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Philosophie
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Une société sans argent
Jacques Maritain
- Éditions Allia
- La Tres Petite Collection
- 13 Septembre 2024
- 9791030430745
Comment inventer un monde sans argent ? À la fin de sa vie, Jacques Maritain tentait de répondre à cette question, qu'il considérait comme la plus cruciale pour nos sociétés.
Condamnant le prêt à intérêts, il estime contre nature un système soumis à la logique stérile du profit, au détriment du travail humain, seul créateur de richesses, et cherche à transformer le capitalisme.
Ainsi, il imagine un système de jetons se substituant à la monnaie, fabriqués et distribués par l'État.
Dans cette société idéale, les citoyens exerceraient la profession de leur choix, à mi-temps, libres de jouir de leur temps sans aucune obligation, «sans qu'aucun contrôle à leur égard ne soit exercé». Jacques Maritain jetait ainsi les bases d'une utopie sociale qui permettrait à chacun d'accéder à une vie digne -
Li Zhi, philosophe maudit (1527-1602)
Jean-François Billeter
- Éditions Allia
- 13 Septembre 2024
- 9791030416169
Les deux ouvrages qui ont fait la célébrité de Li Zhi (prononcer Li Dj) sont Le livre à brûler et Le livre à cacher. Immédiatement interdits puis progressivement redécouverts au XXe siècle, ils s'en prenaient vivement à l'hypocrisie qui régnait parmi les gens de pouvoir, dans l'administration impériale et au confucianisme dont ces gens se réclamaient.
De ce personnage aussi attachant qu'inclassable, Jean François Billeter offre une biographie intellectuelle nourrie de nombreuses traductions. Il montre ce que son destin nous apprend sur la société de son époque et sur une Chine bouillonnante dans laquelle était peut-être en gestation un avenir dont elle a été privée.
L'ouvrage, publié pour la première fois en 1979, épuisé depuis longtemps, comprend chronologie, bibliographie et index. -
Une révolution dans la pensée
Jean-François Billeter
- Allia
- Petite Collection
- 22 Août 2023
- 9791030417340
Une révolution dans la pensée, le nouvel essai de Jean François Billeter, parachève la série de ceux qu'il a publiés aux éditions Allia depuis quelques années. Il comporte trois parties : «I. Un nouveau paradigme», «II. Pascal et la connaissance du sujet», «III.
La suite de l'histoire». -
Et si lire signifiait, d'abord, interpréter ? Le lecteur doit comprendre, approfondir, explorer ce que l'auteur a voulu dire... et ce qu'il n'a pas voulu dire mais qui se cache dans les zones d'ombres du texte. Car un lecteur n'est pas un simple récepteur mais bien celui qui doit reconstruire en lui le sens du texte pour résoudre l'énigme de ce qu'il tait, de ce qu'il cache et de ce qu'il aurait pu dire. Et si lire, au fond, était une impossible utopie ? Qu'est-ce que lire ? est un texte vertigineux qui nous confronte aux limites du langage. Stimulant, il nous invite à réinventer notre rapport à la lecture et à abandonner notre passivité. «Nous avons perdu conscience du danger et des pertes que la lecture porte en elle». Êtes-vous prêt à courir le risque ? Philosophe espagnol, José Ortega y Gasset (1883-1955) a été professeur à l'université de Madrid, avant de parcourir l'Europe, l'Amérique du Sud et les États-Unis. Il est le fondateur en 1923 de la Revue de l'Occident. Au rayonnement considérable, sa métaphysique est à l'origine d'un renouveau de la philosophie espagnole, faisant de la métaphore un outil de la pensée. Il est l'auteur du Thème de notre temps (1923), de L'Espagne invertébrée (1921) mais surtout de La Révolte des masses (1930).
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Note sur la suppression generale des partis politiques
Simone Weil
- Allia
- La Tres Petite Collection
- 6 Octobre 2023
- 9791030430417
Ce réquisitoire balaie d'un revers de main la démocratie telle qu'elle a cours. Et, ose-t-on ajouter, telle qu'elle a encore cours. Son argumentation repose sur des réflexions philosophiques qui traitent de l'organisation idéale de la collectivité en démocratie, notamment le Contrat social de Rousseau. La raison seule est garante de la justice, et non les passions, nécessairement marquées par l'individualité. Or, les partis, puisqu'ils divisent, sont animés par les passions en même temps qu'ils en fabriquent. Ils défendent leurs intérêts propres au détriment du bien public. Pour Simone Weil, il faut se garder comme de la lèpre de ce mal qui ronge les milieux politiques mais aussi la pensée tout entière. Contre les passions collectives, elle brandit l'arme de la raison individuelle.
