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Jacques Flament
517 produits trouvés
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Avec les Mémoires d'un fou, écrit autobiographique sans concessions, Flaubert ne se ménage pas dans cette oeuvre de jeunesse d'une sensibilité et d'une intelligence rare pour un garçon de 17 ans. Tout y passe : l'écriture, l'art, la religion, les femmes et un amour fou et impossible pour Maria, une femme mariée. On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, disait un grand poète, mais on est déjà capable d'emmener le lecteur dans un univers lucide et désespérant qui ne peut que laisser des traces chez le lecteur.
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Tu n'es plus de ce monde, Christian. Il me reste tes lettres reçues il y aura bientôt trente ans. Des pages et des pages remplies de ta belle écriture ronde, généreuse, si lisible contrairement à la mienne. Je vais te lire lentement. Dans n'importe quel ordre. Te relisant, il me semble que tu me fais signe. Je sais que tu vas m'accompagner dans l'écriture de ce livre. Tu vas m'aider à comprendre pourquoi j'ai ce besoin encore et toujours de retourner dans la chambre de la Bastille. Mais je t'entends me dire : Je te laisse à ta solitude d'écrivain.
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Escal-Vigor est l'un des premiers romans à avoir traité ouvertement l'homosexualité masculine. Publié en 1899, il valut, dès sa sortie, un procès à son auteur. Soutenu par divers écrivains de renom de l'époque (Hauptmann, Krafft-Ebing, Nordau), Georges Eekhoud sera acquitté. Allant radicalement à l'encontre des préjugés, tant bourgeois que de la classe ouvrière, Eekhoud, avec les amours d'Henry de Kelhmark et de Guidon, jeune garçon à la beauté éclatante, érige le combat sexuel en acte politique, voire anarchie érotique comme il se plaira à le souligner dans sa correspondance. L'on y verra évidemment, à travers la résistance des personnages face à la pression sociale et l'hostilité des habitants, fût-elle issue de l'imaginaire de l'île de Smaragdis, une lutte magnifique de ceux qui prônent la différence face à la morale étroite et sectaire.
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CIPALA est l'acronyme de Centre Incubateur de Production Alternative Littéraire et Artistique. Il propose des projets littéraires et artistiques pour tous où l'auteur (ou l'artiste) confirmé côtoie le débutant. Une diversité s'intégrant dans une dimension alternative clairement affichée et assumée. Dans ce troisième volume, flash-back sur les moments de bonheur que chacun(e) a gardé précieusement dans sa mémoire et a eu à coeur de restituer.
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Le bonsaï qui cache la forêt : Ozu, Mizoguchi, Naruse, Kurosawa
Alain Michel Jourdat
- Jacques Flament
- 10 Avril 2023
- 9782363365637
Au Japon où tout fait abstraction dans l'art et où tout fait art au terme d'une lente germination, d'un rituel quasi immuable et d'une solennité hiératique, la perfection n'est jamais loin. Le cinéma ne fait pas exception. Par mimétisme avec la végétation, il est luxuriant. C'est le bonsaï qui cache la forêt, cet arbrisseau efflorescent qui concentre une tradition millénaire. Le présent opus ramasse et entrecroise, par affinité élective et comme l'herboriste ferait d'un herbier, un florilège d'oeuvres marquantes du cinéma japonais d'auteur de l'âge d'or, cinéma de la tradition mais aussi de la transition. Où l'épopée se meut tour à tour dans les fastes de la féodalité ou le confinement feutré du quotidien de la vie domestique. Qu'est donc la vie sinon ce théâtre d'ombres perpétuel où tous les travestissements sont mis à nu. Et que peut-il bien y avoir de comparable entre le regard d'entomologiste attendri et un brin paternaliste posé sur la famille nippone d'un Ozu, l'effleurement soyeux des he´roïnes déchues d'un Mizoguchi, les intermittences sentimentales de l'éternel féminin calquées sur les intempéries climatiques d'un Naruse et les emballements épiques et l'humanisme d'écorché vif d'un Kurosawa ? Rien en apparence. Hormis la magie transfigurante de cette boîte de Pandore qu'est le cinématographe, cet art transgressif par excellence qui fait passer des vessies pour des lanternes magiques.
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Ce recueil 100 % féminin est le fruit de la rencontre entre l'univers romanesque, sensuel, et mystique de la photographe Cathy Osztab, et l'écriture intimiste de l'écrivain-poète Brigitte Guilhot. Écrit sous forme de courtes correspondances qui entrent en résonance avec l'intemporalité des visages, des corps et des paysages, il s'adresse à l'âme, au coeur et aux mémoires de celles et ceux qui en tourneront les pages.
