Trois histoires d'amour, un lanceur d'alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d'exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres.
« Au temps d'avant, avant tout ça, avant ce que je vais raconter et le reste, c'était le bonheur, la vie sans se l'expliquer. Si l'on me demandait Comment ça va ?" je répondais toujours "Ça va !". Du tac au tac. Le bonheur, ça t'évite de réfléchir. C'est par la suite que je me suis mis à considérer la question. » - G. F.Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son « petit pays », le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur... L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais."
« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. » Au lendemain du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des « sentiers de la gloire » à l'apologie de la patrie victorieuse, ils se joueront d'une piété qui n'honore les morts que pour mieux oublier les survivants. Fresque d'une rare cruauté, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14. Dans l'atmosphère délétère des lendemains qui déchantent, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.
Après l'immense succès du Grand Monde.
Un ogre de béton, une vilaine chute dans l'escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d'un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l'inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l'ingénieur Destouches, un accident de voiture.
Et trois histoires d'amour.
Dans ce roman virtuose, Pierre Lemaitre nous propose une plongée mouvementée et jubilatoire dans les Trente Glorieuses.
Avec la participation de Françoise Cadol pour la lecture de l'article « La Française est-elle propre ? » paru dans le magazine Elle.
«Je ne savais pas que les enfants avaient failli se faire tuer dans le volume précédent.Quand j'ai appris que c'était Pépère qui avait fait le coup, j'ai pigé un truc : qui ne connaît pas Pépère ne sait pas de quoi l'être humain est capable.»Benjamin MalaussèneDaniel Pennac interprète avec énergie et délectation cette intrigue policière loufoque, dans laquelle se croisent pour la dernière fois tous les personnages de cette série jubilatoire.
« L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre. » Jean Anouilh.
Cette Traversée des temps affronte un prodigieux défi : raconter l'histoire de l'humanité sous la forme d'un roman. Faire défiler les siècles, en embrasser les âges, en sentir les bouleversements, comme si Yuval Noah Harari avait croisé Alexandre Dumas. Depuis plus de trente ans, ce projet titanesque occupe Éric-Emmanuel Schmitt. Accumulant connaissances scientifiques, médicales, religieuses, philosophiques, créant des personnages forts, touchants, vivants, il lui donne aujourd'hui naissance et nous propulse d'un monde à l'autre, de la préhistoire à nos jours, d'évolution en révolution, tandis que le passé éclaire le présent.
Paradis perdus lance cette aventure unique. Noam en est le héros. Né il y a huit mille ans dans un village lacustre, au coeur d'une nature paradisiaque, il a affronté les drames de son clan le jour où il a rencontré Noura, une femme imprévisible et fascinante, qui le révèle à lui-même. Il s'est mesuré à une calamité célèbre : le Déluge. Non seulement le Déluge fi t entrer Noam-Noé dans l'Histoire mais il détermina son destin. Serait-il le seul à parcourir les époques ?
Dans ce premier tome d'une nouvelle saga d'envergure, véritable fresque majestueuse sur l'histoire de l'humanité, Éric-Emmanuel Schmitt nous offre une interprétation pleine de maîtrise et de sensibilité.
Le 29 septembre 1759, le navire La Virginie fait naufrage. Seul rescapé, Robinson échoue sur une île déserte où il tente de survivre à une nature hostile en déployant des trésors d'ingéniosité. Mais son existence solitaire bascule le jour où un autre être humain fait son apparition sur l'île : Vendredi, le sauvage...
Une aventure inoubliable, une ode à la liberté et à la nature.
Conteur d'exception, Michel Tournier nous transporte par la magie de sa voix sur une île déserte, à la découverte des aventures pittoresques de Robinson et de Vendredi.
Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
Les enfants s'inventent souvent une famille... Le narrateur, lui, s'est inventé un frère. Un frère aîné, beau, fort, qu'il évoque devant les copains de vacances, ceux qui ne pourront vérifier. Puis, un jour, il découvre le « secret » familial. Il lui faut alors reconstituer toute une histoire, complexe, tragique, qui le ramène aux temps de l'Holocauste, et aux millions de disparus sur qui s'est abattu le silence.
