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Christianisme généralités
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Les paroles du Christ se déploient avec ceux qui les lisent - qui les lisent à la clarté de leurs cinq sens. Avec leurs yeux, bien sûr, mais des yeux doués d'un regard longuement poli par la contemplation, aiguisé par la patience, vivifié par l'étonnement ; un regard à la fois vieux de milliers d'années, car s'enracinant dans les profondeurs du temps de la Révélation, et jeune à chaque aujourd'hui, car s'enfantant d'instant en instant, inlassablement tendu à la pointe du présent, ouvert à du neuf, à de l'insoupçonné - à de l'à venir. « Heureux vos yeux parce qu'ils voient » (Mt 13, 16) ; heureux par ce qu'alors ils discernent et qui les éclaire, affinant et affilant leur vue. C'est à ce délestage et à cette joie que nous convient les sermons du Père François, la joie de lire avec nos cinq sens, et de développer, à notre tour et à notre mesure, un sixième sens : celui du chant silencieux, du picorement de la lumière, d'une continuelle migration intérieure pour découvrir les trouées d'infini secrètement inscrites dans notre finitude. « A vrai dire, tous les sermons sont aux oiseaux (qui) font du ciel une terre et de la terre un ciel », qui font du ciel un texte et de ce texte un haut chant de la terre. Qui font de tout un vol dans l'immensité.
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Considérée autrefois comme un ensemble de formules à respecter scrupuleusement, la liturgie a été progressivement replacée par le Mouvement liturgique, entre 1920 et 1963, dans le cadre plus vaste de la célébration du Mystère pascal - Passion, Mort et Résurrection du Christ, qui englobe non seulement l'individu mais toute l'Eglise, toute la société, tout l'univers, dans le grand mouvement qui fait passer les hommes et le monde de la mort à la Vie dans le Mystère de Pâques. Ce recentrement de toute chose dans le Christ est la marque propre du renouveau liturgique voulu par le Concile. Tout au long des chapitres de ce livre, le CARDINAL RATZINGER aborde les différents aspects de cette christologie liturgique : disposition de l'autel, orientation de la célébration, place de la Croix, gestes, participation des fidèles, langues, chants, rites etc. A cette aune, il mesure aussi les déviations liturgiques, théoriques et pratiques, qui ont contribué à réduire la célébration des Mystères sacrés à une auto-célébration de l'assemblée liturgique. L'ESPRIT DE LA LITURGIE est une somme de théologie liturgique. C'est aussi un livre-programme. Intentionnellement, le CARDINAL RATZINGER a donné à son livre le même titre que celui de Romano Guardini, qui en 1918 lança le Mouvement liturgique, dans l'espoir que L'ESPRIT DE LA LITURGIE donne naissance à un mouvement qui corrige les insuffisances de la réforme de la liturgie catholique.
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L'oeuvre de René Girard a remis l'anthropologie religieuse au goût du jour et a influencé en profondeur d'autres domaines des sciences humaines et sociales. Son apport à l'intelligence de la foi chrétienne est considérable : en montrant comment la Passion du Christ dévoile les ressorts de la violence constitutive des sociétés, Girard a éclairé la singularité des Évangiles par rapport aux mythes fondateurs de la culture humaine.Un nombre croissant de théologiens se sont emparés de sa pensée pour reposer les questions du mal, du sacrifice et de la Rédemption. L'un des bénéfices de cette lecture des Évangiles est de souligner la cohérence entre la prédication du Royaume et la signification des circonstances de la mort de Jésus. Plus largement, elle permet de lire les textes bibliques comme la découverte progressive de la non-violence de Dieu.Ce livre est d'abord une présentation des enjeux de la pensée de René Girard pour le christianisme et un premier bilan des théologies qui s'en inspirent. L'auteur conduit ensuite une réflexion plus personnelle sur les rapports entre anthropologie et théologie. Il montre comment la théorie de Girard permet de penser les relations entre religion et violence, et il interroge le sens du rituel chrétien dans un contexte de sécularisation.
