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Une peinture de Jean Couty est toujours maçonnée dans une pâte dense, magnifiée par une palette aux harmonies savantes. De ses pigments précieux jaillit la lumière comme un chant d'espérance. Ce sens de la couleur le conduit à des audaces qui lui font retrouver les stridences fauves, celles d'un sensualisme à l'unisson de sa capacité à goûter à la saveur des choses de la terre. Par ses moyens plastiques, il appartient à la grande tradition picturale.
Couty ne cherche pas à photographier la réalité, chacune de ses toiles exprime au contraire son désir de dépasser la simple reproduction matérielle, et le tableau n'est jamais pour lui le fruit d'un esthétisme désincarné. Il ne fait pas l'art pour l'art, il représente ce qu'il peint pour le faire « voir en profondeur ».
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Robert Helman s'est imposé dans les années cinquante comme une figure majeure de l'abstraction lyrique au sein de la nouvelle école de Paris. Réfugié pendant la guerre à Barcelone, il revient s'établir à Montparnasse. Son oeuvre est un long poème pictural qui s'articule sur plusieurs grands cycles thématiques : Genèses, Forêts, Envols. La montagne, la caverne, le mur, la roche, la racine, la branche, la forêt, forment un corpus d'images singulières, contradictoires et complémentaires. Inspirées par la nature, ses créations constituent un hymne à la Création.
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« J'aime peindre la figure humaine. Selon moi, on mesure l'importance d'un peintre à sa capacité à traiter cette figure humaine. Regardez à quel point la « figure » a permis à des peintres comme Picasso, de Stael ou Bacon de se placer au-dessus de leurs contemporains. J'aime avant tout la vie, et sous toutes ses formes. Mais avant toutes choses, ce qui importe pour moi, c'est la composition. Avant toute ébauche, j'essaie de composer la toile dans mon esprit. Si la composition est à la base même de toute peinture, au final, elle doit se faire oublier, le public ne doit pas la remarquer. Tout cela caractérise ma peinture, et lui permet sans doute de sensibiliser des personnes de cultures différentes. »
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Prix de Rome en 1953, André Brasilier s'inscrit dans une tradition de la peinture française. Peintre de la mesure et de la lumière, il entretient depuis l'École des beaux-arts un dialogue incessant avec les maîtres, au Louvre comme dans les musées qu'il découvre lors de ses nombreux voyages. Sa démarche créatrice donne la priorité au sujet, pour une réflexion picturale en attente de propositions plastiques constamment renouvelées.
Sa terre natale angevine, Vallauris et le golfe de Juan-les-Pins, Loupeigne-en-Tardenois, sont autant d'ateliers pour André Brasilier qui y développe les thèmes récurrents du cheval, et celui, emblématique, de Chantal, son épouse, incarnation de la femme intemporelle et éternelle.
En profonde osmose avec la nature, il y puise l'essentiel de son langage servi par une palette fervente identitaire (les bleus, les verts, le rose) et un dessin ajusté au plus près de sa sensibilité. L'ivresse secrète devant les magies orchestrées par les beautés naturelles déclenche une vision élégiaque, ravivée par les complémentaires, jaune et vert, pour des épousailles sonores, auxquelles est particulièrement attentif André Brasilier, grand amateur de musique.
Ces équivalences plastiques et chromatiques sont au coeur de sa peinture.
Dans sa quête inlassable d¹un humanisme fusionnel, Brasilier s'attache à rendre visible l'invisible.
« J'aime peindre la figure humaine. Selon moi, on mesure l'importance d'un peintre à sa capacité à traiter cette figure humaine. Regardez à quel point la « figure » a permis à des peintres comme Picasso, de Staël ou Bacon de se placer au-dessus de leurs contemporains. J'aime avant tout la vie et sous toutes ses formes. Je ne suis absolument pas un peintre réaliste.
« J'aime que les choses soient suggérées, et même qu'elles paraissent mystérieuses. J'ai l'esprit qui simplifie. J'essaie toujours de donner la quintessence avec peu d'effet, de dire beaucoup avec peu, à la manière des artistes japonais qui se concentrent sur le dépouillement.Si la composition est à la base même de toute peinture, au final, elle doit se faire oublier, le public ne doit pas la remarquer.» " La peinture de Brasilier rend visible le monde tout comme elle visualise le monde cachée de la réalité. La démarche du peintre se nourrit des lois de la matérialité et trouve la voie de l'invisible et le chemin du divin.
Avec la fresque (25x 8 m) de l'Église Saint-Blaise de Pompadour récemment inaugurée, André Brasilier est parvenu à la beauté par l'harmonie des formes et de la couleur. Une beauté correspondant à la pensée humaine dont toute sa peinture est une transcription éloquente pour le plaisir des yeux et l'élévation de l'âme». Lydia Harambourg
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Chinois de Pékin, Wang Yan Cheng occupe une place insigne parmi ses célèbres aînés, Chu Teh Chun et Zao Wou Ki. L'héritage calligraphique et la tradition plastique occidentale s'interpénètrent dans une oeuvre exprimant la ature cosmique et universelle. Si l'abstraction n'a aucun sens pour un peintre chinois, Wang Yan Cheng retrouve les grands rythmes de la nature, décelés chez Cézanne. De même, a-t-il assimilé les leçons de la peinture occidentale des grands maîtres étudiés dans les musées européens. Ses peintures s'embrasent sous l'assaut de gestes fougueux, mais dominés pour dire les brumes, les cimes des pins enveloppés dans les vapeurs, l'humus de la terre, le frémissement de l'eau, la lune et l'immensité du ciel et de l'océan.
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