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Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup des steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927 (entre autres par Thomas Mann, qui déclare : « Ce livre m'a réappris à lire »), interdit sous le régime nazi, roman culte des années 1960 et 1970, c'est une des oeuvres phares de la littérature universelle du xxe siècle. Il méritait une nouvelle traduction. Le voici enfin rendu avec tout l'éclat de ses fulgurances, la troublante obscurité de ses zones d'ombre.
Nouvelle traduction de l'allemand par Alexandra Cade. -
Told in a simple mythical style, the story of Siddhartha is an inspirational classic by Hermann Hesse, winner of the Nobel Prize for Literature. Part of the Macmillan Collector's Library, a series of stunning, clothbound, pocket-sized classics with gold-foiled edges and ribbon markers. These beautiful books make perfect gifts or a treat for any book lover. This edition is translated from German by Hilda Rosner with an introduction by John Peacock.Siddhartha, the son of a wealthy Brahmin, is unable to find peace within his own religion and community so sets off on his travels through India in search of enlightenment. First he spends time with a group of ascetics called Samanas. For a while he embraces their doctrine and rejects all worldly goods. When he hears about a man called Gotama the Buddha he leaves the Samanas. However Buddhist teaching disappoints him and he realizes that self-discovery must come from his own experiences. He rejects the spiritual life, takes a lover and becomes a rich merchant. But after some years, dissatisfied with materialism, he takes off again in search of the spiritual peace he longs for.
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Demian is a coming-of-age story that follows a young boy's maturation as he grapples with good and evil, lightness and darkness, and forges alternatives to the ever-present corruption and suffering that he sees all around him. Crucial to this development are his relationships with a series of older mentors, of who the titular Demian is the most charismatic, otherworldly and ultimately influential. Many have noted the influence of Jungian psychology upon this novel and it is fascinating to see Herman Hesse's interests in the self, existence and free will play out through through the lens of early twentieth-century Europe; Christian imagery and themes are ever-present, as is the shadow of the First World War.
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Voici, réunis pour la première fois en un volume, les plus beaux textes des dernières années de Hermann Hesse. Son oeuvre d'écrivain accomplie, il se consacre désormais à l'ultime défi de sa longue vie d'écrivain : accepter avec grâce la vieillesse et l'approche de la mort. Souvenirs intimes, esquisses croquées sur le vif, petits poèmes en prose et en vers, portraits (tel celui d'une vieille paysanne avec laquelle il aime bavarder), aphorismes, courts traités philosophiques - chaque page de ce recueil est à la fois grave et radieuse : « La vallée s'éveille, frissonnante dans le vent du matin, / Un petit bruit sec, les châtaignes tombent à terre, / S'ouvrent avec un sourire dur et lumineux. Je ris aussi. »
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Parti à la recherche des Pommes d'or, Héraclès rencontre Antée. Ensemble ils luttent et c'est en l'arrachant à la Terre, en le soulevant sur ses épaules qu'Héraclès vient à bout du géant. Hermann Hesse n'a jamais cessé de nous répéter que c'était précisément en nous séparant de la Nature que la société moderne avait fait de nous, pour les besoins de son commerce, des individus fatigués, fragiles, sans ressources, avec une douleur près de l'âme. Rien d'étonnant alors à ce que Freud ait qualifié Peter Camenzind, dès sa parution, de « livre très important à ses yeux ».
Jean-Philippe de Tonnac Premier roman de Hermann Hesse, Peter Camenzind valut à son auteur la gloire et le succès. Tous les thèmes chers au poète s'y retrouvent : sa passion de la nature, sa méfiance à l'égard des hommes et de la société, mais aussi sa nostalgie de l'enfance et de l'innocence perdue.
