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La Sorcière à la jambe d'os
Zelimir Peris, Chloé Billon
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 17 Avril 2025
- 9782373853179
Tant par sa forme que par les thèmes abordés,
Jambe d'os est un livre hors normes : roman picaresque post-moderne, il dépeint une époque où le rationalisme s'impose peu à peu, où les idées d'identité et de justice sociale prennent leur essor. Fresque mosaïque et réflexion sur la condition féminine, la parentalité, la différence,
Jambe d'os est un magnifique portrait de femme.
Alors que les lumières et la rationalité commencent progressivement à toucher la Croatie, la révolte couve chez les différents peuples, et l'empire austro-hongrois cherche à reprendre la main sur ses confins. La sorcière Gila se retrouve alors prise dans un jeu de pouvoir qui la dépasse : l'archiduc, soucieux de maintenir son emprise sur la cour et sur le roi faible d'esprit, veut faire avorter l'impératrice contre son gré. Il fait appel à la sorcière, elle aussi enceinte sans que personne ne le sache. Révoltée, celle-ci s'enfuit avec la malheureuse afin de sauver le bébé impérial. Mais l'impératrice, traumatisée, fait une fausse couche. Gila reprend alors sa cavale, et l'enfant qu'elle met au monde, nul n'ayant assisté à sa grossesse, sera par tous considéré comme l'héritier au trône des Habsbourg.
S'ensuivent de longues années d'errance pour échapper aux poursuites de la garde impériale, à la recherche de l'héritier susceptible de détrôner François-Joseph. Après moult péripéties, elle finit par être rattrapée et jugée pour sorcellerie. Elle échappe à la mort, mais son fils lui est arraché pour être élevé comme un Habsbourg. Amère mais toujours puissante, Gila refait surface, des années plus tard, sous les traits d'Alica, sorcière slave qui offre aux bourgeois de spectaculaires séances de spiritisme dans les faubourgs de Vienne.
Le fil directeur de
Jambe d'os ne se dévoile que progressivement : dans une construction kaléidoscopique, l'auteur dispose petit à petit les pièces du puzzle. Cet aspect ludique se retrouve dans l'écriture : l'auteur, non sans ironie, joue avec gourmandise avec les formes et les styles littéraires. Les chapitres peuvent ainsi se présenter comme un rapport d'inquisition ou de police, une pastorale, des observations ethnologiques, une scène de pièce de théâtre, une recette de cuisine, une critique musicale, un livre dont vous êtes le héros...
Tant par sa forme que par les thèmes abordés,
Jambe d'os est un livre hors normes : roman picaresque post-moderne situé dans une région de forêts profondes et de rudes montagnes, de frontières mouvantes, d'invasions et de brigands, il dépeint une époque où le rationalisme s'impose peu à peu, où les ambitions nationales, les idées d'identité et de justice sociale prennent peu à peu leur essor. Fresque mosaïque et réflexion sur la condition féminine, la parentalité, la différence et l'indépendance,
Jambe d'os est un magnifique portrait de femme. -
Le Loup au crépuscule
Kent Nerburn, Charles Pommel
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 3 Octobre 2024
- 9782373853117
Le Loup au crépuscule raconte le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force.
Le Loup au crépuscule est le deuxième volet de la trilogie consacrée par Kent Nerburn à Dan, vieil Indien lakota vivant dans une réserve du Dakota. Après avoir évoqué, dans
Ni loup ni chien (Les Éditions du Sonneur, 2023) la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits aux dépens des Amérindiens, Kent Nerburn s'attache, dans Le Loup au crépuscule, à raconter le drame des pensionnats, des orphelinats et des asiles dans lesquels des dizaines de milliers d'enfants des communautés autochtones ont été assimilés de force et où ils étaient victimes d'horribles sévices. Car Dan, qui fut l'un d'eux, demande à Nerburn de l'aider à découvrir ce qui est arrivé à sa soeur Yellow Bird, disparue près de quatre-vingts ans auparavant. Nerburn part dès lors à la recherche de documents et d'indices pour aider le vieil homme à résoudre un mystère qui l'a hanté toute sa vie.
