«Nous voilà en Amérique, nous dirions-nous, il n'y a pas à s'inquiéter. Et nous aurions tort.» Au début du XX? siècle, des Japonaises font route vers les États-Unis pour y épouser des hommes qu'elles n'ont vus qu'en photo. Les difficultés du voyage en bateau sont effacées par l'excitation de la nouvelle vie qui les attend. Mais une fois à San Francisco, les désillusions s'enchaînent. Avec force et poésie, les voix de ces femmes se mêlent pour raconter leurs vies d'exilées : la nuit de noces, le travail éreintant, les enfants, la honte et les joies malgré tout. Puis la guerre, et le silence.S'inspirant d'une vérité historique oubliée, Julie Otsuka signe une plongée dans le destin tragique et bouleversant de ces Japonaises en quête du rêve américain.
Peut-on pardonner l'impardonnable ?
Chrissie est la meilleure pour chaparder des bonbons, faire le poirier et gagner les parties de cache-cache. Mais, dans sa banlieue anglaise sordide, son quotidien est violent, solitaire et misérable, entre un père absent et une mère démissionnaire. La seule chose qui donne à Chrissie l'impression d'être vivante, c'est son secret. Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon.
Quinze ans plus tard, Chrissie s'appelle Julia. Elle tente d'être une bonne mère pour Molly, sa fille de cinq ans. Va-t-elle pouvoir subvenir à ses besoins ? Réussir à lui donner ce qu'elle n'a jamais reçu ? Quand, un soir, elle commence à recevoir de mystérieux appels, elle craint que son passé ne refasse surface. Et que sa plus grande peur, celle de se voir retirer Molly, ne soit sur le point de se réaliser.
Lotto et Mathilde sont beaux, séduisants, follement amoureux. Promis à un avenir radieux, ils se marient très vite. Dix ans plus tard, Lotto est devenu un dramaturge au succès planétaire ; Mathilde, dans l'ombre, l'a toujours soutenu. Leur couple est l'image type d'un partenariat réussi. Mais les histoires d'amour parfaites cachent souvent des secrets qu'il vaudrait mieux taire...
Avec ce roman malicieux sur la vie de Bram Stoker, créateur du mythique Dracula, le romancier irlandais Joseph O'Connor revient à la veine historique qui a fait son succès et fait revivre la Londres victorienne, sa vie théâtrale et ses personnages excentriques, dont la fantasque Ellen Terry, sorte de Sarah Bernhardt anglaise et figure féministe hors du commun. Roman d'amour, roman sur les mystères et les errances de la création, ce texte est une célébration de l'Art de raconter et de vivre des histoires.
Walter et Rosanna Langdon caressent un rêve : posséder une ferme à eux, un giron protecteur où fonder une famille. C'est sur les terres sublimes de l'Iowa que se bâtit la légende des Langdon et de leurs enfants, qui vont connaître, de près ou de loin, les bouleversements de la première moitié du XXe siècle. Cette traversée commence en 1920, à l'aube de la Dépression, et s'achève en 1953. Le temps pour une génération d'éclore ; pour une autre de voir le monde changer. Dans cette puissante saga familiale, Jane Smiley épouse le rythme de la vie-même, les caprices du temps, du hasard, de l'Histoire. Elle excelle à camper des personnages attachants, incarnant avec humanité et tendresse leur Amérique.
Troisième volume de la trilogie de Jane Smiley, «Un siècle américain», best-seller en Amérique et dans toute l'Europe. Dans ce dernier épisode avec la famille Landgon, les membres du clan doivent faire face à des changements sociaux, économiques et personnels profonds. On traverse main dans la main avec ces personnages attachants les années 80, les scandales des années 90, la montée du cynisme et la prise de pouvoir de Wall Street. Mais pour Jane Smiley, il ne s'agit jamais de se livrer à une rétrospective historique ou politique. Son prisme est celui de l'intime, de l'émotion, de la bouleversante fragilité de l'âme humaine face au monde.
Bienvenue dans une famille non conventionnelle de Trinidad.
Betty Ramdin loue une chambre dans sa maison de Trinidad à un collègue bien sous tous rapports, Mr Chetan. C'est un vieux garçon doux et attentionné qui offre à Solo, le fils de Miss Betty, la figure paternelle qui lui a tant manqué depuis la mort de son père. Pour Miss Betty, il incarne une présence masculine rassurante. Et Mr Chetan, lui, trouve le foyer qu'il n'a plus depuis longtemps.