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Abdellatif kechiche, un cinéma des sens
Jean-Max Méjean, Hugo Dervisoglou, Collectif
- Jacques Flament
- 17 Août 2022
- 9782363365361
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Je vais au marché, tu vas au marché, il va au marché. Et sur l'étal du marchand, à côté des légumes, de la viande ou du poisson, on trouve bon poids d'échanges, de contacts, de vivant, soigneusement emballés d'humanité. Au cours du marché, ce sont de brèves nouvelles qui passent d'un étal à l'autre, d'un état à l'autre. Au fil des allées, des femmes et des hommes trimballent leurs paniers chargés d'états d'âmes et de sentiments. Un militaire grognon, une soeur inquiète, un septuagénaire amoureux. Des amours à faire ou à défaire, une vie à rêver sur un bout de trottoir ou sur un coin de comptoir. Marché bonheur, marché malheur, marché colère à chacun son panier, à chacun son marché.
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Amor l'arbitre ! chroniques d'un arbitre du dimanche
Rachid Chebli
- Jacques Flament
- 15 Octobre 2021
- 9782363365033
« Pour m'aider à gravir mon Golgotha, tout le gotha est là, on me fait une haine d'horreur, on me lance des vivats, j'ai même droit à un parterre de prose, pour adoucir mon chemin de croix : « Enculé l'arbitre ! Fils de pute ! » Pour un peu, j'en pisserais de l'oeil ! car par de´votion, certains adeptes de la nouvelle religion essayent de m'arracher le maillot, avec le désir ardent de conserver la relique, d'autres les couilles, pour les suspendre aux barres des buts, et ainsi dissuader l'entrée du terrain aux arbitres imprudents, comme jadis, chez ces tribus qu'on qualifiait volontiers de sauvages, on marquait un territoire défendu. J'ai vite refermé à clé derrière moi pour être seul et mieux saisir l'effervescence dans le calepin ouvert sur mes cuisses nues et tremblantes, avant qu'elle ne parte en fumée avec les vapeurs de la douche. Oui, pour écrire ma chronique, j'ai chopé cette habitude de prendre des notes à chaud au sortir du terrain, comme les écrivains du siècle romantique chopaient la chaude-pisse au sortir du bordel. » L'ARBITRE, COMME VOUS NE L'AVEZ JAMAIS VU ! LE FOOTBALL, COMME VOUS NE L'AVEZ JAMAIS LU ! Amor l'arbitre ! est un récit puissant, tiré d'une expérience sportive et humaine unique, émaillé d'une galerie de personnages aux réactions drôles ou poignantes, énigmatiques ou glaçantes.
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Continental Divide Trail : 4 200 km du Mexique au Canada en suivant la ligne de partage des eaux du continent américain. Un cran au-dessus du PCT, c'est une randonnée hors du commun beaucoup moins fréquentée, moins homogène et plus rude. Ce livre se veut une invitation à l'une des dernières grandes aventures accessibles en individuel à tout marcheur confirmé : le récit brut du vécu et le guide de préparation espèrent vous donner l'envie et les moyens de vous y lancer. Vivez la magie du désert sous le regard de pierre d'un iguane vert, la marche dans le ciel sur des crêtes dentelées, épuisantes et magnifiques ; méditez sur les forêts calcinées, les étendues granitiques semées de lacs, les austères plaines d'altitude, les tapis de fleurs, les vallées oubliées des hommes et la gentillesse des Américains.
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Larrio Ekson est Danseur étoile, pédagogue et chorégraphe, mais aussi acteur. Gilberte Cournand (1913-2005), célèbre critique de danse, disait de lui qu'il était le Noureev de la danse contemporaine. Larrio Ekson aura eu une destinée peu banale de Harlem à Paris, puis de Paris à Venise et aura travaillé avec les plus grands chorégraphes, Carolyn Carlson, Maurice Béjart et Roland Petit pour ne citer qu'eux, à une époque bénie où se sont écrites les plus belles pages de la danse. Son demi-frère et complice Claude-Alain Planchon nous retrace avec ses mots illustrés par les clichés de célèbres photographes, une carrière d'une richesse exceptionnelle. Larrio Ekson est Commandeur dans l'Ordre des Arts & Lettres et Citoyen d'Honneur de Venise.
