" cette espèce de pétillement très faible.
C'est la bataille acharnée vers laquelle ils marchent, et qui halète là, de l'autre côté de cette crête qu'ils vont franchir. ils marchent ; chaque pas qu'ils font les rapproche de ce coin de terre oú l'on meurt aujourd'hui, et ils marchent. ils vont entrer là-dedans, chacun avec son corps vivant ; et ce corps soulevé de terreur agira, fera les gestes de la bataille ; les yeux viseront, le doigt appuiera sur la détente du lebel ; et cela durera, aussi longtemps qu'il sera nécessaire, malgré les balles obstinées, qui sifflent et chantent sans arrêt, et souvent frappent et s'enfoncent avec un horrible petit bruit mat qui fait tourner la tête, de force, et qui semble dire :
" tiens, regarde ! " et ils regarderont.
Et ils auront peur dans toute leur chair. ils auront peur, c'est certain, c'est fatal ; mais ayant peur, ils resteront. " (sous verdun. ).
C'est l'histoire d'Edmond Dantès, jeune capitaine au long cours, jeté par un infâme complot dans les geôles du château d'If, et qui par la grâce d'un trésor mystérieux saura faire justice.
C'est une histoire de pouvoir et d'argent qui nous entraîne de Marseille à l'île de Monte-Cristo, puis de Rome au Paris des années 1830, où règnent banquiers et gens d'affaires.
C'est l'histoire d'une vengeance implacable née sur les ruines d'un amour brisé, une histoire fabuleuse, généreuse et irrésistible, qui conquiert tous les publics depuis cent cinquante ans.
C'est, pour Umberto Eco et bien d'autres, «un des plus passionnants romans qui aient jamais été écrits».
Pour les 60 ans de la disparition d'Aldous Huxley, une réédition ce très grand auteur, humaniste, pacifiste et satiriste. avec quater textes majeurs : Le Meilleur des mondes (1932); Temps futurs (1948); Ile (1962); Retour au meilleur des mondes (essai, 1958) Avec Le Meilleur des mondes, l'un des livres les plus importants de la littérature anglaise du xxe siècle, qui a éveillé et éveille encore des générations de lecteurs, Aldous Huxley pose une question cruciale et éternelle : quel avenir pour la civilisation ?
Qu'attendre en effet des progrès de la science ? Que peut-on espérer, ou craindre ? Une société parfaite, où chacun est conditionné dès sa conception dans une éprouvette, telle que Le Meilleur des mondes l'imagine ? Le cauchemar d'une terre ravagée par le feu nucléaire où se débat l'homme mutant, comme dans Temps futurs ? Ou au contraire le havre de paix, de justice et d'harmonie qu'est l'île de Pala, menacée par la cupidité de ses voisins ? Au travers de ces utopies romanesques, Aldous Huxley nous présente des scénarios du futur qui n'ont rien perdu de leur actualité.
Il reste encore quelque liberté dans le monde. Peut-être les forces qui la menacent sont-elles trop puissantes pour que l'on puisse leur résister très longtemps. C'est encore et toujours notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous opposer à elles.
Aldous Huxley, Retour au meilleur des mondes
Il existe, selon pierre loti, pionnier parmi les écrivains voyageurs au maroc, " plusieurs manières de décrire les pays.
Il y a d'abord les articles très sérieux : études approfondies, détails comme en peuvent fournir les gens qui ont vécu très longtemps dans les endroits dont ils parlent. puis il y a les notes rapides qui sont comme les impressions sténographiées du voyageur qui passe ". il y a enfin, aurait-il pu ajouter, les récits de fiction nés de la confrontation du rêve et de la réalité.
Des instantanés de jadis aux romans de la quête de l'autre et de la découverte de la civilisation arabo-islamique produits par des écrivains résidents, on découvrira ici, à travers le meilleur des uns et des autres, " l'empire fortuné " du maroc, à la fois si proche et si lointain.
Malgré ses contingences, " le voyage en courant " dont parle loti n'est dépourvu ni de beauté, ni de justesse, lorsqu'il est signé de son nom, de celui de montherlant ou des tharaud.
