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Cornélius
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Dans un Japon médiéval peuplé de créatures étranges, la guerre entre deux clans menace. Pour éviter que cela ne dégénère, un jeune ninja aux talents extraordinaires est missionné pour infiltrer le camp adverse et s'emparer de la flèche, seul indice de l'accident qui a mis le feu aux poudres, exposer le félon qui en est responsable aux yeux de son camp, et mettre un terme à l'escalade...
L'univers de Gari gari convoque précisément les codes du chanbara, tels qu'on peut les retrouver dans les films d'Akira Kurosawa, mais déformés par la vision fantasmée et absurde d'un Japon « micolien?», peuplé de batraciens géants, de poissons mutants et autres yôkai anthropomorphes?; une source d'inspiration de l'auteur depuis toujours. Le récit, entièrement muet, laisse le loisir à l'oeil de se perdre dans ces entrelacs graphiques et se percuter aux cadrages vertigineux des scènes de combats aériens.
Une nouvelle fois, Hugues Micol se réinvente, par un dessin fait de pleins et de déliés, dans cette aventure haletante, jubilatoire et ambitieuse, de 174 planches. Lui qui nous avait habitué à ses masses noires d'encre de Chine nous bluffe une nouvelle fois par un dessin renversant, fourmillant de détail. Inattendu. Seuls les grands auteurs sont capables de telles révolutions. -
Amoureux transi d'une Amérique fantasmée, Hugues Micol poursuit - pour notre plus grand plaisir - sa réapropriation d'une culture populaire qui a bercé sa plus tendre enfance. Après les bandits dans Providence, puis les cowboys dans Whisky, c'est au tour des super héros de passer par la prodigieuse moulinette graphique du Maître. Surgissant des aplats de gouache et d'aquarelle de Hugues Micol, les surhommes se prennent les pieds dans la cape et les corps se déforment jusqu'au baroque dans des représentations captivantes qui oscillent entre hommage et ridicule. À l'image de leur adulateur, les idoles ont mûri et laissent désormais transparaître quelques signes de relâchement. Jouant de la caricature, Micol altère, accentue, exagère, tord la représentation de ces icônes pour mieux s'amuser de leurs particularités. Les aplats de couleurs, caractéristiques de l'esthétique des comic books, s'effacent pour laisser place à l'abstraction et à la spontanéité.
Plongés dans des décors splendides, les super-héros de Hugues Micol se contemplent dans la grandiloquence de leurs imperfections. -
À l'occasion de la sortie de Tumultes, Cornélius propose aux lecteurs une nouvelle édition des deux volumes précédents de la trilogie.
3, le premier volume, a été rebaptisé pour l'occasion Romanji. C'est avec ce manuscrit reçu par la Poste que Cornélius avait découvert Hugues Micol. Initialement publié en 2001 et épuisé depuis quelque temps, le livre fait peau neuve avec une nouvelle couverture (visuel à venir, la couverture ci-dessus étant provisoire).
Séquelles, sa suite parue sept ans plus tard, démontrait la maturité d'Hugues Micol et lui permettait de s'affirmer comme un brillant dialoguiste.
Pour accompagner Tumultes, les deux titres seront réédités avec la même fabrication que la nouveauté : couverture cartonnée avec jaquette américaine, format 17 x 24 cm. Attention, tirage limité à 600 exemplaires !
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À l'occasion de la sortie de Tumultes, Cornélius propose aux lecteurs une nouvelle édition des deux volumes précédents de la trilogie.
3, le premier volume, a été rebaptisé pour l'occasion Romanji. C'est avec ce manuscrit reçu par la Poste que Cornélius avait découvert Hugues Micol. Initialement publié en 2001 et épuisé depuis quelque temps, le livre fait peau neuve avec une nouvelle couverture (visuel à venir, la couverture ci-dessus étant provisoire).
Séquelles, sa suite parue sept ans plus tard, démontrait la maturité d'Hugues Micol et lui permettait de s'affirmer comme un brillant dialoguiste.
Pour accompagner Tumultes, les deux titres seront réédités avec la même fabrication que la nouveauté : couverture cartonnée avec jaquette américaine, format 17 x 24 cm. Attention, tirage limité à 600 exemplaires !
