Editions De La Sorbonne
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Les expressions de la puissance d'agir chez Spinoza
Chantal Jaquet
- Editions De La Sorbonne
- Classiques De La Sorbonne
- 15 Septembre 2022
- 9791035108151
« Ces variations autour de la puissance d'agir [...] ont pour objectif commun de ressaisir la puissance dans l'impuissance et de passer de la peur de la mort à la jouissance de l'éternité, de la finitude du corps au développement de ses capacités, de la servitude des affects à la fortitude retrouvée. Il s'agit ainsi d'exprimer la positivité du négatif en allant chercher la puissance là où ne s'attendrait pas à la trouver. »
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Pourquoi une généalogie de la morale ? le projet de Nietzsche, ses sources et son horizon
Emmanuel Salanskis
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 16 Mars 2023
- 9791035108496
Redécouvrir le projet de recherche collectif, interdisciplinaire et fondamentalement ouvert que Nietzsche a présenté dans la Généalogie de la morale en 1887 constitue la visée de ce livre. Paradoxalement, la généalogie nietzschéenne a en effet été méconnue par les premiers interprètes qui en ont fait un philosophème à part entière?: en particulier par Gilles Deleuze, dont le Nietzsche et la philosophie, paru en 1962, a présenté à tort la généalogie de la morale comme un concept propre à Nietzsche. Ce n'est pas ce que nous dit Nietzsche et il est essentiel de l'entendre. Car non seulement Nietzsche se reconnaît des prédécesseurs en matière de généalogie, comme l'Allemand Paul Rée et l'Anglais Herbert Spencer, mais son intervention personnelle dans ce champ consiste bien souvent à corriger des hypothèses antérieures trop «?azurées?». Il faut donc lire les auteurs que Nietzsche a lus pour mesurer ses dettes, discerner ses originalités et saisir les enjeux de son travail. On mesure ainsi le sérieux philologique de son entreprise, qui en accroît à vrai dire la portée philosophique, y compris dans une perspective contemporaine.
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Spinoza à l'oeuvre ; composition des corps et force des idées
Chantal Jaquet
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 22 Février 2017
- 9782859449841
Dans cet ouvrage, l'auteure montre comment la pensée de Spinoza se constitue et nous constitue aujourd'hui.
Elle expose sa pratique de l'histoire de la philosophie fondée sur le double mouvement du pointillisme méthodologique et de l'appréhension des lignes de force. Elle s'interroge à la fois sur la puissance des mots, leur présence ou leur absence dans le corpus, qui vient torpiller les grandes machines interprétatives, et sur la dynamique des idées qui poursuivent leur vie propre durant les siècles. A travers l'étude de la composition des corps - corps animal, corps humain, corps propre, corps politique - et l'examen de la force actuelle de ses idées dans différents champs, il s'agit de penser Spinoza à l'oeuvre, tel que ses textes, à la lettre, opèrent encore et toujours sur nos esprits.
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Regards contemporains sur la philosophie moderne : lectures et réceptions
Eric Marquer, Paul Rateau
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 11 Août 2022
- 9791035108106
Tout en proposant une lecture critique de la modernité, les philosophes contemporains ont souvent nourri un dialogue serré avec les philosophes du Grand Siècle. Ce retour critique vers le siècle de la raison et du calcul a en réalité contribué à dessiner les contours d'une époque qui nous apparaît comme étrangement familière. Qu'il s'agisse des sciences humaines ou des sciences cognitives, cette période décisive de l'histoire de l'Europe, que Foucault désignait volontiers comme le « moment cartésien », n'apparaît pas seulement comme un moment de rupture, mais également comme une révolution dans l'ordre du savoir dont les échos et les effets sont encore perceptibles dans les débats contemporains sur les rapports entre l'âme et le corps, les mondes possibles, les fondements du droit et le pouvoir symbolique, ou encore l'usage de la notion de finalisme en biologie. Qu'il s'agisse de Schlick, Duhem et Lewis, de Heidegger, Horkheimer, Sartre et Deleuze, ou bien de Lacan, Bourdieu et Villey, les contemporains ont souvent cherché chez les modernes une source d'inspiration, un modèle à imiter et à réactiver, ou bien une figure à dépasser, à réfuter et à subvertir. Descartes, mais aussi Hobbes, Pascal, Leibniz, Spinoza ou Locke, apparaissent ainsi comme nos contemporains, c'est-à-dire comme des penseurs dont la philosophie est, dans notre présent, encore à l'oeuvre.
