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Religion & Esotérisme
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Les paroles du Christ se déploient avec ceux qui les lisent - qui les lisent à la clarté de leurs cinq sens. Avec leurs yeux, bien sûr, mais des yeux doués d'un regard longuement poli par la contemplation, aiguisé par la patience, vivifié par l'étonnement ; un regard à la fois vieux de milliers d'années, car s'enracinant dans les profondeurs du temps de la Révélation, et jeune à chaque aujourd'hui, car s'enfantant d'instant en instant, inlassablement tendu à la pointe du présent, ouvert à du neuf, à de l'insoupçonné - à de l'à venir. « Heureux vos yeux parce qu'ils voient » (Mt 13, 16) ; heureux par ce qu'alors ils discernent et qui les éclaire, affinant et affilant leur vue. C'est à ce délestage et à cette joie que nous convient les sermons du Père François, la joie de lire avec nos cinq sens, et de développer, à notre tour et à notre mesure, un sixième sens : celui du chant silencieux, du picorement de la lumière, d'une continuelle migration intérieure pour découvrir les trouées d'infini secrètement inscrites dans notre finitude. « A vrai dire, tous les sermons sont aux oiseaux (qui) font du ciel une terre et de la terre un ciel », qui font du ciel un texte et de ce texte un haut chant de la terre. Qui font de tout un vol dans l'immensité.
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Considérée autrefois comme un ensemble de formules à respecter scrupuleusement, la liturgie a été progressivement replacée par le Mouvement liturgique, entre 1920 et 1963, dans le cadre plus vaste de la célébration du Mystère pascal - Passion, Mort et Résurrection du Christ, qui englobe non seulement l'individu mais toute l'Eglise, toute la société, tout l'univers, dans le grand mouvement qui fait passer les hommes et le monde de la mort à la Vie dans le Mystère de Pâques. Ce recentrement de toute chose dans le Christ est la marque propre du renouveau liturgique voulu par le Concile. Tout au long des chapitres de ce livre, le CARDINAL RATZINGER aborde les différents aspects de cette christologie liturgique : disposition de l'autel, orientation de la célébration, place de la Croix, gestes, participation des fidèles, langues, chants, rites etc. A cette aune, il mesure aussi les déviations liturgiques, théoriques et pratiques, qui ont contribué à réduire la célébration des Mystères sacrés à une auto-célébration de l'assemblée liturgique. L'ESPRIT DE LA LITURGIE est une somme de théologie liturgique. C'est aussi un livre-programme. Intentionnellement, le CARDINAL RATZINGER a donné à son livre le même titre que celui de Romano Guardini, qui en 1918 lança le Mouvement liturgique, dans l'espoir que L'ESPRIT DE LA LITURGIE donne naissance à un mouvement qui corrige les insuffisances de la réforme de la liturgie catholique.
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L'oeuvre de René Girard a remis l'anthropologie religieuse au goût du jour et a influencé en profondeur d'autres domaines des sciences humaines et sociales. Son apport à l'intelligence de la foi chrétienne est considérable : en montrant comment la Passion du Christ dévoile les ressorts de la violence constitutive des sociétés, Girard a éclairé la singularité des Évangiles par rapport aux mythes fondateurs de la culture humaine.Un nombre croissant de théologiens se sont emparés de sa pensée pour reposer les questions du mal, du sacrifice et de la Rédemption. L'un des bénéfices de cette lecture des Évangiles est de souligner la cohérence entre la prédication du Royaume et la signification des circonstances de la mort de Jésus. Plus largement, elle permet de lire les textes bibliques comme la découverte progressive de la non-violence de Dieu.Ce livre est d'abord une présentation des enjeux de la pensée de René Girard pour le christianisme et un premier bilan des théologies qui s'en inspirent. L'auteur conduit ensuite une réflexion plus personnelle sur les rapports entre anthropologie et théologie. Il montre comment la théorie de Girard permet de penser les relations entre religion et violence, et il interroge le sens du rituel chrétien dans un contexte de sécularisation.
