Gallimard
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Les clients du Bon Chien Jaune
Pierre Mac orlan
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 25 Février 2016
- 9782070560165
À quels sombres trafics se livrent les clients de l'auberge du Bon Chien Jaune ? Une nuit, le jeune Louis-Marie surprend une conversation entre matelots. Il y est question du «Hollandais-Volant», ce vaisseau fantôme qui sème la terreur sur les mers. Impossible de résister à l'appel de l'aventure : Louis-Marie embarque aussitôt avec la bande pour une mystérieuse expédition...
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«C'est la seule femme dans cette salle dont la chevelure ne soit pas coupée sur la nuque... L'odeur secrète du dancing, comme celle de l'année 1919, est encore l'odeur doucereuse et fade du sang. Nelly est belle, d'une beauté nettement parisienne. C'est vraiment une fille de la rue élevée au grand pouvoir. La bouche est une bouche pâle de la rue, et les yeux, durs et gris, ont pris leur éclat définitif dans un autre décor que celui-là.»
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L'ancre de miséricorde
Pierre Mac orlan
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 25 Février 2016
- 9782070560172
Brest, 1777. Yves-Marie, seize ans, est décidé à devenir officier de marine. Mais lui qui ne rêve que de grand large et d'aventures passe ses journées dans la boutique de son père. Lorsqu'il apprend qu'un pirate donné pour mort se cache dans les environs, le garçon n'hésite pas : bravant tous les dangers, il se lance à sa recherche...
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Poésies documentaires complètes
Pierre Mac orlan
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 21 Octobre 1982
- 9782070322282
«La somme réunie en 1954 sous le titre Poésies documentaires complètes a été composée pour l'essentiel de 1919 à 1925 ; de la fin de la guerre à la célèbre exposition des Arts Décoratifs. Elle s'articule autour des cinq grands poèmes ou recueils : L'Inflation sentimentale (1923), devenu Inflation sentimentale ; Simone de Montmartre (1924) ; Abécédaire des filles et de l'enfant chéri (1924), devenu Abécédaire ; Boutiques (1925) ; Boutiques de la foire (1925), devenu Fêtes foraines. [...] Période de transition, de mutation, de rupture entre l'ancien monde détruit par la guerre et le nouveau qui cherche à émerger de ses ruines. Elle se caractérise par une fièvre de modernisme d'abord sensible avec la promotion de médias nouveaux ou récents : cinéma, photographie, T.S.F., phonographe que Mac Orlan est l'un des premiers à introduire dans l'espace poétique. [...] La poésie de Mac Orlan ne fait qu'enregistrer la mutation des moeurs et le brassage social et cosmopolite entraîné par la première guerre. "Ici la reine Dactylo se mêle comme l'eau tiède au vin généreux des hommes" (Inflation sentimentale). La gigolette de Bruant a fait place à la garçonne aux cheveux courts et coiffés d'une cloche de feutre noir, comme un casque guerrier. Derrière elle le champ de la poésie s'ouvre à des personnages jusque-là confinés dans le roman ou la rubrique des faits divers.» Francis Lacassin.
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«Le cou rompu et les épaules endolories par le havresac de toile bise, nous cheminions sans dire un mot. Le soleil dardait ses rayons sur un paysage de blé, coupé par la route poussiéreuse que nous suivions et qui descendait du coteau de Vimy-en-Gohelle où nous avions fait étape dans la grange du curé. Nous étions trois soldats du régiment de Picardie en route pour rejoindre le détachement de M. Charpignon, notre lieutenant, qui nous attendait dans le village d'Allaine près de Péronne, avec cinquante recrues qu'il devait conduire à M. de la Rochetullon qui commandait alors le 2? bataillon de notre régiment».
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En sauvant de la noyade un nouveau-né, les pirates du Holandais Volant, vaisseau fantôme errant sans fin sur les mers, retrouvent goût à la mort. Roi Rose, comme ils le surnomment, grandit parmi les squelettes en rêvant du jour où à son tour il sera mort. Mais le voyage de l'enfance a pour lui une autre fin.
« Roi Rose » est une nouvelle extraite de « Chronique des jours désespérés ».
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Le bal du Pont du Nord / entre deux jours
Pierre Mac orlan
- Gallimard
- Blanche
- 28 Avril 1950
- 9782070240692
TC'est dans ce paysage de mer et d'usines, de moulins ´r vent et de maisons basses ´r volets multicolores que Gertrude Dewryter se glissait quand les derniers pas des soldats allemands s'étaient perdus dans les dunes. Je l'imaginais melée ´r ces nuits surpeuplées d'apparences qui furent les nuits de guerre. Des picces aboyaient ´r l'heure fixée dans la direction du large. Des automobiles, tous feux éteints, roulaient sans trop de bruit dans la direction de Bruges. La fille, émue par sa mission et par la nuit, se faufilait comme une ombre légcre. Elle revenait ce soir vers moi, passant indiscret. J'apercevais son visage livide et sanglant. En se sacrifiant, elle ne pouvait prévoir qu'elle mourrait avec un visage aussi livide et aussi sanglant.t
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«J'ai souvent pensé à toi, sale fumier que tu es... Je pressentais qu'une nuit ou un jour quelconque, tu me lâcherais à la face les sales preuves que tu n'es qu'une bourrique. Cette nuit est arrivée maintenant. Je t'ai raconté tout ce que j'avais à te dire : c'est moi, moi, Filieth, l'assassin de Leboeuf, à Rouen... Que vas-tu faire ?... Allez... parle ! Lucas se tenait immobile, à quelques mètres de Pierre Gilieth. Quand celui-ci eut fini de parler, il se fit un grand silence. Les poules d'eau, craintives, bruissaient dans les roseaux. Au loin, vers Dar Saboun, on entendait les légionnaires qui chantaient en choeur : Trianera, Trianera.»