Bernard Perret est essayiste et vice-président de l'Association Recherches Mimétiques (www.rene-girard.fr). Il a mené une double carrière de haut-fonctionnaire et de chercheur en sciences humaines. Ses travaux touchent des sujets variés : questions économiques et sociales, écologie, anthropologie sociale, christianisme. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L'Économie contre la société (avec Guy Roustang ; 1993 ; réed. 2001) ; La Logique de l'espérance (2006) ; Vers une raison écologique (2011). -
Le poème de la sainte liturgie ; première version
Maurice Zundel
- Ad Solem
- 5 Avril 2017
- 9782372980272
Sous le nom de « Frère Benoît » Maurice Zundel alors en retraite à l'abbaye d'Einsiedeln a écrit en 1926 une méditation poétique sur la messe : le poème de la sainte liturgie.
Cette première version oubliée n'a jamais été rééditée. Elle diffère de la deuxième édition, plus développée et réimprimée à de nombreuses reprises, par son désir de ne pas étouffer le texte par un commentaire discursif des gestes et des mots. Le poème de la sainte liturgie se veut être, précisément, une oeuvre poétique : un poème, sous la forme d'un palimpseste qui prolonge en même temps qu'il l'éclaire chaque partie de la messe. Mais le poète Maurice Zundel est aussi un philosophe de la liturgie. On trouve déjà dans ces pages de jeunesse le thème central qui traverse l'ensemble de son oeuvre :
Tout reconduire à la vie - à la vie de Dieu. « A qui regarde du dehors les verrières d'une cathédrale, la fête de lumière demeurera pour toujours étrangère : de même, pour qui l'envisage du dehors, le Dogme reste obscur. Chacune des formules de Foi apporte, cependant, la solution d'un Problème de Vie. Ce n'est pas qu'on ait toujours explicitement distingué les éléments qu'il s'agissait de concilier. Mais il s'est toujours trouvé, qu'en leur laissant leur maximum de valeur, on les avait, sans violence, ramenés à l'Unité. On atteignait, d'instinct, à cet Ordre mystérieux, où les antinomies, vaincues, rendent témoignage à la Sagesse et à l'Amour. Aujourd'hui, on pense communément que le partage se fait ainsi :
Aux croyants : le Ciel, - aux habiles : la terre. C'est faux : la terre fait partie du Royaume de Dieu. C'est un tout indivisible, un ensemble parfaitement lié ». Où le voir ? Dans la liturgie.
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Ces Trois entretiens sur la guerre, la morale et la religion constituent le dernier livre de Vladimir Soloviev (publié peu de temps après sa mort, en 1900). On peut à juste titre y voir le testament philosophique, politique et religieux de celui qui a sans doute été le plus grand penseur russe du XIXe siècle. Trois protagonistes : un Général, un Homme politique et Monsieur Z (alias Vladimir Soloviev), personnifications des vérités du passé, du présent et de l'avenir, s'opposent dans un dialogue très vif au représentant de l'erreur sous toutes ses formes qu'est le Prince (disciple de Tolstoï et à ce titre agent d'une confusion mentale et spirituelle qui en fait un précurseur de l'Antéchrist). A travers ces trois entretiens , Vladimir Soloviev montre le caractère indispensable de l'Etat, de la culture, de l'Eglise - du progrès et des institutions humaines en général - au moment où une lumière crépusculaire commence à descendre sur les valeurs qui formaient la civilisation occidentale. Au fil d'un dialogue où s'entremêlent admirablement gravité et humour, la courtoisie des échanges se voit perturbée par le sentiment d'une menace diffuse, qui altère la limpidité de l'atmosphère. Un temps s'achève. Un autre commence, prélude à ce temps de la fin des temps (le nôtre ?) que décrit en conclusion le Court récit sur l'Antéchrist, où face à la persécution que l'Antéchrist a déclenchée contre les chrétiens du monde entier, les représentants de l'Orthodoxie (le moine Jean) et du Protestantisme (le pasteur Paulus) prennent refuge auprès du pape Pierre II, qui scelle dans le martyre le retour à l'Unité des communautés chrétiennes divisées.
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Ces 25 méditations inédites en livre sur le Notre Père sont le résumé des émissions données par le cardinal Lustiger à Radio Notre- Dame en 1986. D'abord publiées dans Paris Notre-Dame, puis traduites en anglais, elles paraissent pour la première fois sous forme de livre grâce au travail d'édition réalisé par Jean Duchesne.