Le texte est lu par Philippe Grimbert lui-même : qui pouvait révéler avec la plus grande justesse cet intime secret ?
En bonus, un entretien exclusif avec l'auteur.
Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël.Côté coeur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire). Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux. Comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonné.Pourquoi moi ?Je dois avoir un don...Daniel Pennac interprète avec jubilation cette intrigue policière loufoque, où se mettent en place tous les personnages de la saga Malaussène.
Il était une fois la ville de Paris. Il était une fois une rue Broca. Il était une fois un café kabyle. Il était une fois un Monsieur Pierre. Il était une fois un petit garçon qui s'appelait Bachir. Il était une fois une petite fille. Et c'est ainsi qu'en écoutant ces histoires, vous allez faire la connaissance d'une sorcière, d'un géant, d'une paire de chaussures, de Scoubidou, la poupée voyageuse, d'une fée, et que vous saurez enfin la véritable histoire de Lustucru et de la mère Michel.
Ces quatre contes sont lus par l'auteur, Pierre Gripari, quelques mois avant sa disparition. Cette lecture personnelle donne au texte de Gripari une saveur, une couleur, un piquant inimitables.
L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
« La vie de mes parents, c'est comme la guerre du Liban. Plus je m'y plonge, moins j'y comprends quelque chose. J'arrive à situer les protagonistes, quelques moments marquants me restent, puis, ensuite, je me perds. Trop de dates, d'événements, de trous, de silences, de contradictions. Parfois, je me demande si cela m'intéresse vraiment d'y comprendre quelque chose. Finalement, à quoi bon ? Qu'est-ce que cela m'apporterait de plus de tout savoir, tout comprendre, tout analyser ? Rien, je crois fondamentalement que je n'y gagnerai rien, à la limite je perdrais mon temps. » Incisif, poétique et porté par un humour plein d'émotion, Beyrouth-sur-Seine est un roman sur la famille, l'immigration et ce qui nous reste de nos origines.Citations issues de :
Extrait du film Les enfants de la guerre de Jocelyne Saab, 1976.
Une mémoire pour l'oubli de Mahmoud Darwich, Collection Babel, Éditions Actes Sud, 2007. Traduit par Farouk Mardam-Bey et Yves Gonzalez-Quijano.
Extrait du film Massaker de Monika Borgmann, Lokman Slim, Hermann Theissen et Nina Menkes, 2005.
Marcher jusqu'au soir de Lydie Salvayre, Éditions Stock, 2019.
Le Liban en guerre : 1975-1990 de Dima De Clerck et Stéphane Malsagne, Éditeur Belin, 2020.
Le Gardeur de troupeaux de Fernando Pessoa, Collection Poésie/Gallimard, Éditions Gallimard, 1987. Traduit par Armand Guibert.
I work like a gardener de Joan Miró et Yvon Taillandier, Éditions Princeton, 2017.
Pendant des années, j'ai été désarçonné, toujours gêné par cette question. J'avais, comme tout le monde, des emmerdes, des ennuis, des difficultés. Je n'aurais pas dit que je baignais dans le bonheur. Mais... pourquoi est-ce que je me sentais quand même heureux ? Sans doute parce que la fréquentation des philosophes, des sages, m'avait enseigné un chemin fait de retournements, de petits pas de côté, d'une autre manière d'aborder des situations que nous rencontrons au quotidien.C'est à un changement radical de vie que je te convie. Car tu ne seras pas heureux(se) quand tout sera lisse, immobile et que tu n'auras plus aucun défaut... mais à l'inverse, lorsque tu auras abandonné l'idée d'un bonheur positiviste et que tu auras conclu la paix avec ton imperfection.Avec justesse et simplicité, Fabrice Midal nous invite à déconstruire une vision stéréotypée du bonheur, grâce à un texte d'une grande clarté et des exemples pratiques très concrets.
