Filtrer
Support
Langues
Prix
Pierre Louis Basse
-
L'histoire le dira plus tard, bien plus tard, mais ce qui lie ces rendez-vous olympiques à l'avancée de notre époque n'a jamais cessé de parler du monde tel qu'il est ou de ce qu'il adviendra. Les fièvres politiques tout comme les progrès sociétaux font partie du décor et ne restent jamais aux portes du stade. Tout comme les exploits évoquent l'Homme dans toute la beauté de ce qu'il incarne sportivement, ils sont aussi un marqueur fort des avancées technologiques. Alors, inviter Ernest Pignon-Ernest à dessiner ces époques et ces champions, c'est aussi nous offrir un regard nu et un peu distancié. La beauté de son geste, celui d'un Maître, peut évoquer celle du geste de l'athlète, du champion. Par son perfectionnement et aussi sa simplicité. Finalement, associer un travail unique d'Ernest Pignon-Ernest à un projet comme celui-là, c'est répondre à la beauté par la beauté.
Pour enflammer l'ensemble, Pierre-Louis Basse, pour qui sport et culture sont indissociables, nous offre des textes aux contours poétiques parfois dithyrambiques, comme l'homme de radio qu'il fut. Cette association fait des merveilles, leur ruée vers l'or vaut une médaille.
Trente-six portraits et près de cent trente dessins d'athlètes inoubliables de l'histoire sportive des Olympiades traversent ce livre. Des vies qui ont bouleversé le cours des choses, sportivement, socialement, politiquement, humainement... -
Retour sur une histoire incroyable, celle d´une équipe de football qui, durant la Grande Guerre, préférera encourir les plus graves sanctions plutôt que céder au déshonneur d´un match arrangé...
Lorsqu´en 1941 le régime nazi décide d´organiser un grand tournoi européen de football, c´est bien évidemment pour affirmer la supériorité du Reich. Mais le FC Start, équipe montée de bric et de broc par un ancien boulanger de Kiev venu recruter de vieux joueurs sur le retour et de jeunes sportifs en manque de compétition, accumule les victoires. Durant plus d´une année, l´équipe ukrainienne bat platement tous ses adversaires. Se répand alors partout en Europe la rumeur qu´une équipe de pauvres hères - dont bon nombre sont juifs en plus ! - défie l´Allemagne nazie.
Le 9 août 1942, l´équipe ukrainienne du FC Start doit affronter l´équipe nazie pour son match retour. Les Allemands ont été corrigés 7 à 2 à l´aller et il est impensable qu´un tel scénario se reproduise. L´État-Major allemand signifie aux joueurs ukrainiens l´ordre impératif de s´incliner. Sinon, ils encourent la peine capitale : la mort.
Ce match qui aura lieu au Zenit stadium de Kiev va révéler toute la brutalité du régime nazi. Ce jour-là, même réduits à dix joueurs dès la première mi-temps, même menacés par les armes dans leur propre vestiaire par des officiers nazis, les hommes du FC Start ont décidé qu´ils ne céderaient pas. Personne ne leur fera courber l´échine. Ils remportent le match sur le score de 5 à 3. Par leur victoire, portée par la ferveur populaire, les Ukrainiens ont rendu leur fiertéà tout un peuple. Mais pour avoir défié avec une telle maestria et une telle insolence envers l´oppresseur, l´ensemble des joueurs du FC Start sera arrêté, torturé et déporté dans des camps où bon nombre d´entre eux périront.
-
C'est l'histoire d'une poignée de secondes, qui va durer toute une vie. Exactement dix-neuf secondes et quatre-vingt-trois centièmes. C'est le mercredi 16 octobre 1968, à Mexico. Tommie Smith est champion olympique du 200 mètres. Tom y pense depuis l'enfance : quand il monte sur la plus haute marche du podium, il lève son poing droit ganté de cuir noir. Il le fera avec son compagnon de l'équipe américaine, John Carlos. Là, dans cette nuit un peu moite du 16 octobre 1968, ce geste va fracasser le monde. La révolte silencieuse, après la performance éblouissante. Un geste pour en finir avec la ségrégation, les lynchages des Noirs, l'humiliation, les bus et les logements réservés aux seuls Blancs.Pierre-Louis Basse avait dix ans. Il a revu Tom. Maintenant, il se souvient de la course, merveilleuse. Il se souvient de la retransmission à la télévision, avec son père, professeur de gymnastique à Nanterre. La mort de Martin Luther King. La voix de Joan Baez et Bob Dylan. La guerre du Vietnam. Les filles en jupe plissée. La cigarette de Pompidou. De cette course, l'enfant conservera toujours le goût de raconter le sport. Ce livre est l'histoire d'une poignée de secondes qui se prolonge éternellement.
