Ridley est l'enfant d'un rêve, premier né d'une communauté hippie des années 1960.
Il grandit comme il respire, le monde est son terrain de jeux. Car le monde se finit aux portes d'Arcadia. Respect de la nature, autosuffisance, amour libre : Arcadia se veut une grande famille, chaleureuse et libertaire. Mais la réalité est plus compliquée. Et plus la communauté grandit, plus l'utopie s'éloigne : les parents négligent leurs enfants, la drogue embrume les esprits, les tensions minent l'équilibre des origines.
Jusqu'à l'implosion. Hors d'Arcadia, il faudra vivre dans les forêts d'immeubles new-yorkaises, ouvrir les yeux sur les dérives du rêve déchu, gagner sa vie, être père et accepter le réel. Mais l'idéal des commencements, l'amour et la paix, Ridley ne les perdra jamais vraiment, les portera jusque dans le monde, les concrétisera à sa manière, douce et honnête, profondément humaine. Roman d'initiation, fresque puissante, Arcadia trace à travers son héros le destin du rêve américain : de l'éblouissement de la naissance à la clairvoyance idéaliste.
Une auberge au bord de la Tamise, par une nuit de solstice d'hiver au milieu du XIXe siècle. Les habitués sont regroupés autour de Joe le conteur lorsqu'un homme pousse la porte, gravement blessé, portant dans ses bras une petite noyée. L'homme s'appelle Henry Daunt, il habite la région et expérimente cette technique révolutionnaire : la photographie. La fillette morte, personne ne sait son nom. Quelques heures plus tard, l'enfant pousse un soupir et revient miraculeusement à la vie. Doit-on parler de magie ou bien ce phénomène peut-il s'expliquer par la science ? Mais surtout : d'où vient cette miraculée ? Est-ce Amelia, la fille des Vaughan, enlevée deux ans plus tôt, Alice, la fille de Robin, le bâtard mulâtre des Armstrong, ou bien une petite gitane du camp à côté ? À moins qu'il ne s'agisse de la fille du batelier, Quietly, mort il y a quelques siècles, qui fait maintenant passer les âmes d'un coté à l'autre de la rivière... Pendant une année, Henry, avec l'aide de l'infirmière Rita Sunday, va suivre toutes les pistes. Au nouveau solstice d'hiver, bien des mystères seront levés.
Eleanor Flood est une femme au bord de la crise de nerfs. Mais aujourd'hui tout va changer. Elle va prendre une douche et s'habiller. Elle va suivre ses cours de poésie et de yoga après avoir déposé son fils Timby à l'école. Elle ne va pas dire de gros mots. Mais... la vie en a décidé autrement.
Parce que aujourd'hui Timby va faire semblant d'être malade pour passer la journée avec sa mère. C'est aussi aujourd'hui que Joe, son mari, a choisi d'annoncer à ses employés qu'il est en vacances, en omettant de prévenir sa femme.
Juste au moment où Eleanor pense que les choses ne pourraient pas être pires, elle retrouve un vieux document familial qui va mettre sa vie, chaotique mais finalement assez parfaite, sens dessus dessous.
Un roman coup de poing par la nouvelle voix forte de la littérature indienne « Tu veux que je comprime la tragédie au format Twitter ? Comment peut-on se glisser ainsi au coeur des ténèbres ? » Comment transformer un drame en fiction ? Pourquoi écrire sur une tuerie qui a eu lieu il y a plus de quarante ans en Inde et sur ses quarante-quatre victimes oubliées par l'histoire ?
À travers les voix aussi diverses que celles des intouchables ou des propriétaires terriens, l'auteur décrit ce massacre, se plaçant sous le patronage de l'irascible déesse Kurathi Amman. Au-delà de l'émotion et de la colère provoquées par ces faits, l'auteur pose la question de la fiction et de ses limites en n'hésitant pas à malmener son lecteur.
Ce roman tendu, entre rage contenue, lyrisme et humour grinçant, nous donne un aperçu des forces qui ont contribué à la création de l'Inde moderne.
Pour impressionner ses amis, un garçon prend pour cible un corbeau posé sur une branche, et le tue d'un jet de lance-pierre. Pour la première fois, la mort entre dans la vie de William Bellman. Un acte aussi insignifiant que cruel qu'il oubliera sans peine. Devenu adulte, marié et père de famille, William, qui a connu une ascension sociale fulgurante se dévoue corps et âme à sa manufacture. Son enfance n'est plus qu'un lointain souvenir, tout comme la mort de ce corbeau.
Tout semble aller pour le mieux dans la vie de William, mais les morts se multiplient dans son entourage, et ceux qui l'entourent disparaissent peu à peu. C'est à un enterrement que William voit pour la première fois un mystérieux personnage habillé de noir. Les terribles conséquences de son imprudence passée s'abattent alors sur lui. Désespéré, prêt à tout pour sauver le seul trésor qu'il lui reste, William et son étrange associé concluent un étrange marché.
Dans l'ombre de ses héroïnes, la conteuse veille à nous prendre au piège, au hasard des époques et des lieux, de la petite ville pas si tranquille de Templeton au huis clos angoissant d'une ferme française sous l'Occupation. Et l'on traverse ce livre comme on explore une maison inconnue, où chaque pièce recèle un nouveau mystère, chaque histoire une autre demeure. Quelques pages déroulent parfois une vie entière, retraçant les occasions manquées, les regrets des vieux jours que les flammes anciennes ne réchauffent plus; des enfances passent sous la plume, les rêves d'une fillette qui voulait devenir majorette, les complexes d'une lycéenne trop ronde; ou juste un épisode, une amitié vampirisante, l'être aimé qu'on n'a pas pu sauver, une inconnue traversant d'autres vies sans qu'on saisisse son mystère. Creuset d'inventions et de trouvailles, ces Fugues sont une symphonie, un choeur d'une rare puissance.
À première vue, Mary-Margaret O'Reilly est une jeune fille douce et désireuse de se rendre utile auprès du père Diamond dans l'église du Sacré-Coeur du quartier de Battersea. Lorsqu'elle travaille, la fervente Mary- Margaret s'attarde toujours sur la statue du Christ. Un jour, elle décide de lui offrir une toilette déférente et adoratrice. Mais un événement étrange se produit : elle croit reconnaître quelques gouttes d'un sang qui n'est pas le sien. La rumeur se répand vite qu'à Battersea une jeune femme a vu saigner le Christ en croix. La petite église est alors envahie par des hordes de coureurs de miracles. Et Mary-Margaret, persuadée d'avoir été « élue », bascule dans le fanatisme.
Puissant et hautement symbolique, ce roman explore la nature de la foi, ce qu'elle charrie de passions et de solitudes. Au coeur de Londres, la paroisse est un concentré d'humanité et le théâtre des petits drames et des grandes tragédies de mères de famille transcendées par l'amour, la douleur et la recherche de la vérité.