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Figures du moi et environnement naturel au 18e siècle
Jean-luc Guichet
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 22 Octobre 2020
- 9791035105921
Cet ouvrage articule deux notions fondamentales des Lumières : d'une part, le moi et, d'autre part, la nature proche, en rapport vécu avec l'homme, qui correspond avec quelques nuances à ce qu'on appelle aujourd'hui "environnement". Si ces deux objets ont souvent été étudiés, c'est sans prendre en compte leur lien mutuel. Or, au sortir du XVIIe siècle, le moi, dépouillé par la critique philosophique de son armature d'âme ou de substance, est en quête d'une matrice pour se penser sur un mode non essentialiste. C'est alors en se concevant dans de nouveaux types de rapport qu'il pourra produire des modèles d'intelligibilité originaux de lui-même, contribuant ainsi indirectement à la genèse de l'anthropologie en cours : qu'il s'agisse du moi fragile, exposé aux déterminismes extérieurs et foncièrement incertain de lui-même ; du moi cadré, observant un ordre fixé par une volonté surplombante, souvent - mais pas toujours - celle de Dieu lui-même ;
Du moi fort, maître d'une nature à administrer et de climats à transformer (mais susceptible aussi de formes différentes) ; ou enfin du moi saturé, débordé par une capacité d'émotion se projetant à travers l'extériorité naturelle. Ces différentes figures - qui se croisent et se combinent chez Locke, Hume, Condillac, Dubos, Montesquieu, Volney, Linné, Diderot, Buffon, Marivaux, Prévost, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre... et bien d'autres encore -, loin de types rigides et séparés, sont autant de visages du même moi multiple, celui de la modernité et peu ou prou toujours le nôtre. Cette reconfiguration fondamentale opérée au XVIIIe siècle, nouant le destin du moi à son environnement, installe un terrain de sensibilité qui permettra aux siècles suivants, malgré tous les obstacles, retards et difficultés, l'invention de l'écologie scientifique, puis politique et enfin aujourd'hui éthique, horizon irréductible à une simple nécessité extérieure et fonctionnelle.
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Les mondes du voyageur ; une épistémologie de l'exploration (XVIe - XVIIIe siècle)
Gallegos Gabilondo S
- Editions De La Sorbonne
- La Philosophie A L'oeuvre
- 8 Mars 2018
- 9791035100544
Qu'est-ce que l'exploration ? Comment se présente-t-elle dans les voyages qui ont dessiné la cartographie du monde moderne de la Renaissance aux Lumières ? Par l'étude d'un corpus portant sur le Nouveau Monde et le Continent austral, cet ouvrage analyse le rapport avec le nouveau et l'inconnu. Il a pour but de montrer que l'épistémologie de l'exploration est un champ sui generis à travers lequel se laisse ressaisir l'âge classique. Trois pôles organisent ce champ. La géographie, d'abord, avec la terra incognita de l'exploration comme lieu paradoxal, horizon de sens et prisme philosophique de Bacon à d'Alembert. L'anthropologie, ensuite, avec les récits de voyageurs qui affirment avoir bel et bien vu des géants et la grande polémique sur l'existence de ces derniers qui court d'Acosta à Buffon. Le temps, enfin, avec la réflexion sur le vieillissement du monde, l'appauvrissement de la nature et la gigantum demonstratio chez Vico. Cette histoire philosophique de l'exploration construit bien un moment singulier qui prend fin avec la conviction que le globe est désormais connu. Alors, quand il n'y a plus rien à savoir de ce monde, c'est le savoir lui-même qui doit se penser autrement.