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Ordonné prêtre en 1816, Huges-Félicité Robert de Lamennais (1782- 1854) est considéré comme un précurseur du catholicisme libéral et social, plaidant pour la liberté religieuse face à l'Église Gallicane dans une perspective qui permet de concilier les principes Révolutionnaires et ceux sur lesquels était fondée la France Chrétienne. Progressiste dans sa pensée, Lamennais est ainsi sensible à l'idée moderne de tolérance, à l'exaltation de la liberté comme valeur fondamentale et milite avec ferveur pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Par ailleurs, Lamennais s'insurge, dans une France en voie d'industrialisation, contre la pauvreté extrême des classes ouvrières et populaires, tendant ainsi vers la fondation d'un socialisme chrétien opposé aux excès du libéralisme économique. Lamennais était donc pour ainsi dire en avance sur son temps, résolument tourné vers une pensée chrétienne libérée de certaines pesanteurs dogmatiques imposées par l'Eglise, une philosophie entièrement fondée sur les notions révolutionnaires de progrès et de liberté
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Depuis la guerre de Turquie (1877- 1878), j'ai entrepris une série de voyages en Orient. Après avoir visité toutes les localités tant soit peu remarquables de la péninsule des Balkans, je me rendis à travers le Caucase dans l'Asie Centrale et en Perse, et enfin, en 1887, je partis pour l'Inde, pays admirable qui m'attirait depuis mon enfance.
Le but de ce voyage était de connaître et d'étudier sur place les peuples qui habitent l'Inde et leurs moeurs, l'archéologie grandiose et mystérieuse et la nature colossale et pleine de majesté de ce pays. Errant sans plan arrêté d'un endroit à l'autre, je parvins jusqu'à l'Afghanistan montagneux, d'où je regagnai l'Inde par les traversées pittoresques de Bolan et de Guernaï. Puis, je remontai l'Indus jusqu'à Raval Pindi, parcourus le Pendjab, pays des cinq fleuves, visitai le temple d'or d'Amritsa, le tombeau du roi de Pendjab, Randjid- Singh, près de Lahor, et me dirigeai vers le Kachmyr, « vallée du bonheur éternel ». Là, je recommençai mes pérégrinations au gré de ma curiosité jusqu'à ce que j'arrivai au Ladak, d'où j'avais formé l'intention de revenir en Russie par le Karakoroum et le Turkestan chinois.