«On trouve dans ces textes, écrit Jean Duchesne dans sa préface, comme la clé de ce qui a motivé le cardinal Lustiger. Il ne s'agit pas de fournir des raisons de croire, mais d'introduire au coeur même de la vie de foi, c'est-à-dire dans la relation au Christ et la prière avec lui.
Il n'y a là aucune théologie inédite, pas de spiritualité nouvelle ni d'allégeance à une école particulière. C'est au contraire une synthèse qui, pour être personnelle au sens où elle est intensément vécue, reste d'une orthodoxie rigoureuse et traditionnelle, avec pour principal souci d'en déployer les richesses : la vie chrétienne s'inscrit dans la suite du Christ, donc dans la dynamique des relations intemporelles entre le Père, le Fils et l'Esprit, mais inséparablement dans l'Histoire que la Création inaugure, qui rebondit avec la Révélation culminant en l'Incarnation, la Passion et la Résurrection, qui se poursuit jusque dans le quotidien et qui s'achèvera à la fin des temps, lorsque toute prière ne sera plus que de bienheureuse louange.»
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Ce nouveau volume nous fait découvrir la figure de Père Jérôme ; d'abord à travers le portrait qu'en trace Père Nicolas, l'un de ses plus proches, puis par les souvenirs de Père Jérôme lui-même, non pas autobiographie, mais évocation de tous ceux qui l'ont aidé depuis son enfance jusqu'à son âge adulte de moine.
«Quand on me demande de parler de Père Jérôme, j'hésite. Si l'on insiste, je suis maladroit, les mots viennent mal, alors qu'en d'autres circonstances, je serais plutôt à l'aise.
Je me suis souvent demandé pourquoi. Il m'est arrivé d'entendre des gens parler de manière captivante de personnes qu'ils avaient peu ou pas du tout connues. Ce ne serait pas mon cas !
Pourtant, je récrirais dans les mêmes termes la présentation de Père Jérôme insérée dans Car toujours dure longtemps, publiée peu de temps après sa mort, et reproduite dans ce volume, premier tome des oeuvres complètes. Elle traduit toujours la dette de reconnaissance et d'affection filiale qui a été et demeure la raison de la publication et de la réédition de ces écrits de grande valeur.»
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500e anniversaire de la naissance de saint Philippe Neri Quel intérêt présente aujourd'hui la personnalité et l'oeuvre de saint Philippe Néri (1515- 1585) ? Avant tout le fait que ce prêtre italien de la fin du xvie siècle était un homme libre.
Tout le monde aujourd'hui veut l'être. Seulement, voilà, ce n'est pas simple d'être libre, ou libéré ! Il faut d'abord savoir ce qu'on veut faire de sa liberté. Une liberté sans emploi, une liberté à la dérive, une liberté qui ne va pas plus loin que se livrer sans résistance à tous les vents de l'actualité (ou de la pseudo- actualité), qui capricieusemet veut tout et tout de suite, mais qui, finalement, doit reconnaître qu'elle ne sait pas ce qu'il veut.
Saint Philippe, ce Florentin de la Renaissance, ne s'est jamais laissé enfermer dans l'armure de la Contre-Réforme.
Transporté dans la Rome de son temps (une Rome qui n'avait pas grandchose à envier à celle des Fellini et de la mafia aujourd'hui), cet homme sans carapace, jamais tendu, souriant toujours et souvent riant aux éclats, a montré des nerfs d'acier, un coeur de flamme. Dépouillé spontanément, enraciné dans l'essentiel, il a su comme personne « s'adapter », selon cet instinct de la vraie charité qui sait que l'adaptation passe par une ouverture de tout l'être à toute la vérité ; là est la seule manière d'y gagner les autres. L'Oratoire, la libre société de prêtres que cet archi-libéral a laissé se former spontanément autour de lui, n'a jamais eu d'autre message. Peutêtre bien est-ce en fin de compte celui que tous les chrétiens d'aujourd'hui ont le plus grand besoin d'entendre ?