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´R travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalicre Elsa entraîne les hordes révolutionnaires. Charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, elle est l'idole créée de toutes picces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plus vaste échelle possible, et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine en proie au mysticisme sensuel et ´r l'enthousiasme religieux.
Toujours en avance sur son temps, Mac Orlan, avec ce livre légendaire, inventait la politique-fiction.
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«L'homme s'appelait Miele Vermeulen. On le vit surgir de la pluie fine comme un brouillard au sommet d'une dune agrémentée de quelques touffes d'oyats courbés par le vent qui soufflait de la mer dans la direction de Knokke.Miele Vermeulen, vêtu de velours vert bouteille, sautillait adroitement sur son unique jambe. C'était un homme robuste de quarante-huit ans. Il avait été amputé de cette jambe à la suite d'une blessure de guerre, devant Poperinghe où il était né.-Gottverdom de nom de dju de milliards de nom de dju !».
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«Il y a toujours un profit à retirer des oeuvres que leur auteur a négligées, et oubliées. Oubliées même, au point de ne pas en avoir conservé le texte. Dans ces dix-huit contes et nouvelles parus de 1924 à 1951, exhumés de périodiques ignorés et introuvables, on retrouve, à travers les personnages ou les décors, tout le charme du «fantastique social» sous le signe duquel Pierre Mac Orlan a placé son univers. Univers sans frontières précises dans l'espace et le temps, où il peut se déplacer - comme dans le conte Les bandes - au gré de la rêverie de l'auteur. Bouges et ports; paysages ravagés par le soleil, la guerre, l'épidémie, où des soldats perdus de toutes les époques, des filles déçues et des hommes déchus viennent installer leur exil intérieur ou poursuivre leur quête incertaine. Tapis vert des salles de jeux, auberges médiocres et isolées, chemins dépeuplés au carrefour desquels des destinées se croisent mais ne se rencontrent pas...» Francis Lacassin.
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De tous les romans consacrés à la «Grande Guerre», voici le moins conformiste, paru en 1920. C'est la guerre vécue et racontée par Georges Lougre, un jeune souteneur de Pigalle, ancien pensionnaire des Bataillons disciplinaires d'Afrique. Belle occasion de nous faire entendre dans un bois de sureaux et de lilas qu'arrosent les obus quelques refrains de là-bas. Belle occasion encore d'évoquer la fraternité des hommes dont l'uniforme a effacé les différences et dont la mort efface les tares en les changeant en héros. «Ceux qui viennent, de bon coeur, les honorer en passant, par leur présence, ne sont que des marionnettes dans un décor dont ils croient avoir l'explication en consultant leur guide. Ils sont encore plus morts que les morts. Ils ne sont plus chez eux. Ils ne savent pas où leurs pieds se posent, leur tête ne résonne jamais au souvenir des anciennes fanfares, le vent ne gémit pas pour eux.»
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François Villon, Daniel Defoe, l'abbé Prévost, Goethe, Victor Hugo, Chamisso, Nerval, Verlaine, Oscar Wilde, Jules Laforgue, Apollinaire, G. de Pawlowski, Alfred Doblin, Jacques Prévert, Paul Gilson, Albert Simonin... Ce n'est pas le hasard des préfaces pour éditions de luxe et autres travaux de librairie qui a conduit jusqu'à Saint-Cyr-sur-Morin ces Visiteurs de minuit. C'est plutôt un appel diffus né d'une appartenance à un même groupe sanguin littéraire, à une famille d'esprit dont Mac Orlan est l'héritier comblé. Pour comprendre le secret de famille de ces seize fantômes, il serait vain de les comparer dans leur oeuvre ou dans leur vie. Mieux vaut s'interroger sur le rapport de chacun d'eux à l'oeuvre de Mac Orlan. Ils ont tous contribué à la création du «fantastique social» qui inspire ses livres et ses chansons. En célébrant leurs mérites, il éclaire son oeuvre. Ce grand pudique ne se livre jamais qu'à travers les autres. Francis Lacassin.
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La Croix, l'Ancre et la Grenade : Histoires de soldats de 1270 à 1930
Pierre Mac Orlan
- Gallimard
- 3 Novembre 1987
- 9782070711314
Préface et bibliographie de Francis Lacassin
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«Le Quartier Réservé nourrissait sa pègre, la dorlotait, l'éduquait, l'abandonnait, la reprenait en main, la lançait sur des pistes inexplicables. La ville abandonnait à son destin ce cloaque d'eaux grasses si riches en objets perdus.
Le Cheikh régnait sur cette cité torride, comme un pape. Il confessait les filles et tordait le cou aux jeunes assassins prostitués...
Quelquefois il plongeait son énorme patte dans le trou noir d'une chambre d'amour au bord de la rue. Il en sortait quelque chose de bleu de ciel ou de rose tendre qui se convulsait en gémissant.» Un équilibre de paix, fétide mais acceptable. Il sera rompu par la découverte de la tête (sans corps) de la patronne du Continental, et d'un corps (sans tête) qui, fâcheusement, n'est pas le sien.
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«Au gibet de Savannah, sur le quai devant la Mer Océane, un homme jeune est pendu.
Ses vêtements sont ceux qu'il portait sur L'Étoile Matutine : un bel habit rouge, un gilet brodé, des culottes de velours noir et des bas blancs. Le tout abondamment orné de galons d'or...» Mac Orlan, aventurier de l'imaginaire, invente des Antilles où les gentilshommes de fortune vivent mille aventures, de l'abordage à la potence.
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La Clique du café Brebis / Petit manuel du parfait aventurier
Pierre Mac orlan
- Gallimard
- Blanche
- 25 Juin 1951
- 9782070240722
Édition définitive