Mais un soir, Solo entend les confidences de Miss Betty et de Mr Chetan, et il ne peut les supporter : il part pour les États-Unis, décidé à couper les ponts avec sa mère et à ne jamais revenir. Il est des vérités que tout le monde n'est pas prêt à entendre...
Après le succès de «Nos premiers jours», la famille Langdon revient. Couvrant trente ans de vie et d'Histoire américaines, de 1953 à 1986, Jane Smiley prouve son incroyable talent pour scruter les liens affectifs et les tensions d'un clan. Entre destinées intimes et révolutions sociétales, on traverse des vagues d'émancipation, de libération ou de renoncement, avec en toile de fond l'élection de Kennedy, la guerre du Vietnam... Un roman émouvant et drôle, qui impressionne par sa puissance narrative.
De retour à Templeton, Willie va de découverte en découverte. Tandis que le village est chamboulé par l'apparition d'un monstre dans le lac de Glimmerglass, sa mère lui révèle un terrible secret. La jeune femme poursuit alors la fabuleuse histoire de ses ancêtres et plonge dans un passé tumultueux au rythme des légendes et des souvenirs familiaux. Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
Stephen Maserov est « absolument terrifié à l'idée de perdre un boulot qu'il déteste absolument ». Marié à sa collègue Eleanor, il a dû se réorienter (leurs salaires de profs ne suffisant pas à honorer les crédits contractés). Avocat junior au sein du tout-puissant cabinet juridique Savage Carter Blanche, il travaille non-stop. Ce qui ne l'empêche pas d'être en danger permanent de se faire licencier. Pour ne rien arranger, Eleanor, épuisée de porter seule l'éducation de leurs deux petits garçons, l'a mis à la porte.
Comment garder ce travail qu'il déteste, payer les traites de leur maison et sauver son mariage ? Acculé, Stephen va prendre une initiative aussi folle que celle du bouffon de la fable très ancienne qu'il raconte à ses enfants pour les endormir. Or, dans la vraie vie, quelles sont les chances du bouffon de l'emporter contre le roi ?
Face à l'absurde, à l'arbitraire, l'humour est la meilleure des armes, l'empathie la plus efficace. Tel est le pari de cette réjouissante parabole contemporaine de David contre Goliath qui nous entraîne dans une grande comédie sociale et humaniste contre le cynisme de notre époque et ses conséquences sur nos vies.
Combien sommes-nous, sur cette planète, à chercher l'amour ? À l'avoir trouvé ? À savoir le garder ? Combien d'heures passées sur les sites de rencontres - lui parler, ne pas lui parler ? À regretter ce rendez-vous manqué ? Cette différence d'âge qui a tout saboté ? Ou ce sexto, bien trop osé ? Dans le New York chic et bohême des années 2000, Rachel, Matteson, Brian ou Abby expérimentent, chacun à sa manière, les affres des nouveaux rapports amoureux. Ensemble, ils écrivent le roman d'amour du XXIe siècle.
Une panthère rôde, un ouragan se déclare, deux petites filles sont abandonnées sur une île... derrière le paysage de carte postale, la faune et la flore parfois hostiles de la Floride influent sur le destin des personnages de ce recueil. Mais Lauren Groff semble vouloir nous dire autre chose : les menaces les plus dangereuses, et les perturbations les plus puissantes viennent moins de l'extérieur que des recoins les plus isolés de notre intimité.
Ijeoma a onze ans lorsque la guerre civile éclate au coeur de la jeune république du Nigeria. Son père est mort et sa mère, aussi abattue qu'impuissante, lui demande de partir quelques temps et d'aller vivre à Nweni, un village voisin. Hébergée par un professeur de grammaire et son épouse, Ijeoma rencontre Amina, une jeune orpheline. Et les fillettes tombent amoureuses. Tout simplement.
Mais au Biafra, dans les années 1970, l'homosexualité est un crime.
Commence alors le long et douloureux combat d'Ijeoma pour réussir à vivre ses désirs et, surtout, à comprendre qui elle est : il y aura la haine de soi, les efforts pour faire ce que l'on attend d'elle, et, enfin, la puissance des sentiments, envers et contre tous...
