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Orhan Pamuk
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En avril 1901, la peste vient de se déclarer à Mingher, une île au large de Rhodes sur la route d'Alexandrie. Le sultan Abdülhamid II dépêche alors sur place sa nièce, le mari de cette dernière, éminent spécialiste des épidémies, et son propre médecin. Tous trois ont une mission cruciale à mener sur cette île multiculturelle où musulmans et orthodoxes tentent de cohabiter. Ce qu'ils ignorent, c'est que la maladie agit là-bas comme un accélérateur de tensions et que la peste ne sera pas la seule à faire des victimes. Avec un talent de conteur hors pair, Orhan Pamuk fait de cette île imaginaire le théâtre d'une grande fresque où se mêlent le roman historique et la fiction policière, tandis que s'amorce la chute de l'Empire ottoman.
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Alors qu'il passe quelques semaines auprès d'un maître puisatier pour gagner un peu d'argent avant d'entrer à l'université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s'en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d'âge, se noue entre eux l'esquisse d'une histoire d'amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits.
Cem rentre à Istanbul le coeur gros de souvenirs, et n'aura de cesse de tenter d'oublier ce qui s'est passé. C'est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s'imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu'ils ont voulu enfouir au plus profond d'eux-mêmes. Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l'histoire d'un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine.
Avec tendresse et érudition, La Femme aux Cheveux roux nous interroge sur les choix de l'existence et la place véritable de la liberté.
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Istanbul, en cet hiver 1591, est sous la neige. Mais un cadavre, le crâne fracassé, nous parle depuis le puits où il a été jeté. Il connaît son assassin, de même que les raisons du meurtre dont il a été victime : un complot contre l'Empire ottoman, sa culture, ses traditions, et sa peinture. Car les miniaturistes de l'atelier du Sultan, dont il faisait partie, sont chargés d'illustrer un livre à la manière italienne...
Mon nom est Rouge, roman polyphonique et foisonnant, nous plonge dans l'univers fascinant de l'Empire ottoman de la fin du XVIe siècle, et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page par un extraordinaire suspense. Une subtile réflexion sur la confrontation entre Occident et Orient sous-tend cette trame policière, elle-même doublée d'une intrigue amoureuse, dans un récit parfaitement maîtrisé. Un roman d'une force et d'une qualité rares.
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Le jeune poète turc Ka - de son vrai nom Kerim Alakusoglu - quitte son exil allemand pour se rendre à Kars, une petite ville provinciale endormie d'Anatolie. Pour le compte d'un journal d'Istanbul, il part enquêter sur plusieurs cas de suicide de jeunes femmes portant le foulard. Mais Ka désire aussi retrouver la belle Ipek, ancienne camarade de faculté fraîchement divorcée de Muhtar, un islamiste candidat à la mairie de Kars. À peine arrivé dans la ville de Kars, en pleine effervescence en raison de l'approche d'élections à haut risque, il est l'objet de diverses sollicitudes et se trouve piégé par son envie de plaire à tout le monde : le chef de la police locale, la soeur d'Ipek, adepte du foulard, l'islamiste radical Lazuli vivant dans la clandestinité, ou l'acteur républicain Sunay, tous essaient de gagner la sympathie du poète et de le rallier à leur cause. Mais Ka avance, comme dans un rêve, voyant tout à travers le filtre de son inspiration poétique retrouvée, stimulée par sa passion grandissante pour Ipek, et le voile de neige qui couvre la ville. Jusqu'au soir où la représentation d'une pièce de théâtre kémaliste dirigée contre les extrémistes islamistes se transforme en putsch militaire et tourne au carnage. Neige est un extraordinaire roman à suspense qui, tout en jouant habilement avec des sujets d'ordre politique très contemporains - comme l'identité de la société turque et la nature du fanatisme religieux -, surprend par ce ton poétique et nostalgique qui, telle la neige, nimbe chaque page.
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Comme tant d'autres, Mevlut a quitté son village d'Anatolie pour s'installer sur les collines qui bordent Istanbul. Il y vend de la boza, cette boisson fermentée traditionnelle prisée par les Turcs.
