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henri de monvallier
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Le portefeuille des philosophes : essai intempestif
Henri de Monvallier
- Le Passeur
- 2 Septembre 2021
- 9782368908389
Les historiens de la philosophie s'intéressent beaucoup à la logique mais assez peu, au total, à la logistique. Primum vivere, deinde philosophari, dit la sentence latine : « D'abord vivre, ensuite philosopher. » Certes, mais pour vivre, encore faut-il avoir de quoi vivre. Les philosophes, de quoi vivaient-ils ? Étaient-ils riches ou pauvres ? Vivaient-ils de leurs écrits ? Comment négociaient-ils leurs droits d'auteur ? Étaient-ils rentiers, héritiers ou bien étaient-ils obligés de travailler à côté ? Étaient-ils pingres ou généreux avec les autres ? Et comment ont-ils pensé l'argent dans leurs textes théoriques ? Que penser enfin de certaines tendances contemporaines du « business de la pensée » chez les intellectuels ? C'est à ce questions, et à quelques autres, que ce livre entend fournir des éléments de réponse en proposant à travers une galerie de portraits qui va de Platon à Sartre jusqu'aux philosophes actuels une réflexion sur la vie matérielle des penseurs.
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Michel Onfray est-il encore un intellectuel de gauche ? Depuis une dizaine d'années, le philosophe, qui a toujours revendiqué son appartenance à ce bord politique, est accusé par une partie de la presse d'être passé dans le camp de la réaction, de la droite, quand ce n'est pas carrément d'avoir des sympathies pour l'extrême droite.
Pour le philosophe Henri de Monvallier, l'engagement politique de Michel Onfray est au contraire d'une cohérence sans faille depuis trente ans. S'inspirant de Nietzsche et de Camus, Onfray a en effet développé une pensée de gauche libertaire, pacifiste et pragmatique, qui tranche à la fois avec la gauche libérale de gouvernement convertie au marché depuis 1983 et la gauche autoritaire collectiviste qui ne renie pas Robespierre, Marx ou Lénine.
Fondant son engagement sur le souci du peuple, le mettant en oeuvre en intervenant dans le débat public, Onfray se fait tribun de la plèbe. Dans la Rome antique, cette figure portait la toge ; aujourd'hui, ce serait le gilet jaune...
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L'avenir d'une désillusion : faut-il encore enseigner la philosophie au lycée ?
Henri de Monvallier
- Le Passeur
- 1 Septembre 2022
- 9782368909850
En France, le cours de philosophie au lycée est sacralisé depuis deux siècles. À la fois initiation et couronnement, il est censé ouvrir aux élèves les portes de la « réflexion », du jugement et de l'« esprit critique ». Comment s'étonner dès lors qu'au moindre changement de programme, les professeurs de philosophie nous disent que c'est la civilisation qu'on assassine ? Que toute réduction des heures de philo au lycée mène inéluctablement au règne de la bêtise et de la barbarie ?
Lors du premier cours de philosophie, dans la torpeur finissante de l'été, le professeur explique à ses élèves de terminale que désormais on va enfin vraiment « réfléchir » et qu'on pourra poser toutes les questions possibles : rien n'est jamais acquis, rien ne doit être tenu pour évident, tout peut être remis en doute, interrogé, questionné, « problématisé ». Mais si les professeurs de philosophie, qui se prennent parfois pour de véritables philosophes, veulent bien tout interroger et tout remettre en question, ils deviennent très sourcilleux et pour le moins susceptibles quand on commence à « problématiser » leur propre discipline et à analyser la représentation qu'ils se font de son importance réelle ou supposée. C'est ce qu'Henri de Monvallier a voulu faire ici : poser aux professionnels du questionnement des questions qu'ils ne se posent pas et qu'ils ne veulent pas (se) poser pour des raisons à la fois de bienséance corporatiste et d'idéologie professionnelle.
Après une dizaine d'années d'enseignement en lycée, d'expérience sur le terrain et autant de réflexion sur le cours de philosophie, l'auteur en vient à s'interroger sur la nécessité du cours de philosophie, au lycée et particulièrement en terminale. Quels sont ses effets réels sur les élèves ? Remplit-elle encore aujourd'hui sa fonction d'éveil ? -
Le musée imaginaire de Malraux et Hegel ; essai de lecture croisée
Henri de Monvallier
- L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 11 Juillet 2011
- 9782296560680
Le but de cet essai est d'essayer de comprendre en quoi les écrits sur l'art de Malraux (Les Voix du silence, Le Musée imaginaire et La Métamorphose des dieux) peuvent être considérés comme la "progéniture" de la vaste réflexion qu'a pu mener Hegel dans l'Esthétique. Cette confrontation inédite propose une lecture croisée des textes des deux auteurs.