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A l'occasion de la canonisation de John Henry Newman, cet ouvrage recueille des articles organisés autour du thème de la Révélation et de sa perception. Comment percevoir la présence du Christ ? La question du rapport entre la foi et la raison doit-elle céder la place à la question de la foi et d'une forme de vision ? Une conviction traverse toute l'oeuvre de Newman : le Christ est toujours « spirituellement présent » au milieu de nous. Le regard de la foi contemple cette présence. Nous en prenons conscience, mais toujours « après coup », comme les pèlerins d'Emmaüs. Davantage qu'une série de propositions, la Révélation se présente comme une rencontre. Dieu se donne à percevoir, dans une Parole, et une Parole incarnée. Pour l'entendre et pour le discerner, il faut y prêter attention. C'est-à-dire l'aimer. « Nous croyons, parce que nous aimons » affirme Newman. Cet amour constitue le creuset de « l'argument de la sainteté » que Newman propose, hier et aujourd'hui, comme alternative à une rationalité réduite à la raison. Seul le saint est un véritable témoin. C'est la conviction que veut faire partager ce livre.
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La passion de l'amour ; chemin de croix
Michel-marie Zanotti-sorkine
- Ad Solem
- 22 Mars 2012
- 9791090819078
Au matin, l'Empire, sur ses gardes, ouvre les portes au Roi des Juifs, désarmé à outrance, infiniment insignifiant.
Pilate a mal dormi. Sa femme a cauchemardé à cause de ce juste dont l'innocence vient clamer jusqu'aux confins du rêve. Dans la grande salle du prétoire, obéissant au soldat qui le maintient immobile au centre du dallage, Jésus regarde Pilate avec les yeux droits du Royaume à venir. Entre eux, César !, et dans la cour, la haine bénie d'un pouvoir religieux effrayé par la nouvelle Alliance qui bientôt sera scellée.
«Fouettez-le! Ordre du gouverneur!»- «À la croix! À la croix!», hurle la foule. Encore un peu de temps, je vous en prie ! Pilate interroge, Pilate écoute - Pilate est mort sous l'opinion qui le tient. Un dernier acte, le temps d'entrer en scène : « Ecce homo», suivi d'un filet d'eau sur des mains lâches, et l'amour peut s'avancer.
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Autorité et Bien commun est un des plus grands essais sur la destinée historique des sociétés humaines. Le P. Gaston Fessard (1897-1978) l'a rédigé durant les années noires de l'occupation allemande (1941-1942), publié après la libération (1944) et réédité en 1969. A partir des idéologies qui ont cherché à organiser le monde (Libéralisme, Communisme, Nazisme) avant de le conduire à une guerre totale, ce livre propose une réflexion sur les fondements de l'autorité et de l'obéissance, essentielles à toute communauté, et sur la nature des sociétés. Cette nouvelle édition critique - avec introduction, notes, index et documents annexes inédits - permettra au lecteur contemporain de comprendre pourquoi la crise des autorités institutionnelles et les fractures nouvelles d'une société pluraliste se déterminent mutuellement; il découvrira aussi quelles sont les attitudes pour y remédier. Il pourra également réfléchir à la destinée du projet européen qui, si ses responsables persistent à minimiser ou pire à ignorer la réalité nationale, est voué à l'impuissance, voire à une nouvelle division entre les peuples européens, comme les régimes totalitaires l'ont engendrée dans une mesure monstrueuse.
Enfin, le lecteur soucieux des questions internationales pourra avoir recours à l'analyse du Bien commun universel et à son principe de solution, sommet du livre, pour envisager un monde de plus en plus multipolaire qui, pas moins qu'en 1942 ou en 1969, recherche les modalités économiques, politiques et idéologiques de son unité. Peut-être reconnaîtra-t-il la pertinence rationnelle de la conception chrétienne de l'humanité et la nécessité du rôle historique de l'Église pour aider le monde entier à s'unifier pacifiquement.
