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CORINNE QUENTIN
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Japon, 1966. Un jeune homme qui rêve de vivre de sa passion, le dessin, tente sa chance dans un Tokyo où le fracas du miracle économique le dispute au vrombissement de l'effervescence culturelle.
Plongée fascinante dans une décennie électrisée de l'Histoire japonaise et dans le monde de la bande dessinée, Un zoo en hiver, probablement l'oeuvre la plus autobiographique de Jirô Taniguchi, est un roman d'apprentissage empli de nostalgie. -
Dernière création de Jirô Taniguchi, cette bande dessinée en couleurs occupe une place à part dans l'oeuvre du maître. Suite au divorce de ses parents et à la maladie de sa mère, Wataru est accueilli par ses grands-parents. Pour le jeune garçon tokyoïte, cette nouvelle vie à la campagne est un bouleversement. Il découvre sa nouvelle école, son nouvel environnement. La forêt en particulier l'impressionne et semble lui communiquer une force presque surnaturelle, venue du fonds des âges. Lorsqu'il devra faire ses preuves face au groupe d'enfants qui le mettent au défi, c'est d'elle que lui viendra un courage intérieur qui lui était inconnu. Les pages en couleurs et à l'italienne de Jirô Taniguchi nous invitent à la contemplation de cette nature séculaire. Elles seront complétées d'un entretien poussé avec l'éditeur japonais de Jirô Taniguchi et du matériel inédit provenant des carnets personnels de l'auteur .
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« Jusqu'à présent, personne n'avait jamais eu l'idée de parler sérieusement du crâne qui pleure à quelqu'un d'extérieur au village. D'abord parce que le sentiment d'avoir une dette envers ceux qui étaient morts à la guerre interdisait aux survivants de parler à tort et à travers des disparus, mais surtout parce que quiconque entendait la triste lamentation du vent ne pouvait qu'être saisi de stupeur. »
Tout commence par un jeu d'enfants au pied de l'ancien ossuaire, sur l'air de chiche qu'on grimpe sur la falaise, pour aller voir de plus près le crâne humain qu'on aperçoit d'en bas, et qui gémit sous le vent. De toute la bande, seul Akira a le courage de monter. Et de tout le village, seul Seikichi, le père d'Akira, s'oppose à ce qu'un journaliste de la métropole tourne un reportage autour de la légende du crâne qui pleure, objet sacré, emblème des heures terribles de la bataille d'Okinawa...
Les Pleurs du vent conte magnifiquement la paix retrouvée des âmes. Medoruma Shun est né en 1960 à Okinawa, île meurtrie par l'une des plus sanglantes batailles de la Seconde Guerre mondiale. Son oeuvre a été couronnée par les très prestigieux prix Akutagawa et Kawabata. Il a été découvert en France avec L'âme de Kôtarô contemplait la mer (2014). -
Notes d'Okinawa
Kenzaburô Oe
- Editions Philippe Picquier
- LITTERATURE GRAND FORMAT
- 19 Septembre 2019
- 9782809724868
Annexée par le Japon à la fin du XIXe siècle, l'île d'Okinawa a été le théâtre d'une sanglante bataille d'avril à juin 1945, qui a décimé plus d'un quart de la population, avant d'être placée sous administration américaine, qui y établit des bases abritant des armes atomiques et biologiques.Ôe Kenzaburô, dans ce texte âpre, lyrique et désolé, est une voix sans concession, à la colère sans remède, portée par les rencontres et les amitiés scellées avec les habitants de l'île, dont il détaille l'oppression et suit les combats de près.Cette rencontre avec Okinawa le confronte à la définition de l'identité du Japon en tant que nation, et de ses habitants. Et de lui-même.
Ôe Kenzaburô est né en 1935 dans un village au milieu des forêts de l'île de Shikoku. Il fait de brillantes études de lettres à l'université de Tôkyô, passionné de littérature française. En 1963, la naissance de son premier fils handicapé et la rencontre des victimes de Hiroshima forgent son écriture et son oeuvre, couronnée par le prix Nobel de littérature en 1994.Du même auteur aux éditions Picquier : Adieu, mon livre ! ; L'Ecrivain par lui-même, entretiens avec Osaki Mariko. -
Les mensonges de la mer
Kaho Nashiki
- Editions Philippe Picquier
- LITTERATURE GRAND FORMAT
- 29 Avril 2017
- 9782809726664
Au début des années 1930, un jeune chercheur en géographie humaine se rend dans une île isolée au sud de Kyûshû.
Une île petite et dense comme un bonsaï où, entre mer et montagne, il chemine dans la forêt de brume ou les villages accrochés aux pentes abruptes, attentif à la moindre rencontre, animaux, fleurs ou humains. Il cherche les ruines d'un immense monastère bouddhiste, recueille les croyances anciennes, mène de longues conversations avec un ancien marin retiré au milieu de la forêt. C'est un monde où le temps semble s'être arrêté, dont la sérénité est cependant rompue par les traces des violentes destructions qui l'ont jadis traversé.
Ce roman à l'écriture limpide nous transmet une forme de tranquillité, à la recherche de l'accord secret entre une terre et la vie qui l'anime, du lien spirituel qui nous unit à la nature et à la mémoire. -
Giacomo Foscari est un témoin sensible de l'évolution de deux sociétés chahutées au cours du XXe siècle : en Italie, pendant son enfance, il assiste à la montée du fascisme. Quelques années plus tard, il se retrouve jeune professeur au coeur du Tokyo intellectuel des années 60, en pleines tensions d'émancipation de la jeunesse. C'est via son parcours et ses rencontres hautes en couleurs que Mari Yamazaki nous invite à voyager dans l'histoire, entre cultures japonaise et romaine.