«J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours. Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait : ...»
«Écoute-moi bien, fille... Tu es la personnalité la plus forte de la famille. Je te prédis que la volonté de ton mari se brisera sur la tienne.» Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Fiancée de force à l'un des héritiers d'un clan du Pôle, elle quitte à regret le confort de sa famille. La jeune femme découvre ainsi la cour du Seigneur Farouk, où intrigues politiques et familiales vont bon train. Loin de susciter l'unanimité, son entrée dans le monde devient alors l'enjeu d'un complot mortel. Les fiancés de l'hiver est le premier tome de la saga La Passe-miroir.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Vie littéraire : Un roman symbolique de jeunesse ;L'écrivain à sa table de travail : La réécriture du mythe de Robinson Crusoé ;Groupement de textes thématique : La rencontre de l'homme civilisé avec l'homme sauvage ;Groupement de textes stylistique : La description de l'îleChronologie : Michel Tournier et son temps ;Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.
«Il n'y a que deux catégories de femmes dans l'entourage de notre seigneur Farouk. Celles qui cèdent leurs charmes et celles qui cèdent leurs services. Si vous ne participez pas à son plaisir, vous ne survivrez pas longtemps ici.»Promue vice-conteuse par Farouk, Ophélie découvre à ses dépens les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Entre les menaces anonymes qui la visent, l'ambiguïté de son fiancé Thorn et ces inquiétantes disparitions à la cour, la jeune fille est contrainte d'enquêter : quelles vérités se cachent derrière les illusions du Pôle ?Après Les fiancés de l'hiver, la saga de La Passe-miroir se poursuit avec Les disparus de Clairdelune.
«Ophélie ne savait pas quelle perspective était la plus effrayante. Un monde gouverné par Dieu ou un monde gouverné par des hommes se prenant pour Dieu.» Voilà bientôt trois ans que Thorn a disparu. Encouragée par les révélations du Livre de Farouk et les bribes d'informations divulguées par Dieu, Ophélie décide d'agir. Sous une fausse identité, elle rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. En son coeur réside un secret insaisissable, qui est à la fois la clef du passé et celle d'un futur incertain. Après Les fiancés de l'hiver et Les disparus du Clairdelune, Grand Prix de l'Imaginaire 2016, la saga de La Passe-miroir se poursuit avec La mémoire de Babel.
«Elle a toujours pensé que, si l'humanité est à ce point agressive et belliqueuse, ce n'est pas tant par haine des autres que par peur de sa propre fragilité. Si chaque personne au monde était capable d'accomplir des miracles, elle cesserait de craindre son voisin.»Face aux catastrophes naturelles et à l'autoritarisme de leurs dirigeants, les arches sont au bord de l'effondrement. Pour éviter l'anéantissement il faut trouver le responsable. Trouver l'Autre. Mais comment y parvenir sans savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn se lancent à sa poursuite dans l'espoir d'obtenir la clef de toutes les énigmes.Après Les fiancés de l'hiver, Les disparus du Clairdelune et La mémoire de Babel, la saga de La Passe-miroir s'achève avec La tempête des échos.
«Ce matin, nous sommes tous arrivés à l'école bien contents, parce qu'on va prendre une photo de la classe qui sera pour nous un souvenir que nous allons chérir toute notre vie, comme nous l'a dit la maîtresse. Elle nous a dit aussi de venir bien propres et bien coiffés.C'est avec plein de brillantine sur la tête que je suis entré dans la cour de récréation...»
Ce n'était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son dæmon Pantalaimon, parmi les Érudits du Jordan College, passant ses journées à courir dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures.
Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière - que l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord - est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises...
Jetée au coeur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.