-
« Le soir surtout, au moment du départ, il me semblait que ce Palais, ses lumières au fond du jardin, avaient la prétention d'un décor cadenassé. Prisonnier du passé. La plupart du temps, ces lumières, comme des alvéoles de labeur, étaient celles du Président, ou du secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. Alors que je quittais la place, il suffisait d'une météo clémente, d'un ciel pur, pour que je sois submergé par toutes sortes d'impressions.
Dans la nuit, le Palais faisait comme une pierre précieuse posée sur quelque feutrine de la place Vendôme. Avec leurs gilets pare-balles, et cette manière à la fois courtoise et acérée de vous observer, les gendarmes protégeaient un vaisseau coupé du monde. » Voici le livre sans fard d'une aventure politique qui n'était pas au programme de l'auteur. Trois ans à l'Élysée. Le livre d'un flâneur, fidèle à ses convictions. Fidèle à sa jeunesse.
Une espèce en voie de disparition. -
Écrivains d'Italie
Philippe Vilain, Pierre Adrian, Patrick Autréaux, Mona Azzam, Pierre-Louis Basse, Aomar Benkaci
- Gremese
- Roma Livres
- 6 Avril 2023
- 9782366773255
Auteurs : Pierre Adrian ; Patrick Autréaux ; Mona Azzam ; Pierre-Louis Basse ; Aomar Benkaci ; Marco Caramelli ; Frédéric Ciriez ; Mark Greene ; Benjamin Hoffmann ; Fabienne Jacob ; Karine Miermont ; Basile Panurgias ; Magali Vilain ; Philippe Vilain.
-
Le baiser du Nouvel An était sans amour. Funèbre et froid, comme un hiver normand. Deux jours plus tard, par SMS, la femme pour laquelle il nourrit une passion depuis sept ans apprend à Pierre que tout est fini. Il est tout simplement rayé de la carte, effacé.
« Ce genre d'amour qui meurt fait un bruit d'hôpital. » Fin de partie ? Effondrement brutal. La mort rôde. Pierre pense mettre fin à ses jours. Il va plutôt venir à bout de ce chagrin, l'épuiser, le rincer - en marchant, en écrivant. Le triomphe de la littérature et du corps qui se révolte dans les ténèvres. La vie, tout au bout du chemin.
Pour que le sentiment, enfin, ne devienne plus que le souvenir de ce sentiment.
-
Je vivais où vécut guy, ce voyou merveilleux. nous avions le souci de ne jamais prendre la chose écrite à la légère.
Guy ou les poètes les plus déterminés faisaient dans mon esprit le même voyage. la liberté ou la mort.
« dix-sept ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret si ce n'est de vous quitter tous. je vais mourir avec tintin, michels. maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine...» [...]. tous ces risques, tous ces secrets, et cette énergie de la victoire contre les salauds, abandonnés dans la terre rouge de la sablière. toutes ces aventures, ces soirées à faire trembler les familles, les cinémas, les marchés ; il avait mouillé la chemise, guy, pour que nous puissions l'ouvrir, notre gueule.
Qui s'en souviendrait ?
P.-l. b.
-
L'histoire de France vue à travers ses manifestations de rue
Pierre-Louis Basse, Carole bitoun
- HUGO IMAGE
- 28 Octobre 2010
- 9782755605570
« L'histoire de France vue à travers les barricades et manifestations de rue, de 1871 à nos jours » est le récit de ce voyage. La restitution en images des moments les plus ardents de cette épopée. C'est un livre sur la citoyenneté, sur la République, qui rappelle l'actualité et l'universalité des grandes luttes. Son ambition : être porteur d'espoir pour les générations d'aujourd'hui et de demain. Alors.
À tout à l'heure à la manifestation.
Une conclusion remet en perspective l'ensemble des événements en les inscrivant dans la tradition protestataire française, dont ce livre est la synthèse historique et visuelle.
-
Du Fouquet's à Malte, de la Rolex qui semble vous fasciner à ces vacances somptuaires sur la côte est des États-Unis, vos ennemis politiques s'en sont donné à coeur joie. Ils parlent d'erreur, de frime, de vulgarité. Ils ont tort. Vous êtes à l'heure. Vous êtes le Président de notre temps. Le manager de notre époque. Le héros de Closer et Voici. Pour les plus naïfs de la bande, je leur conseille d'aller prendre l'air du côté de votre ville de coeur : Neuilly.