Le Loup au crépuscule s'inscrit dans la dénonciation de cet épisode tragique de l'histoire du continent nord-américain qui s'appuyait sur un réseau de milliers d'écoles gérées par le gouvernement ou des institutions religieuses, ayant comme objectif l'assimilation culturelle et la spoliation des territoires des peuples autochtones - dénonciation lancée il y a près d'une trentaine d'années en vue d'obtenir une reconnaissance de ces crimes, des excuses ainsi qu'une réparation. -
Ni loup ni chien est un road-trip qui nous emmène au coeur du Dakota américain d'aujourd'hui.
Préface de Robert Plant Illustrations de Baudoin Dan, un vieil Indien lakota, veut écrire un livre sur son histoire et celle de son peuple. Pour ce faire, il contacte l'écrivian Kent Nerburn. Tout au long de l'expédition, qui les mène des villes délabrées des réserves indiennes jusqu'au monument historique érigé en l'honneur de Sitting Bull en passant par les prairies infinies du Dakota, Dan se livre. Tantôt incité par la situation, tantôt par un lieu, un acte ou une parole, il tisse son histoire et celle de son peuple avec une verve étonnante. Empreints de spiritualité et de douleur, mais aussi d'humour, ces récits se situent à la frontière littéraire entre les mémoires, la philosophie et l'anthropologie.
Ni loup ni chien, qui retrace le destin d'un vieil Indien lakota et de ses ancêtres, est une histoire à la fois intime et universelle revenant sur la façon - douloureuse, vorace et violente - dont les États-Unis se sont construits, histoire racontée avec simplicité, honnêteté, rage et humour. Ce n'est pas un livre sur la spiritualité indienne - même s'il en est pétri - mais bien un dialogue véridique, fougueux et réconciliateur, dont Robert Plant, l'un des membres du groupe Led Zeppelin et grand voyageur, clame qu'il en a fait son " compagnon pour comprendre les États-Unis d'hier et d'aujourd'hui ". -
Au terme d'une récolte de résine fastueuse au coeur de la jungle, Pak Haji, Buyung, Wak Katok, Talib, Sutan, Sanip et Pak Balam reprennent le chemin de leur village, sur l'île de Sumatra, à l'ouest de l'Indonésie. Cette banale campagne de cueillette tourne au cauchemar quand les sept hommes se rendent compte qu'ils sont traqués par un tigre. L'unité du groupe vole alors peu à peu en éclats?: les attaques répétées du fauve apparaissent aux cueilleurs comme un châtiment leur imposant de faire leur examen de conscience, de confesser leurs fautes et de s'en repentir. Les masques tombent petit à petit?; la peur, la déception et le sentiment de trahison enflent?; chacun en vient à dévoiler sa profonde personnalité. En se confrontant à la nature - la jungle hostile, le tigre affamé -, les personnages du roman finissent par se révéler à eux-mêmes et aux autres.
Tigre?! Tigre?!, allégorie dénonçant les turpitudes et l'arbitraire du pouvoir, ainsi que la confiance abusivement placée en un homme providentiel, fut publié en indonésien en 1975. Les attaques satiriques que Mochtar Lubis y mène contre l'hypocrisie et les inégalités lui ont valu une reconnaissance littéraire internationale - ainsi que deux séjours en prison.
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Ce que la vie signifie pour moi
Jack London
- Éditions du Sonneur
- Ce Que La Vie Signifie Pour Moi
- 24 Septembre 2015
- 9782916136929
Cette brève « autobiographie », parue en 1906, est l'un des textes politiques de Jack London les plus marquants. Dans ce récit personnel, il retrace le chemin qui le mena à devenir socialiste. Crieur de journaux, pilleur d'huîtres, ouvrier dans une conserverie, employé d'une teinturerie, électricien, vagabond. il nous livre ici les voies qui firent de lui l'auteur engagé si longtemps méconnu. Une plongée au cour du destin d'un des écrivains américains les plus ambigus.
