« Écrire, c'est voler. »
Fuyant le confinement urbain, Vanessa, Caroline et Agathe se réfugient aux Bertranges, une ferme du Lot entre collines et rivière, où leurs parents vivent toujours. Les trois soeurs y retrouvent Alexandre, ce frère si rassurant avec qui elles sont pourtant en froid depuis quinze ans, ainsi que des animaux qui vont resserrer les liens du clan.
Du dérèglement climatique aux règlements de compte, des épidémies aux amours retrouvées, la nature reprend ses droits. Ces hommes et ces femmes vont vivre un huis clos d'une rare intensité.
Ma plus jeune soeur Verdun est née toute hurlante dans La Fée Carabine, mon neveu C'Est Un Ange est né orphelin dans La petite marchande de prose. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l'on kidnappe l'affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d'écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle.
Benjamin Malaussène.
C'est l'histoire d'un enfant aux yeux noirs qui flottent, un enfant toujours allongé. C'est l'histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l'amour de l'aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie.
Un livre magnifique et lumineux.
À travers l'histoire de Mélanie et Clara, deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu.
Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
Dans un village abandonné de la « zone grise », coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man's land, ces ennemis d'enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, malgré leurs points de vue divergents sur le conflit.
Apiculteur dévoué, Sergueïtch décide de chercher pour ses abeilles un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille voiture, le voilà qui part a` l'aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l'Ukraine de l'ouest et du silence des montagnes de Crimée, l'oeil de Moscou reste grand ouvert...
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.
« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »
« La Principauté de Starkenbach, nichée au coeur des Alpes, est un beau pays. Vous risquez cependant de chercher en vain le moyen de vous y rendre autrement qu'en lisant ce livre.
Ayant eu le privilège de fréquenter certaines cours princières, je n'y ai rencontré que des personnes d'une haute valeur morale, dévouées à leurs peuples. Aussi, quand il m'a fallu peindre la débauche, les trafics et le crime, c'est ailleurs que je suis allé les chercher.
Ailleurs, c'est-à-dire en moi-même, bien sûr ».
La nouvelle enquête d'Aurel Timescu, le héros de Jean-Christophe Rufin.
Naples, années soixante. Le soir de son mariage, Lila comprend que son mari Stefano l'a trahie en s'associant aux frères Solara, les camorristes qui règnent sur le quartier et qu'elle déteste depuis son plus jeune âge. Pour Lila Cerullo, née pauvre et devenue riche en épousant l'épicier, c'est le début d'une période trouble : elle méprise son époux, refuse qu'il la touche, mais est obligée de céder. Elle travaille désormais dans la nouvelle boutique de sa belle-famille, tandis que Stefano inaugure un magasin de chaussures de la marque Cerullo en partenariat avec les Solara. De son côté, son amie Elena Greco, la narratrice, poursuit ses études au lycée et est éperdument amoureuse de Nino Sarratore, qu'elle connaît depuis l'enfance et qui fréquente à présent l'université. Quand l'été arrive, les deux amies partent pour Ischia avec la mère et la belle-soeur de Lila, car l'air de la mer doit l'aider à prendre des forces afin de donner un fils à Stefano. La famille Sarratore est également en vacances à Ischia et bientôt Lila et Elena revoient Nino.
Le nouveau nom est la suite de L'amie prodigieuse, qui évoque l'enfance et l'adolescence de Lila et Elena. Avec force et justesse, Elena Ferrante y poursuit sa reconstitution d'un monde, Naples et l'Italie, et d'une époque, des années cinquante à nos jours, donnant naissance à une saga romanesque au souffle unique.
Une histoire d'amour, celle de Colin et Chloé, lumineuse et grave, féérique et tragique, dans le Paris fantasmatique des années 50.
L'écume des jours, roman culte de Boris Vian publié en 1963, est adapté au cinéma par Michel Gondry, avec Audrey Tautou et Romain Duris.
«Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps.» Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.
Brun va mourir. Il laissera bientôt ses terres à son fils Mo. Mais avant, pour gommer son image de pollueur, il décide de couvrir ses champs de gigantesques éoliennes. Mo, lui, aime la quiétude des herbages, les horizons préservés. Quand le chantier démarre, un déluge de ferraille et de béton s'abat sur sa ferme. Mo ne supporte pas cette invasion qui bouleverse les équilibres entre hommes et nature.