Et lorsque l'approfondissement du point de vue devient possible et nécessaire, on s'aperçoit que c'est encore sur ces récits initiaux que s'appuient les approches plus récentes, intériorisant peu à peu le regard, pour finalement conduire à une vision " du dedans " - celle des écrivains maghrébins de langue française.
Mais le voyage commence, laissons loti guider nos pas, " à travers des plaines sauvages tapissées de fleurs, à travers des déserts d'iris et d'asphodèles. au fond de ce vieux pays immobilise sous le soleil lourd, voir les grandes villes mortes de là-bas, que berce un éternel murmure de prières. ".
Génie du lieu ou connivence mystérieuse avec les mots, certaines villes n'ont cessé d'entretenir avec les voyageurs des liens littéraires d'exception.
Istanbul, port du bosphore, porte de l'orient, ville-légende, coeur des histoires byzantine, ottomane et turque, est assurément l'une de ces cités majeures qui, depuis plus de cent cinquante ans, exerce une fascination jamais démentie sur les esthètes venus du reste du monde, les romantiques comme les voyageurs de l' " orient-express ", mais aussi sur les romanciers turcs eux-mêmes, qui, en quelque sorte, se sont réapproprié leur patrimoine de pierre et de rêve.
De hans christian andersen (le bazar d'un poète, 1841) à nedim gürsel (la première femme, 1986), cet ouvrage rassemble des textes de herman melville, mark twain, pierre loti, halit ziya, claude farrère, nâzim hikmet, john dos passos, paul morand, abdülhak sinasi hisar, ahmet h tanpinar, jean cocteau, yachar kemal, michel ragon, michel butor, füruzan, enis batur.
Romans durs 1931-1934.
Premier volume de l'intégrale des « romans durs » de Georges Simenon, précédé d'un entretien du réalisateur Patrice Leconte avec Jacques Santamaria, scénariste de neuf adaptations de « romans durs ».
- C'est fini, j'arrête...
- Vous êtes fou ! Vous allez vous casser le nez en essayant d'écrire autre chose que du roman policier !
- Finissons-en avec Maigret. Je n'ai plus besoin de fil conducteur... Je pense pouvoir écrire maintenant un vrai roman...
Conversation entre Simenon et son éditeur Fayard [1933 ?] rapportée par le romancier dans son interview à Actualité-journal, n° 23, 1958.
- Qu'est-ce qui t'a marqué en découvrant Simenon et que tu as retenu au moment de l'adapter à l'écran ?
- C'est l'attention extrême qu'il porte aux petites gens. A ceux qui semblent n'avoir aucune histoire, et dont on va découvrir les secrets et les tourments. Ce qui intéresse Simenon, c'est l'humain. D'où la force de ses personnages. Ça, un cinéaste n'a pas intérêt à l'oublier.
Entretien du réalisateur Patrice Leconte avec Jacques Santamaria.
Un volume qui magnifie les bonheurs simples de la vie... Choix des textes par Albine Novarino-Pothier et Béatrice Mandopoulos, photos de Michel Maïofiss.
Écoutez les poètes. Ils célèbrent un beau matin de l'immortel été et invitent à goûter les fraises dans le plat de blanche porcelaine. Eux seuls ont entendu la leçon de Jean Mairet, un contemporain de Molière : Le bonheur a cela de la mer et du flux | Qu'il doit diminuer sitôt qu'il ne croît plus. Eux seuls savent donner une forme durable à ce trésor fugace dont on ne se rassasie jamais. D'un poème à l'autre, ils révèlent un monde parfait où les charmes de la solitude croisent les douceurs de l'amitié, les mouvements de la mer, les emportements de la passion, le va-et-vient des saisons. Par la grâce de leur talent, les poètent réfutent la prétendue sagesse des adages. Les gens heureux n'ont pas d'histoire. Allons donc ! Leur richesse est immense : une maison ou un vallon, une mémoire et des objets polis par le temps qui éclairent leur vie et les protègent. Le bonheur existe et j'y crois, disait Aragon aux heures sombres. Voici cent poèmes qui lui donnent raison.
