Jcl
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Dans le premier volet intitulé L'Orpheline du Bois des Loups, Marie était une jeune fille élevée par les soeurs à l'orphelinat d'Aubazine, jolie bourgade de Corrèze. Le destin avait voulu qu'elle soit recueillie en 1906, lorsqu'elle avait tout juste treize ans, par une femme à l'air revêche qui l'avait prise à son service. À partir de ce moment, le destin de Marie avait pris un chemin insoupçonné.
Dans ce second volet, la petite orpheline est devenue la demoiselle des Bories. La Seconde Guerre mondiale vient de prendre fin. Marie, institutrice à Aubazine, coule des jours paisibles aux côtés de son époux, le docteur Mesnier. Mais de nouvelles épreuves l'attendent: le regard bleu d'une mystérieuse fillette, orpheline elle aussi; la vengeance d'une femme sans scrupules; les hauts et les bas de ses enfants (la sage Lison, Mathilde si passionnée, Paul qui décide de se lancer dans l'élevage, Camille qui rêve d'un amour idéal et souffre en silence).
La Demoiselle des Bories, c'est la peinture émouvante de la vie d'une famille française entre les années 1945 à 1970. Marie, femme passionnée mais aussi farouchement accrochée à ses valeurs morales, essaie de se fabriquer une existence digne de ce nom dans un monde en pleine évolution, où les tracteurs remplacent les chevaux de trait, et la télévision détrône les veillées remplies de chants et d'histoires de sorciers et de loup-garou courant sur les toits.
Une chronique ponctuée de rebondissements, un voyage dans un passé tout proche et pourtant à jamais perdu.
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Toute petite, Violaine, enfant unique, perd son père, mort de la tuberculose, puis, moins d'un an plus tard, sa mère, qui succombe à la même maladie. Dans ce petit village côtier où l'argent manque et où chaque bouche à nourrir représente un défi pratiquement insurmontable, personne ne peut recueillir la fillette cruellement éprouvée. À gauche et à droite, on cherche des solutions, une façon de lui venir en aide, mais le miracle attendu ne se produit pas.
C'est ainsi qu'elle est envoyée dans les Pyrénées chez sa tante Marcelline et son oncle Albert qui l'accueillent froidement, pour ne pas dire brutalement, et se mettent très vite à lui mener une existence insoutenable. Heureusement, Sidonie Fernandez, une Espagnole aux dons fascinants et surnommée la «brouche» (sorcière), prend la jeune fille sous son aile et ne l'abandonne pas malgré les coups obstinés de cette terrible fatalité qui ne cesse de frapper impitoyablement.
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Au Cheval blanc, taverne montréalaise qui a pignon sur rue Ontario, les discussions sont habituellement animées et chaleureuses entre ces copains qui, comme chaque vendredi depuis cinq ans, prennent plaisir à s'inventer des histoires le temps d'une bière. Mais ce vendredi-là se veut différent et les discussions, plus sérieuses qu'à l'ordinaire.
À Berlin, un groupuscule d'hommes d'affaires tentent tant bien que mal de réparer des fautes commises il y a longtemps.
Ailleurs dans le monde, des gens de tout acabit affrontent leur tragique destin. Sans corrélation apparente, de sordides événements écourtent prématurément de belles comme de mauvaises vies. Qui sont ces personnages tous unis par Le Mystère Boojerooma?
Lieux exotiques; lieux communs Le lecteur voyage au coeur de ce premier roman de Pascal Cloutier tel un caméléon. De pays en pays, de chapitre en chapitre, il est adroitement amené à se fondre à la vie quotidienne des multiples personnages reliés par un étrange dessein.
Les quelques pages partagées avec chacun d'eux, jeunes ou âgés, pauvres ou riches, dépeignent différentes atmosphères exotiques si bien définies que le lecteur s'y sent chez lui. L'auteur réussit à faire de Marrakech, de Berlin ou de Montréal un lieu commun. Cette trame familière permet au lecteur de vivre les occupations routinières des protagonistes provenant des quatre coins du monde comme si elles étaient siennes.
Le fil d'Ariane Le Mystère Boojerooma pique graduellement la curiosité et laisse libre cours à l'imagination du lecteur. Les motifs obscurs et les circonstances complexes relèvent d'un mystère que seule la conclusion peut éclaircir.