Ouvrage à l'origine de la collection Ce que la vie signifie pour moi.
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Des chiens et des chats
Karel Capek
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 22 Septembre 2022
- 9782373852622
Avec amour - et surtout beaucoup d'humour -, Karel Capek, dans Des chiens et des chats, observe le comportement de ses animaux de compagnie, qui furent nombreux tout au long de sa vie.
Les spécificités des règnes canins et félins, les rapports des humains avec leurs représentants, l'art du dressage, les expositions canines, l'engouement pour certaines espèces, la maternité, la reproduction, Capek passe en revue tout ce qui nous lie à nos chiens et à nos chats, et nous en restitue, souvent sur le mode satirique, toutes les subtilités. -
Dachenka : « vertébré de l'ordre des carnivores coquins et canins, sous-ordre des endiablés, genre des fureteurs, famille des farceurs, variété des facétieux à oreilles noires ». Avec humour et tendresse, Karel Capek nous conte comment l'arrivée de cette petite boule de poils va changer le fil de son quotidien et de celui de son foyer. L'écrivain tchèque décide alors d'observer et d'étudier le développement de cette furie canine. Il la raconte, la décrit, la dessine et se mettra même au défi de parvenir à la photographier, allant jusqu'à lui inventer des contes afin qu'elle reste tranquille. Facéties, espiègleries et badineries s'enchaînent dans ce récit - prisé par plusieurs générations de lecteurs tchèques -, qui séduira aussi bien les petits que les grands.
Traduit du tchèque par Anna et Jacques Arnaudiès.
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En 2003, Dege Legg, musicien sans contrat, devient taxi de nuit et se met à sillonner les rues de Lafayette au sud-ouest de la Louisiane. Il se retrouve alors embarqué derrière son volant dans des histoires invraisemblables avec des clients invraisemblables en des endroits invraisemblables et décide de consigner les événements les plus marquants de ses courses nocturnes.
Cablog est un document vivant, cru, tendre et poétique, dans lequel Legg nous offre une galerie de personnages issus de tous les milieux, qu'il dépeint avec humour souvent, humanité toujours, et une certaine concision journalistique : accros au crack, prostituées, voyous, cadres dynamiques, jeunes mères, étudiants... Il excelle à nous raconter les situations absurdes, drôles ou dramatiques - parfois les trois à la fois - dans lesquelles il se retrouve. Tout cela ans un style qui apparaît comme une combinaison originale de réalisme
hardboiled et de sensibilité poétique
beat, faisant écho à l'oeuvre d'auteurs tels que Miller, Bukowski et Kerouac. -
Contes d'une poche et d'une autre poche
Karel Capek
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 24 Mai 2018
- 9782373850802
Des empreintes qui s'arrêtent soudainement dans la neige, un homme qui a pour seul tort de paraître suspect, un voleur de cactus qui disparaît à l'autre bout du monde, un poète qui se transforme en détective, Dieu qui apparaît comme témoin de la justice humaine, une cellule de prison dont les occupants se repentissent, un cadavre retrouvé dans une valise déposée à la consigne d'une gare... Dans ces quarante-huit nouvelles, dont plus de la moitié était inédite en français jusqu'à présent, Karel Capek mêle comme à son habitude l'ordinaire et l'extraordinaire, l'humour à la satire.
Crimes, disparitions, énigmes, mystères, enquêtes, ces récits, qui relèvent du genre policier avant l'heure, dissèquent la vérité et jouent avec notre capacité à juger. Ces textes en forme de paraboles, qui continuent de nous hanter longtemps après leur lecture, prouvent encore une fois l'importance de Capek dans l'histoire littéraire.
Traduit du tchèque par Barbora Faure et Maryse Poulette.
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Les Belles de nuit fut interdit pour sa supposée obscénité et étrillé par la critique. Il s'agit donc aujourd'hui de réparer une injustice et de saluer la lucidité de Jim Tully, l'ancien trimardeur qui préférait l'école de la vie aux leçons de morale.