À l'auberge tenue par ses parents, Malcolm voit passer de nombreux visiteurs. Surtout depuis l'arrivée d'une enfant, Lyra, dans le prieuré voisin. Sa présence attise la curiosité des puissants. Le Magisterium - le bras armé de l'Église, qui fait plier l'Angleterre sous son étreinte de fer - veille et menace son existence. Qui est cette enfant ? Quels secrets l'entourent ? Pour la sauver, Malcolm et son amie Alice doivent s'enfuir avec elle. Dans une nature déchaînée, ils embarquent à bord de La Belle Sauvage pour une odyssée qui les changera à jamais.
Après le succès d'À la croisée des mondes, Philip Pullman nous fait découvrir l'enfance de son héroïne Lyra avec cette Trilogie de la Poussière.
Ayant franchi le pont entre les mondes édifié par Lord Asriel, son père, l'intrépide Lyra se retrouve dans la cité de Cittàgazze, la ville au-delà de l'aurore, où des spectres mangeurs d'âmes rôdent dans les rues et où les lointains battements d'ailes des anges résonnent au-dessus d'une mystérieuse tour. Mais Lyra n'est pas sans allié. Car le jeune Will Parry, à la recherche de son père disparu depuis de longues années, a également pénétré dans cet étrange royaume par une porte magique.
Ensemble, Lyra et Will vont entamer un périlleux voyage à travers les dimensions, et découvrir un secret mortel : un objet d'une puissance extraordinaire et dévastatrice. Mais à chaque étape de leur périple, ils se rapprocheront d'un danger plus funeste encore - et de l'incroyable vérité sur leur propre destinée...
Séparée de son compagnon Will, la jeune Lyra est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et impitoyable Mme Coulter qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil artificiel.
Parti à sa recherche escorté de deux anges, Balthamos et Baruch, Will parvient finalement, au prix d'un terrible sacrifice, à délivrer Lyra. Pour aussitôt repartir à l'aventure.
Car, tandis que Lord Asriel se prépare à l'ultime bataille qui décidera du sort des mondes, les deux adolescents doivent s'engager dans la plus périlleuse des missions : un voyage dans une contrée d'où nulle âme n'est jamais revenue, le royaume des morts...
Éblouissante conclusion d'une série qui figure d'ores et déjà au panthéon des littératures de l'imaginaire, Le Miroir d'Mmbre a reçu en 2001 les prestigieux Whitbread Award et World Fantasy Award.
Au début du siècle dernier, Vango grandit à l'écart du monde, dans les îles Éoliennes, au large de la Sicile. À dix ans, il découvre un monastère secret dont les moines deviennent sa famille. Il traverse l'Atlantique sur le Graf Zeppelin. Il entre au séminaire à Paris. Mais Vango s'est toujours senti traqué par des puissances mystérieuses. Alors qu'il doit être ordonné prêtre, une course-poursuite s'engage avec la police sur le parvis de Notre-Dame. De quel crime l'accuse-t-on ? Tandis qu'enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité, et son histoire contient toutes les aventures.
Lyra a vingt ans. Tourmentée mais déterminée, elle étudie à Sainte-Sophia, lorsque de violents événements éclatent à l'est de l'Europe, le long de la route de la soie. En cause ? Une essence de rose qui permettrait d'ouvrir les portes de la connaissance. Lorsque son chemin croise celui de Malcolm, un éminent professeur, Lyra s'engage malgré elle dans un périlleux voyage : le mystère de la Poussière les mènera bien au-delà d'Oxford, jusqu'à un désert hanté d'Asie centrale.Avec cette Trilogie de la Poussière, Philip Pullman prolonge À la croisée des mondes de façon magistrale.
L'Appel de la forêt (paru en 1903) est un roman de formation. Ou plutôt de dé-formation, de dé-civilisation : il raconte un retour aux origines primitives, la régression à un état enfoui dans la mémoire ancestrale de l'espèce, le réveil des instincts sauvages anesthésiés par la domestication.
