«18 juillet. Hier à midi, sur la plage de Tipaza, un employé de bureau dénommé Meursault, demeurant rue Bab-Azoun à Alger, a tué de cinq balles de revolver un Arabe non encore identifié. Les motifs du crime restent inconnus. Arrêté, Meursault a été transféré à la prison d'Alger.» Jugé, reconnu coupable de meurtre avec préméditation, condamné à mort et exécuté, on ne saura jamais pourquoi Meursault a tué. Il assiste à son procès comme si c'était un autre qu'on jugeait. Une profonde réflexion sur l'être et la vie, un roman-clé dans l'oeuvre d'Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957. Michael Lonsdale donne une interprétation magistrale de ce texte âpre et dense. Il nous fait toucher du doigt cette distance vis-à-vis de la réalité qui confine à l'indifférence et finalement perd Meursault.
Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ?
Les circonstances dans lesquelles l'homme a acquis sa science du jeu sont terribles. Elles renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Dans cette fable inquiétante parue parue en 1943, un an après son suicide, Zweig porte un regard désespéré sur une époque qui ne laisse comme alternative que la démence ou la mort.
Edouard Baer donne toute sa dimension à ce grand texte où l'angoisse est sans cesse à fleur de mots.
Roman épistolaire, roman de moeurs, roman d'analyse des comportements amoureux, Les Liaisons dangereuses est l'oeuvre de la pluralité. Les passions s'y déchaînent, laissant peu de place à l'amour, relayé par la vanité, le calcul et le brûlant désir. La conquête amoureuse est vécue comme une guerre qui déploie une stratégie et une tactique sans merci. Cette guerre, c'est la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont qui la mènent, tout entiers voués au culte de la gloire et de la victoire amoureuse, choisissant pour victimes de leur perversité les plus purs et les plus innocents.Karin Viard et Thibault de Montalembert transmettent à merveille la perfidie et la cruauté cynique de la marquise de Merteuil et du vicomte de Valmont. Les dialogues s'enchaînent tel un duel, les répliques sont autant de missives empoisonnées. Un bouquet d'immenses talents font d'un chef-d'oeuvre de la littérature un authentique bijou. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent., les masques tombent.
Ce récit est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, "excessivement répugnante ", dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé: le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique.
Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.
Le Figaro du 23 janvier 1868 à propos de Thérèse Raquin : «C'est le résidu de toutes les horreurs. Le sujet est simple, le remords physique de deux amants qui tuent le mari mais qui, ce mari tué, n'osent plus s'étreindre, car voici le supplice délicat qui les attend : Ils poussèrent un cri et se pressèrent davantage, afin de ne pas laisser entre leur chair de place pour le noyé. Et ils sentaient toujours des lambeaux de Camille, qui s'écrasait ignoblement entre eux. Enfin, un jour, ces deux forçats de la morgue tombent épuisés, empoisonnés, l'un sur l'autre, devant le fauteuil de la vieille mère paralytique, qui jouit intérieurement de ce châtiment par lequel son fils est vengé... Forçons les romanciers à prouver leur talent autrement que par des emprunts aux tribunaux et à la voirie.» De sa voix chaude, Caroline Breton nous emporte dans le drame passionnel de Thérèse Raquin, héroïne exceptionnelle. Un classique terrifiant et fascinant dans le Paris du XIX? ;e siècle. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
Texte majeur de la philosophie politique, le Discours de la Servitude Volontaire a fait de La Boétie un des précurseurs de la désobéissance civile. Il pose la question de la légitimité de l'autorité sur une population, pour devenir un véritable mode d´emploi pour ne pas être dupe du pouvoir : ce n´est pas en luttant contre la tyrannie qu´on peut l´abattre, mais en comprenant ses mécanismes pour ne plus en être dupe.
Injustes. L'histoire prend place dans un Orient fantasmé, et chaque rebondissement situe le héros dans des situations loufoques où le désespoir le dispute à l'extraordinaire. Drôle et emporté, Zadig ou la destinée est un récit de voyage et le portrait d'un homme dont les circonstances fâcheuses n'entachent pas l'immense sagesse.