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Qu'est-ce qu'être présent ? Comment Dieu est-il présent ? De deux manières. Comme le créateur de toute chose : comme Dieu est la cause de tout ce qui existe, il est présent, d'une présence que la théologie appelle présence d'immensité à tout ce qui nous entoure, au moindre atome qui existe. Mais Dieu veut être présent à nous non pas seulement comme notre cause, c'est un peu trop abstrait, mais comme notre ami. C'est pour nous être présent de cette manière, qui respecte notre liberté, qu'il est présent Lui-même dans le pain et le vin consacrés - c'est la fameuse Présence réelle de notre Seigneur, Jésus-Christ, dans l'eucharistie. Ce petit livre voudrait décrire cette présence d'intimité en plongeant dans le cour brulant d'un grand saint, triplé d'un théologien et d'un poète : saint Thomas d'Aquin, auteur de l'Office du Saint-Sacrement, qui est toujours chanté dans l'Église - un des plus grands succès de la poésie occidentale.' A deux voix, celle d'un frère et d'une soeur dominicains d'aujourd'hui, nous allons méditer l'Adoro Te. Après la traduction de chaque strophe, une glose s'efforcera d'abord d'entrer dans les sentiments du saint théologien devant l'eucharistie. Une scholie développera brièvement un des thèmes théologiques présents dans la strophe. Des notes et des remarques feront écho, nuanceront, amplifieront et approfondiront. Commençons, plaçons-nous avec le saint devant le pain et le vin, après que le prêtre a dit ceci est mon corps , ceci est mon sang , dévorons-les du regard et de l'esprit pour comprendre, un peu !
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Après dix années de travail et de réflexion sur la question de la croyance religieuse, John Henry Newman publie en mars 1870 la Grammaire de l'assentiment, qui est son testament philosophique.
Dans ce livre, Newman veut démontrer que l'acte de foi posé par l'intelligence devant le mystère révélé, même s'il est obscur, ne signifie pas que la raison renonce à ses propres exigences, ou se contente de moins de rationalité que la démonstration philosophique ou scientifique. La certitude religieuse est rationnelle, mais le chemin qui y conduit dépasse la rationalité étroite héritée des Lumières.
Elle comprend l'affectivité, le coeur : " c'est l'homme tout entier qui pense " affirme Newman, et qui sent, qui aime. L'adhésion à la révélation peut être aidée par des arguments philosophiques, mais pour Newman c'est avant tout par l'écoute intérieure de la conscience, par une attention de l'intelligence à cette voix qui résonne au plus profond de nous, toujours plus claire et transparente à mesure que nous y sommes attentifs, que nous pouvons percevoir la présence de Dieu en nous, dans le monde, dans l'Église.
Dans cette perspective, le magistère de l'Église ne vient pas violer de l'extérieur l'homme et sa liberté. Au contraire, il fait écho à la voix de la conscience et achève de la former et de l'affiner en mettant un visage sur cette voix fragile et pure tout à la fois-la Parole de Dieu faite chair en Jésus-Christ.
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Alors que se poursuit la publication des oeuvres spirituelles de Père Jérôme, ce livre illustré vient donner un aperçu, au double sens du terme, de la vie de ce moine trappiste qui est à l'origine de la vitalité spirituelle de l'abbaye de Sept-Fons.
Quel fut le cadre de vie de Père Jérôme? Qui furent ses parents, ses amis, dans le monde et dans l'abbaye? Les photos qui accompagnent les texte autobiographiques de Père Jérôme sélectionnés par Frère Joachim apportent une réponse, et rendent plus proches ce à quoi le choix de la vie monastique, avec la distance qu'elle implique, a renoncé.
Comme l'écrit Père Nicolas dans sa préface, «les auteurs que nous aimons deviennent nos amis. Pourtant, le livre fini, même si nous avons pris des notes, nous perdons souvent le souvenir de leur nom.
C'est ainsi que m'est venu à l'esprit le projet d'un album de photos. C'est à l'initiative de Frère Joachim que nous devons ce Portrait de Père Jérôme.
Nous voyons des visages autour du sien, si unique et pour moi si inoubliable.
»
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La prière du chapelet est marquée par la répétition. Comment faire de cette prière le grand moyen de se garder en présence de Dieu?
Une longue pratique de la récitation du chapelet a conduit Père Jérôme à écrire ce court «invitatoire». Il le destinait à ceux qui souhaitaient pratiquer cette prière avec attention, pour grandir dans une relation personnelle avec le Christ, par Marie.
On y trouve les moyens d'échapper à la routine de la prière répétitive et d'acquérir à la place une seule habitude:
Celle de laisser Dieu grandir en nous.