Bernard Perret est essayiste et vice-président de l'Association Recherches Mimétiques (www.rene-girard.fr). Il a mené une double carrière de haut-fonctionnaire et de chercheur en sciences humaines. Ses travaux touchent des sujets variés : questions économiques et sociales, écologie, anthropologie sociale, christianisme. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L'Économie contre la société (avec Guy Roustang ; 1993 ; réed. 2001) ; La Logique de l'espérance (2006) ; Vers une raison écologique (2011). -
L'analogie de la foi : Destin et idée de la théologie
Karl Barth
- Ad Solem
- 24 Avril 2024
- 9782372981125
Comment, sur quel fondement la théologie peut-elle « parler » de Dieu ? Dans cet essai de 1928, qui constitue un dialogue à distance avec Erich Przywara, Karl Barth défend le primat de la Parole de Dieu dans la connaissance de Dieu. Rien ni la « nature », ni la « conscience », aucune « analogie » sinon celle de la foi ne donne Dieu à connaître. « La théologie est possible uniquement comme théologie du Dieu proclamé, qui s'est révélé et qui se révèle encore, du Dieu qui envoie sa Parole. La théologie ne pense savoir quelque chose de Dieu que dans la mesure où lui-même se donne à connaître à nous. L'Église est fondée sur la Parole de Dieu et l'Église sert la Parole de Dieu par sa proclamation. La théologie n'a pas seulement Dieu pour objet, mais elle ne l'a pour objet que dans la mesure où, comme Thomas d'Aquin l'a dit avec profondeur, elle l'a comme sujet : la quête et l'enseignement de sa vérité n'ont strictement aucune autre origine que ce qu'il donne à connaître de lui-même. Ainsi, chaque pas, même le plus petit, ne peut être risqué par la théologie que parce que Dieu s'est d'abord laissé trouver par nous, avant que nous ne le cherchions. »
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La Crèche et la Croix réunit cinq textes d'Edith Stein : une conférence prononcée en janvier 1931 sur le mystère de Noël et quatre méditations sur le thème de la Croix et du mystère pascal, composées entre 1934 et 1941. Il peut paraître étonnant d'associer sous le même titre le mystère joyeux de la naissance du Christ et le mystère douloureux de sa passion. C'est Edith Stein elle-même qui dans Le mystère de Noël met en lumière la logique profonde de ce rapprochement : Les mystères du christianisme forment un tout indivisible. Si l'on se plonge dans l'un, on est conduit à tous les autres. C'est ainsi que le chemin qui commence à Bethléem mène immanquablement au Golgotha, de la crèche à la croix. Entre Noël et Pâques Edith Stein voit se dérouler le dessein d'amour de Dieu pour l'humanité, appelée à la rédemption par sa configuration progressive au Fils de Dieu, dans l'Eglise qui est son Corps. Le chrétien doit vivre toute la vie du Christ. Il doit grandir jusqu'à atteindre l'âge adulte du Christ, et un jour commencer sa montée vers le Golgotha. La Crèche et la Croix anticipe de manière bouleversante le propre chemin de croix d'Edith Stein, scellé par son martyre à Auschwitz, en août 1942.
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Le poème de la sainte liturgie ; première version
Maurice Zundel
- Ad Solem
- 5 Avril 2017
- 9782372980272
Sous le nom de « Frère Benoît » Maurice Zundel alors en retraite à l'abbaye d'Einsiedeln a écrit en 1926 une méditation poétique sur la messe : le poème de la sainte liturgie.