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Depuis plus de trente ans maintenant, Michel Onfray a donné des centaines d'entretiens dans la presse écrite ou les medias audiovisuels. La plupart du temps, les journalistes qui l'interrogent lui demandent de commenter l'actualité ou de résumer ce qu'il a déjà écrit dans le livre pour lequel il est invité.
Fort de sa connaissance du corpus des oeuvres du philosophe, Henri de Monvallier, qui a dirigé son Cahier de L'Herne en 2019, lui propose ici un exercice différent : à travers une série d'entretiens amicaux, dire ce qu'il n'a pas écrit sans lien direct avec l'actualité, de sa méthode de travail aux projets à venir en passant par les angles morts de la Contre-histoire de la philosophie et son rapport à la poésie.
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Les imposteurs de la philo
Henri De Monvallier, Nicolas Rousseau
- Le Passeur
- 3 Octobre 2019
- 9782368906941
Quel est le point commun entre Raphaël Glucksmann et Charles Pépin ? Entre Raphaël Enthoven, Vincent Cespedes et Geoffroy de Lagasnerie ? Ils sont omniprésents dans les médias, enchaînent couvertures de magazines, interviews radio et plateaux télés.
On ne les critique quasiment jamais quand on les invite, parce qu'on ne les lit pas ou parce que ceux qui les lisent (ou les feuillettent) ne disposent ni de la culture ni de l'esprit critique nécessaire pour mettre en perspective leurs propos. Ils passent pour des analystes pertinents de l'actualité, capables de « donner du sens » aux événements et de nous aider à comprendre notre présent.
Or, à lire de près ce qu'ils écrivent, on s'apercevrait pourtant que, derrière le vernis de leur discours, leurs idées sont creuses et indigentes, et ne font la plupart du temps que régurgiter l'air du temps quand elles ne tombent pas simplement dans le ridicule le plus achevé. Ils représentent ainsi une nouvelle génération d'imposteurs, ceux que Hugo, dans un néologisme fameux des Misérables, qualifiait de « filousophes » et que les auteurs, en reprenant précisément leurs livres et leurs textes, dénoncent ici sans concession.
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Blanchot l'obscur ou la déraison littéraire
Henri de Monvallier, Nicolas Rousseau
- Autrement
- Universites Populaires & Cie
- 29 Avril 2015
- 9782746741751
Écrivain, philosophe et critique littéraire de renom, reconnu pour la beauté de son style et la profondeur de ses textes, Maurice Blanchot (1907-2003) fait l'objet d'un véritable culte depuis des décennies dans les milieux intellectuels français.
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La phénoménologie des professeurs ; l'avenir d'une illusion scolastique
Henri de Monvallier, Nicolas Rousseau
- L'Harmattan
- Ouverture Philosophique : Serie Debats
- 8 Janvier 2020
- 9782343187198
Importée d'Allemagne à partir des années 1930, la phénoménologie est considérée aujourd'hui comme un courant philosophique de première importance. Cet ouvrage reprend le dossier depuis ses origines jusqu'à certains avatars contemporains, et met à nu l'une des impostures intellectuelles majeures des XXe et XXIe siècles. Prônant une méthode « rigoureuse » fondée sur la description des phénomènes tels qu'ils apparaissent à la conscience, la phénoménologie ne débouche sur aucun résultat probant et singe la profondeur à l'aide d'un jargon aussi incompréhensible que ridicule. De Husserl à Heidegger et ses disciples en passant par Jean-Luc Marion, le lecteur est convié à un voyage à la fois hilarant et consternant, avec en toile de fond cette question : peut-on parler pour ne rien dire ?
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Les mirages postmodernes : Pourquoi la philosophie respire mal
Henri de Monvallier, Nicolas Rousseau
- Connaissances Et Savoirs
- 5 Décembre 2023
- 9782342368512
Entre radicalisme et ridicule, le postmodernisme éclaire les limites de la critique et de la raison.
Du radical au ridicule, il n'y a souvent qu'un pas. Et en matière intellectuelle, il est bien vite franchi. C'est ce que se propose de montrer cette nouvelle étude d'Henri de Monvallier et Nicolas Rousseau consacré aux philosophes postmodernes qui gravitent autour de ce qu'on a appelé la French Theory. Prétendant à des exploits herculéens comme le renoncement à la raison ou à la vérité, méprisant souverainement la science à laquelle ils ne connaissent à peu près rien, des auteurs d'inspiration nietzschéenne, comme Foucault, Deleuze et leurs disciples, continuateurs ou commentateurs, aboutissent non seulement à des impasses intellectuelles majeures mais aussi à des textes bien souvent illisibles, incompréhensibles et obscurs. La « non-philosophie » prônée par un François Laruelle exacerbe cette gnose hallucinée dont on retrouve maintes traces dans certains discours contemporains se revendiquant du mouvement « woke » autour du genre ou de la race. Ce livre se veut ainsi un état des lieux lucide sur le postmodernisme et ses divers avatars. Remplacer, en somme, le cirque par la critique et retrouver un minimum la raison.