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«C'est la seule femme dans cette salle dont la chevelure ne soit pas coupée sur la nuque... L'odeur secrète du dancing, comme celle de l'année 1919, est encore l'odeur doucereuse et fade du sang. Nelly est belle, d'une beauté nettement parisienne. C'est vraiment une fille de la rue élevée au grand pouvoir. La bouche est une bouche pâle de la rue, et les yeux, durs et gris, ont pris leur éclat définitif dans un autre décor que celui-là.»
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Ce petit manuel est destiné à ne tromper personne. En le lisant, un jeune homme, un peu mou, sans vocation précise, peut devenir un aventurier de bon ton, sans se compromettre, ce qui n'est pas plus sot que de gémir en prison pour avoir trop présumé de l'élasticité des lois en matière commerciale.
Partant du principe que l'aventure n'existe que dans l'esprit de celui qui la poursuit, Mac Orlan invente dans ce petit bréviaire, écrit en 1920, un moyen unique de parer aux inévitables dangers et déceptions qui menacent les nostalgiques d'horizons lointains.
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La confrontation, pleine de sens et de saveur, de l'aventurier passif, Joseph Krühl, qui se contente de rêver aux pirates, et de l'aventurier actif, Simon Eliasar, occupé de chasse au trésor. Tous deux pourtant s'embarquent ensemble et leur destin s'accomplira sur une île.Étonnant adieu au romantisme et au pittoresque, ce récit ingénieux contient toute la poésie de l'aventure.
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Poésies documentaires complètes
Pierre Mac orlan
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 21 Octobre 1982
- 9782070322282
«La somme réunie en 1954 sous le titre Poésies documentaires complètes a été composée pour l'essentiel de 1919 à 1925 ; de la fin de la guerre à la célèbre exposition des Arts Décoratifs. Elle s'articule autour des cinq grands poèmes ou recueils : L'Inflation sentimentale (1923), devenu Inflation sentimentale ; Simone de Montmartre (1924) ; Abécédaire des filles et de l'enfant chéri (1924), devenu Abécédaire ; Boutiques (1925) ; Boutiques de la foire (1925), devenu Fêtes foraines. [...] Période de transition, de mutation, de rupture entre l'ancien monde détruit par la guerre et le nouveau qui cherche à émerger de ses ruines. Elle se caractérise par une fièvre de modernisme d'abord sensible avec la promotion de médias nouveaux ou récents : cinéma, photographie, T.S.F., phonographe que Mac Orlan est l'un des premiers à introduire dans l'espace poétique. [...] La poésie de Mac Orlan ne fait qu'enregistrer la mutation des moeurs et le brassage social et cosmopolite entraîné par la première guerre. "Ici la reine Dactylo se mêle comme l'eau tiède au vin généreux des hommes" (Inflation sentimentale). La gigolette de Bruant a fait place à la garçonne aux cheveux courts et coiffés d'une cloche de feutre noir, comme un casque guerrier. Derrière elle le champ de la poésie s'ouvre à des personnages jusque-là confinés dans le roman ou la rubrique des faits divers.» Francis Lacassin.
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L'etoile matutine, l'ange du léon, la rose-marie, l'ange du nord, la rose de savannah, entourés du remorqueur iroise et du baliseur léon bourdelles, ce sont les navires de pierre mac orlan que l'on retrouve dans ce volume.
L'homme demeure aujourd'hui un écrivain plein de mystères, à la célèbre silhouette de forban à la retraite, coiffé d'un béret à pompon comme on en porte dans les highlands, et accompagné d'un perroquet nommé dagobert. la réunion inattendue de ses " romans maritimes " permet peut-être d'en percer quelques-uns. pierre mac orlan, qui fut journaliste, savait saisir de façon incomparable l'âme des lieux.