Cette première version oubliée n'a jamais été rééditée. Elle diffère de la deuxième édition, plus développée et réimprimée à de nombreuses reprises, par son désir de ne pas étouffer le texte par un commentaire discursif des gestes et des mots. Le poème de la sainte liturgie se veut être, précisément, une oeuvre poétique : un poème, sous la forme d'un palimpseste qui prolonge en même temps qu'il l'éclaire chaque partie de la messe. Mais le poète Maurice Zundel est aussi un philosophe de la liturgie. On trouve déjà dans ces pages de jeunesse le thème central qui traverse l'ensemble de son oeuvre :
Tout reconduire à la vie - à la vie de Dieu. « A qui regarde du dehors les verrières d'une cathédrale, la fête de lumière demeurera pour toujours étrangère : de même, pour qui l'envisage du dehors, le Dogme reste obscur. Chacune des formules de Foi apporte, cependant, la solution d'un Problème de Vie. Ce n'est pas qu'on ait toujours explicitement distingué les éléments qu'il s'agissait de concilier. Mais il s'est toujours trouvé, qu'en leur laissant leur maximum de valeur, on les avait, sans violence, ramenés à l'Unité. On atteignait, d'instinct, à cet Ordre mystérieux, où les antinomies, vaincues, rendent témoignage à la Sagesse et à l'Amour. Aujourd'hui, on pense communément que le partage se fait ainsi :
Aux croyants : le Ciel, - aux habiles : la terre. C'est faux : la terre fait partie du Royaume de Dieu. C'est un tout indivisible, un ensemble parfaitement lié ». Où le voir ? Dans la liturgie.
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Ces Trois entretiens sur la guerre, la morale et la religion constituent le dernier livre de Vladimir Soloviev (publié peu de temps après sa mort, en 1900). On peut à juste titre y voir le testament philosophique, politique et religieux de celui qui a sans doute été le plus grand penseur russe du XIXe siècle. Trois protagonistes : un Général, un Homme politique et Monsieur Z (alias Vladimir Soloviev), personnifications des vérités du passé, du présent et de l'avenir, s'opposent dans un dialogue très vif au représentant de l'erreur sous toutes ses formes qu'est le Prince (disciple de Tolstoï et à ce titre agent d'une confusion mentale et spirituelle qui en fait un précurseur de l'Antéchrist). A travers ces trois entretiens , Vladimir Soloviev montre le caractère indispensable de l'Etat, de la culture, de l'Eglise - du progrès et des institutions humaines en général - au moment où une lumière crépusculaire commence à descendre sur les valeurs qui formaient la civilisation occidentale. Au fil d'un dialogue où s'entremêlent admirablement gravité et humour, la courtoisie des échanges se voit perturbée par le sentiment d'une menace diffuse, qui altère la limpidité de l'atmosphère. Un temps s'achève. Un autre commence, prélude à ce temps de la fin des temps (le nôtre ?) que décrit en conclusion le Court récit sur l'Antéchrist, où face à la persécution que l'Antéchrist a déclenchée contre les chrétiens du monde entier, les représentants de l'Orthodoxie (le moine Jean) et du Protestantisme (le pasteur Paulus) prennent refuge auprès du pape Pierre II, qui scelle dans le martyre le retour à l'Unité des communautés chrétiennes divisées.
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Ces 25 méditations inédites en livre sur le Notre Père sont le résumé des émissions données par le cardinal Lustiger à Radio Notre- Dame en 1986. D'abord publiées dans Paris Notre-Dame, puis traduites en anglais, elles paraissent pour la première fois sous forme de livre grâce au travail d'édition réalisé par Jean Duchesne.
«On trouve dans ces textes, écrit Jean Duchesne dans sa préface, comme la clé de ce qui a motivé le cardinal Lustiger. Il ne s'agit pas de fournir des raisons de croire, mais d'introduire au coeur même de la vie de foi, c'est-à-dire dans la relation au Christ et la prière avec lui.
Il n'y a là aucune théologie inédite, pas de spiritualité nouvelle ni d'allégeance à une école particulière. C'est au contraire une synthèse qui, pour être personnelle au sens où elle est intensément vécue, reste d'une orthodoxie rigoureuse et traditionnelle, avec pour principal souci d'en déployer les richesses : la vie chrétienne s'inscrit dans la suite du Christ, donc dans la dynamique des relations intemporelles entre le Père, le Fils et l'Esprit, mais inséparablement dans l'Histoire que la Création inaugure, qui rebondit avec la Révélation culminant en l'Incarnation, la Passion et la Résurrection, qui se poursuit jusque dans le quotidien et qui s'achèvera à la fin des temps, lorsque toute prière ne sera plus que de bienheureuse louange.»