Combien de choses n'ai-je pas apprises en exerçant ma charge ! J'ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente ! J'ai vu brûler des testaments ; j'ai vu des mères dépouillant leurs enfants, des maris volant leurs femmes, des femmes tuant leurs maris en se servant de l'amour qu'elles leur inspiraient pour les rendre fous ou imbéciles, afin de vivre en paix avec un amant.
J'ai vu des femmes donnant à l'enfant d'un premier lit des goûts qui devaient amener sa mort, afin d'enrichir l'enfant de l'amour. Je ne puis vous dire tout ce que j'ai vu, car j'ai vu des crimes contre lesquels la justice est impuissante. Enfin, toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité. Le Colonel Chabert.
Souvenez-vous. Les ferrets de la reine Anne d'Autriche, le duc de Buckingham, les perfidies de Richelieu, le siège de La Rochelle. Et, vingt ans après, l'autre cardinal, la Fronde, l'Angleterre de Cromwell, l'exécution de Charles 1er...
Cette Histoire-là est inoubliable. Elle reste dans nos mémoires, revivifiée pour l'éternité par la présence des héros d'Alexandre Dumas, ces trois mousquetaires qui sont quatre - " tous pour un, un pour tous " -, par la magie de ces romans où vibrent, à l'infini, dans le fracas des chevauchées et des épées, la fougue de la jeunesse, le goût de l'aventure, la force de l'amitié, la nostalgie du temps qui passe, la mort qui rôde, aussi, portée par les vents contraires des grands événements.
C'est le théâtre qui avait fait d'abord la gloire de Dumas. On découvrira ici La Jeunesse des mousquetaires qu'il adapta pour la scène en 1849.
20 000 lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre, Le Tour du monde en 80 jours, Le Château des Carpathes.
Quatre chefs-d'oeuvre de Jules Verne, l'auteur français le plus traduit dans le monde, avec les gravures et les planches en couleurs de l'édition Hetzel d'origine, dans un magnifique coffret ajouré, sur le modèle de l'intégrale des nouvelles de Sherlock Holmes, paru avec succès en 2015.
Présentation de Claude Aziza.
La courte vie et l'oeuvre multiple de Guillaume Apollinaire inaugurent le xxe siècle et l'éclairent tout entier. Conteur, journaliste, critique d'art et théoricien de la peinture, il est avant tout l'inventeur d'un langage poétique qui révèle la fragilité cruelle de l'amour, l'horreur de la guerre et l'insaisissable mouvement de la vie.
Le poète du Pont Mirabeau, de La Chanson du mal-aimé et des Calligrammes avait une devise - « J'émerveille » - qu'il a honorée en explorant « le chant de tout l'amour du monde ». En 1912, il exprimait un voeu : « Hommes de l'avenir souvenez-vous de moi. » Un siècle plus tard, l'ami, entre autres, de Picasso, de Max Jacob et d'Alfred Jarry, l'amoureux de Montmartre et de Montparnasse, le précurseur du surréalisme a conquis la gloire et nous émerveille.
Les 501 fiches qui composent cet ouvrage présentent, par ordre chronologique, les 501 acteurs qui ont fait ou font le cinéma mondial. Chaque entrée, d'une ou plusieurs pages selon l'importance du comédien, présente son portrait, une notice biographique, un commentaire critique, une filmographie raisonnée parfois illustrée d'une scène de film.
L'édition 2019 est entièrement remise à jour, avec l'apparition de nouvelles stars à la place d'acteurs de moindre importance. L'édition française est enrichie de fiches d'acteurs majeurs pour le cinéma de l'Hexagone, parmi lesquels Michel Simon, Jean Marais, Michel Piccoli, Bourvil, Patrick Dewaere, rédigées par Philippe Lombard, critique et historien du cinéma.
Romans 1934-1937.
Deuxième volume de l'intégrale des « romans durs » de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Éric Neuhoff, critique de cinéma, auteur d'ouvrages de référence sur le 7e art.