Sommes-nous vraiment capables de distinguer le génie visionnaire de l'imbécile chanceux ? Pourquoi nous obstinons-nous à vouloir trouver des messages sensés dans des évènements dus au seul hasard ? Et n'aurionsnous pas une fâcheuse tendance à ordonner le réel selon une routine mentale biaisée, plutôt que de le voir tel qu'il est, avec toute son incertitude ?
New York, mai 2009. Une série de morts inexplicables fait les gros titres. Rien ne semble relier les victimes, ni leurs vies ni les circonstances de leur décès. Rien, sinon une carte postale de Las Vegas, qu'ils ont tous reçue. Une carte postale avec une simple date. Celle de leur mort... Will Piper, profileur au FBI, n'a jamais rien connu de tel. Commence alors pour lui un véritable casse-tête pour mettre le doigt sur la plus invraisemblable des vérités : tout serait-il écrit à l'avance ?
Une auberge au bord de la Tamise, une nuit de solstice d'hiver, quelque part au XIXe siècle. Un étranger gravement blessé pousse la porte, avec dans ses bras une petite fille noyée. L'homme s'appelle Henry Daunt. Quant à la fillette, personne ne connaît son nom. Quelques heures plus tard, elle revient à la vie. Doit-on parler de magie ou ce phénomène peut-il s'expliquer par la science ? Et, surtout, qui est cette miraculée ? Amelia, la fille des Vaughan, enlevée deux ans plus tôt, Alice, la fille de Robin, le bâtard mulâtre des Armstrong, ou une petite gitane du camp d'à côté ? À moins qu'il ne s'agisse de la fille du batelier, le Silencieux, mort il y a plusieurs siècles et qui fait désormais traverser la rivière aux âmes... Une année durant, Henry va explorer toutes les pistes, Fouiller le passé, les frontières de ce monde, en commençant par le fleuve.
Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins. Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture et tente de faire oublier son passé de dissidente. Dans un hôpital non loin de là, un chirurgien s'étourdit dans le travail pour ne pas penser à son mariage brisé. Dans la campagne biélorusse, un jeune garçon observe les premières lueurs de l'aube, une aube rouge, belle, étrange, inquiétante. Nous sommes le 26 avril 1986. Dans la centrale de Tchernobyl, quelque chose vient de se passer. Le monde ne sera plus jamais le même.
Découvrez Le livre des âmes, le livre de Glenn Cooper. 1947. De mystérieux manuscrits médiévaux sont retrouvés dans les ruines d?une abbaye de l?île de Wight. Winston Churchill demande au président Truman de les prendre en charge. Celui-ci fait construire dans le désert du Nevada une base top secrète destinée à les étudier : Area 51? 2010. Un nouveau manuscrit fait surface à Londres, lors d?une vente aux enchères. Will Piper, ancien profiler du FBI, est engagé par d?anciens membres d?Area 51 pour en percer les secrets. Will y découvre, dissimulé dans la reliure, un poème écrit en 1581 par un de ses anciens propriétaires, William Shakespeare. Plus qu?un poème, c?est une véritable carte cryptée. La résolution des énigmes qu?elle renferme nous transporte autour de l?année 1530, à Paris, où deux hommes commencent à faire parler d?eux, Jean Calvin et Michel de Nostradamus?
Au début des années 1980, à la fac de Luton, près de Londres, Robbie, un adolescent de 17 ans né à Dublin, fait la connaissance de Fran, jeune homme d'origine vietnamienne incroyablement libre et extravagant. De leur étonnante amitié naît « The Ships in the Night », un groupe de rock, que rejoignent les jumeaux Trez et Seán. De leurs débuts en Angleterre et aux États-Unis jusqu'à leur succès inattendu, et sans occulter leur séparation, Robbie tente de se souvenir de tout, bien des années plus tard. Alcoolique repenti, il ne joue plus de guitare et n'a pas revu Fran depuis la dissolution du groupe. En écrivant leur histoire commune, c'est un ami, un frère, qu'il cherche à retrouver. C'est alors que Trez et Seán organisent une soirée à Dublin pour les réunir tous...