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Ce nouveau volume nous fait découvrir la figure de Père Jérôme ; d'abord à travers le portrait qu'en trace Père Nicolas, l'un de ses plus proches, puis par les souvenirs de Père Jérôme lui-même, non pas autobiographie, mais évocation de tous ceux qui l'ont aidé depuis son enfance jusqu'à son âge adulte de moine.
«Quand on me demande de parler de Père Jérôme, j'hésite. Si l'on insiste, je suis maladroit, les mots viennent mal, alors qu'en d'autres circonstances, je serais plutôt à l'aise.
Je me suis souvent demandé pourquoi. Il m'est arrivé d'entendre des gens parler de manière captivante de personnes qu'ils avaient peu ou pas du tout connues. Ce ne serait pas mon cas !
Pourtant, je récrirais dans les mêmes termes la présentation de Père Jérôme insérée dans Car toujours dure longtemps, publiée peu de temps après sa mort, et reproduite dans ce volume, premier tome des oeuvres complètes. Elle traduit toujours la dette de reconnaissance et d'affection filiale qui a été et demeure la raison de la publication et de la réédition de ces écrits de grande valeur.»
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500e anniversaire de la naissance de saint Philippe Neri Quel intérêt présente aujourd'hui la personnalité et l'oeuvre de saint Philippe Néri (1515- 1585) ? Avant tout le fait que ce prêtre italien de la fin du xvie siècle était un homme libre.
Tout le monde aujourd'hui veut l'être. Seulement, voilà, ce n'est pas simple d'être libre, ou libéré ! Il faut d'abord savoir ce qu'on veut faire de sa liberté. Une liberté sans emploi, une liberté à la dérive, une liberté qui ne va pas plus loin que se livrer sans résistance à tous les vents de l'actualité (ou de la pseudo- actualité), qui capricieusemet veut tout et tout de suite, mais qui, finalement, doit reconnaître qu'elle ne sait pas ce qu'il veut.
Saint Philippe, ce Florentin de la Renaissance, ne s'est jamais laissé enfermer dans l'armure de la Contre-Réforme.
Transporté dans la Rome de son temps (une Rome qui n'avait pas grandchose à envier à celle des Fellini et de la mafia aujourd'hui), cet homme sans carapace, jamais tendu, souriant toujours et souvent riant aux éclats, a montré des nerfs d'acier, un coeur de flamme. Dépouillé spontanément, enraciné dans l'essentiel, il a su comme personne « s'adapter », selon cet instinct de la vraie charité qui sait que l'adaptation passe par une ouverture de tout l'être à toute la vérité ; là est la seule manière d'y gagner les autres. L'Oratoire, la libre société de prêtres que cet archi-libéral a laissé se former spontanément autour de lui, n'a jamais eu d'autre message. Peutêtre bien est-ce en fin de compte celui que tous les chrétiens d'aujourd'hui ont le plus grand besoin d'entendre ?
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La Fragilité et la Grâce se présente comme le journal spirituel tenu par un frère prêtre de la Communauté du Chemin Neuf. Régulièrement, Olivier Turbat consigne dans l'écriture la réponse donnée jour après jour à l'action de la grâce, avec ses difficultés mais toujours habité par le désir d'y correspondre. Journal personnel, que pourtant le lecteur peut s'approprier. Car si la grâce prend plusieurs formes, la fragilité nous est commune. Livre de vie donc, et compagnon et guide sur un chemin parcouru par un frère auquel nous lient la grâce et notre condition. Que doit-on comprendre par fragilité ? Peut-être la seule véritable condition à l'action de Dieu en nous ; quand nous ne pouvons plus rien faire, quand nous n'en pouvons plus, il nous reste seulement que de vouloir consentir, d'un regard, d'un geste. D'un mot. Une attente dans la patience. Ce chemin de grâce, Olivier Turbat l'éprouve aujourd'hui dans la fragilité physique résultant d'un AVC.