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Dans ce second tome d'une série, Le Maître des peines, qui en comptera trois, Louis Ruest, toujours exécuteur de la cité de Caen, découvre que sa vengeance contre son père, enfin assouvie, ne lui apporte pas la paix qu'il avait tant espérée. Au contraire, elle le laisse avec une impression de vide et une existence qui, selon lui, n'a plus aucun sens.
Il est toutefois loin de se douter que son élan destructeur est sur le point d'avoir des répercussions qui se feront sentir jusqu'aux trônes de deux rois. Sa réputation a fait de lui un personnage diabolique digne des fables et il est devenu un instrument convoité des puissants. Ainsi, Louis est-il invité à la cour du roi de Navarre et promis à un brillant avenir pour un roturier, ce qui aura pour conséquence d'éveiller jalousies et intrigues de cour.
Pourtant, celui qu'on appelle « monstre » demeure suffisamment humain pour susciter aussi l'amour, depuis celui d'une veuve de haut rang jusqu'à celui d'une servante. Mais c'est l'amour pur d'une enfant, Jehanne, qui est destiné à lui donner un nouveau jardin et à changer sa vie.
Et c'est ainsi qu'en compagnie des personnages attachants d'une nouvelle famille, et après avoir tant côtoyé la mort, Louis entreprend sa lente remontée parmi les vivants.
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Paris, 1340. À sept ans, Louis Ruest, fils unique de l'un des boulangers les plus estimés de cette ville florissante, travaille avec beaucoup d'acharnement afin de pouvoir réaliser sa plus grande ambition, celle de devenir à son tour l'un des meilleurs boulangers de sa profession. Tourmenté et assoiffé d'amour, s'il s'efforce de faire ses preuves en dépit de ses écarts de conduite, Louis est surtout désireux d'être apprécié par Firmin, son père, qui s'obstine malheureusement à ne voir en lui qu'un indigne successeur.
Dans un Royaume de France pris en tenaille, au Nord par les débuts de la Guerre de cent ans, au Midi par des navires qui accostent silencieusement en amenant avec eux le bacille de la peste noire, qui s'apprête à provoquer la pire épidémie de l'histoire occidentale, c'est pourtant par l'oeuvre d'un seul homme, celle de son propre paternel, que la mort sans pitié se présente à Louis. Heureusement, un moine le sauvera in extremis et le ramènera au monastère de Saint-Germain-des-Prés afin d'y être soigné. Après une longue convalescence, le jeune homme prend d'abord goût à cet environnement serein et songe à prononcer ses voeux. Or, dans ces lieux pourtant paisibles, un désir sournois et implacable s'insinue lentement en lui, celui de retrouver son père et de lui faire payer chacun des coups que sa mère Adélie et lui ont reçus, chacun des mots cruels qu'il leur a lancés. Survivre et se venger devient alors la règle, et ce, même si pour retrouver son père, il devra renoncer à son âme. C'est ainsi qu'un destin hors du commun l'amènera à devenir l'un des exécuteurs les plus redoutés du Royaume, un redoutable fonctionnaire de la justice humaine.
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Hiscoutine, 1370 Le bourreau Louis Ruest et sa jeune épouse Jehanne d'Augignac se sont installés dans leur existence de couple marié et s'efforcent, autant que possible, de s'y habituer. Si le partage de leur lit se fait aussi aisément que celui de leur
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Ce quatrième roman de Janine Tourville se déroule dans la région de Charlevoix, sur les bords de la rivière Malbaie. Dans ce décor enchanteur, l'auteure nous transporte à l'époque de la Première Guerre mondiale. Les départs pour le front, les blessés de guerre et la conscription sont autant de réalités du moment qui nourrissent l'action du roman.
Passion et culpabilité Deux cousins, André et Yves, ont été élevés ensemble, comme deux frères. Malgré les efforts de leurs parents, une rivalité profonde s'est installée entre les deux jeunes hommes: Yves est convaincu que ses parents lui préfèrent André, ce cousin qu'ils ont recueilli peu après sa naissance.
Cette rivalité pousse Yves à quitter les siens. Pendant son absence, André fait la connaissance de Rose-Aimée, qu'il épousera peu après. Ce n'est que le jour du mariage d'André qu'Yves reviendra en Charlevoix. La passion qui naîtra entre lui et Rose-Aimée pourra-t-elle un jour être vécue librement? André découvrira-t-il le secret qui ronge les deux êtres auxquels il tient le plus?