Dans un Jura rude et majestueux se noue le destin d'une lignée de paysans. Aux illusions de la modernité, Mo oppose sa quête d'enracinement. Et l'espoir d'un avenir à visage humain.
Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l'Asie, porte en elle depuis l'origine une faille qui annonce le désastre ; Ève balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L'une habite Paris, l'autre New York. À leur insu, un lien mystérieux les unit.
À travers l'entrelacement de leurs destinées, ce roman intense dresse la fresque d'une époque, des années quatre-vingt à nos jours, et interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l'amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.
« J'ai failli le rater de peu. Au moment où je l'ai vraiment connu et compris, où je l'ai vraiment aimé, où enfin j'allais pouvoir profiter de lui et de son estime, on me l'a arraché, comme si ce que nous devions construire ensemble nous était interdit. » La volonté est le livre le plus personnel de Marc Dugain. Il retrace le destin de son père, cet homme à qui il doit beaucoup, en dépit de la difficulté de trouver sa place de fils à ses côtés, mais dont l'inépuisable volonté n'a cessé de l'inspirer.
« Un roman à la fois trépidant et très émouvant. » Jérôme Garcin, L'Obs.
À la fin de Celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d'écrivain.
L'histoire d'Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d'une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix.
Après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes, la saga se conclut en apothéose. Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, un monde qu'on n'oublie pas.
Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, vit une enfance heureuse à Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement, Giovanna décide alors d'aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples.
Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l'adolescente découvre un autre univers. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler.
Nous sommes dans la tête d'un président qui gouverne une France de plus en plus agitée. Sollicité à chaque seconde, menacé par des affaires compromettantes dont lui seul a la clé, découvrons, dans ce roman vrai, au-delà des apparences, sa vie quotidienne chaotique. Il veut réformer mais hésite souvent.
Marc Dugain nous ouvre les portes de l'Élysée, palais byzantin, plongé dans une ambiance fébrile. Il dévoile avec une férocité lucide les secrets de cette étrange machine à gouverner.
Le pouvoir hier, aujourd'hui, demain, tel qu'on n'avait jamais osé le décrire.
Joseph a sept ans. Il est né après la Première Guerre mondiale dans les quartiers pauvres de la Bastille. Grandir entouré de l'amour de sa mère et de sa grand-mère, apprendre et découvrir sont les moteurs de toute sa vie. Mais son monde bascule le jour où sa mère disparaît et où il devient pupille de l'État. De la prison pour enfants à la colonie pénitentiaire, la force de Joseph, les coups de dés du hasard et la découverte de la musique lui permettront de traverser le pire.
« Il y a beaucoup de lumière dans ce livre absolument splendide. » Olivia de Lamberterie - Télématin.
Emma et Agathe Delorme sont soeurs. Elles ont grandi l'une contre l'autre, mais sont pourtant très différentes.Après cinq ans d'un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n'est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les soeurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l'autre. Parviendront-elles à réparer le passé ?
Dans la beauté de cet été au Pays basque, où leur enfance cogne à la porte, résonne la force de leur histoire.
Entre rires et larmes, un roman bouleversant et irrésistible.
Raphaëlle, garde-forestière, vit seule avec sa chienne Coyote dans une cabane de la forêt québécoise.
Un matin, Coyotte disparaît. Raphaëlle finit par la retrouver, prisonnière de pièges illégalement posés. Folle de rage, elle se lance sur la piste du braconnier. Jusqu'au jour où elle découvre des empreintes d'homme devant sa porte. De chasseuse, elle est devenue chassée. Mais Raphaëlle n'est pas du genre à se laisser intimider. Aidée de son ami Lionel et de l'indomptable Anouk, elle échafaude patiemment sa vengeance.
Un roman envoûtant, qui nous plonge dans la splendeur de la forêt boréale.
Leïla, Tarek et Saïd grandissent dans un village de l'est de l'Algérie, au début des années 1920. La première, mariée très jeune contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d'une famille plus aisée et poursuit des études à l'étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.
À travers les destins croisés de trois personnages, Kaouther Adimi dresse une grande fresque de l'Algérie, sur un siècle ou presque, jusqu'à l'été 1992, au moment où le pays bascule dans la guerre civile.