Olivier Turbat, après une formation chez les Jésuites, est prêtre dans la Communauté catholique à vocation oecuménique du Chemin Neuf née à Lyon en 1973.
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A l'occasion de la canonisation de John Henry Newman, cet ouvrage recueille des articles organisés autour du thème de la Révélation et de sa perception. Comment percevoir la présence du Christ ? La question du rapport entre la foi et la raison doit-elle céder la place à la question de la foi et d'une forme de vision ? Une conviction traverse toute l'oeuvre de Newman : le Christ est toujours « spirituellement présent » au milieu de nous. Le regard de la foi contemple cette présence. Nous en prenons conscience, mais toujours « après coup », comme les pèlerins d'Emmaüs. Davantage qu'une série de propositions, la Révélation se présente comme une rencontre. Dieu se donne à percevoir, dans une Parole, et une Parole incarnée. Pour l'entendre et pour le discerner, il faut y prêter attention. C'est-à-dire l'aimer. « Nous croyons, parce que nous aimons » affirme Newman. Cet amour constitue le creuset de « l'argument de la sainteté » que Newman propose, hier et aujourd'hui, comme alternative à une rationalité réduite à la raison. Seul le saint est un véritable témoin. C'est la conviction que veut faire partager ce livre.
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La passion de l'amour ; chemin de croix
Michel-marie Zanotti-sorkine
- Ad Solem
- 22 Mars 2012
- 9791090819078
Au matin, l'Empire, sur ses gardes, ouvre les portes au Roi des Juifs, désarmé à outrance, infiniment insignifiant.
Pilate a mal dormi. Sa femme a cauchemardé à cause de ce juste dont l'innocence vient clamer jusqu'aux confins du rêve. Dans la grande salle du prétoire, obéissant au soldat qui le maintient immobile au centre du dallage, Jésus regarde Pilate avec les yeux droits du Royaume à venir. Entre eux, César !, et dans la cour, la haine bénie d'un pouvoir religieux effrayé par la nouvelle Alliance qui bientôt sera scellée.
«Fouettez-le! Ordre du gouverneur!»- «À la croix! À la croix!», hurle la foule. Encore un peu de temps, je vous en prie ! Pilate interroge, Pilate écoute - Pilate est mort sous l'opinion qui le tient. Un dernier acte, le temps d'entrer en scène : « Ecce homo», suivi d'un filet d'eau sur des mains lâches, et l'amour peut s'avancer.
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Autorité et Bien commun est un des plus grands essais sur la destinée historique des sociétés humaines. Le P. Gaston Fessard (1897-1978) l'a rédigé durant les années noires de l'occupation allemande (1941-1942), publié après la libération (1944) et réédité en 1969. A partir des idéologies qui ont cherché à organiser le monde (Libéralisme, Communisme, Nazisme) avant de le conduire à une guerre totale, ce livre propose une réflexion sur les fondements de l'autorité et de l'obéissance, essentielles à toute communauté, et sur la nature des sociétés. Cette nouvelle édition critique - avec introduction, notes, index et documents annexes inédits - permettra au lecteur contemporain de comprendre pourquoi la crise des autorités institutionnelles et les fractures nouvelles d'une société pluraliste se déterminent mutuellement; il découvrira aussi quelles sont les attitudes pour y remédier. Il pourra également réfléchir à la destinée du projet européen qui, si ses responsables persistent à minimiser ou pire à ignorer la réalité nationale, est voué à l'impuissance, voire à une nouvelle division entre les peuples européens, comme les régimes totalitaires l'ont engendrée dans une mesure monstrueuse.
