Sur le sol français, deux entreprises se livrent une guerre sans merci sur le marché du papier toilette. L'une est une puissante multinationale américaine qui cherche à étendre son emprise, l'autre une PME familiale gérée à l'ancienne. Avec elles, dans la lutte les opposant et dans la révolution de palais et culturelle que celle-ci entraîne, Michel Vinaver écrit avec férocité l'épopée du capitalisme et la dynamite de l'intérieur.
Cette pièce est au programme des Prépas scientifiques 2022-2023.
Il était une fois une petite fille qui vivait en Russie. Espiègle et intrépide, Rosalie voulait tout voir, tout entendre, tout essayer... n'en déplaise à ses parents! Souvent, ses expériences se terminaient en catastrophes, mais parfois aussi en éclats de rire!Découvrez 24 aventures au parfum d'enfance dans ce grand classique de Michel Vinaver, illustré avec élégance et humour par Églantine Triboulet.
Ils sont onze à bord du jet privé qui s'écrase dans les neiges éternelles de la cordillère des Andes. Que restet- il ? Une carlingue déchiquetée et huit survivants - les dirigeants d'une multinationale, accompagnés de leurs femme, maîtresse, secrétaire et fille.
Mais leur nombre se réduit inexorablement au fi l des quarante-deux jours où ces êtres, arrachés à leur milieu, sont confrontés à la souffrance, à l'amour, à la peur, à la mort, au choix des gestes de survie - se manger.
En reprenant le fait divers de 1972 inscrit dans la mémoire collective, Michel Vinaver bouscule quelques certitudes quant à la frontière entre civilisation et sauvagerie dans le comportement humain.
Ecrite en 1981, L'Ordinaire entre en 2009 au répertoire de la Comédie-Française dans une mise en scène de Michel Vinaver et Gilone Brun. Un entretien avec Evelyne Ertel proposé en postface vient questionner et éclairer l'approche de l'auteur quant au passage à la scène de son écriture théâtrale.
Une réédition en ouvrage séparé d'un titre de Michel Vinaver, paru en 1973, et qui n'a rien perdu de son actualité plus de quarante ans après.
Chômeur depuis trois mois, un directeur des ventes, perdu dans sa sphère familiale et sociale, cherche un nouvel emploi. En même temps qu'il se plie à des questionnaires réglés comme des machines infernales et aux manoeuvres d'un chasseur de têtes, il affronte sa fille « gauchisante » et sa femme, qui supporte mal la perte d'un cadre de vie sécurisant. Sa solitude est accentuée par la juxtaposition de ces voix discordantes. Chacun est ici seul au milieu de tous, jeté en pâture dans la jungle du chômage. Observateur lucide des machines trop bien huilées et des mécanismes grippés de nos sociétés contemporaines, Michel Vinaver connaît aussi bien le monde de l'entreprise que la dramaturgie : leur rencontre met en évidence l'intrication profonde entre l'intime, l'économique et le politique.
Cette pièce dont le sujet est tiré de l'actualité la plus brûlante rassemble, chemin faisant, les éternels composants des légendes et des mythes. Les auteurs de la Grèce ancienne faisaient parfois intervenir, pour clore leurs pièces, un dieu ou une déesse. Dans le cas de l'affaire dite Bettencourt, l'issue, incertaine, est dans les mains de l'appareil de justice auquel s'adjoignent les ressources de l'expertise médicale.
Ce qui intéresse Michel Vinaver est le présent mais aussi le passé de cette vaste affaire, ses racines dans l'histoire de France des cent dernières années et ses prolongements où l'intime, le politique et l'économique se mêlent indissolublement. Le comique sans cesse affleure, mais tout autant le tragique, dans la chaîne d'épisodes de cette saga toujours passionnante : ceux et celles qui ont fait la une des journaux, que nous avons entendus à la radio ou vus à la télévision, défilent dans une oeuvre à l'écriture haletante et seront prochainement sur une scène de théâtre, à l'été 2015 ? un peu comme à l'époque de Shakespeare qui constatait : le monde est une scène dont nous sommes les acteurs et les spectateurs.
De quel côté nous trouvons-nous?
Si notre mémoire est exacte, jamais un événement isolé n'a marqué autant et pendant si longtemps les esprits.
Le monde a changé, dit-on. mais en quoi ? une chose est sûre : les événements du 11 septembre 2001 ont révélé que notre monde, celui de l'occident, est moins stable et plus vulnérable que nous ne le pensions. certes, la destruction des twin towers à new york visait le coeur du système économique des états-unis mais c'est, au-delà, tout le système politique et social des démocraties occidentales qui est atteint par cet attentat et ses répercussions.
Pris entre deux dieux, celui de g. w bush et celui de oussama ben laden, chacun peut choisir celui à qui se vouer. pour qui hésite, le salut réside peut-être dans l'incrédulité !.