Leora Blair, une ravissante jeune fi lle de l'Ohio, issue d'une famille modeste, décide de se prostituer pour fuir son milieu et s'élever au-dessus de sa condition. Elle est engagée à Chicago par Madame Rosenbloom, la propriétaire d'une maison close, dont les clients sont des hommes politiques, des magistrats, toutes sortes de notables et de grands voyous... À leur contact et à celui des autres filles, Leora ouvre les yeux sur le monde corrompu dans lequel elle vit. Comme souvent chez Tully, le récit prend la forme d'une mosaïque d'histoires, ce qui nous permet de suivre aussi le parcours de Madame Rosenbloom, de son protecteur haut placé et de quelques fi lles de la maison .
Dans ce roman, Tully s'intéresse moins aux activités sexuelles des prostituées qu'à leurs trajectoires personnelles. Il leur donne la parole comme peu d'écrivains avaient osé le faire avant lui. Raconter une histoire dans laquelle des femmes - ni anges, ni démons - s'affranchissent par la prostitution, c'était évidemment briser un tabou dans l'Amérique puritaine des années 1930. Belles de nuit fut interdit pour sa supposée obscénité et étrillé par la critique. Il s'agit donc aujourd'hui de réparer une injustice et de saluer la lucidité de Jim Tully, l'ancien trimardeur qui préférait l'école de la vie aux leçons de morale. Tully se mettait à hauteur des parias, des exclus, des exploités, des marginaux, des inadaptés, des victimes de la société. Il ne prêchait pas, ne militait pas, mais n'avait pas son pareil pour les écouter et restituer leurs histoires dans leur rude et naïve simplicité. -
Loin d'Hollywood est le récit du séjour de Chaplin en Europe en 1921, son premier retour sur le continent depuis son exil américain en 1912.
« La triple alliance qui a tout déclenché : une tourte au boeuf et aux rognons, la grippe et un câble. Même si un soupçon de mal de pays et de soif d'applaudissements a aussi pu influencer le cycle des circonstances qui m'ont envoyé prendre des vacances en Europe. » Voilà comment débute l'ouvrage. Chaplin, qui avait quitté son pays en inconnu, y revient comme l'un des hommes les plus célèbres du monde : il se mêle désormais aux princes et aux rois, et à tous les grands esprits de son époque. En Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, il enchaîne retrouvailles, mondanités, imprévus, découvertes, virées loin de la foule et des journalistes, projections du Kid, dont il assure la promotion... Le tout avec humour et vivacité.
Le portrait intime et émouvant d'une légende hollywoodienne, d'un homme en avance sur son temps, ponctué de nombreuses scènes burlesques et cinématographiques. -
Emprunt de poésie et d'humanité, Skyline jette un regard sans concessions sur l'entrée d'une adolescente dans l'âge adulte, à travers les rues colorées du Cap qui s'éveille au reste de l'Afrique et où se cognent toutes les atrocités contemporaines.
Skyline se déroule dans une Afrique du Sud nouvellement démocratique, dirigée par Nelson Mandela. Le pays est devenu un refuge pour les habitants de nombreux pays voisins, déchirés par la guerre et économiquement exsangues.
La narratrice est une adolescente qui rêve d'une vie meilleure - et de devenir écrivain. Celle-ci vit avec sa mère et sa soeur dans un immeuble délabré, au centre de la ville du Cap. Le bâtiment abrite des dealers nigériens, des ouvriers du Zimbabwe, des émigrés du Rwanda et du Soudan, des réfugiés du Mozambique, un couple d'aveugles, un couple de travestis, des animateurs de boîtes de nuit, une vieille dame allemande, etc., avec lesquels la narratrice et sa soeur vont se lier d'amitié.