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Vivre écartelé entre une multiplicité de temps, de vies, de milieux. Naître et mourir plusieurs fois : telle est l'existence de l'homme déraciné. Dans ce texte inédit, paru en 1962 dans la revue allemande Merkur, Günther Anders livre sa vision déchirante de la condition de l'émigrant. Comme dans une lettre imaginaire, il s'adresse à un destinataire indéfini et saisit le lecteur. Menace de l'annihilation par l'assimilation, honte, infantilisation, impossibilité de partager la douleur du monde : Anders, lui-même juif émigré, donne toute sa dimension universelle et atemporelle à ce drame intime et le rend ainsi accessible au lecteur. Entre philosophie, histoire et témoignage, L'Émigrant fait entendre les échos d'un mal qui ne cesse de hanter notre époque.
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Depuis la Seconde Guerre mondiale, le «réfugié» préfère en général l'appellation de «nouvel arrivant» ou d'«immigré», pour marquer un choix, afficher un optimisme hors pair vis-à-vis de sa nouvelle patrie. Il faut oublier le passé : sa langue, son métier ou, en l'occurrence, l'horreur des camps. Elle-même exilée aux États-Unis au moment où elle écrit ces lignes dans la langue de son pays d'adoption, Hannah Arendt exprime avec clarté la difficulté à évoquer ce passé tout récent, ce qui serait faire preuve d'un pessimisme inapproprié.
Pas d'histoires d'enfance ou de fantômes donc, mais le regard rivé sur l'avenir. Mais aux yeux de ces optimistes affichés, la mort paraît bien plus douce que toutes les horreurs qu'ils ont traversées. Comme une garantie de liberté humaine.
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«Si la police peut paraître partout semblable jusque dans les détails, il ne faut pas finalement se méprendre : son esprit est moins dévastateur dans la monarchie absolue, où elle représente la violence d'un souverain qui réunit en lui l'omnipotence législative et exécutive, que dans les démocraties, où son existence, soutenue par aucune relation de ce type, témoigne de la plus grande dégénérescence possible de la violence.»
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« Consolation à ma mère » est sans doute le texte le plus personnel et touchant de Sénèque. Alors qu'il est envoyé en exil en Corse par l'empereur Claude qui l'accuse d'adultère, le stoïcien écrit une lettre à sa mère Helvia, terriblement affligée par cette séparation. Revenant sur l'injustice dont il a été victime, Sénèque élabore de précieux conseils destinés à un être cher, mais aussi à lui-même, pour soulager la douleur personnelle de cette mise à l'écart.Également prétexte pour développer une réflexion morale sur le malheur et la dignité, cette consolation qui se donne comme va-et-vient entre le personnel et l'universel fait du stoïcisme une philosophie éminemment humaine.
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La vertu constitue le seul bien supérieur à l'amitié, écrit Cicéron. Ce n'est donc que par cette même vertu que l'amitié s'épanouira pleinement. Dans ce dialogue philosophique, il donne la parole à Laelius pour clarifier ses vues.
À l'instar des bons vins, les belles amitiés se bonifient avec l'âge. Il convient donc de ne pas se fourvoyer dans des relations animées par la vaine recherche de satisfactions passagères. L'amitié requiert au contraire fermeté et solidité, vertus stoïciennes par excellence. Dans son éloge, Cicéron se fait le contempteur des hypocrites et l'apologiste des hommes probes, seuls dignes de recevoir le précieux sésame de l'amitié. Mais il offre également un texte à portée politique, écrit en -44 av. J-C, peu de temps après la mort de César... -
Schizophrénie numérique : de l'intelligence artificielle à l'exploitation attentionnelle
Anne Alombert
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 7 Avril 2023
- 9791030429671
Les technologies numériques ont envahi nos existences à travers des dispositifs que leurs créateurs ne semblent plus maîtriser. Et si le mythe d'une intelligence artificielle réalisée par la révolution numérique ne servait qu'à dissimuler ses conséquences désastreuses ? Comment sortir de cette schizophrénie numérique ? Ce ne pourra être en opposant une fois de plus humain et machine.