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Colette : la passion du vin
Bernard Lonjon
- Jacques Flament
- Les Revenents
- 20 Septembre 2023
- 9782363365941
Dans sa hiérarchie des plaisirs, Colette a accordé une place de tout premier ordre à ceux du divin nectar. Bien avant d'incarner cette femme audacieuse qui a pris en main sa propre destinée, elle a été très tôt initiée au vin, durant son enfance à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l'Yonne. À l'instar de Montaigne et Rabelais, elle a donné ses lettres de noblesse au vin, grâce à son exceptionnel talent de plume et sa sensibilité féminine. La correspondance inédite produite dans cet ouvrage contient plus d'une centaine de lettres adressées à Jean Guillermet, éditeur et viticulteur du Beaujolais, et à Lucien Brocard, négociant en vins et spiritueux de Bercy, qui constituent une véritable ode au vin. Colette raconte ses rencontres avec la vigne et les vignerons, ses visites dans les caves. Elle n'hésite pas à prodiguer ses conseils avisés pour associer mets et boissons. Durant ses dernières années où elle souffrait d'arthrose, elle utilisa aussi le vin comme médication. Les amateurs de l'écrivain redécouvriront par cette lecture la vie et les passions de Colette, au rythme de pages riches d'une gourmandise bien française.
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Réenchantons le monde ! entre religions et politique, entre foi et croyances, quels espaces pour le réenchantement du monde
Zarina Khan
- Jacques Flament
- 20 Novembre 2021
- 9782363365088
« Drôle d'espèce que celle des êtres humains, qui a migré et colonisé pratiquement tous les continents et perturbé son propre habitat. Au nom du mieux être de quelques-uns, elle a réquisitionné les ressources et les terres, et mis en péril avec un acharnement constant des millions d'êtres vivants et nous-mêmes. Cette histoire vous la connaissez, elle est la nôtre, celle de chacun, mais si je la rappelle c'est parce qu'elle fonde la guerre, toutes les guerres, et que bien au-delà des guerres, ces dérives mettent en péril toutes nos aspirations à la paix. »
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« Quand l'agonie d'un pan de mur retient votre regard, quand la branche rétive d'un bougainvillier condamne une porte, peu importe de savoir si l'on se trouve à Tozeur ou à Matmata, à Douz ou à Nefta. Le silence jaune que la chaleur du sud fait peser sur les épaules est le même. Les gestes deviennent lourds et la nuque ruisselle. La lumière est crue, même derrière des lunettes de soleil. L'air desséché vous étreint de son odeur de sel et de paille. Vous marchez alors à pas lents, un peu abruti par les degrés, mais en accord avec la beauté minimaliste des lieux. Parfois, un regard de sureau s'accroche au vôtre et c'est le début d'un autre voyage. » En tant que peintre et auteur, j'essaie d'avoir un regard psychanalytique et de mettre en avant nos failles, nos désordres, nos fragilités. En tant que photographe, je cherche toujours à capter la vision poétique, voire lyrique des lieux et des êtres que je rencontre. (Michel Giliberti)
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L'écriture poétique et l'écriture chorégraphique de Marie-Françoise Ghesquier sont très liées. Toutes deux nécessitent un long travail de mise en oeuvre, finesse, précision, un lien intime avec les profondeurs de la vie psychique. Chaque pas de danse est une prise de risque à la recherche d'un idéal. Une écriture qui arpente inlassablement le même domaine : le corps qui cherche à exprimer le mouvement enraciné dans l'imaginaire et projeté vers l'autre. Figurer la beauté du monde à travers la danse, précieuse huile essentielle, ne pouvait résulter que de l'expression d'une douleur suprême, « au point exquis ». En voici quelques gouttes, distillées au fil de ces pages.
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Plus tard je serai troubadour, prophète, ermite ou moine errant
Claire Vernisse
- Jacques Flament
- 15 Octobre 2021
- 9782363365026
Des mots qui invitent au grand voyage de la métamorphose. Des mots de chair, de coeur et d'âme, pour un voyage de troubadour, de moine errant au coeur du quotidien. Des mots prophètes qui parlent d'incarnation, d'indicible, qui questionnent et dérangent parfois. Des mots d'ermite à gratter la croûte amère de l'existence pour mieux révéler un coeur liquide de silence, lieu du grand chamboulement et de tous les possibles. La vie se danse en vers ou en prose, c'est elle qui décide du rythme, les mots l'ont bien compris. Alors ils s'exécutent et l'exultent dans le vent bleu, arrosés de soleil, bercés par le chant des cigales à l'ombre du grand pin. Ils sont facétieux parfois aussi, les mots, à vous donner envie de maquiller un camion à pizzas en camion à poèmes. Ils ont la sagesse des fous, ou la folie des sages.