Cette année, Lucrèce fait sa grande rentrée en 6?. Pas facile quand on a une mère archi débordée, un beau-père qui vous pique vos devoirs de maths, un demi-frère geek, un père artiste très abstrait et une grand-mère qui se prend pour une star de cinéma...Par bonheur, il y a Aline, Coline et Pauline:entre Lucrèce et les Lines, c'est amies pour la vie!L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.1 CD MP3 - Texte intégral - durée d'écoute:env. 2h.
Poursuivant sa traversée de l'histoire humaine, Noam s'éveille d'un long sommeil sur les rives du Nil, en 1650 av. J.C., et se lance à la découverte de Memphis, capitale des deux royaumes d'Égypte. Les temps ont bien changé. Des maisons de plaisir à la Maison des morts, des quartiers hébreux au palais de Pharaon, se dévoile à lui une civilisation inouïe qui se transmet sur des rouleaux de papyrus, vénère le Nil, fleuve nourricier, momifie les morts, invente l'au-delà, érige des temples et des pyramides pour accéder à l'éternité. Mais Noam, le coeur plein de rage, a une unique idée en tête : en découdre avec son ennemi pour connaître enfin l'immortalité heureuse auprès de Noura, son aimée.
Avec le troisième tome du cycle de La Traversée des temps, Éric-Emmanuel Schmitt nous embarque en Égypte ancienne, une civilisation qui prospéra pendant plus de trois mille ans. Fertile en surprises, Soleil sombre restitue ce monde en pleine effervescence dont notre modernité a conservé des traces, mais qui reste dans l'Histoire des hommes une parenthèse aussi sublime qu'énigmatique.
L'enfant naît câblé pour apprendre et pour aimer. Chaque jour, les neurosciences nous révèlent son incroyable potentiel. Pourtant, par manque d'information, nous lui imposons un système éducatif inadapté qui freine son apprentissage et n'encourage pas sa bienveillance innée. Plus de 40 % de nos enfants sortent du primaire avec des lacunes qui les empêcheront de poursuivre une scolarité normale.
Céline Alvarez a mené une expérience dans une maternelle en zone d'éducation prioritaire et « plan violence », à Gennevilliers. Elle a respecté les « lois naturelles de l'enfant » et les résultats ont été exceptionnels. À la fin de la deuxième année, tous les enfants de grande section et 90 % de moyenne section étaient lecteurs et affichaient d'excellentes compétences en arithmétique. Ils avaient par ailleurs développé de grandes qualités morales et sociales.
Céline Alvarez explique de manière limpide les grands principes scientifiques qui sous-tendent l'apprentissage et l'épanouissement. Elle partage son expérience, les activités qui peuvent aider les enfants à développer leur potentiel, ainsi que la posture appropriée de l'adulte.
Plus d'un millier d'enseignants de maternelle s'inspirent déjà de Céline Alvarez et plus de deux millions d'internautes ont consulté son site.
« J'ai compris depuis ce qui motiverait mon chemin d'écrivain. Présenter à l'adulte que je suis devenu l'enfant que je fus. ».
L'Enfant réparé raconte un corps abîmé, qui a subi très jeune l'étourdissement dans le Valium et autres médicaments. L'écriture lui permet d'abord de subsister, de fuir sa famille et ses souvenirs, avant de devenir une démarche créatrice jalonnée des traces cachées de ses douleurs enfantines.
Pourquoi le petit garçon qu'il était rêvait-il de sauter par la fenêtre ? Qui était ce père, si souvent absent ? Cette mère adorée fuyait-elle son propre enfant ou bien faisait-elle tout pour le protéger ?
Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle des parents. Et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. Un prédateur en puissance. La mère est transparente, amibe craintive, soumise à ses humeurs.
Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en attendant la petite musique qui annoncera l'arrivée du marchand de glaces. Mais un jour, un violent accident vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
La Vraie Vie est un roman initiatique détonant où le réel vacille. De la plume drôle, acide et sans concession d'Adeline Dieudonné jaillissent des fulgurances. Elle campe des personnages sauvages, entiers. Un univers à la fois sombre et sensuel dont on ne sort pas indemne.