Au contraire : il nous faut prendre soin de nos milieux numériques et ne pas laisser une poignée d'acteurs privatisés s'en emparer. Cet essai nous invite à transformer les technologies qui contrôlent nos cerveaux connectés en technologies réflexives et contributives. Pour, enfin, transformer le poison en remède. -
Dans cet essai concis, brillant, et extrêmement polémique, Noam Chomsky, un des critiques les plus virulents du nouvel ordre mondial, montre comment, sous couvert de divers paravents (organisation mondiale du commerce, otan, etc.) le capitalisme, en particulier américain, est en train d'imposer au monde une véritable tyrannie, qui non seulement empiète sur la souveraineté des Etats, mais sur celle des individus eux-mêmes.
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Publié sans nom d'auteur et avec une fausse adresse d'éditeur par crainte de poursuites politiques et religieuses, Le Traité théologico-politique ( Tractatus theologicopoliticus ) ou Traité des autorités théologique et politique est l'un des deux seuls ouvrages que Spinoza publia de son vivant (1670). Face à l'État et aux théologiens, Spinoza entend ici démontrer que la liberté de philosopher est utile mais avant tout nécessaire tant à la piété qu'à la sécurité de l'État. À partir de la raison se pose la limite du pouvoir de la loi, qu'elle soit politique, civique ou religieuse. Établir la liberté de philosopher : tel est son objectif.
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Aussi importante et symbolique aux États-Unis que les notions de liberté et d'égalité en France, la self-reliance renvoie non seulement à la confiance en soi mais aussi à l'autonomie de l'individu. L'âme est active : elle recourt à son propre jugement et dévoile un non-conformisme, aussi farouche que vital. Emerson invite à se fier au présent, "de toujours vivre dans un jour neuf". Cette confiance active en soi opère aussi bien sur le plan affectif que sur le plan pratique. Pétri de formules vivifiantes, cet ouvrage inclassable est une invitation salutaire à compter sur soi. Non par pur individualisme, bien au contraire. Et c'est là que la philosophie peut encore agir.
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John Cowper Powys se défie de l'affliction autant que de la sérénité. Le philosophe avance, en funambule, sur un fil tendu au-dessus du gouffre de la solitude. Dans une approche présentée comme «libre, sceptique et indépendante», il se propose de «retourner aux sensations fondamentales de la conscience planétaire». Pour ce faire, en grand érudit, il invoque les présocratiques, Rousseau, le stoïcisme, et renoue avec les philosophies orientales, deux décennies avant la Beat Generation.
Mais l'auteur se fait surtout intraitable critique. Son désir de «rappeler la philosophie», comme sa dénonciation de l'impuissance des grands systèmes philosophiques, résonnent avec force. La recherche de la solitude et le mépris du destin font dès lors office de vaccin contre l'amertume de l'existence. -
Fragments posthumes sur l'éternel retour
Friedrich Nietzsche
- Allia
- Petite Collection
- 6 Octobre 2023
- 9791030430394
La pensée de l'éternel retour a inspiré à Nietzsche certaines de ses pages les plus saisissantes.
C'est dans ses très nombreux fragments posthumes que, pendant près de dix ans, il a développé, repris et approfondi cette idée. Afin de permettre un accès aisé à ces textes, la présente édition réunit, pour la première fois, un choix des fragments les plus significatifs se rattachant à ce thème. -
Célèbre surtout pour son oeuvre romanesque, Robert Musil (1880-1942) est aussi l'auteur de nombreux essais, conférences et aphorismes, qui le montrent attentif aux mutations de la conscience moderne. De la bêtise, qu'il considérait comme l'un de ses textes majeurs, aborde un sujet tabou dans la pensée classique : confrontée à son contraire, la réflexion ne court-elle pas le risque de vaciller sur ses bases ? «Si la bêtise ne ressemblait pas à s'y méprendre au progrès, au talent, à l'espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête."
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Que faisons-nous quand nous voyons ? C'est ce que Bonnard et Giacometti peuvent nous aider à comprendre parce qu'ils ont eux-mêmes cherché à le comprendre.
Quant à P., il est l'auteur du récit de la création sur lequel s'ouvre la Bible. Il a eu l'intuition du pouvoir créateur du langage mais, en le réservant à Dieu, il a commis un impair dont les conséquences se sont étendues jusqu'à nous. En remontant son histoire, nous découvrons quelque chose d'important sur une part de nous-mêmes. -
Exilé à New York pendant la Seconde Guerre mondiale, Alexandre Koyré a publié en 1943 ces réflexions sur la place du mensonge dans les sociétés totalitaires. Le fonctionnement de ces régimes d'un type nouveau repose d'après lui sur la transformation de la vérité. Le jugement moral porté sur le mensonge se trouve remis en cause en période de guerre. Le mensonge devient une arme nécessaire pour vaincre l'ennemi, voire une obligation. Or, c'est bien un climat de guerre que les régimes totalitaires instaurent constamment. Ces régimes fonctionnent comme des sociétés secrètes, pour la survie desquelles le mensonge est indispensable. À la seule différence qu'ils le pratiquent "en plein jour", en plantant une barrière entre la classe gouvernante et la "masse" qu'ils entendent diriger et asservir.