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Meditations sur la doctrine chretienne
John henry Newman
- Ad Solem
- Theologie
- 6 Février 2008
- 9782940402168
Ces vingt-trois Méditations sur la doctrine chrétienne sont extraites d'un livre que le cardinal Newman laissa inachevé à sa mort. Elles peuvent être considérées comme le couronnement spirituel de la réflexion à la fois théologique et philosophique poursuivie dans l'Essai sur le développement de la doctrine chrétienne et dans la Grammaire de l'assentiment. En méditant sur les grands thèmes de la doctrine chrétienne - la Trinité, l'Incarnation, les mystères de la vie du Christ, l'Eucharistie, etc. - Newman ne veut plus ici analyser ou défendre la foi de l'Église, mais simplement contempler, rendre grâce pour l'oeuvre de la miséricorde divine, dans un coeur à coeur intime avec Dieu. On retrouvera également dans ces méditations les thèmes principaux de la spiritualité newmanienne : la voix de la conscience, Dieu et l'âme, la sainteté plutôt que la paix, qui placent Newman parmi les grands auteurs spirituels de l'Église.
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Non pas méthode, ni théorie, ni étude, mais pratique de l'oraison. Un livre comme une échelle dont les chapitres, tissés de citations de l'Ecriture, sont autant de degrés pour entrer dans le silence. Les textes bibliques relatifs à la foi, à l'espérance et à la charité alternent avec de brefs commentaires spirituels destinés à fixer l'attention du lecteur sur la présence de Dieu, en lui et dans ce qu'il vit. Un guide essentiel pour entrer dans l'oraison, mais dont les annotations, selon la volonté de son auteur, "ne veulent en rien entraver la libre opération de l'Esprit divin. Plus l'âme sera élevée dans la contemplation et l'union à Dieu, plus ses actes et sentiments tendront à se fondre et à s'unifier en un simple regard de foi amoureuse et confiante, dirigé vers le Souverain Bien, l'Unique nécessaire".
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Après son entrée dans l'Eglise catholique, en octobre 1845, à l'âge de 45 ans, la question s'est rapidement posée pour Newman de la forme de vie qu'il devait choisir dans le catholicisme. La culture qu'il avait reçu dans l'Anglicanisme le poussait à chercher un cadre où la liberté personnelle pourrait s'épanouir dans un cadre à la fois religieux et humaniste, comme celui qui était auparavant le sien à Oxford. Où retrouver un tel cadre dans le catholicisme? La découverte de saint Philippe Néri, à Rome, lors de son année de préparation à la prêtrise, et de la communauté de l'Oratoire lui sembla être la forme la plus proche de ce qu'il avait connu dans l'Anglicanisme. Par son humanisme et son enracinement dans la culture des villes libres de l'Italie de la Renaissance, puis par l'usage qu'il avait fait de la culture pour réévangéliser Rome, saint Philippe Néri offrait comme dans un miroir le visage catholique de l'idéal que Newman avait défendu à Oxford. Dans la personnalité de saint Philippe, Newman voyait de manière vivante, incarnée - «réelle», pour reprendre une expression qu'il chérissait - la culture transfigurée par l'amour de charité infusé par l'Esprit du Christ en nous. En 1848, après avoir été réordonné prêtre, Newman rentra en Angleterre pour fonder l'Oratoire de Londres et de Birmingham.
Ce livre réunit tous ses essais, articles et prières ayant pour thème saint Philippe Néri, et forment une clé de lecture indispensable pour comprendre l'itinéraire de sainteté de Newman dans l'Eglise catholique.
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Après tant de lectures, d'expériences, de réflexion et de prière, Père Jérôme, au milieu des années 1960, donne une synthèse de ce qui lui paraît être l'essentiel tant pour un moine que pour un chrétien. Les deux petits écrits sur la vertu de religion et celui sur l'athéisme, réunis dans ce volume, tentent de cerner et de justifier l'urgence de certaines attitudes fondamentales pour pouvoir faire face aux problèmes que pose au chrétien le monde moderne. À cinquante ans de distance, ils n'ont pas vieilli. Ils ont même gagné en actualité.
«Les trois textes publiés dans ce volume furent rédigés par Père Jérôme pendant la période difficile de sa vie, autour des années 1960. Affronté à un surcroît de solitude, il répondit par un surcroît de silence, d'étude et de prière. À cinquante ans de distance, ils n'ont pas vieilli. Dans leur austère sobriété, ils ont gagné en pertinence et en actualité. De la crise actuelle des institutions de l'Église et de la société humaine, nous ne sortirons, à notre tour, que par un surcroît de prière et de foi, alimentées par une philosophie et une théologie exigeantes. Tels nous apparaissent ces trois textes.»