J'ai marché là aussi, cherché désespérément quelques rues dignes de Guy Môquet. Guy, celui qui ne manquera pas de vous tirer quelques larmes supplémentaires pendant vos commémorations. Pas une rue, pas une fontaine, pas un parc portant trace de son sacrifice. Vous n'êtes pas en reste avec Louis-Philippe, le duc d'Orléans, Mac-Mahon, ou, plus significatif encore, ce bon Monsieur Thiers qui, pour une trace de poudre sur les mains des enfants des communards, les emmenait à l'abattoir.
Mais tout cela n'a guère d'importance : le faux dès lors qu'il pénètre durablement la société, devient le vrai d'aujourd'hui et demain. C'est la raison pour laquelle il vous fallait impérieusement en venir aux mains avec l'Histoire.
Pierre-Louis Basse dénonce avec style et élégance l'opération de marketing politique - véritable hold-up de la mémoire - auquel se livre Nicolas Sarkozy avec la figure rimbaldienne de Guy Môquet, la sarkoïsation des esprits et les nouveaux conformismes contemporains.
-
-
Paris, début des années 2000. Un homme, un journaliste connu, un esclave à 8000 euros par mois , rejoint les légions du chômage. Aux obsèques de Jean-Luc Lagardère, comme au jeudi de l'amour des Galeries Lafayette, il n'a plus rien à faire, qu'à se sentir vivant. Alors il marche, dévisage et rencontre. Il passe des arcanes de l'ANPE aux studios de Canal +. Et des communautés arabe et juive au canapé d'une lepéniste. Escorté d'une belle étrangère, il pense à Nougaro et à Aragon. À quoi sert d'écrire quand l'art de vivre s'est perdu ? La solution serait peut-être de déléguer la vérité au roman, d'en finir avec l'information, de rétablir le règne des nuances et de la vision. Pierre-Louis Basse rêve debout pour ne pas tomber. Dans un monde scandaleux, il vit au couteau pour s'ouvrir le coeur. Ça va mal finir, sauf si nous nous regardons enfin dans les yeux.
-
Seville 82 france - allemagne le match du siecle
Pierre-Louis Basse
- Prive
- 29 Septembre 2005
- 9782350760032
-
Le petit garçon ne voulait pas de l'école. L'école ne voulait pas de lui. C'était le temps déraisonnable des terrains vagues, du rêve et de la violence. Nanterre, 1971.
Un jour de décembre, c'est le choc. L'envie d'apprendre revient avec la lumière d'un tableau de Van Gogh, découvert, main dans la main de sa grande soeur, au musée de l'Orangerie. Il reste sidéré devant Les Roulottes. L'échappée belle, la liberté, la fuite, dans une simple toile. Qui lui sauve la mise.
Et le petit garçon a laissé les terrains vagues. La renaissance après l'obscurité.
Ce roman est l'histoire bouleversante de cette renaissance. Parce que rien n'est perdu. Jamais.
-
Cétait juste deux ans avant les émeutes, mais rien n'était calme. De Saint-Ouen aux Champs-Élysées, Pierre-Louis Basse marchait dans la ville, franchissant des frontières invisibles. Il enjambait la misère et le luxe. II filait le désespoir et la suffisance. Sous un ciel de guerre sociale, il descendait dans les tranchées du métro. Rencontres, portraits, moments de grâce et d'horreur. Dans sa ronde, Basse croisait clochardes et bimbos, fast-foods sinistres et boîtes tendance, vieux Arabes et jeunes bobos. Ce guetteur mélancolique racontait à la lisière de deux mondes, mais il avait choisi son camp, une femme à son bras et la littérature au cou. Ligne de front, ligne de coeur, mais aussi ligne de sens pour comprendre ce qui embrase aujourd'hui les banlieues, cet ouvrage révélait en 2003 un formidable écrivain.
-
Carnets d'un mondial
Pierre-Louis Basse
- Le Castor Astral
- Escales Des Lettres
- 3 Juillet 2003
- 9782859203573
Ces carnets ont été tenus quotidiennement par un journaliste plongé au coeur même de la dernière Coupe du Monde du XXe siècle, dans le sillage de l'équipe de France.
Pierre-Louis Basse possède à l'évidence ce précieux don d'admirer, mais aussi cette rage de dénoncer ce qui menace de trahir et dénaturer une passion d'enfance à laquelle on se doit de rester fidèle une vie durant.