L'un des résidents de l'immeuble, Bernard Sebastião, est un survivant de la guerre du Mozambique. Hanté par la perte de ses enfants et de sa femme, il trouve du réconfort dans sa relation avec les deux jeunes filles. Chaque chapitre se termine par la description d'un tableau qu'il a peint, basé sur son interprétation de diverses oeuvres de l'art occidental. C'est à travers ces tableaux que le roman révèle son coeur profond : le questionnement sur la répétition de la guerre et ses effets sur les gens ordinaires. -
Mon tour du monde
Charlie Chaplin
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 21 Avril 2022
- 9782373852592
Février 1931?: Charlie Chaplin (1889-1977) rejoint son Angleterre natale pour y présenter son dernier film, Les Lumières de la ville. Abattu par des problèmes personnels, déstabilisé par l'avènement du cinéma parlant, il ressent le besoin de s'éloigner de son travail, de ses affaires et des États-Unis, son pays d'adoption.
Une fois à Londres, il décide d'entreprendre un tour du monde qui le mènera, au gré de ses rencontres, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en France, en Algérie, en Espagne, en Suisse, au Sri Lanka, à Singapour, en Indonésie, au Japon. Au faîte de sa gloire, il est accueilli à chacune de ses étapes comme une véritable star et est reçu par les personnalités - politiques, artistiques et scientifiques - de l'époque?: Winston Churchill, Marlène Dietrich, Albert Einstein, H. G. Wells, Aristide Briand, Gandhi, Albert Ier de Belgique...
S'il est grisé par sa notoriété, Charlie Chaplin reste des plus attentifs à la crise qui secoue alors le monde. Il observe, écoute, analyse, s'engage. Ce voyage de près d'un an et demi confirmera le cinéaste dans ses préoccupations?: à son retour aux États-Unis, il réalisera Les Temps modernes en 1936 et Le Dictateur en 1940, illustrations éminemment économique et politique des constats que Chaplin aura faits lors de son tour du monde. -
L'envoûté
William somerset Maugham
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 12 Mai 2022
- 9782373852608
Charles Strickland, agent de change respectable et prospère londonnien, quitte brutalement sa famille et son pays pour s'installer à Paris. Sa femme envoie le narrateur - un écrivain à succès - sur le continent pour tenter de ramener l'époux déserteur à la raison. C'est un homme dur et égoïste que le jeune auteur rencontre alors, mais un homme habité par une obsession jusque-là non avouée - la peinture -, qui finira par le mener en Polynésie.
Cette ode de Somerset Maugham aux puissantes forces du génie créatif est inspirée de la vie de Paul Gauguin. Avec ironie, finesse et une fascination non dissimulée, l'écrivain britannique dénonce dans L'Envoûté, la bienséance et le poids de la norme, et s'interroge sur l'engagement qu'exige le destin d'artiste. -
« Elle est incroyablement belle », écrit l'historienne de l'art américaine Patricia Dolan au début de son journal, qui constitue le roman. La femme qu'elle observe est le sujet d'un tableau de Vermeer - baptisé Jeune femme au luth - qui a été volé. Au fil des pages, la narratrice nous raconte comment elle s'est retrouvée seule dans un cottage irlandais, au bord de la mer, gardienne de la précieuse peinture subtilisée à la collection royale britannique par un groupe de l'IRA. Entraînée à son insu dans ce complot politique par son cousin - qui devient son amant et lui fait découvrir la sensualité -, Patricia Dolan évoque ce qui a fait sa vie jusqu'alors : son père qui l'a éduquée dans la foi d'une Irlande unifiée, la mort de sa fille, l'art... Katharine Weber entremêle dans ce roman l'histoire mouvementée de l'Irlande et le rapport complexe des Américains d'origine irlandaise avec leur pays de souche, à sa fascination pour le génie de la peinture hollandaise du dix-septième siècle et particulièrement pour celui de Vermeer.