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3, le livre par lequel Hugues Micol avait fait son apprentissage de la bande dessinée, s'ouvrait sur un homme avalant un poisson et s'achevait, au bout de 160 pages d'une poursuite insensée, devant l'encombrant cadavre de Poséidon.
La suite, Séquelles, nous entraînait encore plus loin dans la folie d'un Tokyo factice et décalé, où les monstres se multiplaient à la façon de poupées russes.
Avec Tumultes, les sirènes nymphomanes et les divinités hostiles viennent ravager un monde hésitant entre burlesque et hallucination, pour nous donner l'un des plus beaux ovnis du 9e art.
Hugues Micol bouscule les mythologies et les codes graphiques, son dessin illuminé convoquant, entre divinités et gangsters, les ombres de Jack Kirby et Akira Kurosawa. Puisant sa verve hilarante dans des délires coupables et empoignant sa création à bras le corps, Micol vocifère, s'esclaffe, et éclabousse le lecteur de son talent jubilatoire.
3 était une performance graphique, superbe chorégraphie muette et improvisée.
Séquelles reprenait le même motif en dotant les personnages de la parole et en offrant du sens et de l'humour à cet univers sous acide. Tumultes va plus loin et réussit la prouesse d'emboîter a posteriori chaque détail, transformant ce qui ressemblait à un délire en un récit à la logique implacable. Un coup de maître.
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Un voyage pictural à dos de cheval, dans les paysages spectaculaires de l'ouest Américain.
Plaines immenses, déserts pourpres et montagnes rocheuses, la géographie si particulière de l'Ouest américain est depuis longtemps un sujet qui inspire les artistes occidentaux. De Sergio Leone à Moebius, l'image de cette région s'est peu à peu construite dans la culture populaire pour devenir le lieu de l'aventure et de la liberté.
Baigné depuis l'enfance dans cette représentation d'une Amérique fantasmée, Hugues Micol livre avec Whisky sa propre vision du Far West. Mélangeant avec subtilité la gouache et l'aquarelle, d'une tache sur la feuille naît petit à petit une montagne, un caillou ou une silhouette. Cette méthode spontanée dans l'élaboration du dessin fait écho à l'allégorie du cow-boy, homme solitaire qui parcourt un paysage en s'affranchissant des frontières et des lois.
Après Providence - où l'action se déroulait à chaque fois dans une pièce - Hugues Micol abandonne ici les espaces cloisonnés pour parcourir un extérieur riche en rocailles et en canyons. Il s'inscrit ainsi dans la tradition du western art, sous-genre de l'art pictural très populaire au milieu du XX e siècle. Pourtant, ce classicisme est ici détourné en faveur d'une approche plus instinctive, offrant au dessin un rendu proche des oeuvres cubistes. Cette douce mélancolie d'une époque est symbolisée par la figure du cow-boy, icône d'un monde qui n'existe plus, sorte de fantôme traversant l'immensité du désert libéré de toutes contraintes.
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"Providence" regroupe une cinquantaine de planches, autour d'une certaine idée de l'Amérique, chaque planche ayant pour titre le nom d'une petite ville perdue au fin fond des États-Unis et dont le nom, par ce qu'il évoque ou simplement par sa sonorité, a su inspirer l'auteur. Conçue comme un exercice de style et débutée il y a plus de dix ans, cette série de dessins est faite de variations à partir d'un scénario très simple : un bandit, un policier, de la nourriture.
Des saynètes, toujours composées en intérieur, dans le salon d'un appartement, un bar ou encore une chambre d'hôtel, qui donnent à voir une série de personnages parfois mafieux, parfois décadents, toujours hauts en couleurs. Symbole d'une Amérique moderne et métissée, on retrouve une boîte de pizza ou un flingue, émaillés ici et là, au fil des pages. Le dessin d'Hugues Micol, mélange d'aquarelle et de gouache, fait figure de palimpseste, les couches légères ou opaques se superposant au fil de la construction de ces scènes lumineuses.
Page après page, ces scènes s'assemblent et prennent vie, les personnages s'animent sous nos yeux, nous bousculant et nous éclaboussant au passage.