Mais Istanbul s'étend, le raki détrône la boza, et pendant que ses amis agrandissent leurs maisons et se marient, Mevlut s'entête. Toute sa vie, il arpentera les rues comme marchand ambulant, point mobile et privilégié pour saisir un monde en transformation. Et même si ses projets de commerce n'aboutissent pas et que ses lettres d'amour ne semblent jamais parvenir à la bonne destinataire, il relèvera le défi de s'approprier cette existence qui est la sienne.
En faisant résonner les voix de Mevlut et de ses amis, Orhan Pamuk décrit l'émergence, ces cinquante dernières années, de la fascinante mégapole qu'est Istanbul. Cette «chose étrange», c'est à la fois la ville et l'amour, l'histoire poignante d'un homme déterminé à être heureux.
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Évocation d'une ville, roman de formation et réflexion sur la mélancolie, Istanbul est tout cela à la fois. Au gré des pages, Orhan Pamuk se remémore ses promenades d'enfant, à pied, en voiture ou en bateau, et nous entraîne à travers ruelles en pente et jardins, sur les rives du Bosphore, devant des villas décrépites, dessinant ainsi le portrait fascinant d'une métropole en déclin. Ancienne capitale d'un vaste empire, Istanbul se cherche une identité, entre tradition et modernité, religion et laïcité, et les changements qui altèrent son visage n'échappent pas au regard de l'écrivain, fin connaisseur de son histoire, d'autant que ces transformations accompagnent une autre déchirure, bien plus intime et douloureuse, celle provoquée par la lente désagrégation de la famille Pamuk - une famille dont les membres, grands-parents, oncles et tantes, ont tous vécus dans le même immeuble - et par la dérive à la fois financière et affective de ses parents. Dans cette oeuvre foisonnante, magistralement composée et richement illustrée, Orhan Pamuk nous propose de remonter avec lui le temps de son éducation sentimentale et, in fine, de lire le roman de la naissance d'un écrivain.
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Kemal, un jeune homme d'une trentaine d'années, est promis à Sibel, issue comme lui de la bonne bourgeoisie stambouliote, quand il rencontre Füsun, une parente éloignée et plutôt pauvre. Il tombe fou amoureux de la jeune fille, et sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, la retrouve tous les jours dans l'appartement vide de sa mère. En même temps, il est incapable de renoncer à sa liaison avec Sibel.
C'est seulement quand Füsun disparaît, après les fiançailles entre Sibel et Kemal célébrées en grande pompe, que ce dernier comprend à quel point il l'aime. Kemal rend alors visite à sa famille et emporte une simple réglette lui ayant appartenu : ce sera la première pièce du musée qu'il consacrera à son amour disparu. Puis, il avoue tout à Sibel et rompt les fiançailles.
Quand, quelque temps après, Kemal retrouve la trace de Füsun, mariée à son ami d'enfance Feridun, son obsession pour la jeune femme montera encore d'un cran...
Le musée de l'innocence est un grand roman nostalgique sur l'amour, le désir et l'absence, une nouvelle preuve de l'immense talent de l'écrivain turc.
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« Je dois écrire sur mon bonheur de recouvrir un dessin de texte. Entre 7 et 22 ans j'ai cru que je serais peintre. À 22 ans le peintre en moi est mort et j'ai commencé d'écrire des romans. En 2008, je suis entré dans une boutique pour en ressortir avec deux grands sacs pleins de crayons et de pinceaux, le peintre en moi n'était pas mort. » Depuis ptus de dix ans,Orhan Pamuk écrit et dessine quotidiennement dans ses carnets. lI y consigne les événements de la journée, note ses réflexions sur l'actualité, s'interroge sur la construction de ses livres, dialogue avec les personnages de ses romans... Les semaines, les mois, les années passent, et l'auteur reprend, complète, crayonne sans cesse les pages restées vides, donnant naissance à un ensembte foisonnant exceptionneI où s'entremêlent textes et dessins.