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Premier écrivain à donner une voix aux immigrés irlandais dans l'Amérique du début du XXe siècle, loin des stéréotypes et des caricatures, Jim Tully dresse dans Les Assoiffés le portrait plein d'humour et de poésie des membres de sa famille aux personnalités remarquables et aux destins mouvementés?: son grand-père, inénarrable conteur de bistrot?; son père terrassier, taillé comme un gorille et lecteur avide malgré sa myopie?; sa mère au grand coeur et à la foi imprégnée de folklore celtique?; son oncle, gibier de potence qui deviendra riche banquier... Tous assoiffés de vie - et d'alcool?!
Témoignage émouvant sur une minorité à la dérive, Les Assoiffés, publié en 1928, est l'un des piliers du grand oeuvre de Jim Tully?: écrire la «?comédie humaine?» des bas-fonds de l'Amérique.
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Seattle, début 1946. Ichiro Yamada, jeune Américain d'origine japonaise (un nisei, « deuxième génération » en japonais) rentre enfin chez lui. Après avoir passé deux ans dans l'un des camps créés à la suite de l'attaque de Pearl Harbor pour interner les 100 000 membres de la communauté japonaise-américaine, il a écopé de deux ans de prison pour avoir refusé d'être incorporé dans l'armée américaine.
Dans les semaines qui suivent son retour, et malgré l'accueil chaleureux de ses parents (notamment de sa mère qui, dérivant lentement vers la folie, s'imagine que le Japon a gagné la guerre), Ichiro prend la mesure de son statut spécifique. Il tente de redéfinir son identité et de retrouver sa place dans un pays qui, pense-t-il, l'a trahi - et qu'il a trahi.
Méprisé par ses camarades nisei et par son frère cadet qui ont fait le choix de s'enrôler dans l'armée, il est pourtant son plus féroce contempteur. Au cours d'une longue errance entre Seattle et Portland et au fil de diverses rencontres, il tente de faire la paix avec lui-même et avec le choix qui l'a mené en prison.
Alternance de monologues intérieurs incantatoires et rageurs et de dialogues laconiques dignes d'un film noir, évocation lucide d'une Amérique d'après-guerre où les tensions raciales ne s'apaisent jamais, No no boy met en lumière un aspect historique encore méconnu : le difficile retour à la liberté des citoyens américains d'origine japonaise après la guerre.
À propos du titre : le double « non » fait référence au questionnaire que le ministère de la Guerre fit remplir en 1942-1943 aux jeunes Japonais-Américains de deuxième génération internés. Les questions n° 27 et 28 étaient destinées à tester leur loyauté envers les États-Unis.
N°27 : Êtes-vous prêt à rejoindre les forces armées des États-Unis et à participer aux combats lorsque cela vous sera demandé ?
N°28 : Êtes-vous disposé à prêter allégeance aux États-Unis d'Amérique et à les défendre en toute loyauté contre toute attaque par des forces étrangères ou nationales, et à renoncer à toute autre forme de soumission ou d'obéissance à l'empereur du Japon ou à d'autres gouvernements, puissances ou organisations étrangères ?
Répondre non à ces deux questions était synonyme d'incarcération.
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Mon tour du monde
Charles Chaplin
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 25 Septembre 2014
- 9782916136752
Février 1931 : au terme de deux longues années de travail, Charlie Chaplin vient d'achever Les Lumières de la ville. Harassé de problèmes personnels, déstabilisé par l'avènement du cinéma parlant, il ressent le besoin de s'éloigner de son travail, de ses affaires et de son pays d'adoption.
Il décide donc de rejoindre son Angleterre natale, entre autre pour y présenter son dernier film. Depuis son exil aux États-Unis en 1912, c'est la deuxième fois qu'il regagne l'Europe. Prévu pour durer quelques semaines, ce voyage tiendra Chaplin loin des États-Unis pendant seize mois. Angleterre, Allemagne, Autriche, Italie, France, Algérie, Suisse, Égypte, Sri Lanka, Singapour, Indonésie, Japon. Chaplin effectue un tour du monde au gré des événements et de ses rencontres.