« Ne pas pouvoir voir un homme sans se mettre à sa place, souffrir pour lui. [...] Avoir d'abord les hommes en soi (l'idéal serait de pouvoir dire tous les hommes), avoir vécu toutes leurs vies. Même en petit, souffert toutes leurs souffrances. J'en suis loin ! Avec le temps, je me rapprocherai de cet idéal. » Lettre de Simenon à André Gide, mi-janvier 1939.
La province de Simenon n'existe plus aujourd'hui, arasée par « la même chose partout ». Mais cette province, proche de celle de Balzac, c'est celle des secrets, de l'argent, des apparences qu'il faut sauver à tout prix, c'est celle des jalousies, de la solitude, des petitesses et des vantardises, des classes sociales qui s'affrontent, et parfois de l'amour qui vient tout changer.
Entretien du critique de cinéma et écrivain Eric Neuhoff avec Jacques Santamaria.
« La poésie est une démarche qui par le mot, l'image, le mythe, l'amour et l'humour m'installe au coeur du vivant de moi-même et du monde. » C comme Cahier d'un retour au pays natal. C'est le chef-d'oeuvre initial d'Aimé Césaire, un étudiant de 25 ans pétri de toutes les cultures du monde et qui compose pour la faim universelle, pour la soif universelle, ce qu'André Breton définira comme « le plus grand monument lyrique de ce temps ».
E comme Engagement. C'est la puissance de la création poétique de Césaire qui l'a conduit à l'engagement politique, et non l'inverse : ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche.
S comme Soleil, oeil fascinant mon oeil. Toute sa poésie est fondée sur la parole donnée à la géographie, à la géologie, à la flore et la faune solaires de la Caraïbe : soleils à calculer mon être, natif natal.
A comme Armes miraculeuses de résistance créatrice (titre de son premier recueil en 1946). Ce sont pour Aimé Césaire celles de la poésie, du théâtre, du discours : ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. Le poète forge des armes de paroles qui deviennent les outils de l'émancipation et de l'identité conquises. Des Ferments contre les Ferrements.
I comme Insolite bâtisseur. Le poète comme l'homme politique a toujours l'obsession de bâtir, d'édifier la verticalité humaine avec des bouts de ficelle, avec des mailles forcées de cadène contre l'horizontalité des vies courbées ou écrasées : ne dépare pas le pur visage de l'avenir, bâtisseur d'un insolite demain.
R comme Résistance. De la dissidence antillaise des années 1940 aux combats de la décolonisation, Césaire promeut l'idée de résistance créatrice, solidaire de tous ceux qui se battent pour édifier et non pour détruire : capte au décor le secret des racines, la résistance ressuscite.
E comme Espérance à flanc d'abîme, du poète qui habite un paradis raté, mais garde confiance en chaque graine et chaque goutte endurant solidairement le défi du désert sur la carte voyageuse du pollen. Du Cahier jusqu'à ses derniers vers : tout se retrouvera là/cumulé pour le sable généreux.
Lucien jeta sur Esther un regard mendiant, un de ces regards propres à ces hommes faibles et avides, pleins de tendresse dans le coeur et de lâcheté dans le caractère.
Esther lui répondit par un signe de tête qui voulait dire : " Je vais écouter le bourreau pour savoir comment je dois poser ma tête sous la hache, et j'aurai le courage de bien mourir... " - Que faut-il faire ? demanda-telle. - M'obéir aveuglément, dit Carlos Herrera... Et, il faut rester belle. A vingt-deux ans et demi, vous êtes à votre plus haut point de beauté, grâce à votre bonheur. Redevenez surtout la Torpille.
Soyez espiègle, dépensière, rusée, sans pitié pour le millionnaire que je vous livre. Ecoutez !.... cet homme est un voleur de grande Bourse, il a été sans pitié pour bien du monde, il s'est engraissé des fortunes de la veuve et de l'orphelin, vous serez leur Vengeance... Splendeurs et misères des courtisanes.
Romans 1937-1938.
Troisième volume de l'intégrale des « romans durs », selon l'expression du créateur du commissaire Maigret, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Laurent Heynemann, réalisateur de l'adaptation de Ceux de la soif.