Pourquoi Crastaing, notre prof de français, nous fait-il si peur ? Pourquoi terrorise-t-il Pope, mon père lui-même ? Qu'est-ce que c'est que cette épidémie après son dernier sujet de rédaction ? Un sujet de rédaction peut-il être mortel ? Un sujet de rédaction peut-il massacrer une classe tout entière ? Qui nous sauvera de cette crastaingite aiguë ? Kamo ? Kamo ! Si Kamo n'y arrive pas, nous sommes perdus !
Daniel Pennac n'est pas un acteur, c'est un conteur. Il sait tour à tour vous faire rire et vous émouvoir. Sa voix chaleureuse épouse avec tendresse son texte, qu'il sert comme personne.
L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
À Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier.
Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée...
Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence : indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le crime.
Il y avait une fois un riche marchand. Sa fille cadette possédait tant de charmes et d'attraits qu'on l'avait surnommée la Belle. Au fond d'un bois touffu, se trouvait le château de la bête, un monstre d'une incroyable laideur. Un jour, pour sauver la vie de son père, la belle doit rejoindre la Bête...
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Quatre nouvelles qui explorent et peignent chacune un univers différent , qui ont cependant un point commun . Un incident, un événement fortuits, fruits du hasard, qui échappent au contrôle des protagonistes, et mènent ceux-ci vers une existence qu'ils n'ont pas choisie.
Que se serait-il passé sans cette intervention du hasard ?
Comment un banal « accident », peut-il bouleverser le cours d'une vie?
L'interprétation sensible et brillante de Philippe Lejour, offre véritablement à l'auditeur 75 minutes de tenue en haleine.
A Paris, au cours de la sanglante année 1793, Marie-Antoinette et plusieurs membres de la famille royale sont détenus à la prison du Temple, dans l'attente d'un jugement qui, sans aucun doute, doit les mener à l'échafaud.
Une poignée de fervents royalistes, dont le chevalier de Maison-Rouge, vont alors tenter l'impossible : faire évader la reine et la soustraire à son sort tragique. Dans cette perspective, ils vont s'assurer la complicité involontaire de Maurice Lindey, jeune officier de la garde nationale, en faction auprès de Marie-Antoinette.
Ce roman, paru en 1846 et rédigé avec la collaboration d'Auguste Maquet, s'inspire très librement de la vie d'Alexandre Gonsse de Rougeville. Sa tentative de transmettre à la reine un message caché dans une fleur est authentique.
Avec Le Chevalier de Maison-Rouge, Dumas nous gratifie d'un récit palpitant. Aux rebondissements d'une intrigue menée avec une parfaite maîtrise, s'ajoute l'atmosphère ténébreuse et fascinante de la Terreur. Un must d'aventures et de sentiments.
Adaptation, ambiance sonore et réalisation : Joël Jarretie
Le chat noir, Le masque de la mort rouge et Le portrait ovale : trois nouvelles, qui tiennent l'auditeur en haleine et posent de façon magistrale l'univers noir de ce maître du suspens que fut Edgar Allan Poe. Avant de mourir, un meurtrier rédige sa confession : un chat noir l'a amené à l'échafaud ; une forme spectrale sème la terreur dans une salle de bal ; dans une veille demeure, un homme est emporté par la contemplation d'un portrait énigmatique... Trois histoires fantastiques, étranges et mystérieuses, écrites par l'un des plus grands génies de la littérature américaine. Jacques Bonaffé «habite» littéralement l'univers envoûtant, terrifiant d'Adgar Allan Poe. Son interprétation souligne et dévoile les moments les plus inquiétants et dramatiques des récits. Une lecture saisissante.
Comment on se marie regroupe quatre courts récits d'Emile Zola, qui relèvent de l'étude de moeurs.
Quatre mariages, quatre milieux sociaux différents et un seul regard. Si, chez les bourgeois, le mariage est une transaction financière, chez d'autres l'amour est possible. L'auteur montre les différences de modes de vie pour mieux laisser apprécier l'absolue similarité des rapports conjugaux, et l'inexorable défaite du mariage tel que le XIXe siècle l'imposait aux hommes et aux femmes.
Montaigne se lance dans la rédaction des Essais avec un objectif : se connaître soi-même.