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Dans La Proie, Martine Ayotte raconte les sévices exercés par son père durant toute son enfance et son adolescence. Chaque nuit, elle recevra la visite de ce dernier, qui usera de diverses stratégies, toutes plus violentes les unes que les autres, afin d'assurer le silence de la jeune fille. Sauvagement violée et battue, elle sera pendant deux décennies une victime muette.
Souffrant du syndrome de stress post-traumatique, elle cherchera à fuir son passé par le travail jusqu'au jour où elle s'effondrera. Elle devra alors faire un choix : mourir ou dénoncer. Avec courage, madame Ayotte choisira la deuxième option. Mais comment réagiront son mari et sa famille. Sauront-ils appuyer sa démarche?
C'est ainsi que vingt ans après sa dernière agression, en 2004, avec l'aide du CAVAC, elle trouvera la force de dénoncer le coupable à la police. Heureusement, l'enquêteur sera le premier à la soutenir et à la croire. Il s'acharnera à convaincre la procureure de la Couronne de défendre un dossier qui semblait pourtant voué à l'échec. S'en suivra une longue remontée vers l'affranchissement et la résilience.
Avec La Proie, l'auteure traite de façon unique du délicat sujet des réactions à la fois étranges, paradoxales et pourtant compréhensibles de sa famille qui l'abandonnera à son triste sort. Elle détaille avec précision la longue et douloureuse démarche judiciaire et les deuils que doit faire une victime pour passer à travers un système qui curieusement, favorise les agresseurs, au détriment des victimes. Martine Ayotte raconte aussi ses débats intérieurs, les difficultés rencontrées dans le processus judiciaire, ses émotions vécues, son insécurité et son constant sentiment de rejet.
Il va sans dire que ce livre unique pourra sans doute aider de nombreuses personnes qui ont vécu, qui vivront ou qui connaissent une personne vivant cette problématique encore très actuelle. Car Martine Ayotte a été crue, mais surtout entendue!
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À Québec, dans les années 1960, Lise, qui n'a que dix-sept ans, fait la rencontre du propriétaire de la chaîne de magasins où elle est employée comme serveuse au snack-bar.
Cet homme, un Australien qui s'est installé aux États-Unis, est marié, mais cela ne l'empêche pas de tomber amoureux de la belle jeune femme.
Lise est impressionnée, charmée, et est persuadée d'être elle aussi très éprise de ce bel étranger qui se balade dans les rues de la ville dans une somptueuse limousine.
Or cet amour ne fait pas le bonheur des parents de Lise. Leur fille est encore mineure et ils n'ont nullement envie qu'elle aille faire sa vie avec quelqu'un qui a presque trois fois son âge et qui bafoue toutes leurs valeurs morales et religieuses.
Mais Lise, envoûtée à la fois par le charme de Thomas et tout ce que son statut peut lui offrir, tourne le dos aux siens et plonge dans cette aventure qui risque de ne pas être aussi digne d'un conte de fées qu'elle le croit.
Une époque pas si lointaine Avec cette quatrième parution, Janine Tessier a su créer encore une fois un univers peuplé de personnages aussi vrais qu'attachants. Elle quitte le roman du terroir pour nous présenter, dans un décor plus urbain, une héroïne déchirée, en rupture avec son milieu.
Du roman populaire tout à fait classique, qui nous ramène à une époque pas si lointaine où les jeunes filles étaient confiées de force à la garde des religieuses lorsque leur comportement ne correspondait pas à la morale prescrite.
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Nous sommes en 1759. Québec, Trois-Rivières et Montréal viennent de rendre les armes. Une épreuve humiliante pour tous les Canadiens vaincus.
Dans la capitale, Margaret vit seule avec son père acariâtre, le colonel de Mazières. Elle est malheureuse et s'ennuie. Or, un nouveau visage, celui de Philip Templeton, fait son apparition dans la maison, au grand dam du colonel qui n'a pas le choix de garder en pension cet officier de l'armée victorieuse.
Le coeur de Margaret, loin des contingences politiques, des rancunes et des murs que dresse la guerre entre les peuples, se met aussitôt à battre uniquement pour ce séduisant pensionnaire. Naît alors un amour, aussi secret que puissant, qui s'épanche clandestinement dans une maison de pierre.