Il connaissait " tous les secrets de l'aventure, depuis celle qui accompagne les matelots à leur insu jusqu'à celle qui marche à pas feutrés sur l'aire des chaumières et sur les carreaux des petits bars embrumés ". il disait aussi : " l'aventure est dans l'imagination de celui qui la désire.".
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«Le cou rompu et les épaules endolories par le havresac de toile bise, nous cheminions sans dire un mot. Le soleil dardait ses rayons sur un paysage de blé, coupé par la route poussiéreuse que nous suivions et qui descendait du coteau de Vimy-en-Gohelle où nous avions fait étape dans la grange du curé. Nous étions trois soldats du régiment de Picardie en route pour rejoindre le détachement de M. Charpignon, notre lieutenant, qui nous attendait dans le village d'Allaine près de Péronne, avec cinquante recrues qu'il devait conduire à M. de la Rochetullon qui commandait alors le 2? bataillon de notre régiment».
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Les dés pipés ou les aventures de miss Fanny Hill
Pierre Mac orlan
- Folio
- Folio
- 22 Octobre 1986
- 9782070377701
Fanny Hill est une coquine. Elle naquit en 1790 dans un petit village de la Somme. À dix ans, ses parents étant morts de la petite vérole, elle rencontre un vagabond qui l'initie à des procédés qui ne sont pas de son âge. Bientôt, nous la retrouvons à Boulogne. Elle est la maîtresse du matelot La Carline, un joyeux drôle qui lui fait connaître Mylord Coloquinte. C'est ainsi que la fillette passe en Angleterre. Trois ans de concubinage avec Mylord Coloquinte, espion britannique, c'est beaucoup. Fanny l'empoisonne. La voilà lâchée dans Londres. Après quelques années de misère dans le sordide quartier de Whapping, elle a l'idée d'aller à King's Place, centre luxueux de la vie galante londonienne. À King's Place, les «maisons» sont accueillantes. Fanny Hill fait fortune. Elle parvient même à avoir une de ces maisons à elle. Mais ses aventures pour autant ne sont pas finies.
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«C'est dans ce paysage de mer et d'usines, de moulins à vent et de maisons basses à volets multicolores que Gertrude Dewryter se glissait quand les derniers pas des soldats allemands s'étaient perdus dans les dunes. Je l'imaginais mêlée à ces nuits surpeuplées d'apparences qui furent les nuits de guerre. Des pièces aboyaient à l'heure fixée dans la direction du large. Des automobiles, tous feux éteints, roulaient sans trop de bruit dans la direction de Bruges. La fille, émue par sa mission et par la nuit, se faufilait comme une ombre légère. Elle revenait ce soir vers moi, passant indiscret. J'apercevais son visage livide et sanglant. En se sacrifiant, elle ne pouvait prévoir qu'elle mourrait avec un visage aussi livide et aussi sanglant.»
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Un soir de décembre 1837, dans le Sud algérien, au seuil d'une contrée dominée par la mystérieuse «Rose des Sables». Un feu allumé par un voyageur en attire un autre, puis un autre. Avant de repartir dans la nuit, chacun de leur côté, les inconnus s'échangent des confidences. Tous trois suivent la trace d'une femme. Le premier pour la tuer, le second pour l'épouser, le troisième pour qu'elle lui rende son honneur.Ils se rencontreront une nouvelle fois mais dans la mort. Les cadavres de deux d'entre eux seront abandonnés aux charognards du désert. Seul le dernier aura droit à une tombe recouverte de pierres.Devinez lequel...
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Écrits entre 1911 et 1920, les cinq romans réunis dans ce volume signent l'entrée en littérature de Mac Orlan, grand voyageur de l'imaginaire. Depuis La Maison du retour écoeurant, merveille de nonsense dont Boris Vian revendique l'héritage, jusqu'au Nègre Léonard et Maître Jean Mullin, admiré par Artaud et Proust, le jeune écrivain élabore une oeuvre où les résonances autobiographiques font écho à des univers fantasmés : Le Rire jaune montre l'humanité décimée par une épidémie de rire, tandis que La Bête conquérante annonce George Orwell. Dans La Clique du café Brebis, texte inclassable et roman-manifeste, l'auteur rend hommage à ses maîtres en aventures, Schwob, Kipling, Defoe ou Stevenson.