Edmund Malinowski est en passe d'accomplir son rêve. À trente-six ans, ce brillant psychiatre comportementaliste vient d'emménager dans le Montana avec sa femme, Laura, pour prendre la direction d'un hôpital. Passionné, charismatique, il ambitionne de réformer l'établissement, d'obtenir la reconnaissance de ses pairs et de guérir ses patients. Surtout la ravissante Penelope, une jeune épileptique internée de force par ses parents. Laura, qui a renoncé à une carrière d'artiste pour suivre Edmund, se sent de plus en plus délaissée. Dans l'espoir de se rapprocher de lui, elle décide de donner des cours de dessin à ses patients, au risque de bouleverser le fragile équilibre de leur mariage.Virginia Reeves ausculte les liens indéfectibles de l'amour. Un roman déchirant de beauté. Olivia de Lamberterie, Elle.Remarquable de finesse. Laëtitia Favro, Lire Magazine littéraire.Un récit acéré sur la lente désagrégation d'un couple miné par les non-dits. Nathalie Crom, Télérama.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau.
Ruth Fields, 75 ans, vit seule avec ses chats dans une maison isolée de la côte australienne. Sa santé décline, mais elle tient à son indépendance. Certaines nuits, Ruth entend un tigre rugir dans son salon. Est-elle en train de perdre la tête ? Ou est-ce une manigance de Frida, son aide-ménagère ? À mesure que surgissent de troublants détails, les deux femmes s'accusent mutuellement, et l'on ne sait à qui se fier. Tout cela finira mal, c'est certain.
Romancière australienne, Fiona McFarlane vit à Sydney. Son premier roman, L'invité du soir, a connu un large succès.
Où est passée Bernadette ? C'est ce que Bree, sa fille de quinze ans, aimerait bien savoir. Mais à chercher la vérité à tout prix, l'adolescente découvre bon nombre de secrets sur sa mère... De quoi recomposer, au fil des lettres et flash-backs, le portrait d'une architecte géniale, anti-housewife trop fantasque et névrosée pour la petite ville ou elle a atterri. Une Bernadette, qui derrière la façade, s'acharne décidément à rester insaisissable...
Eleanor Flood est une femme au bord de la crise de nerfs. Mais aujourd'hui tout va changer. Elle va prendre une douche et s'habiller. Elle va suivre ses cours de poésie et de yoga après avoir déposé son fils Timby à l'école. Elle ne va pas dire de gros mots. Mais... la vie en a décidé autrement. Parce que aujourd'hui Timby va faire semblant d'être malade pour passer la journée avec sa mère. C'est aussi aujourd'hui que Joe, son mari, a choisi d'annoncer à ses employés qu'il est en vacances, en omettant de prévenir sa femme. Juste au moment où Eleanor pense que les choses ne pourraient pas être pires, elle retrouve un vieux document familial qui va mettre sa vie, chaotique mais finalement assez parfaite, sens dessus dessous.
C'est l'histoire d'une doublure et d'un Pygmalion, d'une rebelle et d'un homme ficelé par les conventions. La folle rencontre entre une jeune comédienne irlandaise catholique et un grand dramaturge protestant et bourgeois. Il s'appelait John Millington Synge (1871-1909), auteur du Baladin du monde occidental, elle se nommait Molly Allgood, vaguement connue sous le nom de scène de Maire O'Neill. Joseph O'Connor ressuscite leur passion dans un roman qui prend ses distances avec la réalité pour en tirer une vérité plus grave, une biographie d'une infinie violence. Au début du livre, en 1952, Molly est une vieille femme indigente, ivre de mauvais alcool. Dans sa main, elle tient la dernière lettre de John, celle qu'elle ne voulait pas vendre et finira par donner. O'Connor remonte alors le temps, entre Dublin et Londres : la rencontre de deux êtres que tout oppose, leurs rendez-vous dans des lieux discrets, les promesses impossibles à tenir et la mort du dramaturge, rongé par un cancer, à 38 ans.
Dans les brumes londoniennes, Molly semble à présent se noyer, marche lentement vers la mort, et des voix différentes décryptent son histoire d'amour trahi par les conventions quand elle était son « enchanteresse » et lui son « très cher vagabond ». Muse est tour à tour un poème épique, un échange de correspondance, un roman d'amour impossible. En choisissant une temporalité théâtrale - une journée dans la vie de la vieille Molly Allgood -, O'Connor y ajoute la puissance de la tragédie qui s'achève sur la mort prématurée de l'un, la déchéance de l'autre.