Mais le père de Margaret finit par tout apprendre. Furieux, il se sert de ses influences politiques pour faire bannir l'officier Templeton et le place au coeur d'un procès qui le déshonore. Puis, le colonel arrange le mariage de sa fille avec Nicolas Cardin, un personnage abject et sans scrupules.
Par cette union, de Mazières espère punir Margaret. Désormais, tout ce qu'il pourra faire pour qu'elle souffre, il le fera. Mais pourquoi agit-il de la sorte? Que cache donc une attitude aussi féroce envers la chair de sa chair?
Une histoire d'amour, de destruction et de haine avec en toile de fond la Conquête, une période peu glorieuse de notre histoire.
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En 1837, Louis Larouche, un habitant de la paroisse de Sainte-Agnès dans la région de Charlevoix, prétend connaître le magnétisme et posséder des pouvoirs quasi surnaturels.
L'abbé Godefroy Tremblay, curé de cette même paroisse et chargé par son évêque de trouver l'argent nécessaire pour la construction d'une belle église de pierre, est d'abord choqué par les présomptions du magnétiseur, mais, peu à peu, fasciné malgré lui, il se prend à écouter d'une oreille beaucoup plus attentive les propos de Larouche, qui affirme connaître l'emplacement d'un trésor fabuleux.
Envoûté, le curé de Sainte-Agnès se met à rêver, à croire que cet improbable trésor pourrait enfin permettre à sa paroisse de se doter de l'église qu'elle mérite. Ainsi donc, malgré les objurgations de certains de ses fidèles, il plonge aveuglément dans cette aventure étrange, aux charmes maléfiques.
Inspiré de documents d'archives, ce court récit présente un Canada français du XIXe siècle moins uniforme, où la foi catholique est moins monolithique et incontestée que ne le voudrait l'imagerie courante de la vie paysanne de cette époque.
Certaines pratiques magiques, dont la base est une recherche spirituelle, ont connu leur vogue aussi bien en ce temps-là que de nos jours. Louis le Magnétiseur en est une démonstration brillante, digne de nos légendes les plus belles.
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« Mon père est parti, un jour. Sans explications. Je l'ai vu me supplier de comprendre, de le laisser partir en lui tendant la main. Mais il est parti un jour, comme ça. Pourtant, mon père m'aimait. C'est la seule certitude que je possède. Tout ce dont je sois certaine dans la vie. » Récit autobiographique, L'Absent raconte l'amour d'une fillette pour son père, mais aussi les blessures engendrées par son brusque départ.
Comment survit-on à l'absence, comment vit-on l'absence? Ce livre écrit par bribes d'émotions et de souvenirs se veut un cri du coeur, un témoignage vibrant. L'auteure a su puiser en son coeur les mots justes pour traduire l'impalpable, pour expliquer l'inexplicable. Grâce à la simplicité - à une candeur parfois même - dont elle fait preuve, elle sait toucher l'enfant qui se cache en chacun de nous mais qui ne trouve souvent pas les mots pour exprimer une douleur similaire.
Le drame est là, toujours bien vivant, à chaque tournant de page, presque à chaque phrase. À chaque anecdote aussi, à chaque souffle de vie. L'espoir, lui, n'est pas absent, car c'est ainsi qu'on survit.
Si le thème abordé n'est pas nouveau, la force de ce livre intense réside dans l'aplomb dont Danielle Goyette fait preuve pour traduire des émotions brutes, mais aussi dans sa façon d'utiliser une trame évolutive qui nous entraîne petit à petit vers la confidence d'un secret bouleversant.
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Flagosse, un itinérant du Plateau Mont-Royal, semble avoir toujours fait partie du décor. Un jour, il est trouvé inanimé au beau milieu de la rue. Il est au bout de son rouleau; pourtant un filet de souffle émane encore de lui.
Il est recueilli par des religieuses, celles-là mêmes pour lesquelles Flagosse effectue des petits travaux de temps à autre.
Ainsi alité, sachant qu'il ne lui reste peut-être plus beaucoup de temps devant lui, le «robineux» se laisse parfois aller à certaines confidences. Son passé, enfoui derrière son énorme barbe, sa crinière épaisse et son regard délavé par des années à écumer les rues, resurgit peu à peu.