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte pour avoir osé bafouer la République. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Le juge qui arrive pour démêler l'affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Et puis, il y a une femme... Une intrigue, une enquête, un amour et au milieu des personnages, un chien, qui détient la clef du drame... Le collier rouge, court récit plein de poésie et de vie, est lu par son auteur, Jean-Christophe Rufin. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
« Pour les dominants, le plus souvent, la politique est une question esthétique : une manière de se penser, une manière de voir le monde, de construire sa personne. Pour nous, c'était vivre ou mourir. » Édouard Louis.
Ce texte bref est d'une extrême intensité, due à la violence des sentiments exprimés, plus aimants que haineux. La haine, si haine il y a, est adressée aux « dominants », aux responsables politiques et économiques de la souffrance individuelle d'un homme qui n'a pas sa place dans le monde et qui veut aimer sans le pouvoir : le père de l'auteur.
Revenant sur son enfance, mais partant des derniers mois où il a revu son père physiquement détruit, et pourtant fier que son fils ait publié des livres et soit devenu célèbre, l'auteur se remémore des épisodes clés de son enfance et de son adolescence, tentant de comprendre le couple de ses parents et l'amour distordu qu'ils lui ont porté, effrayés par la personnalité hors du commun de leur fils, dont ils admirent l'intelligence, mais regrettent la singularité, qui en même temps les flatte.
Qui a tué mon père sera mis en scène par Stanislas Nordey en mars 2019 au Théâtre de la Colline puis au Théâtre National de Strasbourg.
Devant les coups du sort il n'y a pas trente-six choix possibles. Soit on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre. C'est le choix des héros de ces nouvelles. Ils sont marins, amants, guerriers, artistes ou voyageurs, ils vivent à Paris, Zermatt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara. Tous ont choisi une «résignation joyeuse, désespérée face à ce qui advient». Sylvain Tesson nous livre une lecture toute personnelle de ses 19 nouvelles où l'ironie, l'humour et la vivacité nous transportent au coeur des contrées qu'il affectionne, celles de l'humanité ordinaire et universelle. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
Le héros miraculeux d'Éric-Emmanuel Schmitt poursuit sa traversée sur le fleuve du temps. Après le Néolithique, le voici plongé dans une nouvelle enquête au coeur de l'Orient ancien...
Noam cherche fougueusement celle qu'il aime, enlevée dans d'étranges conditions. Flanqué de son chien, il découvre un monde en pleine mutation, la Mésopotamie, autrement appelée le Pays des Eaux Douces, où les hommes viennent d'inventer les villes, l'écriture, l'astronomie.
À Babel, cité bruyante et colorée, belle de jour comme de nuit, il affronte le tyran Nemrod. Celui-ci, en recourant à l'esclavage, construit la plus haute tour jamais conçue qui constituera la porte du ciel et donnera accès aux Dieux.
Ruses, manigances, chausse-trapes. Dans un chassé-croisé d'intrigues, Noam le guérisseur s'introduit dans tous les milieux et fait d'étonnantes rencontres : Maël l'enfant poète, le mystérieux Gawan appelé le Magicien, la reine Kubaba, étourdissante d'intelligence et d'espièglerie, Abraham, chef des nomades hébreux, lui refuse la nouvelle civilisation.
Que choisira Noam ? Sacrifiera-t-il ses inclinations profondes pour se consacrer à la lutte contre les injustices ?
Dans ce deuxième tome de La Traversée des Temps, Éric-Emmanuel Schmitt dépoussière, avec une érudition joyeuse, cette époque légendée par la Bible. Grâce à son style visionnaire et guidé par les derniers travaux des assyriologues, il restitue la complexe et brillante Mésopotamie que nous connaissons bien mal, à laquelle nous devons tant.
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie. Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir. Jamais emphatique ni sentencieux, François Cheng donne à ces Cinq méditations sur la mort un timbre personnel qui confronte chacun à son humaine condition.