Mesdames mesdemoiselles messieurs chers amis vous travaillez dans une entreprise qui a l'avenir devant elle nos produits sont promis à la plus grande croissance et notamment celui qui représente quatre-vingt-cinq pour cent de notre chiffre d'affaires le papier hygiénique où la France a un retard considérable à rattraper sur le reste des pays à niveau élevé de développement nous vivons dans un monde en profonde transformation et pour survivre et pour vaincre il faut que nous-mêmes nous nous transformions aujourd'hui il faut être dans le vent eh bien nous le serons et chaque fois que le vent changera s'il le faut nous changerons.
Quand on travaille chez cosson, on est pris dans tout.
Un réseau de sentiments qui débordent les limites d'un simple contrat d'emploi. la pièce nous conduit dans l'exploration du territoire amoureux qui se constitue entre l'entreprise, ses employés et ses clients. les amours ne sont pas nécessairement heureuses. le territoire en question est parcouru de tensions et de conflits. au point qu'il se disloque, à la fin, sous la poussée de forces contraires. un nouveau paysage se découvre alors, sur les décombres du premier.
"King" traite des deux idéologies du siècle dernier, incarnées par l'unique personnage de la pièce, figuré à plusieurs âges. "Les Huissiers" dévoile l'intimité des cabinets ministériels, à travers le regard plein de bon sens de ces hommes simples qui côtoient le pouvoir.
Vingt-huit fragments d'oeuvres dramatiques classiques ou contemporaines, françaises ou étrangères sont passés ici au crible d'une analyse textuelle minutieuse, qui met en relief la singularité de chaque écriture. De l'ouvrage se dégage un point de vue comparatif, une sorte de topographie générale qui permet de repérer la position de toute autre pièce dans l'univers de la littérature théâtrale. Issu du séminaire conduit par Michel Vinaver à l'université de Paris III, puis de Paris VIII, entre 1982 et 1991, cet ouvrage est destiné aux étudiants et enseignants, mais aussi, plus généralement, à tous ceux pour qui la lecture du théâtre est une source de plaisir.
L'Ordinaire.
Ils sont onze au moment où le jet s'écrase à quatre mille mètres d'altitude dans les neiges éternelles. L'effectif se réduit progressivement jusqu'à atteindre le chiffre de deux lorsque la pièce se termine au quarante-deuxième jour d'un "barbecue" improvisé en montagne autour de ce qui reste de la carlingue d'un avion déchiqueté.
Les Voisins.
Ils s'appellent Laheu et Blason. Ils habitent deux maisons jumelles, ce dernier avec sa fille, l'autre avec son fils. Les deux maisons ont une terrasse commune.
Un lien de voisinage, quand ça s'y met, on ne fait pas plus fort ; comme attache, c'est plus fort que le mariage, que l'amitié ou l'amour-passion ; et puis, c'est autre chose.
Les Coréens Après un bombardement où tout paraît s'être défait, où il ne reste plus rien que quelques bruits, quelques gestes, et des décombres, une vie se ranime.
Tandis que le village coréen revient à lui - mais il n'est plus le même - cinq soldats blancs patrouillent dans les broussailles environnantes. Au départ de leur mission ils étaient six. L'un d'eux, Belair, est manquant. Wen-Ta, une petite fille du village qui cherche son frère, tombe sur le militaire français blessé.
Les Huissiers Les gouvernants. Et ceux qui font entrer et sortir leurs visiteurs. Parmi les leaders politiques, Paidoux, ministre de la Défense nationale. Trompant la vigilance des huissiers, Mme Aiguedon, épouse d'un militant communiste enlevé par les parachutistes, parvient à s'introduire dans son bureau. La pièce se situe au plus fort de ce qu'on n'appelait pas encore la guerre d'Algérie, et la IVe République ne savait pas qu'elle vivait ses derniers instants.
Le réfractaire n'est pas le rebelle.
Il ne vient pas s'opposer au réel ou à l'ordre social.
Mais il se trouve que quelque chose fait que ça ne colle pas et donc son comportement est à l'écart de ce qu'on attend, et c'est souvent plus intolérable.
C'est l'empêcheur de danser en rond, pas par un mode déclaratif de comportement, mais par une opacité.
le dernier sursaut : emotion à la comédie-française.
un film américain donne des circonstances de la mort de molière une version aussi scandaleuse que fantaisiste. laissera-t-on faire ? impromptu écrit sur commande d'antoine vitez, administrateur de la comédie-française, pour célébrer l'anniversaire de la naissance du grand ancêtre de la maison. king : 1889. un jour que, voyageur de commerce, king
c. gillette fait la tournée de ses clients en pennsylvanie, il a l'intuition, fulgurante, d'une nouvelle organisation du monde une fois que sera supprimée la cause de tous les maux accablant l'humanité : la concurrence.
six ans après, il est saisi d'une autre vision, tout aussi novatrice celle â°d'un rasoir à lames jetables. la fête du cordonnier, d'après dekker : " michel vinaver pouvait nous offrir une traduction fidèle de l'oeuvre élisabéthaine de dekker the shoemaker's holiday. je pense avoir obéi à l'une des obligations (ou des devoirs) de mon métier en provoquant l'auteur des coréens à écrire une oeuvre qui fût sienne.
cette re-création des sujets, cet emprunt, ce vol - ce viol si l'on veut -, n'est-ce pas là l'une des nécessités auxquelles est heureusement contraint l'art du théâtre ?" jean vilar.