Malgré ses doutes sur l'avenir de son art et sa peur obsessionnelle de devenir un cinéaste démodé - incapable de faire parler son personnage de Charlot et d'inclure des dialogues à ses films -, il est au faîte de sa gloire. Il est donc accueilli, à chacune de ses étapes, comme une véritable star. Des foules en liesse l'attendent et l'acclament, tant à Londres, qu'à Berlin, Paris, Colombo, Surabaya et Tokyo. Il est par ailleurs reçu par toutes les personnalités - politiques, artistiques et scientifiques - de l'époque : Churchill, Marlène Dietrich, Albert Einstein, Aristide Briand, H. G. Wells, Maurice Chevalier, Gandhi, Albert Ier de Belgique. En marge de toutes ces célébrations et de la griserie engendrée par la notoriété, Charlie Chaplin reste des plus attentifs à la crise qui secoue alors le monde. Son regard sur la société est empreint du destin d'un homme ayant accédé à la gloire, après une enfance de misère, dans une fin de XIXe siècle annonçant le règne de l'industrialisation et du capitalisme. Ses rencontres avec les politiciens des différents pays où il séjourne donnent lieu à des conversations sur la situation du moment. Charlie Chaplin observe, écoute, analyse, s'engage. Et ce voyage de près d'un an et demi confirmera le cinéaste dans ses préoccupations - il est à noter qu'à son retour aux États-Unis, il réalisera Les Temps modernes en 1936 et Le Dictateur en 1940, illustrations éminemment économique et politique des constats que Chaplin put faire lors de son tour du monde.
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Dans le premier volume de ses « souvenirs des enfers », Vagabonds de la vie, paru en 1924, Jim Tully évoquait ses mésaventures de hobo à bord de trains de marchandises. Trois ans plus tard, dans Circus Parade, il aborde un nouveau chapitre de son adolescence tumultueuse, celui de son passage dans un cirque nommé Cameron's World Greatest Combined Shows. Le livre se présente comme une galerie de portraits de personnages hauts en couleur que Tully côtoya pour le meilleur parfois, et souvent pour le pire. Le cirque de Cameron et ses dix wagons étaient peuplés d'acrobates, de dompteurs, de monstres de foire, de rabatteurs, d'aboyeurs, d'embobineurs et de manoeuvres dont l'existence nomade était rythmée par les représentations de ville en ville.
Circus Parade rencontra un succès immédiat, aussi bien auprès du public - il fut réimprimé à plusieurs milliers d'exemplaires quelques semaines après sa parution - que de la critique. Le jeune romancier James Agee y alla de son commentaire : « Circus Parade se distingue par son style dépouillé et sa description d'une brutalité effroyable dont je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse exister. » Bref, tout aurait été pour le mieux si Jim Tully n'avait pas essuyé les tirs croisés des censeurs et des défenseurs du cirque, notamment la Circus Fans' Association, qui réussirent à faire échouer le projet d'adaptation cinématographique en 1929. Tout au long de sa carrière littéraire, Jim Tully souleva ainsi l'indignation des ligues de vertus et des gardiens de la morale. Or son oeuvre nous offre un éclairage précieux sur le monde des nomades et des va-nupieds de l'Amérique du début du XXe siècle et permet de mieux comprendre les origines du roman noir américain.
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La brebis galeuse
Ascanio Celestini
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 23 Septembre 2021
- 9782373852318
Nicola a peur du noir. Nicola est depuis trente-cinq ans dans une « résidence de saints », il n'en sort qu'une fois par semaine pour aller au supermarché. Il est né dans les fabuleuses années soixante et il est mort cette année. Nicola ne sait pas qu'il est Nicola, alors il lui parle. Pour remettre de la lumière dans son cerveau, il y a l'asile électrique, et le docteur qui est le plus saint de tous.