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Père Jérôme était un grand lecteur. La lecture était pour lui une nécessité vitale en vue de la prière.
En 1979, j'ai demandé à Père Jérôme de m'indiquer les passages préférés dans ses propres écrits. Après bien des hésitations - car il acceptait rarement une demande la première fois -, il se lança dans ce travail, alors qu'il était déjà souffrant à l'infirmerie. Mais, et comme cela se produisait souvent, il fit mieux, beaucoup mieux que la demande.
Il entreprit de copier lui-même, à la main, un carnet d'extraits en l'illustrant selon son inspiration. Il « bouclait » ainsi une pratique commencée dans sa jeunesse monastique dont il nous reste deux magnifiques carnets calligraphiés de textes de la sainte Écriture et de grands auteurs.
Ce carnet, publié aujourd'hui sous forme de facsimilé, nous indique discrètement ce qu'il considérait comme le plus important dans ses propres travaux, c'est-à-dire ce qui pourra le mieux nous aider à tenir devant Dieu.
Ce carnet montre, en plus, un très bel aspect de la personnalité de Père Jérôme, ce que j'appellerais son élégance et l'amour du travail bien fait.
En lisant ces notes, on perçoit le travail immense sur lequel elles s'appuient et la puissante finesse du résultat : suprême élégance d'un but considérable, atteint avec les moyens les plus légers : une plume, un carnet et surtout une longue fidélité.
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Un mot - un seul - écoute bien, murmurele - oraison - son amplitude, le doux épanouissement des sonorités, la grâce d'un souffle ternaire, pour te dire ce qu'elle est, ce que tu deviendras. La ronde et majestueuse ouverture d'une première voyelle - éclosion se prolongeant d'une deuxième syllabe - extension, couleurs d'horizon d'une longue finale, flottante terminaison, suspension indéfinie comme dans les lointains.
Les deux mots, bien au-delà de la rime, par l'étalement de leur résonance, se révèlent si proches. L'oraison silencieuse étend la prière d'un horizon intérieur. L'oraison laisse descendre en nous, fait habiter en nous, véritablement, un horizon : sa ligne, son espace, son tremblement. La prière t'apprendra une chose très simple qui ne se comprend bien que dans l'ordre du vivant : Dieu n'est pas une croyance.
Plutôt une insistance - quelque chose comme un pressentiment que rien ne peut amoindrir et qui porte en lui-même l'aplomb des évidences. Parce que Dieu est amour - parce qu'il est lumière - parce qu'il est esprit - Dieu est le nom d'un feu qui s'éteint sous le couvert de la moindre pensée. Croire en lui, depuis l'étrangeté du premier appel, loin dans la nuit étoilée sur Abraham, du fond de l'immensité liquide portant Noé, revient à miser toute sa vie sur ce qui ne se voit pas mais se donne à vivre, non point en partie, mais par le tout de la vie rassemblée qui fait l'expérience.
Le silence ne se partage pas, il ne se vide pas comme il ne s'emplit pas. Il est en lui-même une totalité et ne se donne qu'à plein bord.