Pour la première fois, l'écrivain qui rêvait de devenir peintre révèle ses carnets à travers une sélection personnelle réalisée parmi plusieurs milliers de pages. -
Pendant une semaine, jour et nuit dans Istanbul, un jeune avocat, Galip, part à la recherche de sa femme Ruya, qu'il aime depuis l'enfance, et qui lui a laissé une lettre mystérieuse : est-ce un jeu ? un adieu ? Dans le fol espoir de la retrouver, il fouille ses souvenirs et le passé militant de Ruya. Il lit et relit les écrits de Djélâl, le demi-frère de sa femme - un homme secret qu'il admire. Mais lui aussi semble avoir disparu. À la recherche des deux êtres qu'il aime, Galip est en même temps en quête de sa propre identité et, bientôt, de celle d'Istanbul, présentée ici sous un aspect singulier : toujours enneigée, boueuse et ambiguë, insaisissable.
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«J'aimais qu'il m'emmène au cinéma, j'aimais l'entendre parler à un tiers du film que nous avions vu ; j'aimais sa façon de se moquer des imbéciles, des gens creux et teigneux, comme j'aimais l'entendre parler d'une nouvelle variété de fruit, d'une ville qu'il avait visitée, d'un livre ou des dernières nouvelles, mais je voulais surtout qu'il me cajole et m'aime encore plus.» Le grand écrivain turc Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006, évoque dans une langue vibrante d'émotion la place de son père dans sa destinée d'homme et d'écrivain.
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1905, Istanbul. Cevdet Bey, riche marchand musulman, s'installe avec son épouse dans le quartier occidental de Nisantasi. L'Empire ottoman amorce son déclin, et les élites turques contestent le pouvoir despotique du sultan Abdülhamid II. Deux générations plus tard, Ahmet l'artiste s'attaque au portrait de son grand-père, et ainsi, à celui de toute une nation. prg>Toute l'oeuvre de Pamuk affleure dans ce premier roman, immense fresque à trois temps qui dépeint magistralement l'émergence d'une Turquie moderne.
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Le narrateur est un Italien de vingt ans, féru d'astronomie et de mathématiques. Capturé par des marins turcs et jeté dans la prison d'Istanbul, il se dit médecin, et est offert comme esclave à un hodja, un savant. Le maître oriental et l'esclave occidental se ressemblent de manière effrayante, éprouvent une méfiance immédiate l'un pour l'autre. Mais ils ne se séparent pas, vivent ensemble, travaillent ensemble, quotidiennement, d'abord sur la pyrotechnie, ensuite sur une horloge, enfin sur une redoutable machine de guerre pour Mehmet IV, dit le Chasseur, sultan de 1648 à 1687. Ensemble encore, ils contribuent à l'éradication d'une épidémie de peste. Tantôt dominant, tantôt dominé, des années durant, chacun raconte sa vie à l'autre. Puis les deux doubles doivent s'engager, avec leur machine de guerre, dans la désastreuse campagne polonaise. Mise à l'essai sur un château blanc, la machine ne fonctionne pas. Craignant pour sa vie, le Maître usurpe l'identité, la personnalité et le passé du narrateur. Celui-ci reste à Istanbul, devient le Maître. Des années plus tard, il entend parler de l'Autre, comme d'un ancien esclave capturé par des marins turcs, et qui s'est évadé...
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D'autres couleurs nous plonge dans l'univers intellectuel et culturel, mais aussi intime d'Orhan Pamuk. Dans ces soixante-seize essais, discours ou récits, le romancier turc nous parle de son enfance à Istanbul, de l'obtention de son premier passeport ou de la mort de son père. Il se livre à une brillante analyse de la politique turque au sens large et de la place de la Turquie par rapport à l'Europe. Il se remémore également le tremblement de terre d'Izmit en 1999, sa peur, et les catastrophes liées au passage des pétroliers dans le Bosphore. Il rappelle l'importance de Dostoïevski, de Camus, de Thomas Bernhard dans son parcours, puis revient sur l'écriture de ses propres livres. Avant d'évoquer, au centre de son discours de réception du prix Nobel, la figure de son père... Cet ensemble de textes dessine un extraordinaire portrait d'Orhan Pamuk, retraçant pour le lecteur le parcours d'un grand écrivain. Prix Nobel de littérature 2006.