Ainsi a-t-il tenté de retenir ce qui n'aurait jamais dû quitter l'univers du football : le jeu, la poésie des lieux, les points de rupture des héros, un chagrin parfois inconsolable dans la défaite et, surtout, cette pure joie collective que la dictature du spectacle ne parviendra peut-être jamais à effacer totalement.
Zidane marque, Ronaldo s'effondre, des hooligans cognent, mais le flâneur solitaire guette en marge les plus belles émotions à offrir aux lecteurs.
Tout simplement " parce qu'il n'y a pas de littérature sans émotion. "
-
Chaque amateur de football conserve dans un coin de son coeur la liste de ses buts préférés. Mais ces buts n'ont parfois rien à voir avec la prouesse technique ou l'impact sensationnel d'une réalisation inédite. Non, ces buts-là sont nichés au coeur d'une histoire personnelle et d'un territoire qui révèlent le fond de notre sensibilité et de notre intimité. C'est le jardin intime des grands enfants que sont les passionnés de football.
Journaliste sportif depuis plus de 30 ans, grande voix du football, Pierre-Louis Basse a commenté des milliers de buts. Il sait mieux que quiconque qu'au football le but relève toujours de l'inattendu et du miraculeux. Chaque but est comme une délivrance, une jouissance et une consécration. Pourtant aucun n'a le même goût, ni la même résonnance. Ne demeure vraiment singulier et inoubliable que celui qu'on accueille dans notre petite mythologie personnelle pour en faire un étendard de notre propre vie.
Pour établir la liste éminemment subjective, délicate et précise de ses buts préférés, Pierre-Louis Basse s'est fié à ses seuls souvenirs. Il a débusqué ceux qui ont laissé leur empreinte sur sa mémoire. Se méfiant des images qui colonisent notre vie, Pierre-Louis Basse a fait confiance aux mots pour dire l'émotion et l'impact d'un but, pour rendre hommage au " désir " du sport.
Voici ressuscités le combat épique de Bathenay et des Verts en 1977, celui, idéologique, de l'Allemand de l'Est Sparwasser en 1974 - en pleine guerre froide -, la fougue impétueuse du parisien Georges Weah en 1994, la chevauchée héroïque de Maradona en 1986 contre les Anglais ; autant de buts auxquels s'ajoutent des réalisations de Baggio, Konstadinov, Zidane, Geoffrey Husrt, Cantona, Giresse ou Triantafilos à jamais gravés dans la mémoire de l'auteur.
Pour chacun de ces buts, le lecteur retrouvera une part d'enfance, de magie, de surprise, d'espérance, de leçon de courage ou d'humanité qui font la grandeur du football.
-
Après Ma Ligne 13 et Ça va mal finir, Pierre-Louis Basse publie Ma chambre au Triangle d'or, dernier volet d'une trilogie sociale croisant la fiction et le reportage. Cette fois, le narrateur, victime d'un cambriolage, décide brutalement de quitter sa banlieue - quartier déshérité, voitures qui flambent - pour rejoindre le luxe absolu du VIIIe arrondissement parisien ; sous les toits, au coeur d'un monde presque virtuel, le narrateur renoue avec ces rencontres de hasard et d'amitié : Dragan, le garde du corps nomade attaché aux grandes familles saoudiennes, Amélia, la standardiste du George V qui combat la précarité, Eddy, flambeur ivoirien, dealer mystérieux, Édouard, le voiturier qui vit à Sarcelles et n'en revient pas de tout cet argent ; et puis la solitude, terrible, de ces vieilles femmes transformées par la chirurgie et qui tournent, dans ces trois rues, à la recherche d'un passé perdu... Au bras de son amour, Line, insouciante et libre, le narrateur fait l'apprentissage d'un pays où s'achètent des blousons en croco à 56 000 euros ; où il fait bon vivre dans des appartements de plus de 500 mètres carrés. Au bout du voyage, le narrateur ne parviendra pas à se consoler d'avoir abandonné les siens. Certes, la vie est tranquille dans les beaux quartiers, mais l'on devine aussi qu'un jour ou l'autre la haine et l'envie, de l'autre côté du périphérique, pourraient débarquer à l'improviste. Étrange univers où l'on se damne pour un sac Kelly de chez Hermès, une présence visible au Pershing Hall, une fourrure chez Gianfranco Ferré, une fille pour la nuit à 4 000 euros ; étrange univers où la blancheur domine (pas plus de Noirs que d'Arabes) et le cynisme est roi. Fatigué d'avoir à grimper chaque jour sept étages, le coeur lâche et le narrateur finira par se replier dans sa lointaine banlieue.