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Le roman biographique d'Arne Ulbricht offre une perspective originale sur la vie et l'oeuvre de Maupassant (1850-1893). En une vingtaine de chapitres, il dépeint les moments clés de la jeunesse de Maupassant sous la forme de saynètes très vivantes : l'enfance à Étretat, l'internat religieux à Yvetot, les premières amours, les premiers poèmes, le lycée à Rouen, les mentors Gustave Flaubert et Louis Bouilhet, la guerre de 1870, les parties de canotage sur la Seine, les prostituées, la déprimante vie de bureau du jeune fonctionnaire au ministère de la Marine, la représentation privée dans un atelier d'artiste de la farce pornographique À la feuille de rose, les premiers symptômes de la syphilis, jusqu'au premier succès littéraire que lui vaut la nouvelle « Boule de suif », parue en 1880.
Le roman d'Ulbricht présente de manière pittoresque le monde littéraire parisien de ces années-là, en particulier le cercle naturaliste regroupé autour de Zola (Céard, Hennique, Huysmans, Alexis), mais aussi Tourgueniev, Edmond de Goncourt, Catulle Mendès ou encore Alphonse Daudet, sans oublier l'omniprésente figure tutélaire de Gustave Flaubert. Il dresse aussi le portrait d'un Maupassant plein de vitalité, amoureux de la nature et des femmes (son insatiable appétit sexuel donne lieu à des épisodes savoureux), ami fidèle et boute-en-train infatigable.
Voici donc, en bref, un roman instructif et distrayant, rendu très vivant par ses nombreux dialogues, souvent inspirés de citations (tirées de diverses correspondances, notamment avec Flaubert, du Journal d'Edmond de Goncourt, etc.).
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Vagabonds de la vie : autobiographie d'un hobo
Jim Tully
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 26 Mai 2016
- 9782373850284
Vagabonds de la vie, publié en 1924, compte aux Etats-Unis parmi les classiques de la littérature consacrée aux hobos, ces saisonniers américains qui voyageaient clandestinement sur les trains de marchandises. Cet ouvrage permit à Jim Tully de s'imposer comme l'un des précurseurs de la littérature hard-boiled, un type de narration à la première personne basée sur une prose rapide et syncopée. Jim Tully se frotta pendant plus de six ans aux trimardeurs les plus divers - et parfois les plus infréquentables.
Il voyagea dans les fourgons des trains postaux et des convois de marchandises, bivouaqua dans les " jungles " des vagabonds, assimila les us et coutumes des hobos, vécut de petits boulots et de mendicité, eut à faire aux forces de police, et vit souvent passer la mort de près.
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Khun Srun et son oeuvre sont le symbole du drame cambodgien. Le symbole d'un immense gâchis. Comment un jeune écrivain prometteur, humaniste, pacifiste, amoureux de la liberté, défenseur des Droits de l'homme, a-t-il pu rejoindre les rangs des Khmers rouges, mouvement politique à l'origine d'un des plus effrayants univers con- centrationnaires que le monde ait connu??
Début de réponse dans L'Accusé, publié en khmer en 1973, premier de ses textes à être traduit en français et qui dessine les contours de la littérature cambodgienne moderne.
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Le pont d'Alexander
Willa Cather
- Éditions du Sonneur
- La Grande Collection
- 10 Octobre 2012
- 9782916136530
Bartley Alexander est un ingénieur américain, bâtisseur de ponts. Puissant et au faîte de sa gloire, il est marié avec Winifred, belle et distinguée, avec laquelle il vit à Boston. Lors d'un voyage d'affaires à Londres, il rencontre par hasard la première femme qu'il a aimée, Hilda Burgoyne, devenue une actrice de théâtre réputée. Alexander se retrouve alors écartelé, des deux côtés de Atlantique, entre sa femme, qui l'a toujours soutenu, et son amour d'antan, qui lui redonne la passion et l'énergie de sa jeunesse.
Cependant qu'il est aux prises avec ce dilemne personnel, le pont de Morlock, son grand projet, est ralenti par des coupes budgétaires drastiques. Des tentatives successives des deux amants pour se séparer à l'acharnement d'Alexander pour mener à bien le chantier magistral qui lui a été confié, Willa Cather met en parallèle deux débâcles qui se rejoindront dans un même drame.