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A l'occasion de la canonisation de John Henry Newman, cet ouvrage recueille des articles organisés autour du thème de la Révélation et de sa perception. Comment percevoir la présence du Christ ? La question du rapport entre la foi et la raison doit-elle céder la place à la question de la foi et d'une forme de vision ? Une conviction traverse toute l'oeuvre de Newman : le Christ est toujours « spirituellement présent » au milieu de nous. Le regard de la foi contemple cette présence. Nous en prenons conscience, mais toujours « après coup », comme les pèlerins d'Emmaüs. Davantage qu'une série de propositions, la Révélation se présente comme une rencontre. Dieu se donne à percevoir, dans une Parole, et une Parole incarnée. Pour l'entendre et pour le discerner, il faut y prêter attention. C'est-à-dire l'aimer. « Nous croyons, parce que nous aimons » affirme Newman. Cet amour constitue le creuset de « l'argument de la sainteté » que Newman propose, hier et aujourd'hui, comme alternative à une rationalité réduite à la raison. Seul le saint est un véritable témoin. C'est la conviction que veut faire partager ce livre.
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2017 marque le 600e anniversaire de la naissance de saint Nicolas de Flue, auquel la Confédération Helvétique doit d'avoir échappé à son éclatement après ses victoires contre la France. Qui est Nicolas de Flue ? Un paysan dans un canton montagneux du centre de la Suisse ; un homme impliqué en politique, chargé d'exercer la justice dans les différends qui opposent les hommes ; un soldat, au contact des passions qui déchirent la jeune nation suisse entre désir d'indépendance et conquête de nouvelles cités. Enfin et surtout, un époux, père de dix enfants, qui avec l'accord et le soutien spirituel de son épouse Dorothée, quitte le monde et se retire dans la solitude d'une vie d'ermite pour répondre à un appel de Dieu toujours plus fort. Le monde ira dès lors le chercher dans son ermitage, pour lui demander conseil. De toute l'Europe on vient à Frère Nicolas pour recevoir conseil et lumière. Paix surtout. La paix intérieure que sa vie avec le Dieu-Trinité irradie autour de lui. C'est à partir de ce centre de la vie de saint Nicolas de Flue : la vie en Trinité, que se déploie cette biographie. On y voit s'y refléter comme dans un miroir l'âme contemplative de Charles Journet.Théologien, auteur spirituel, ami des poètes, Charles Journet (1891-1975) est décrit ainsi par la famille Maritain : «Agneau aux yeux bleus - poussière impossible, diamants lumineux - tête dure, serrée comme la vérité, douceur des anges, tendresse implacable, goutte d'eau qui creuse les rocs, imprenable, paisible, tranquille».Postface du frère Alexis HelgÉpilogue de Jacques Rime
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Comment résumer l'oeuvre de saint Augustin ? A partir de quel angle de lecture peut-on atteindre ce qui constitue le centre de la pensée augustinienne ? La grâce ? Le péché ? La Trinité ? Le «soi» ? Rowan Williams apporte un élément de réponse dans cet ouvrage qui livre le fruit d'une réflexion menée depuis près d'un quart de siècle sur Augustin. Une évidence habite saint Augustin : « Dieu va de soi ». Autrement dit, chercher Dieu, c'est déjà avoir été trouvé par lui, comme le dit un augustinien du XVIIe siècle, Pascal. Toute la philosophie d'Augustin procède de cette certitude première. Entre le monde et nous - et plus encore : en nous, « plus intime que nous le sommes à nous-mêmes », Dieu constitue la condition de possibilité de toute connaissance véritable : du cosmos, de la nature, de notre soi. De la « grande question que nous sommes pour nous-mêmes » à l'amour qui nous fait désirer ce que nous ne savons pas connaître déjà, en passant par la bonté de la Création, la constitution de la Cité de Dieu, le Christ-Sagesse, ou encore le rapport entre Descartes et Augustin, les onze chapitres de ce livre proposent une introduction que la critique considère déjà comme un ouvrage « faisant époque, aussi bien du point de vue de la recherche historique que de la théologie contemporaine ». Sur Augustin se place déjà à côté du livre d'Etienne Gilson (Introduction à saint Augustin) et de celui de Jean-Luc Marion (Saint Augustin. Au lieu de soi).