Il s'agit du premier manuscrit d'une série de numéros spéciaux de la revue Registres, dont chacun sera consacré à un auteur de théâtre.
Il se compose d'une introduction esthétique de Catherine Naugrette à l'oeuvre de Michel Vinaver, de deux dossiers thématiques reproduisant la bipolarité annoncée dans le titre « côté texte / côté scène » et regroupant respectivement quatre et trois contributions, puis, en guise de conclusion, d'un article d'Edwy Plenel intitulé « Michel Vinaver, notre historien » et qui insiste sur le double registre de la grande Histoire et du quotidien dans lequel Vinaver ancre ses pièces. Le tout est accompagné de la reproduction des dessins originaux de ses mises en scènes.
" faut bien que j'utilise des mots, quand je te parle ", dit une voix innommée dans un poème d'eliot, avec ce qu'on imagine être une pointe d'impatience, d'irritation, de résignation.
Première pièce, hélène et philippe habitent ensemble, mère et fils. attachants l'un et l'autre. attachés l'un à l'autre. mais lui passe son temps à se dégager. d'elle. de la société. du monde. dissident, il l'est avec passivité. une tranquille et formidable passivité. il parle mais se délie des paroles qu'il prononce. disons peut-être que chez lui il n'y a pas d'adhérence. il va. il va sans dire. elle n'est pas immobile, elle va et dit le discours " des parents ".
Elle le dit avec hésitation, ardeur, délicatesse, discrétion. apparemment ça ne mène pas à grand-chose. ce qui se passe entre eux risque tout le temps d'être nul. pourtant on n'est pas loin, entre eux deux, de ce qu'on pourrait appeler une passion, une intelligence. deuxième pièce, leur mère est morte et ils habitent ensemble, deux frères, quarante ans passés, célibataires, une vie réglée. sébastien qui travaille dans une usine est passionné par la comparaison entre les différentes nationalités, charles ouvrier coiffeur est moins profond, ils s'entendent bien, ça pourrait continuer comme ça.
Mais charles introduit, " de force ", nina, sa petite amie, dans leur vie commune. celle-ci se met à craquer. mais sans se défaire. au contraire la vie ne cesse, à partir de là, de se faire, puisqu'il y a les contradictions, les tensions, un incessant éclatement.
Portrait d'une femme.
Mais qui est Sophie Auzanneau ? Sur Xavier Bergeret, tous les témoignages s'accordent. On ne peut que faire l'éloge de ce garçon : affectueux, droit, simple. Il aimait Sophie, elle le trompait, ne l'aimait pas, semble-t-il. À moins qu'elle ne se soit mise à l'aimer lorsqu'il a commencé à se détacher d'elle ? Fait divers. Une étudiante en médecine tue son ex-amant et camarade de faculté. L'appareil de justice se met en marche.
Pourquoi a-t-elle fait ça ? Qui est-elle ? L'Émission de télévision. Deux cadres, collègues et amis proches, Delile et Blache, éjectés de leur entreprise à la suite d'une restructuration, sont pressentis pour illustrer la condition de chômeur longue durée de plus de cinquante ans dans une grande émission sur les problèmes de société. Lequel des deux deviendra héros à la "télé" ? Et quand l'un d'eux est assassiné, qui a tué ? se demandera le petit juge.
Iphigénie hôtel habituellement on ne s'arrête qu'une demi-journée à mycènes, le temps d'une visite guidée des ruines de l'acropole oú régna agamemnon.
Mais nous sommes quelques jours après le 13 mai 1958, et des touristes français, inquiets de ce qui leur parvient des nouvelles du séisme politique en cours à alger et à paris, prolongent leur séjour à l'iphigénie hôtel. alain, le valet de chambre, étend dans l'hôtel le champ de son autorité en même temps qu'il mène à bon terme la conquête d'une des deux femmes de chambre.
Par-dessus bord pièce dont la trame est la guerre sans merci opposant, sur le sol français, deux entreprises.
L'une, une puissante multinationale américaine, cherche à étendre son empire. l'autre est une pme familiale gérée à l'ancienne. le champ de bataille : le marché du papier toilette. d'abord, les envahisseurs semblent ne devoir faire qu'une bouchée de ravoire et dehaze. puis, moyennant une révolution de palais et culturelle, l'affaire française reprend l'avantage, elle est sur le point de l'emporter. dans un troisième temps, les vaincus absorbent les vainqueurs.