« C'est en allant aux Galapagos [que j'ai écrit] Ceux de la soif... Vous vous souvenez de l'histoire de cette Allemande, perdue dans l'archipel des Galapagos, et du mystère qui entourait cette singulière impératrice. C'était un trop beau roman pour que je n'y aille point voir. J'y suis parti en journaliste. J'en suis revenu en romancier. ».
Simenon à Richard Dupierreux, Le Soir, Bruxelles, 6 décembre 1936.
Clara Malraux avait connu tous les écrivains importants du XXe siècle. Un jour elle me demande : « Laurent, qu'est-ce que tu lis en ce moment ? » Je lui réponds que je lis Les Nourritures terrestres d'André Gide. Et elle se met en colère ! « Quoi ?! Gide ?! Si tu savais comme il s'est comporté quand j'ai divorcé de Malraux ! Tu ferais mieux de lire Simenon ! ».
Entretien du réalisateur Laurent Heynemann avec Jacques Santamaria.
Romans 1938-1941.
Quatrième volume de l'intégrale des "romans durs" de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria, scénariste de neuf adaptations de Simenon, avec Jacques Fansten, qui a réalisé, sous le titre Le Mouchoir de Joseph, en 1988, l'adaptation de Chez Krull.
« Pendant bientôt vingt ans - j'ai publié mon premier roman, Au pont des Arches, à seize ans et j'en aurai trente-six avant le printemps [...] -, j'ai cherché une vérité humaine au-delà de la psychologie, laquelle n'est qu'une vérité officielle, fausse comme une Semeuse de timbre poste, à la portée des bons élèves. ».
Projet de Prière d'insérer pour La Marie du port, 1938.
[...] comme il était prévu que tout changement de titre lui soit soumis, lorsque le producteur lui a fait savoir qu'au lieu de Chez Krull, nous souhaitions intituler le film Le Mouchoir de Joseph, Georges Simenon a répondu : « C'est un titre que j'aurais pu choisir. ».
Entretien du réalisateur Jacques Fansten avec Jacques Santamaria.
Douzième édition mise à jour du classique de la référence grand public sur le cinéma.
1001 films du Voyage dans la Lune de Méliès à Nomadland de Chloé Zhao.
Neuvième volume de l'intégrale des «romans durs» de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Serge Moati. Scénariste, écrivain, producteur, journaliste, il a réalisé de nombreux films, dont l'adaptation du roman Les Complices en 1999.
Romans 1953-1956.
« [Simenon] a cessé d'être un auteur de fiction policière, devenant un écrivain du "roman-crise". Les actes de violence dans ses romans n'étaient plus seulement des moyens de déclencher une provocante série d'explications. Ils sont, à ses yeux, la tragique conséquence du fait que, pour beaucoup d'hommes et de femmes, la vie est parfois, si ce n'est pas toujours, insupportable. Au moment de la crise, ils sont condamnés à s'affirmer eux-mêmes et, la société humaine étant ce qu'elle est, ils ne peuvent s'affirmer qu'à travers le meurtre, le viol, l'incendie, le suicide et tout le reste du catalogue criminel. [...] Dans des romans à la pression barométrique toujours en chute, le couteau toujours proche d'une ou l'autre gorge, il écrit, comme il le déclare, sur le fait que chaque homme se sent plus solitaire que quiconque dans l'implacabilité des jours qui se suivent. » Brendan Gill, Profiles, article paru dans The New Yorker du 24 janvier 1953.
Jean Orizet a derrière lui un demi-siècle de familiarité avec la poésie française. Le grand public le sait, qui accorde sa confiance à chacune de ses anthologies : Les cent plus beaux poèmes de la langue française, Anthologie de la poésie française, Les plus beaux sonnets de la langue française, Les plus beaux poèmes d'amour de la langue française...
En 2014, il conçoit pour Omnibus une anthologie sur le thème des saisons et des jours, richement illustrée en couleurs. Tous les poèmes que nous aimons et que nous connaissons depuis l'école y sont, mais aussi ceux, moins connus, que Jean Orizet a souhaité nous faire découvrir.
Les illustrations en grand format - tableaux, sculptures, miniatures, dessins - ont été elles aussi puisées dans un patrimoine culturel qu'il est essentiel de conserver et de transmettre.