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L'étude rigoureuse et exhaustive de Patrick Wotling s'attache à faire le point sur la place qu'occupe la psychologie, cette "reine des sciences" dans l'oeuvre de Nietzsche, place centrale, au point qu'elle semble devoir remplacer la philosophie elle-même.
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Et si je suis desespéré que voulez-vous que j'y fasse ?
Günther Anders
- Allia
- Petite Collection
- 7 Avril 2022
- 9791030414240
Avec la spontanéité propre à l'oralité, Günther Anders livre dans cet entretien un condensé de sa pensée entrecoupé de quelques anecdotes savoureuses, notamment l'étonnement du philosophe quand il s'aperçut que lui, juif, pouvait faire le poirier plus longtemps que ses autres condisciples, grands et blonds. Mais ce livre est surtout le récit d'un parcours philosophique et politique, où l'on croise Brecht, Husserl, et qui révèle une personnalité comparable à celle de George Orwell par son courage intellectuel et sa lucidité.
Sa critique des totalitarismes et de la technique, du nucléaire notamment, se révèle encore aujourd'hui d'une saisissante actualité.
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Dans ce dialogue empli de sagesse, Caton est désigné comme l'avocat de la vieillesse contre quatre chefs d'accusation : elle empêcherait de briller dans la vie publique, affaiblirait le corps, interdirait les plaisirs et ferait sentir l'approche de la mort. Pour Caton au contraire, la vieillesse est l'âge le plus propice aux oeuvres accomplies de l'esprit, le corps étant délivré de la servitude des sens. Elle prépare l'âme à la libération totale procurée par la mort. Caton suggère une attitude exemplaire et loue l'expérience. Celui qui n'attend que de lui-même n'a rien à craindre des lois de la nature : «La faiblesse convient à l'enfance ; la fierté à la jeunesse ; la gravité à l'âge mûr ; la maturité à la vieillesse : ce sont autant de fruits naturels qu'il faut cueillir avec le temps.
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«Pourquoi l'espèce humaine n'a-t-elle pas disparu depuis longtemps, victime de grandes épidémies de folie ? Comment se fait-il que seul un nombre relativement réduit d'individus périssent de n'avoir pu résister à la pression exercée par la vie, parce que la lucidité leur infligeait plus qu'ils ne pouvaient porter ? L'histoire des idées, alliée à l'observation de nous-mêmes et d'autrui concourent à la réponse suivante : la plupart des êtres humains apprennent à échapper à leur sort en réduisant artificiellement le contenu de leur conscience.» La conscience, trésor le plus précieux de l'espèce humaine ? Au contraire, le développement de nos capacités réflexives, en nous exposant à la folie et à la dépression, menacerait notre existence. Le Dernier Messie, publié pour la première fois en 1933, pose à partir de ce postulat la question de la survie de notre espèce.
Pour sauver la communauté de la ruine, nous avons mis en place les moyens de limiter l'étendue même de notre conscience. Aussi, il revient à l'Homme de prendre conscience du caractère aberrant de sa condition et, ayant démystifié les procédés et institutions grâce auxquels il se maintient dans l'ignorance - imparfaite - de son état, d'accepter d'oeuvrer en conscience à la disparition progressive de sa propre espèce. -
Un paradigme
Jean-François Billeter
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 13 Septembre 2024
- 9791030430905
Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses. Le mot signifie modèle ou exemple mais aussi ce qui est central dans la pensée. Après des décennies consacrées à l'analyse et à la traduction du Tchouang-tseu, oeuvre centrale de la pensée chinoise, Jean François Billeter s'attaque à la Weltanschauung, la vision du monde. Il décrit un ensemble d'expériences qui influencent la façon dont un individu perçoit la réalité et réagit à cette perception. Il aborde notamment avec une grande lucidité et une grande clarté le phénomène de la dépression, défaillance de la perception du monde, et donc de la relation à soi. Apologie de l'observation, de ce qu'elle provoque comme de la manière dont elle agit, dans une réconciliation inédite et prometteuse du corps et de la pensée.