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«Un jour, j'ai lu un livre, et toute ma vie en a été changée.»Osman, le jeune narrateur de La vie nouvelle, est bouleversé par la lecture d'un livre mystérieux. Il est aussi amoureux de Djanan, qui comme lui cherche à comprendre les secrets du livre. Mais Djanan aime Mehmet, et lorsque ce dernier et Djanan disparaissent tour à tour, Osman part à leur recherche, comme à la quête de la vie nouvelle promise par l'ouvrage qui l'obsède.Pendant ses années d'errance à travers la Turquie profonde, seul ou avec Djanan, le narrateur survit à plusieurs accidents de la route, découvre le complot d'une organisation secrète opposée à tout produit occidental, et s'interroge sur le sens caché des bandes dessinées de son enfance, tout en restant animé du même amour fou et du même espoir. Jusqu'au jour où il comprendra que ce monde nouveau tant désiré n'est peut-être rien d'autre que la mort...
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''Orhan Pamuk is the sort of writer for whom the Nobel Prize was invented.'' Daily Telegraph ''Pamuk is the real thing.'' Observer ''One of the world''s finest living writers.'' Independent ''Essential reading for our times.'' Margaret Atwood ''Everyone should read Pamuk.'' New Statesman An epic and playful mystery of passion, fear, scandal and murder, from one of history''s master storytellers.
1901. Night draws in.
With the stealth of a spy vessel, the royal ship Aziziye approaches the famous vistas of Mingheria, the twenty-ninth state of the ailing Ottoman Empire. The ship carries Princess Pakize, the daughter of a deposed sultan, her doctor husband, and the Royal Chemist, Bonkowski Pasha. Not all of them will survive the weeks ahead. There are rumours of plague - rumours some in power will try to suppress.
But plague is not the only killer. Mingheria is on the cusp of catastrophe, and the future of a fragile empire is at stake.
''A wry meditation on nationalism and identity, on history and myth, on science and superstition, delivered with Orhan Pamuk''s trademark storytelling flair.'' Financial Times ''A tale of spies, conspiracy and murder . . . full of vivid characters.'' Independent -
Un tout petit port turc, désert l'hiver, envahi par les touristes l'été.
A l'écart des luxueuses villas, une maison tombe en ruine. Un nain y veille une très vieille femme, qui passe ses jours et ses nuits à ressasser ses griefs. Ils vivent côte à côte dans le silence sur les secrets qu'ils partagent. Comme chaque été, les trois petits-enfants de la vieille dame viennent passer quelques jours chez elle : un intellectuel désabusé et alcoolique, une étudiante progressiste et idéaliste, un lycéen arriviste, rêvant de la réussite à l'américaine.
Leur séjour sera bref, marqué aussi bien par le passé de la famille que par les conditions politiques des années 1975-1980. Ce récit sensible dresse un tableau lucide de l'histoire des cent dernières années de la Turquie et pose une question essentielle pour ce pays : l'occidentalisation a-t-elle échoué ?
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Traduit du turc par Savas Demirel, Valérie Gay-Aksoy et Jean-François Pérouse.
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Guides us through the monuments and lost paradises, dilapidated Ottoman villas, back streets and waterways of Istanbul. This is an account of one man's love affair with the city that has been his home since his birth. It was also shortlisted for the Samuel Johnson Prize in 2005.
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Le romancier naïf et le romancier sentimental
Orhan Pamuk
- Gallimard
- Arcades
- 11 Octobre 2012
- 9782070135196
En 2010, devant les étudiants de l'université américaine de Harvard, Orhan Pamuk développe sa vision de la littérature grâce à six conférences données dans le cadre des 'Charles Eliot Norton Lectures'.
Dans ce cycle d'interventions ? auquel s'ajoute un épilogue ? le prix Nobel n'hésite jamais à parler de sa propre biographie, de ses propres livres, de son travail d'écriture et surtout de sa pratique de lecteur. La thèse sous-jacente de ces sept textes est empruntée à Friedrich Schiller qui, dans un ouvrage célèbre (Über naive und sentimentalische Dichtung, 1796), schématise sa conception de l'écriture en distinguant le poète naïf, qui serait du côté de la nature, écrivant spontanément, du poète sentimental qui doute de son écriture, expérimente, réfléchit à la forme et aux enjeux esthétiques et sociaux de son écriture.