Enfin, le lecteur soucieux des questions internationales pourra avoir recours à l'analyse du Bien commun universel et à son principe de solution, sommet du livre, pour envisager un monde de plus en plus multipolaire qui, pas moins qu'en 1942 ou en 1969, recherche les modalités économiques, politiques et idéologiques de son unité. Peut-être reconnaîtra-t-il la pertinence rationnelle de la conception chrétienne de l'humanité et la nécessité du rôle historique de l'Église pour aider le monde entier à s'unifier pacifiquement.
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Qu'est-ce qu'être présent ? Comment Dieu est-il présent ? De deux manières. Comme le créateur de toute chose : comme Dieu est la cause de tout ce qui existe, il est présent, d'une présence que la théologie appelle présence d'immensité à tout ce qui nous entoure, au moindre atome qui existe. Mais Dieu veut être présent à nous non pas seulement comme notre cause, c'est un peu trop abstrait, mais comme notre ami. C'est pour nous être présent de cette manière, qui respecte notre liberté, qu'il est présent Lui-même dans le pain et le vin consacrés - c'est la fameuse Présence réelle de notre Seigneur, Jésus-Christ, dans l'eucharistie. Ce petit livre voudrait décrire cette présence d'intimité en plongeant dans le cour brulant d'un grand saint, triplé d'un théologien et d'un poète : saint Thomas d'Aquin, auteur de l'Office du Saint-Sacrement, qui est toujours chanté dans l'Église - un des plus grands succès de la poésie occidentale.' A deux voix, celle d'un frère et d'une soeur dominicains d'aujourd'hui, nous allons méditer l'Adoro Te. Après la traduction de chaque strophe, une glose s'efforcera d'abord d'entrer dans les sentiments du saint théologien devant l'eucharistie. Une scholie développera brièvement un des thèmes théologiques présents dans la strophe. Des notes et des remarques feront écho, nuanceront, amplifieront et approfondiront. Commençons, plaçons-nous avec le saint devant le pain et le vin, après que le prêtre a dit ceci est mon corps , ceci est mon sang , dévorons-les du regard et de l'esprit pour comprendre, un peu !
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Alentour du verset ; un chapelet phénoménologique
Marie-Aime Manchon, Emmanuel Falque
- Ad Solem
- 10 Avril 2019
- 9782372981064
On trouvera dans ce livre une introduction à la phénoménologie, pour ceux qui voudraient s'y initier. Mais on y découvrira aussi et surtout une méditation christique, pour ceux qui désirent y entrer. Fruit simultané de cours universitaires, de retraites spirituelles, et d'offices chaque jour chantés, Alentour du verset déploie une « Petite phénoménologie des Mystères » - qui est aussi un véritable « Chapelet phénoménologique ». Conduit sur le modèle de Marie qui « revenait aux choses-mêmes dans son coeur » (Lc 2, 19), l'ouvrage égraine les vingt mystères du Rosaire selon une méditation priante, rigoureuse et philosophique. Il n'y a pas là non plus que de la spiritualité. On y trouve d'abord le meilleur des pensées des phénoménologues (Heidegger, Merleau-Ponty, Levinas, Marion, Chrétien, Lacoste, Romano, Falque, ou encore Arendt, Stein, Buber ou Rosenzweig), mais en tant que la raison passe ici au prisme de l'oraison. Comme l'écrit Emmanuel Falque dans sa préface : « Certains livres sont intéressants et d'autres sont intelligents. Il y a aussi les livres documentés et les livres innovants. Et il y a aussi les très grands livres. Alentour du verset est de ceux-là, comme il y en a peu dans une décennie. » Soeur Marie-Aimée Manchon est moniale (Fraternités monastiques de Jérusalem) et chargée d'enseignement au Collège des Bernardins et à la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris.
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Après dix années de travail et de réflexion sur la question de la croyance religieuse, John Henry Newman publie en mars 1870 la Grammaire de l'assentiment, qui est son testament philosophique.