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À l'approche des fêtes du 150e anniversaire de la fondation de Roberval, en 2005, la Société d'histoire de Roberval a voulu rappeler les étapes qui ont marqué l'histoire riche de cette ville du Lac-Saint-Jean. Dans cette optique, la Société a pris l'initiative de procéder à la réimpression du livre de Rossel Vien: Histoire de Roberval, publié en 1955, lors du centenaire de la ville.
La réimpression du livre de Rossel Vien, qui se veut fidèle à l'édition de 1955, mais avec un cachet plus moderne, a été confiée aux Éditions JCL.
Trois âges Divisé en trois parties, l'Histoire de Roberval retrace les grandes périodes du développement de cette paroisse, puis de cette ville située sur les bords du Piékouagami. La période noire, de la fondation à 1880, raconte l'établissement des premiers colons sur ces terres fertiles, mais situées dans une région sauvage.
La seconde période, qualifiée de rose par l'auteur, va de 1880 à 1915. Il s'agit des années les plus prospères de Roberval: la terre promise, où tout espoir est permis; la construction du chemin de fer, qui unira enfin la région aux grands centres; l'arrivée des Ursulines, qui fondèrent à Roberval une des meilleures écoles ménagères; la fondation de la ville de Roberval, qui succède à la paroisse du même nom; le rapide développement de la navigation, du tourisme, des services publics et du commerce.
Finalement, la période grise, de 1915 à 1940, peint la vie robervaloise sous la protection des Ursulines et des Augustines, qui fonderont l'Hôtel-Dieu Saint-Michel; mais rappelle aussi la tragédie que fut le développement hydro-électrique du lac Saint-Jean.
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D'où vient donc ce désir, chez l'humain, de vouloir voler comme l'oiseau? Ce livre nous fait revivre le voyage de l'homme voulant réaliser un rêve un peu fou.
L'essai débute par un retour au mythe d'lcare et nous rappelle aussi la verticalité des conceptions étagées de l'Univers. Le vol s'imprègne donc fortement dans l'imaginaire humain. Les créateurs artistiques s'en mêlent dans leurs illustrations, toiles ou dessins. Les chemins de la connaissance aideront par la suite à découvrir les lois qu'il fallait comprendre sur la composition de l'air, les forces nécessaires pour voler et l'anatomie des oiseaux comparée à celle de l'homme.
Langage simple L'Homme-oiseau traite de questions scientifiques et philosophiques, mais dans un langage simple et facile d'accès à quiconque veut mieux saisir les composantes de cette merveilleuse histoire de l'homme qui voulait s'approcher des dieux en volant.
Ce livre, abondamment illustré, et dont plusieurs textes sont inédits, nous fait également découvrir l'histoire de ceux dont le seul objectif véritable était de voler et de dépasser l'oiseau, maître incontesté de l'espace aérien.
Cette publication a été réalisée à l'occasion de l'exposition HOMME-OISEAU présentée du 21 juin 1989 au 4 mars 1990, au Musée de la Civilisation de Québec, et du 16 mai au 30 septembre 1990, à la Pulperie de Chicoutimi.
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Suite des Feux de l'aurore, on retrouve l'héroïne, Lise, toujours mariée à Thomas Bartlett. Mais tout ne marche pas comme sur des roulettes avec son époux. Après une fuite tumultueuse avec son petit garçon, elle vient se réfugier dans la maison de ses parents, où elle tente de retrouver son calme, grâce notamment aux bons soins de sa tante Annette. Puis, devenue mannequin, Lise tente de refaire sa vie et sa carrière, malgré les embûches qui se dresseront sur sa route. En effet, après un douloureux divorce et un difficile passage en cour, son riche ex-mari empoisonne littéralement sa vie personnelle et professionnelle, peu importe qu'elle se trouve à Québec, à Paris ou à New York. Obligée de poursuivre sa vie d'errance, elle sera constamment en butte à la jalousie et à l'ambition des autres. Bien des fois abattue, elle se relèvera et n'aura qu'un seul but: atteindre son rêve.