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«J'ai souvent pensé à toi, sale fumier que tu es... Je pressentais qu'une nuit ou un jour quelconque, tu me lâcherais à la face les sales preuves que tu n'es qu'une bourrique. Cette nuit est arrivée maintenant. Je t'ai raconté tout ce que j'avais à te dire : c'est moi, moi, Filieth, l'assassin de Leboeuf, à Rouen... Que vas-tu faire ?... Allez... parle ! Lucas se tenait immobile, à quelques mètres de Pierre Gilieth. Quand celui-ci eut fini de parler, il se fit un grand silence. Les poules d'eau, craintives, bruissaient dans les roseaux. Au loin, vers Dar Saboun, on entendait les légionnaires qui chantaient en choeur : Trianera, Trianera.»
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Pierre Mac Orlan, dans le Manuel du parfait aventurier, explique que l'aventure est une illusion, un mirage coloré à la géographie mouvante et protéiforme, hantée par deux types d'individus : l'aventurier actif et l'aventurier passif.
" L'aventurier passif n'existe qu'à la condition de vivre en parasite sur les aventuriers de l'aventurier actif ". Le romancier d'aventures est à ses yeux la plus noble incarnation du premier type. Aussi tout au long de son existence s'est-il attaché à ces aventuriers passifs magnifiques que furent entre autres James Fenimore Cooper, Stevenson, Kipling, Melville ou Cendrars. Il leur rend de vivants hommages dans la série de préfaces (composées entre 1929 et 1963) réunies ici.
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À travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalière Elsa entraîne les hordes révolutionnaires. Charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, elle est l'idole créée de toutes pièces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plus vaste échelle possible, et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine en proie au mysticisme sensuel et à l'enthousiasme religieux.Toujours en avance sur son temps, Mac Orlan, avec ce livre légendaire, inventait la politique-fiction.
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Dans leur maison de Santenay, les deux frères Gohelle, Nicolas l'écrivain et Simon le peintre, sont les témoins d'une époque historique, pendant laquelle l'Europe et le monde subissent une étrange transformation. Visionnaire lyrique, mais aussi humoriste, tel se montre Mac Orlan dans ce livre prophétique, écrit en 1923, et dont la dernière et hallucinante image fait apparaître le corps d'une petite femme de 1920, avec son chapeau cloche, crucifiée au milieu d'une immense plaine couverte de neige.
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L'atmosphère est celle de la douceur coloniale qui voyait djellabas et uniformes français se mêler en paix dans l'avenue Jules-Ferry à Tunis comme aux terrasses des cafés de Tataouine parfumés de l'odeur des tomates cuites au charbon de bois. Le décor est celui du désert où, dès l'aube, la nature livre la guerre à l'homme ; ou celui des villes bleutées comme sorties du crayon de Gustave Doré. Dans cette atmosphère et dans ce décor, Mac Orlan a situé la préparation artisanale et paisible d'un drame international. Un roman d'espionnage en avance d'une génération. Guidés par l'ombre d'un cafetier de Strasbourg, un caporal, un ancien gendarme, un cafetier de Gabès et un vendeur de postes de T.S.F. préparent honnêtement et sans haine une guerre un peu trop proche à leur goût. Elle éclatera deux ans après la parution du Camp Domineau.
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Mademoiselle de Mustelle et ses amies
Pierre Mac Orlan
- La Musardine
- Lectures Amoureuses
- 26 Juin 2008
- 9782842713348
Dans le bref espace où l'auteur nous déroule ses aventures, Mademoiselle de Mustelle passe de treize à quinze ans. Courte période durant laquelle pourtant elle parcourt tous les degrés, dirons-nous de la débauche ? Non, plutôt de l'apprentissage le plus naturel de toutes les ressources de l'art d'aimer.