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Le recueil "Sans moi" privilégie une écriture née du monde extérieur, de l'objet, de l'humanité, faisant passer l'expression d'une intériorité au second plan : « Même si je dis je / j'écris loin de moi : / c'est le monde qui écrit pour moi ». Mais la proximité avec l'humain et l'Histoire y déclenchent pourtant émotion, gravité et compassion : en Pologne l'ancien ghetto de Varsovie, les camps de concentration ; ailleurs les Chrétiens persécutés, la femme asservie... On pourrait évoquer aussi à son sujet le projet d'une écriture écologique, dans un double sens, étymologique d'abord, - écologie étant construit sur les mots grecs oikos (la maison) et logos (le discours) -, plus traditionnel ensuite, beaucoup de poèmes y chantant la nature : la forêt primaire polonaise, par exemple, les troupeaux de bisons vivant en liberté... Le thème de la maison y est récurrent. La partie finale Que croyez-vous que j'honore apparaît comme une conclusion con-densée des expériences rapportées.
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Dits et non-dits de l'addiction : récits et essais sur l'expression dans l'alcool et les addictions
Pierre Gaudriault
- Jacques Flament
- 15 Novembre 2020
- 9782363364647
Les conduites addictives prétendent libérer l'individu des contraintes biologiques et sociales et faciliter la recherche d'une vie plus excitante, plus expressive. Mais le rapport entre addiction et expression n'est pas sans question ni douleur. C'est ce que montrent d'abord les récits d'Elsa et d'Andréas Becker, chacun dans son style particulier, en prise avec l'expérience addictive. Ces histoires sont à la fois des témoignages directs, crus ou symboliques, vus de l'intérieur, et des modes d'expression personnels. La question est reprise par Valérie Blanc, Pierre Gaudriault, Jean-Yves Levental et Élodie Marchin dans des essais psychologiques et psychanalytiques inspirés d'un autre côté de l'expérience, celui de praticiens de l'addictologie. Ces essais sont consacrés d'abord aux butées et détours rencontrés dans les soins psychiques auprès de patients addictés ; puis aux méthodes psychothérapeutiques pour favoriser l'expression de ce que l'addiction a étouffé ou rendu indicible. La portée sociale et contemporaine des pratiques addictives au regard du besoin d'expression est aussi explorée. C'est finalement, comme le note Jean-Pierre Couteron dans sa préface, une réflexion sur la condition humaine, ses ambiguïtés, ses fulgurances ou ses extravagances.
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La dernière fois que je suis resté cloué à un fauteuil de cinéma après que la lumière soit revenue dans la salle, c'était à la projection du film Le cuisinier, le voleur, la femme et son amant à la cinémathèque de la Maison des Jeunes du quartier de mon bled. Un film du temps de mes 18 ans, baroque et cruel. Carnassier. Fascinant. Avec Lucie, un nouveau scénario s'inventait. Elle ne pouvait pas m'ignorer. Nous étions seuls, j'étais cramponné aux accoudoirs de mon fauteuil et je la fixais avec ahurissement. Attention. Je ne dis pas que j'étais ahuri (quoi que j'en aie eu sûrement l'air) mais qu'en moi un ahurissement gonflait. Ce n'est pas parce que je n'ai pas d'éducation (comme disent les gens qui prétendent en avoir) que les mots ne m'intéressent pas. Au contraire. Je suis un malade des mots, un intraitable de leur subtilité, un psychopathe de leur sens, je ne connais qu'eux pour rétablir l'équilibre au milieu de la confusion qu'elle soit des genres, des situations ou des sentiments. Ils ne m'ont pas encore tué mais, détournés de leur intention, ils me rendent fou ; indigestes, ils me cognent au foie. Et je sais m'en servir. (...)