Avec son écriture posée, classique, solide, madame Tessier recrée toujours aussi habilement l'époque de la fin des années 1960 et du début de la décennie suivante, où évoluent des personnages plus grands que nature. La magie de la littérature apparait dès la première page et reste fidèle au rendez-vous jusqu'à la toute dernière ligne, grâce à un constant souci du détail et une narration maîtrisée avec art. Une délicieuse friandise à consommer sans modération.
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Claire Lortie n'a pas collaboré à ce livre, ni de près ni de loin. On se rappelle cependant vaguement cette histoire d'une jeune avocate, accusée du meurtre d'un dénommé Rousseau, qui a eu lieu le 13 juillet 1983, à Saint-Canut.
Elle sera acquittée le 17 octobre 1983 du meurtre en question, et sera condamnée à deux ans de détention pour entrave à la justice le 16 décembre 1983. Elle purgera alors 15 mois de prison.
Un plongeon dans l'appareil judiciaire Outre cette histoire de cadavre découpé à la scie ronde et placé au congélateur, ce récit nous fait faire un plongeon important dans l'appareil policier et judiciaire du Québec.
L'auteure avoue au début de son livre: «J'étais persuadée que Claire Lortie était une victime dans ce drame. Victime de sa passion pour un homme qui apparaît sans scrupules, victime de la société qui a fait une place aux femmes sans jamais la leur donner vraiment, victime aussi de la libération sexuelle qui nous emprisonne dans d'autres carcans.» Tour à tour, l'auteure se transforme en limier difficile à semer, en avocate qui vulgarise les tractations judiciaires, en femme qui comprend une autre femme et en juré qui doit rendre un verdict.
Une histoire stupéfiante!
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Coeur innombrable est l'expression du parcours amoureux d'une femme face aux hommes qu'elle a aimés et désirés. Il s'agit d'une oeuvre autobiographique au niveau des émotions. Les textes sont inspirés de moments vécus, en diverses et nombreuses circonstances, sur une période d'une vingtaine d'années.
Lettres jamais écrites Le recueil de Christiane Laforge présente des textes en prose poétique ainsi que quelques poèmes. Des photographies de Carolle Brisson apportent un complément visuel aux textes de l'auteure.
Le sentiment amoureux est exprimé sous forme de lettres impudiques, souvent passionnées, parfois douloureuses. Christiane Laforge, en se racontant, prête sa voix à ceux qui éprouvent les mêmes sentiments, provoquant et facilitant le dialogue amoureux en ne cherchant pas de héros ni de coupable face aux émotions confiées.
Spectacle Christiane Laforge a présenté les textes de Coeur innombrable lors de spectacles où se mêlaient la chanson et la poésie. Les réactions qu'ils ont suscitées, autant chez les femmes que chez les hommes, ont été empreintes d'émotions.
«Le sentiment amoureux est le plus universel et le plus timidement raconté. Les grandes passions inspirent les poètes depuis toujours. Mais faut-il mourir pour vivre l'amour? J'avais envie de dire ce qu'une femme ressent face à l'homme aimé ou désiré.» C. Laforge
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Dans l'espoir que sa fille Dana se trouve un mari, la veuve du pasteur Cullen l'envoie vivre à Édimbourg, chez sa tante Flora. La jeune fille n'accepte que pour se conformer au désir de sa mère. À 25 ans, elle nourrit peu d'espoirs de réaliser son rêve. Dana préfère la compagnie des livres à celle des hommes qui, de toute façon, ne se pressent pas pour la courtiser. Bien que douée d'une vive intelligence, elle est timide et réservée, et pour cause : elle conserve des séquelles de la paralysie infantile contractée pendant son enfance, qui lui a laissé une démarche légèrement boitillante et lui a valu trop souvent la méchanceté des gens. Mais lorsque son séduisant cousin Timmy, jeune homme fougueux et rebelle, tombe sous son charme, une idylle naît doucement entre eux. Leur prochain mariage est bientôt annoncé.
Mais voilà qu'une folle escapade dans un cimetière au beau milieu de la nuit conduit Dana chez Francis Seton, un ombrageux chirurgien. La rencontre de cet homme marié fait irrémédiablement basculer le cours de sa vie. Malgré leurs divergences d'opinions et à travers les différents événements qui les opposent, l'amour les prend sournoisement dans ses filets. Lié par un serment ancien, Seton fera tout pour lui cacher la relation qu'il a entretenue autrefois avec Jonat, le frère de Dana, mort dix ans plus tôt dans des circonstances nébuleuses. Mais, plus le temps passe, plus les secrets deviennent lourds à porter, alors même que divers incidents tragiques exhument petit à petit le passé obscur du chirurgien. Ce que découvre Dana la plongera dans le pire des cauchemars.