London défend l'idée d'une intelligence animale, qui se manifeste sous forme de sensations, d'émotions et d'une raison rudimentaire, une faculté de raisonnement simple. C'est la thèse qu'il soutient et met en scène dans son roman. Il développe en particulier la question de l'apprentissage et de la mémoire : la mémoire individuelle du chien, qui tire les leçons de ses expériences successives, et la mémoire de l'espèce, qui exerce sur les comportements de Buck une emprise de plus en plus puissante. L'animal apprend de ses expériences, notamment de la souffrance qu'il endure et de l'amour qu'il porte à son maître (dont il vengera la mort). Il a ainsi une forme de conscience. Ce chien sent, aime, comprend, souffre : il est notre frère. London donne à son héros chien-loup la dignité d'un membre de la famille qui serait «différent». Buck est incontestablement un personnage auquel tout lecteur peut s'identifier - et ainsi presque une personne.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :
- VIE LITTÉRAIRE : Un sujet délicat au coeur d'un roman jeunesse - L'ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : Un roman sous diverses influences - GROUPEMENT DE TEXTES THÉMATIQUE : Regard d'enfant sur la Shoah - GROUPEMENT DE TEXTES STYLISTIQUE : L'apologue - CHRONOLOGIE : John Boyne et son temps - FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de collège.
Vango a grandi et c'est sur les buildings de New York que nous le retrouvons en 1936. Mais sa fuite ne connaît pas de trêve. Sur fond de Seconde Guerre mondiale, Vango, toujours traqué, va apprendre le secret de sa naissance. Découvrira-t-il l'assassin de ses parents? L'amour d'Ethel survivra-t-il à tant de tempêtes? De Moscou aux forêts du Caucase en passant par un monastère vendéen, Paris ou encore l'Écosse, ce second volume achève en beauté la saga de Vango.
Entre ciel et terre forme avec Un prince sans royaume le diptyque des aventures de Vango.
Dans les bars de Dawson City, Jack London écoute les histoires de bêtes sauvages rencontrées dans les forêts du Grand Nord, que racontent les chercheurs d'or. Il lit Darwin, se passionne pour la théorie de l'évolution. Se nourrissant à toutes les sources, travaillant avec une énergie indomptable, il écrit en 1906 ce conte cruel. Roman de formation, Croc-Blanc fait entrer le lecteur dans la conscience d'un loup : nous partageons ses émotions, nous vivons ses aventures de liberté et de servitude, de souffrance, de combat, d'amour filial. En donnant à l'animal la merveilleuse consistance d'un personnage à la fois étrange et familier, London se fait précurseur : il montre le caractère relatif de la frontière entre les espèces, et installe l'hypothèse d'une intelligence animale. De la révélation du monde extérieur jusqu'au final inattendu, il fait partout l'éloge de l'élan vital qui régit l'existence de toute créature vivante.
Traduit de l'anglais (États-Unis), postfacé et annoté par Marc Amfreville et Antoine Cazé. Chronologie et bibliographie de Philippe Jaworski.
«- Tu t'en sortiras toujours, maman. Rose-Aimée a pris ma main dans la sienne. Elle l'a serrée très fort et j'ai senti passer, entre elle et moi, comme un courant électrique puissant, une onde chargée d'un incroyable désir de vivre que rien ne pourrait empêcher. Pas même le chômage. Pas même la pauvreté. Pas même la solitude.» Les secrets remontent toujours à la surface. Alors que Nine, seize ans, devait se rendre à la fête de son lycée, sa mère l'embarque vers une destination inconnue, une cabane isolée au bord d'un lac. Cette nuit-là, la jeune fille découvre un incroyable roman familial. Quand l'aube se lèvera, plus rien ne sera comme avant.