Dans ce livre, Newman veut démontrer que l'acte de foi posé par l'intelligence devant le mystère révélé, même s'il est obscur, ne signifie pas que la raison renonce à ses propres exigences, ou se contente de moins de rationalité que la démonstration philosophique ou scientifique. La certitude religieuse est rationnelle, mais le chemin qui y conduit dépasse la rationalité étroite héritée des Lumières.
Elle comprend l'affectivité, le coeur : " c'est l'homme tout entier qui pense " affirme Newman, et qui sent, qui aime. L'adhésion à la révélation peut être aidée par des arguments philosophiques, mais pour Newman c'est avant tout par l'écoute intérieure de la conscience, par une attention de l'intelligence à cette voix qui résonne au plus profond de nous, toujours plus claire et transparente à mesure que nous y sommes attentifs, que nous pouvons percevoir la présence de Dieu en nous, dans le monde, dans l'Église.
Dans cette perspective, le magistère de l'Église ne vient pas violer de l'extérieur l'homme et sa liberté. Au contraire, il fait écho à la voix de la conscience et achève de la former et de l'affiner en mettant un visage sur cette voix fragile et pure tout à la fois-la Parole de Dieu faite chair en Jésus-Christ.
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Alors que se poursuit la publication des oeuvres spirituelles de Père Jérôme, ce livre illustré vient donner un aperçu, au double sens du terme, de la vie de ce moine trappiste qui est à l'origine de la vitalité spirituelle de l'abbaye de Sept-Fons.
Quel fut le cadre de vie de Père Jérôme? Qui furent ses parents, ses amis, dans le monde et dans l'abbaye? Les photos qui accompagnent les texte autobiographiques de Père Jérôme sélectionnés par Frère Joachim apportent une réponse, et rendent plus proches ce à quoi le choix de la vie monastique, avec la distance qu'elle implique, a renoncé.
Comme l'écrit Père Nicolas dans sa préface, «les auteurs que nous aimons deviennent nos amis. Pourtant, le livre fini, même si nous avons pris des notes, nous perdons souvent le souvenir de leur nom.
C'est ainsi que m'est venu à l'esprit le projet d'un album de photos. C'est à l'initiative de Frère Joachim que nous devons ce Portrait de Père Jérôme.
Nous voyons des visages autour du sien, si unique et pour moi si inoubliable.
»
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La prière du chapelet est marquée par la répétition. Comment faire de cette prière le grand moyen de se garder en présence de Dieu?
Une longue pratique de la récitation du chapelet a conduit Père Jérôme à écrire ce court «invitatoire». Il le destinait à ceux qui souhaitaient pratiquer cette prière avec attention, pour grandir dans une relation personnelle avec le Christ, par Marie.
On y trouve les moyens d'échapper à la routine de la prière répétitive et d'acquérir à la place une seule habitude:
Celle de laisser Dieu grandir en nous.
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Meditations sur la doctrine chretienne
John henry Newman
- Ad Solem
- Theologie
- 6 Février 2008
- 9782940402168
Ces vingt-trois Méditations sur la doctrine chrétienne sont extraites d'un livre que le cardinal Newman laissa inachevé à sa mort. Elles peuvent être considérées comme le couronnement spirituel de la réflexion à la fois théologique et philosophique poursuivie dans l'Essai sur le développement de la doctrine chrétienne et dans la Grammaire de l'assentiment. En méditant sur les grands thèmes de la doctrine chrétienne - la Trinité, l'Incarnation, les mystères de la vie du Christ, l'Eucharistie, etc. - Newman ne veut plus ici analyser ou défendre la foi de l'Église, mais simplement contempler, rendre grâce pour l'oeuvre de la miséricorde divine, dans un coeur à coeur intime avec Dieu. On retrouvera également dans ces méditations les thèmes principaux de la spiritualité newmanienne : la voix de la conscience, Dieu et l'âme, la sainteté plutôt que la paix, qui placent Newman parmi les grands auteurs spirituels de l'Église.
