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Cornélius
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Akumakun Tome 2 : L'enfant qui parlait aux démons
Shigeru Mizuki
- Cornélius
- Paul
- 30 Janvier 2025
- 9782360812240
Créé en 1963, Akuma-kun (ou Akumakun, littéralement l'enfant-démon) est le troisième personnage mythique imaginé par Shigeru Mizuki au début de sa carrière, après Kitaro le repoussant (1960) et Mon ami le Kappa (1961) (tous deux traduits chez Cornélius). Ces trois séries connaîtront plusieurs déclinaisons sous forme de manga et d'anime, marquant l'esprit de plusieurs générations d'enfants japonais.
Comme ses deux collègues (qui font ici une brève apparition), le jeune Yamada est un écolier confronté à des créatures surnaturelles. Mais à la différence du paisible Sanpei et de l'intrépide Kitaro, il porte sur ses épaules le destin de sa lignée, qui voit naître tous les dix mille ans un enfant prodigieux nommé Akuma-kun. Son rôle?? Invoquer le diable et en faire son obligé afin d'instaurer le paradis sur la Terre.
Cette vaste mission, on le comprend, n'est pas à la portée du premier venu. Mais elle prend des dimensions titanesques lorsque l'on découvre que le diable est avare avant d'être maléfique et que l'humanité ne semble pas pressée de connaître l'ère de béatitude promise par l'enfant-prophète. Détourné de son sacerdoce par ses camarades et condamné à marchander chaque intervention du diable, Akuma-kun est un saint parmi les saboteurs. -
Akumakun Tome 1 : L'enfant qui parlait aux démons
Shigeru Mizuki
- Cornélius
- Paul
- 13 Juin 2024
- 9782360812189
La légende raconte qu'une fois tous les 10 000 ans, naîtra sur terre un enfant exceptionnel, capable de comprendre les écritures anciennes qui permettent d'invoquer les créatures de l'autre monde.
Shingo Yamada est un garçon surdoué âgé d'une dizaine d'années. Doté d'un esprit malin et utopiste, son voeux le plus cher est de créer un monde où chacun vivrait heureux dans une harmonie bienveillante. Passionné par tout ce qui touche au mystérieux, ses amis l'ont surnommé Akuma-kun, le petit diable. Lorsqu'il rencontre l'étrange Docteur Faust, ce dernier lui apprend qu'il est « l'élu ». Avant de mourir, il lui enseigne l'ultime technique pour faire apparaître des démons et lui offre la « flûte de Salomon », un instrument magique qui permet de plier les monstres à sa volonté.
Accompagné de Méphisto, le premier démon qu'il invoque, notre héros devra combattre de puissants sorciers déterminés à récupérer la flûte de Salomon pour servir leurs propres intentions maléfiques. Il devra également protéger le monde des redoutables yôkai qui souhaitent parasiter l'ordre établi.
Avec ses personnages attachants et délurés, Akuma-kun est un manga délicieux, où l'on retrouve avec plaisir l'imagination débridée de Shigeru Mizuki. Oscillant entre horreur et fantaisie espiègle, cette oeuvre culte au Japon prouve, encore une fois, tout le génie de l'auteur. Une histoire intemporelle et superbement dessinée qui marie avec délicatesse noirceur et légèreté ! -
Bercé par les bras de Tateishi, quartier de Tokyo défavorisé hanté par les prostituées et les yakuzas, Tadao Tsuge, pionnier du manga alternatif des années 60, nous renvoie l'angoissant reflet de cette civilisation japonaise, marquée au fer par la Seconde guerre mondiale, ayant tant influencé ses oeuvres. Tsuge donne naissance à des personnages au caractère irascible pris dans un tourbillon de situations plus qu'improbables, dont certaines sont inspirées de sa propre vie, notamment celles ayant lieu dans une banque de sang clandestine (la vente de sang est officiellement interdite au Japon en 1968) où au sein d'un cercle familial violent. Différant de son frère, Tadao Tsuge dénue de tout romantisme et de toute sensualité la rudesse de la vie du peuple japonais avec une précision digne du reportage journalistique. Il s'attache à dépeindre sans fard les petits, les laissés-pour-compte, les truands et les proxénètes, les prostituées, les fous, les alcoolos, qui luttent chaque jour pour leur liberté, la quête de sens ou simplement leur survie. Tout un bestiaire sur lequel les autorités de l'époque, tirant le pays à marche forcée vers la reconstruction et le progrès, préfèrent fermer les yeux.
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Les nouvelles réunies dans ce volume ont toutes été publiées dans la légendaire revue Garo.
Cette publication d'avant-garde, sur les traces du gek'iga, le mouvement fondé en 1957 par Voshihiro Tatsumi pour rompre avec la tradition enfantine du manga, ouvrait le genre à l'âge adulte. Fondée en 1964, elle accompagna tout au long des années 60 et 70 la jeunesse protestataire qui voyait en elle une forme de contestation de l'establishment. Kusunofei avait une vingtaine d'années quand il publia ces histoires, dans un lapon qui se remettait à peine de sa défaite et des conséquences de la seconde guerre mondiale.
Ses nouvelles parviennent à créer un lien entre le lapon traditionnel et la société d'après-guerre marquée par la censure, le culte du travail, l'érosion des traditions et un anti-américanisme virulent. Comme Susumu Katsumata (Neige Rouge, Cornélius), il s'attache à décrire la vie quotidienne du peuple, tout en y insufflant une dimension plus épique. A travers des genres aussi variés que le conte japonais traditionnel, la chronique urbaine ou le récit de samouraï il décortique l'ambiguïté des rapports humains.
Mettant à nu les sentiments qui unissent les êtres, les raisons pour lesquelles ils s'attirent et les malentendus qui les séparent, Kusunoki parvient, à travers un style limpide, à exprimer ce qui ne l'est pas... Un auteur immense qu'il est urgent de redécouvrir et de célébrer.