Il faut dire que son entourage n'incite guère à l'austérité : sa gouvernante anglaise, Miss Ketty, la soubrette Justine, le sournois valet Firmin, la grosse Alice, la lingère, sa mère elle-même, la toute jeune Madame de Mustelle, et sa petite soeur Marcelle " ne pensent qu'à ça ", donnant ainsi à Lucette les plus suggestifs et les plus variés des exemples.
Pierre Mac Orlan avait trente ans lorsqu'il signa Pierre du Bourdel cette délectable histoire. Aujourd'hui, on peut le rendre à son talent. -
Chroniques de la fin d'un monde Collection Arléa-Poche Pierre Mac Orlan Pierre Mac Orlan, dont nous avons réédité il y a peu Rues secrètes, est un écrivain épris de ce qu'il appelait le fantastique social .
Spécialiste des bas-fonds, de la pègre, de la Légion étrangère et autres figures d'aventuriers en tous genres, il était aussi profondément épris de son époque, qu'il voyait se transformer sous ses yeux, et dont il tenait à nous livrer les derniers feux avant extinction.
Chronique de la fin d'un monde se présente comme un tableau littéraire des provinces françaises et de la vie des hommes.
Au gré des chapitres, où le romantisme est associé aux noms des quatre points cardinaux, d'autres territoires romantiques viennent s'inviter à cette ronde de la terre : celui des bois, de l'été, de l'automne, de Strasbourg, de Rouen, des mers imaginaires, et jusqu'au romantisme de la fin du monde, qui ne manque ni d'humour, ni d'érudition. -
«L'homme s'appelait Miele Vermeulen. On le vit surgir de la pluie fine comme un brouillard au sommet d'une dune agrémentée de quelques touffes d'oyats courbés par le vent qui soufflait de la mer dans la direction de Knokke.Miele Vermeulen, vêtu de velours vert bouteille, sautillait adroitement sur son unique jambe. C'était un homme robuste de quarante-huit ans. Il avait été amputé de cette jambe à la suite d'une blessure de guerre, devant Poperinghe où il était né.-Gottverdom de nom de dju de milliards de nom de dju !».
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«Il y a toujours un profit à retirer des oeuvres que leur auteur a négligées, et oubliées. Oubliées même, au point de ne pas en avoir conservé le texte. Dans ces dix-huit contes et nouvelles parus de 1924 à 1951, exhumés de périodiques ignorés et introuvables, on retrouve, à travers les personnages ou les décors, tout le charme du «fantastique social» sous le signe duquel Pierre Mac Orlan a placé son univers. Univers sans frontières précises dans l'espace et le temps, où il peut se déplacer - comme dans le conte Les bandes - au gré de la rêverie de l'auteur. Bouges et ports; paysages ravagés par le soleil, la guerre, l'épidémie, où des soldats perdus de toutes les époques, des filles déçues et des hommes déchus viennent installer leur exil intérieur ou poursuivre leur quête incertaine. Tapis vert des salles de jeux, auberges médiocres et isolées, chemins dépeuplés au carrefour desquels des destinées se croisent mais ne se rencontrent pas...» Francis Lacassin.
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De tous les romans consacrés à la «Grande Guerre», voici le moins conformiste, paru en 1920. C'est la guerre vécue et racontée par Georges Lougre, un jeune souteneur de Pigalle, ancien pensionnaire des Bataillons disciplinaires d'Afrique. Belle occasion de nous faire entendre dans un bois de sureaux et de lilas qu'arrosent les obus quelques refrains de là-bas. Belle occasion encore d'évoquer la fraternité des hommes dont l'uniforme a effacé les différences et dont la mort efface les tares en les changeant en héros. «Ceux qui viennent, de bon coeur, les honorer en passant, par leur présence, ne sont que des marionnettes dans un décor dont ils croient avoir l'explication en consultant leur guide. Ils sont encore plus morts que les morts. Ils ne sont plus chez eux. Ils ne savent pas où leurs pieds se posent, leur tête ne résonne jamais au souvenir des anciennes fanfares, le vent ne gémit pas pour eux.»