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Non pas méthode, ni théorie, ni étude, mais pratique de l'oraison. Un livre comme une échelle dont les chapitres, tissés de citations de l'Ecriture, sont autant de degrés pour entrer dans le silence. Les textes bibliques relatifs à la foi, à l'espérance et à la charité alternent avec de brefs commentaires spirituels destinés à fixer l'attention du lecteur sur la présence de Dieu, en lui et dans ce qu'il vit. Un guide essentiel pour entrer dans l'oraison, mais dont les annotations, selon la volonté de son auteur, "ne veulent en rien entraver la libre opération de l'Esprit divin. Plus l'âme sera élevée dans la contemplation et l'union à Dieu, plus ses actes et sentiments tendront à se fondre et à s'unifier en un simple regard de foi amoureuse et confiante, dirigé vers le Souverain Bien, l'Unique nécessaire".
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Sermons et leçons sur l'ecclésiastique
Johannes Eckhart
- Ad Solem
- Theologie
- 19 Juin 2002
- 9782940090747
Les sermons et leçons sur l'Ecclésiastique, traduits ici pour la première fois en français, constituent la source principale de l'enseignement de Maître Eckhart sur l'analogie. Ils sont aussi l'un des meilleurs exemples d'une prédication authentiquement dominicaine.
Comment annoncer la vérité ? Eckhart répond simplement : « Le prédicateur du Verbe de Dieu ne doit pas à lui-même d'être ou de vivre, mais au Christ qu'il prêche, selon les paroles de Gal 2 : je vis, moi, non plus moi, mais le Christ vit en moi. De sorte que le prédicateur puisse dire ces paroles de Jean 7 : Mon enseignement n'est pas mien, mais il appartient à celui qui m'a envoyé. Telle est la chose qui est requise du prédicateur. »
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Procédant de toute éternité dans le sanctuaire de la divinité, le Fils et l'Esprit procèdent aussi dans le temps de notre monde, par un pur don gratuit, pour nous donner de rejoindre le Père. Comment saisir un tel don, autant que notre intelligence en est capable ?
La pensée humaine ne saurait pleinement comprendre le don de Dieu. Pourtant, une explication sera plus juste qu'une autre, plus conforme à l'enseignement de la foi, mieux adaptée aux exigences de notre intelligence, plus respectueuse des conditions humaines de l'accueil de Dieu. Saint Thomas invite à l'humilité et à la vérité. Sa doctrine spéculative éclaire l'expérience spirituelle offerte à toute vie chrétienne : le beau livre de Camille de Belloy nous en montre la grande valeur.
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Après son entrée dans l'Eglise catholique, en octobre 1845, à l'âge de 45 ans, la question s'est rapidement posée pour Newman de la forme de vie qu'il devait choisir dans le catholicisme. La culture qu'il avait reçu dans l'Anglicanisme le poussait à chercher un cadre où la liberté personnelle pourrait s'épanouir dans un cadre à la fois religieux et humaniste, comme celui qui était auparavant le sien à Oxford. Où retrouver un tel cadre dans le catholicisme? La découverte de saint Philippe Néri, à Rome, lors de son année de préparation à la prêtrise, et de la communauté de l'Oratoire lui sembla être la forme la plus proche de ce qu'il avait connu dans l'Anglicanisme. Par son humanisme et son enracinement dans la culture des villes libres de l'Italie de la Renaissance, puis par l'usage qu'il avait fait de la culture pour réévangéliser Rome, saint Philippe Néri offrait comme dans un miroir le visage catholique de l'idéal que Newman avait défendu à Oxford. Dans la personnalité de saint Philippe, Newman voyait de manière vivante, incarnée - «réelle», pour reprendre une expression qu'il chérissait - la culture transfigurée par l'amour de charité infusé par l'Esprit du Christ en nous. En 1848, après avoir été réordonné prêtre, Newman rentra en Angleterre pour fonder l'Oratoire de Londres et de Birmingham.
Ce livre réunit tous ses essais, articles et prières ayant pour thème saint Philippe Néri, et forment une clé de lecture indispensable pour comprendre l'itinéraire de sainteté de Newman dans l'Eglise catholique.