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2017 marque le 600e anniversaire de la naissance de saint Nicolas de Flue, auquel la Confédération Helvétique doit d'avoir échappé à son éclatement après ses victoires contre la France. Qui est Nicolas de Flue ? Un paysan dans un canton montagneux du centre de la Suisse ; un homme impliqué en politique, chargé d'exercer la justice dans les différends qui opposent les hommes ; un soldat, au contact des passions qui déchirent la jeune nation suisse entre désir d'indépendance et conquête de nouvelles cités. Enfin et surtout, un époux, père de dix enfants, qui avec l'accord et le soutien spirituel de son épouse Dorothée, quitte le monde et se retire dans la solitude d'une vie d'ermite pour répondre à un appel de Dieu toujours plus fort. Le monde ira dès lors le chercher dans son ermitage, pour lui demander conseil. De toute l'Europe on vient à Frère Nicolas pour recevoir conseil et lumière. Paix surtout. La paix intérieure que sa vie avec le Dieu-Trinité irradie autour de lui. C'est à partir de ce centre de la vie de saint Nicolas de Flue : la vie en Trinité, que se déploie cette biographie. On y voit s'y refléter comme dans un miroir l'âme contemplative de Charles Journet.Théologien, auteur spirituel, ami des poètes, Charles Journet (1891-1975) est décrit ainsi par la famille Maritain : «Agneau aux yeux bleus - poussière impossible, diamants lumineux - tête dure, serrée comme la vérité, douceur des anges, tendresse implacable, goutte d'eau qui creuse les rocs, imprenable, paisible, tranquille».Postface du frère Alexis HelgÉpilogue de Jacques Rime
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Ces Fragments réunissent thématiquement une collection de propos échangés entre Dom Jean-Baptiste Porion (1899-1987) et un autre moine chartreux, notamment sur le taoïsme, la mystique d'Hadewjich d'Anvers et des Rhéno-flamands, ou les réformes de Vatican II, recueillis sans ordre explicite au fil des ans et des dispositions intérieures. Ceux qui liront ce livre ne seront pas nécessairement chartreux, ni religieux ni même, peut-être, prédisposés au silence contemplatif ou à la prière. Ils y découvriront la hauteur d'une pensée qui ne s'est pas détournée des plus hautes sagesses : issues du temple de Delphes, des écrits taoïstes de Lao Tseu ou de Tchouang Tseu, de la mystique nuptiale des béguines ou de celle de l'Essence des Rhéno- Flamand. Cette sagesse, une et multiple à la fois, a trouvé sa croissance et son équilibre sur le fin fil de l'Absolu où l'amour de Dieu livre son éclat dans une déprise patiente et tranquille de soi : « Celui qui dit je vois, ne dit plus je veux ». C'est l'essence même de la vocation cartusienne qui est exposée ici à travers le cristal d'une intelligence exceptionnelle, douée d'un rare pouvoir d'analyse et de synthèse, érudite et passionnée et pour qui le chemin de soi à Dieu n'emprunte aucune courbe, attachée à la seule voie droite de l'oubli du monde, le regard plongé dans l'infini.
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La vérité dans ses éclats ; foi et raison au XXIe siècle
Etienne Vetö
- Ad Solem
- 12 Juin 2014
- 9791090819726
Soeurs ennemies ou soeurs jumelles, servante et maîtresse ou compagnes de labeur, s'ignorant l'une l'autre ou unies au point de presque s'identifier, la foi et la raison entretiennent à l'évidence une relation intense et tumultueuse. N'est-ce pas justement au coeur du mouvement qui tantôt les rapproche tantôt les oppose que s'ajuste leur rapport ? Plus que d'un état stable acquis une fois pour toutes il s'agit bien d'une dynamique, d'un processus.
C'est ce que rappelle l'image très évocatrice des deux ailes qui élèvent vers la vérité1 : elles ne découvrent leur fonction propre et leur harmonie que dans le battement qui les confie au vide. Et parce que leur point d'équilibre se trouve à la jonction de forces opposées de déséquilibre, il est sans cesse à reprendre. Le heurt devient soutient. C'est ce que l'on nomme, pour l'oiseau, le vol. C'est aussi la visée du présent ouvrage, qui rassemble les fruits d'un colloque de théologie et de philosophie tenu à l'initiative des deux instituts de formation de la Communauté du Chemin Neuf, le Studium de Philosophie de Chartres et l'Institut de Théologie des Dombes.
Les contributions proviennent d'enseignants-chercheurs de l'Université catholique de Lyon, du Centre-Sèvres (Facultés jésuites de Paris), de l'Institut Catholique de Paris et de la faculté de théologie protestante de l'Université de Strasbourg : Marguerite Léna - Bénédicte Bouillot - Isabelle Bochet - Mustapha Amari - Etienne Vetö - Jean-Noël Dumont - Laurent Gallois - Philippe Soual - Blandine Lagrut - Jérôme de Gramont - François Lestang - Christian Grappe - Ken Yamamoto - Vincent Holzer - Marie-Hélène Robert - Paul Valadier - François de Muizon - Jean-Pierre Lemaire - Pascal Ide - Emmanuel Gabellieri - Emmanuel Falque - Laurent Fabre