Construit avec métier et professionnalisme, ce nouveau roman de Sonia Marmen, par sa force d'évocation, nous fait vivre intensément dans un décor et un contexte social d'une époque pourtant séparée de la nôtre par plus de deux siècles. Ce qui est aujourd'hui quotidien et banal ne l'était pas nécessairement dans une Grande-Bretagne très puritaine. L'auteure reconstitue fidèlement les mentalités et les lieux, de sorte que les héros de La Fille du pasteur Cullen sont à la fois modernes et pourtant très collés à leur milieu, à leur monde.
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Lise Vekeman revient avec un troisième roman intimiste où s'expriment une sensibilité extrême et une grande tendresse. Sans jamais juger ses personnages, sans jamais qualifier les actes posés, l'auteure se contente d'explorer des sentiments humains légitimes et troublants. Les événements sont vécus à fleur de peau. Même les lieux de ce roman semblent habités par les passions des personnages.
En quête de l'amour maternel Une enfant, une jeune fille, une femme de trente ans: la même personne, la même blessure indélébile. Des souvenirs imprimés dans la tête, comme des cauchemars qui se répètent. Marie-Antoine cherche l'affection de sa mère, elle trouvera l'amitié de son frère et l'amour de Laurie. Marie-Antoine hésite à donner, comme elle hésite à recevoir, jusqu'au jour où une lumière éclairera son histoire.
L'art de Lise Vekeman Avec ce troisième roman, l'auteure de La Fille de Thomas Vogel explore avec autant de pertinence et de simplicité une autre facette de l'enfance, celle de la relation mère-fille. En pleine possession de son art, l'écrivaine se livre entièrement pour nous donner à lire un roman singulier et unique; une oeuvre mature qui porte en elle sa propre force.
«D'elle, elle accepte presque tout. Mais pas qu'elle lui adresse la parole seulement avec un «Antoine». Non, pas ça. Ce n'est pas son nom. C'est celui de son frère d'un an son aîné, ce poupon mort dans son berceau alors qu'il n'avait que quelques jours. Lui, l'espoir d'Éva, lui qui devait être son futur danseur!» (p.14)
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Quelle aventure!
Une aventure colorée et trépidante de deux frères, de nationalité française, arrivés au Québec à la fin des années vingt. Ils y prendront racine, y trouveront épouses spéciales et y passeront leur vie. Une vie pleine de soubresauts intéressants et inattendus, qui apporteront le succès au premier et mériteront la pendaison au second.
Fort en rebondissements et inspiré des moeurs de chez nous et des coutumes des années trente, ce récit nous tient rivé à notre fauteuil tellement l'intérêt y est soutenu jusqu'à la fin.
Une belle brique québécoise de 526 pages, qui fait remonter à la surface tantôt les souvenirs d'hier, tantôt les secrets d'alcôve et les luttes avec la tradition pour s'ajuster aux valeurs nouvelles. Un agréable retour dans le passé.
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La suite de Pure laine, pur coton se devait d'être écrite. Marthe Gagnon-Thibaudeau nous livre ainsi son quatrième roman en autant d'années.
Perturbé par une rancune qu'il nourrit depuis l'enfance, un être traumatisé menace une famille où un bonheur retrouvé semblait enfin installé à demeure. L'innocence d'un enfant saura-t-elle contrer l'ambition malsaine de ce traître sans scrupules qui n'hésite pas à sacrifier tous ceux qu'il croise sur sa route pour assouvir sa soif de vengeance?
Un roman attendu qui raconte la vie québécoise contemporaine d'une façon des plus intéressantes.
«Onésime se félicitait d'avoir eu la sagesse de se défaire de son emprise, d'avoir fui et refait sa vie. Il souriait au souvenir suave des heures passées à prêcher, à laisser sortir les éclats enfiévrés de son âme, devant ses disciples fidèles, qui buvaient ses paroles: on le vénérait, on l'adorait et il jouissait; son empire était petit, mais ses joies si grandes, si débordantes, si exaltantes!»
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