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Edgar Allan Poe traduit par Charles Baudelaire : une fraternité littéraire
Edgar Allan Poe
- Jacques Flament
- 15 Février 2021
- 9782363364784
« (...) Aucun homme, je le répète, n'a raconté avec plus de magie les exceptions de la vie humaine et de la nature ; les ardeurs de curiosité de la convalescence ; les fins de saisons chargées de splendeurs énervantes, les temps chauds, humides et brumeux, où le vent du sud amollit et détend les nerfs comme les cordes d'un instrument, où les yeux se remplissent de larmes qui ne viennent pas du coeur ; l'hallucination laissant d'abord place au doute, bientôt convaincue et raisonneuse comme un livre ; l'absurde s'installant dans l'intelligence et la gouvernant avec une épouvantable logique; l'hystérie usurpant la place de la volonté, la contradiction établie entre les nerfs et l'esprit, et l'homme désaccordé au point d'exprimer la douleur par le rire. Il analyse ce qu'il y a de plus fugitif, il soupèse l'impondérable et décrit, avec cette manière minutieuse et scientifique dont les effets sont terribles, tout cet imaginaire qui flotte autour de l'homme nerveux et le conduit à mal. (...) » Charles Baudelaire, Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres (texte introductif du recueil Histoires extraordinaires) Charles Baudelaire est l'un des traducteurs d'Edgar Allan Poe.?Sans doute celui qui en fut le plus proche par son univers au point que beaucoup de critiques de l'époque trouvèrent entre eux une véritable fraternité littéraire. Pour la première fois, nous réunissons dans un seul volume l'ensemble des oeuvres de Poe qui furent traduites par Baudelaire, soit : - trois recueils de contes (Histoires extraordinaires, Nouvelles histoires extraordinaires, Histoires grotesques et sérieuses) - un roman (Aventures d'Arthur Gordon Pym) - un essai (Eurêka) ... et une thèse introductive d'Arthur-S.?Patterson en rapport direct avec le sujet : L'influence d'Edgar Poe sur Charles Baudelaire. L'ensemble étant préfacé par le texte d'Alice Seelow, spécialiste de cette symbiose entre les deux hommes.
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Capter l'éphémère et poser les questions que tout le monde se pose, celles qui sont profondes et sans réponse, les haïkus savent bien faire... Économie de mots, bulles d'oxygène dans un printemps étonnant, inquiétant et unique, ces poèmes minuscules disent les rencontres avec la nature... dans un jardin : ce recueil parle d'un moment singulier, de ce temps suspendu au printemps 2020 où une pandémie a mis le monde à l'arrêt... (Isabelle Verneuil)
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« L'Européen a du mal à imaginer la dimension supplémentaire que la durée - cinq mois pour 4 000 km - apporte de radicalement différent à une telle expérience. Le but devient bien trop lointain pour y penser : on ne va plus d'un point A à un point B, on marche, jour après jour après jour ; le bivouac quotidien apprend à vivre sur le chemin, par terre, en pleine nature ; avec un ravitaillement tous les quatre jours, la simplicité, la frugalité, la monotonie alimentaire s'installent. Entre hypnotisme et émerveillement, la marche s'impose comme une drogue, pour elle-même. Impossible de se dire « je verrai ça à l'arrivée », les problèmes se règlent là, tout de suite, sur le chemin. L'immensité de l'espace américain place le marcheur au centre d'un vide qu'il doit peupler : ça, je ne l'avais pas prévu. (...) »
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Chroniques d'une résilience : la survie face à l'irréparable
Emmanuelle Cart-Tanneur
- Jacques Flament
- 15 Avril 2020
- 9782363364234
(...) À quatre heures, nous sommes à nouveau toutes deux sur la terrasse. La nuit est chaude. Des voitures passent ; des gens les conduisent ; des vies normales continuent de filer. Et le sanglot redouté franchit enfin ma gorge, que je laisse s'envoler vers le ciel bleu marine, la main d'Annie dans la mienne - ses larmes à elle retenues, qu'elle garde pour plus tard. J'ai mal au coeur, au sens propre - un étau m'enserre. J'étouffe. Il faut pourtant attendre. Encore attendre. Le matin se lève enfin, et j'appelle l'hôpital : « La nuit s'est bien passée ; le pire est écarté. » Nous tombons dans les bras l'une de l'autre, sous le regard ensommeillé de ma plus petite qui vient de se lever. La première nuit s'est achevée, et elle ne t'a pas arraché à nous. Il y aura un avenir. À nous de le construire. (...) Un homme, une femme, une famille, un accident. Un coma prolongé et la vie qui va s'arrêter. Emmanuelle Cart-Tanneur, engagée dans un processus de résilience salvatrice, écrit, décrit, pour partager l'inimaginable, l'irréparable.
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Le soleil d'automne pend Citron miraculeux Dans le tilleul jauni Les nuits blanches La matière grise A des idées noires Tes cils en dentelles Persiennent tes yeux Des regards curieux.