L'ironie et le paradoxe façonnent ce singulier roman d'éducation, devenu un classique de la littérature enfantine, alors qu'il est bien plus que cela. Un enfant de quatorze ans, Jim Hawkins, y fait l'apprentissage de la maîtrise, avec pour mentor le plus faussement débonnaire des boucaniers. Sa folie s'avère bonne conseillère, et ses nombreux écarts de conduite sauvent le clan des adultes, gardiens d'une loi décidément trop sage. Quant au trésor, escamoté au nez et à la barbe des pirates, il est aussitôt dépensé, comme s'il brûlait les doigts, comme si à l'appel de l'or avait succédé sa malédiction. Nourri d'émotions élémentaires, entre émerveillement et terreur, rêve et cauchemar, ce récit consacre le plus subtil des écrivains, en élevant l'aventure au rang d'art majeur.
Miles Halter a seize ans mais n'a pas l'impression d'avoir vécu. Obsédé par les dernières paroles des grands hommes, il décide de partir à la recherche de ce que Rabelais, mourant, aurait appelé le «Grand Peut-Être». Pour cela, il quitte le cocon familial et rejoint le Pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de sa rencontre avec Alaska. La troublante, l'insaisissable Alaska Young, insoumise et fascinante. Elle attire Miles dans son labyrinthe et le propulse dans le Grand Peut-Être...
Avec ce premier roman unanimement salué, John Green a su exprimer la vérité de l'expérience adolescente et s'est imposé comme le digne successeur de J.D. Salinger.
«L'avenir arrivera-t-il ? il semble qu'on peut presque se faire cette question quand on voit tant d'ombre terrible. Sombre face-à-face des égoïstes et des misérables. Chez les égoïstes, les préjugés, les ténèbres de l'éducation riche, l'appétit croissant par l'enivrement, un étourdissement de prospérité qui assourdit, la crainte de souffrir qui, dans quelques-uns, va jusqu'à l'aversion des souffrants, une satisfaction implacable, le moi si enflé qu'il ferme l'âme ; - chez les misérables, la convoitise, l'envie, la haine de voir les autres jouir, les profondes secousses de la bête humaine vers les assouvissements, les coeurs pleins de brume, la tristesse, le besoin, la fatalité, l'ignorance impure et simple. Faut-il continuer de lever les yeux vers le ciel ? le point lumineux qu'on y distingue est-il de ceux qui s'éteignent ? L'idéal est effrayant à voir ainsi perdu dans les profondeurs, petit, isolé, imperceptible, brillant, mais entouré de toutes ces grandes menaces noires monstrueusement amoncelées autour de lui ; pourtant pas plus en danger qu'une étoile dans les gueules des nuages.» IV? partie, livre 7, chap. IV.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : - VIE LITTÉRAIRE : Un héros de la Belle Époque - L'ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : Arsène Lupin, bandit au grand coeur et héros protéiforme - GROUPEMENT DE TEXTES THÉMATIQUE : Les détectives du roman policier - GROUPEMENT DE TEXTES STYLISTIQUE : Scènes criminelles - CHRONOLOGIE : Maurice Leblanc et son temps - ÉLÉMENTS POUR UNE FICHE DE LECTURE Recommandé pour les classes de collège.
Une studieuse année scolaire s'est terminée. Nicolas a remporté le prix d'éloquence, qui récompense chez lui la quantité, sinon la qualité, et il a quitté ses condisciples qui ont nom : Alceste, Rufus, Eudes, Geoffroy, Maixent, Joachim, Clotaire et Agnan. Les livres et les cahiers sont rangés et c'est aux vacances qu'il s'agit de penser maintenant.
Et chez Nicolas, le choix de l'endroit où l'on va passer ces vacances n'est pas un problème, car... c'est papa qui choisit.
En classe, la maîtresse est vraiment chouette.
Même quand elle punit Clotaire, qui est le dernier. Et pendant la récré, avec les copains, si on évite le Bouillon (c'est le surveillant), on peut se battre et jouer à des jeux incroyables. C'est pourquoi Nicolas, Alceste, Geoffroy, Eudes, Clotaire, Maixent, Rufus, Joachim et Agnan, le chouchou, ont toujours hâte de retourner à l'école.