Philosophie, nature, justice, lecture, histoire... Les réflexions qui nourrissent l'oeuvre de cet humaniste curieux et érudit sont le résultat d'une vaste introspection.
Le génie de Montaigne est de donner à cette découverte du moi une portée universelle.
Le plaisir de lecture qu'offrent les Essais ne serait rien sans la saveur d'une langue si singulière. L'ancien français - parfois difficile d'accès - a été ici « rajeuni », donnant ainsi une nouvelle vitalité à la finesse de style et à l'acuité de jugement de Montaigne.
La lecture d'une sélection d'essais par Didier Sandre offre une nouvelle porte d'entrée dans cette oeuvre fondatrice des lettres françaises, dont Montaigne est l'un des pères.
DEPART: Assez vu. La vision s'est rencontrée. tous les airs. Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours. Assez connu. Les arrêts de la vie. - O Rumeurs et Visions!Départ dans l'affection et le bruit neufs! Arthur Rimbaud
Un fou, La Rempailleuse, La Parure, La Mère sauvage, Un million : cinq nouvelles de Guy de Maupassant, choisies parmi des centaines pour illustrer les thèmes qui lui tenaient à coeur et qui reviennent de manière récurrente dans son oeuvre. Alors qu'il épingle avec cruauté et ironie l'hypocrisie bien-pensante d'un pharmacien repus ou d'un petit-bourgeois âpre au gain, sa tendresse va aux femmes qui ont aimé trop fort et qui en sont mortes, romanichelle méprisée ou mère frappée par la guerre.Il faut écouter la voix de Robin Renucci se plier aux textes de Maupassant : terriblement angoissante dans Un fou ; nostalgique et tendre dans La Rempailleuse ou La Parure ; elle se fait ironique et persifleuse dans Un million ; obstinée et brutale dans La Mère Sauvage. Toutes les nuances de l'am^e humaine qu'a su dépeindre l'auteur avec son immense talent sont ici rendues vivantes par la magie de ce merveilleux acteur.
Immortalisée à l'écran par Jean Renoir, "Une partie de campagne" (1881) se déroule à Bezons, sur les bords de Seine, où les Dufour, une famille de commerçants parisiens, vont déjeuner. La mère, Pétronille, et sa fille, Henriette, connaîtront le plaisir et l'amour dans les bras de deux canotiers, Rodolphe et Henri.
Double assassinat des plus singuliers. Ce matin vers trois heures, les habitants du quartier Saint-Roch furent réveillés par une suite de cris effrayants, qui semblaient venir du quatrième étage d une maison de la rue Morgue, que l on savait occupée en totalité par une dame l Espanaye et sa fille, mademoiselle Camille l Espanaye. Après quelques retards causés pour se faire ouvrir à l amiable, la grande porte fut forcée avec une pince, et huit ou dix voisins entrèrent, accompagnés de deux gendarmes... Malgré les nombreux témoignages et les indices recueillis, la police est déroutée et ne parvient pas à élucider l enquête. Un homme est incarcéré sans preuve. Seul le chevalier C. Auguste Dupin, un personnage doté d un esprit d analyse hors norme, semble capable de pénétrer le mystère. Edgar Allan Poe vient de créer le premier détective de la littérature policière.
En quelques scènes où l'économie des moyens renforce l'efficacité du trait, Nina Berberova raconte ici les relations d'une soprano issue de la haute société pétersbourgeoise, avec Sonetchka, son accompagnatrice, bâtarde et pauvre ; elle décrit leur exil dans les années qui suivent la révolution d'Octobre, et leur installation à Paris où leur liaison se termine dans le silencieux paroxysme de l'amour et de la haine.
Virtuose de l'implicite, Nina Berberova sait tour à tour faire peser sur les rapports de ses personnages l'antagonisme sournois des classes sociales et l'envoûtement de la musique (il y a sur la voix quelques notations inoubliables). Par ce roman serré, violent, subtil, elle fut, en 1985, reçue en France, où elle avait passé plus de vingt ans avant de s'exiler définitivement aux Etats-Unis.
Voici une leçon d'histoire naturelle comme nous aurions tous souhaité en suivre dans notre jeunesse : parfois drôle, toujours poétique...
Jules Renard nous livre sa vision du monde animal et c'est un enchantement.