À partir de ce postulat, Pamuk passe en revue les grands textes qui ont marqué notre histoire culturelle et s'appuie sur Tolstoï, Stendhal, Flaubert, Proust, Defoe, Sartre, Balzac, ou Dostoïevski pour construire cette belle introduction à la littérature.
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From the award-winning author of the bestselling 'My Name is Red' comes a stunning new political thriller.
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Le musée de l'Innocence, créé par Orhan Pamuk à Istanbul, est un projet culturel singulier, mûri pendant des décennies par son créateur, qui a cherché à y saisir la ville de sa jeunesse par les objets du quotidien : l'éphémère, le bric-à-brac, le désordre qui caractérisent la vie de chacun. Ces objets particuliers sont intimement liés au Musée de l'Innocence, le roman de l'amour perdu de Pamuk, qui prête sa structure narrative à leur présentation. Des vitrines ou des boîtes magnifiquement conçues, contenant des séries d'objets soigneusement disposés, entraînent le visiteur au fil du récit, dans un voyage à travers le temps et l'espace autant que dans l'esprit du collectionneur, identifié à Pamuk comme à son narrateur amoureux.
L'auteur traite ici des sujets qui lui importent profondément : la psychologie du collectionneur, le rôle du musée, les photos du vieil Istanbul (que sa superbe collection personnelle vient illustrer), et bien sûr les coutumes et les traditons de sa ville.
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From the Nobel Prize winner and best-selling author of Snow and My Name Is Red , a fable of fathers and sons and the desires that come between them. On the outskirts of a town thirty miles from Istanbul, a master well digger and his young apprentice are hired to find water on a barren plain. As they struggle in the summer heat, excavating meter by meter, the two will develop a filial bond neither has known before -not the poor middle-aged bachelor nor the middle-class boy whose father disappeared after being arrested for politically subversive activities. The pair will come to depend on each other and exchange stories reflecting disparate views of the world. But in the nearby town, where they buy provisions and take their evening break, the boy will find an irresistible diversion. The Red-Haired Woman, an alluring member of a travelling theatre company, catches his eye and seems as fascinated by him as he is by her. The young man's wildest dream will be realized, but, when in his distraction a horrible accident befalls the well digger, the boy will flee, returning to Istanbul. Only years later will he discover whether he was in fact responsible for his master's death and who the redheaded enchantress was.
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La couleur dominante du nouveau livre de photographies d'Orhan Pamuk est l'orange. Lorsque le romancier lauréat du prix Nobel en a terminé avec une journée d'écriture, il prend son appareil photo et se promène dans les différents quartiers d'Istanbul. Il explore souvent les ruelles de sa ville natale, des zones sans touristes, des espaces qui semblent négligés et oubliés, baignés d'une lumière particulière. C'est la lumière orange des fenêtres et des réverbères que Pamuk connaît si bien depuis son enfance à Istanbul il y a 50 ans, comme il le raconte dans son introduction. En parallèle, Pamuk observe également comment la lumière orange chaleureuse est lentement remplacée par une nouvelle lumière blanche, brillante et glacée diffusée par des ampoules plus modernes. Ses promenades dans les ruelles consistent à enregistrer et à préserver l'effet réconfortant de l'ancienne lumière orange qui disparaît, ainsi qu'à reconnaître cette nouvelle vision blanche. Que ce soit reflété dans la neige, au sommet d'un lampadaire, ou subtilement présent comme une brume diffuse, l'orange donne littéralement et esthétiquement forme aux images de Pamuk, qui nous révèlent des coins invisibles de sa ville natale.
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At a family wedding Mevlut catches sight of a girl with whom he falls in love. After a secret courtship of letters passed via his cousin, she agrees to elope with him, and on a dark night the two come together for the first time. As they rush to catch a train to Istanbul, Mevlut realises he has been misled. But the die is cast, and the situation will determine the rest of his days. Over the next four decades in Istanbul, Mevlut works various jobs to support his loving wife and family; work that gives him a special perspective on his rapidly changing city and the people who live there. And every evening he walks the streets, selling his wares and dreaming his dreams.