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Pierre Mac Orlan évoque dans ce reportage l'aspect pittoresque et les conséquences de la prohibition de l'alcool en Amérique. Il montre, tout au long de cet ouvrage, la contrebande pratiquée hors des eaux territoriales américaines à bord du "Mulhouse", cargot reliant le continent Européen aux Amériques sur l'avenue du Rhum.
Pierre Mac Orlan enquête donc des deux côtés du littoral, expose les techniques des contrebandiers, qui doivent rivaliser d'ingéniosité afin, une fois sur la terre ferme, décharger la cargaison prohibée.
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François Villon, Daniel Defoe, l'abbé Prévost, Goethe, Victor Hugo, Chamisso, Nerval, Verlaine, Oscar Wilde, Jules Laforgue, Apollinaire, G. de Pawlowski, Alfred Doblin, Jacques Prévert, Paul Gilson, Albert Simonin... Ce n'est pas le hasard des préfaces pour éditions de luxe et autres travaux de librairie qui a conduit jusqu'à Saint-Cyr-sur-Morin ces Visiteurs de minuit. C'est plutôt un appel diffus né d'une appartenance à un même groupe sanguin littéraire, à une famille d'esprit dont Mac Orlan est l'héritier comblé. Pour comprendre le secret de famille de ces seize fantômes, il serait vain de les comparer dans leur oeuvre ou dans leur vie. Mieux vaut s'interroger sur le rapport de chacun d'eux à l'oeuvre de Mac Orlan. Ils ont tous contribué à la création du «fantastique social» qui inspire ses livres et ses chansons. En célébrant leurs mérites, il éclaire son oeuvre. Ce grand pudique ne se livre jamais qu'à travers les autres. Francis Lacassin.
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Francis lacassin, qui eut la chance de fréquenter l'homme au béret écossais en ses dernières années, a rassemblé dans le présent ouvrage les chroniques - jamais encore réunies en volume à ce jour - que mac orlan consacra à ce qui était pour lui le thème d'entre les thèmes : les villes du vieux monde, lesquelles - faut-il s'en étonner ? - se trouvent être presque toutes des ports.
Partir ? rester ? vaste dilemme que mac orlan résout à sa façon : en arpentant interminablement le quai des brumes. , jusqu'à ne plus savoir vers quoi il convient de fuir, de quoi au juste il retourne. car l'essentiel n'est pas de s'en aller, ou de revenir, mais de se tenir prêt à tous les embarquements, et d'abord à ceux du songe. morand se voulait " en voyage ", mac orlan se rêve " en partance ". laissons au lecteur le soin de démêler laquelle de ces deux attitudes ouvre le mieux la fenêtre à la poésie.
Les chroniques ici mises en bouquet font la part belle aux destinations brouillardeuses, ou à tout le moins crachineuses : hambourg, berlin et londres, dunkerque, rouen et brest. c'est sous ces ciels-là, cachottiers en diable, qu'on imagine le mieux ce qu'il en est du vaste monde ; sous ces ciels-là aussi qu'on est le plus vite conduit au bar du coin, ce sanctuaire des hautes rencontres humaines. ce qui n'empêche pas de pousser le cas échéant un peu plus au sud, et même beaucoup plus, vers barcelone et carthage, et jusqu'à foum tataouine s'il le faut.
Mine de rien, d'une rade à l'autre, d'un rade à l'autre, le flâneur de quais en vient à débusquer, parfois même à saisir entre deux doigts délicats, le papillon de la plus volage réalité : celle qui nous renvoie à l'immémoriale litanie des pourquoi sans réponse, des émerveillements sans raison.