Peter Camenzind est une « initiation à l'envers ». Les déconvenues d'un jeune montagnard qui, ayant abandonné la solitude des sommets pour descendre à la rencontre des hommes, ne découvre que désillusions et déceptions. -
Inspiré par sa mère qui était née en Inde et son voyage d'un an à Ceylan (Sri Lanka), le romancier fils de missionnaire protestant est profondément pacifiste et son amour de la paix et de la raison teinte ce texte par sa sobriété spirituelle. Dans ce roman, qui s'inspire de l'histoire du Bouddha Siddhartha Gautama mais n'est pas la vie de Bouddha, Hermann Hesse raconte l'histoire d'un jeune homme, Siddhartha, fils de brahmane (la caste la plus élevée en Inde). Ce dernier a 20 ans, est insatisfait et cherche le sens de sa vie. Il part dans une quête spirituelle en laissant sa famille derrière lui et en empruntant la vie d'un groupe d'ascètes vivant nus, les samanas. Le jeune homme partage leur vie extrême pendant 3 ans, vivant détaché de tout et de tous, avant de tomber fou amoureux de Kamala pour qui il abandonne la vie ascétique et découvre, après les jeûnes, les banquets, les plaisirs du sexe, la vie de riches marchands, le matérialisme etc. Mais la paix et l'harmonie ne se trouvent pas à cet endroit-là non plus. Siddhartha reprend alors la route dans une troisième partie du conte au bout de laquelle il embrasse enfin le chemin du bonheur, trouve sa place et la paix de l'âme. Le succès de Siddhartha ne s'est jamais démenti, surtout auprès du courant hippie qui en a fait sa « bible » et son modèle de vie et d'éveil.
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Ici, les héros providentiels l'emportent sur les souverains maléfiques, les pauvres hères découvrent des contrées utopiques, les vagabonds transforment la boue en or : dans la pure tradition du genre, ces contes merveilleux laissent au rêve et à l'imagination - dont hermann hesse lui-même dit " qu'ils ne sont rien d'autre que des formes de l'amour " - la place maîtresse.
Le premier conte du grand écrivain, publié dans ce recueil, fut écrit alors qu'il avait dix ans. tout au long de sa vie, qu'il consacra essentiellement à son oeuvre romanesque, il ne cessa de donner corps et substance aux créateurs archétypales des contes enfantins, les revisitant avec toute la force de son propre imaginaire.
Le présent recueil représente une sélection de quinze contes, dont le dernier date de 1953.
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Comment passer de la vie de ce monde, marqué par le temps, à la vie dans le Ciel et l'éternité ? se demande Hermann Hesse dans cette petite vie de François d'Assise. Avec rien du tout, répond François à Frère Léon. Seuls les fervents de la pauvreté passeront de l'autre côté, prêche-t-il : « Dieu a choisi ce qui est faible pour qu'aucune créature ne se glorifie d'être au-dessus du Créateur. » Pour Hesse, François est d'abord un « authentique poète », bien qu'on ne lui attribue directement que le Cantique du Soleil. Ses disciples « littéraires » sont, selon Hesse, Giotto, et des auteurs et poètes comme Thomas de Celano, Jacopone da Todi, Jacques de Vérone... La pensée de François suscite de la création, des miracles, que François nous a appris à voir dans la nature. Hesse dit qu'il a voulu rendre de nouveau audible, avec ce livre, la parole trop oubliée d'un « vieux témoin ». Après tant d'autres, il tente de comprendre le « mystère François », c'est-à-dire la fascination dont il continue de faire l'objet à travers les siècles. Il en résulte un petit livre plein de fraîcheur et de poésie, qui joue en partie sur la « naïveté » franciscaine de François. Hermann Hesse (1877-1962) est un romancier, poète, peintre et essayiste allemand puis suisse. Il a obtenu le prix Goethe, le prix Bauernfeld en 1905 et le prix Nobel de littérature en 1946.
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'One of his masterpieces . . . without doubt a great novel' GuardianOne of Hermann Hesse's greatest novels, Narcissus and Goldmund is an extraordinary recreation of the Middle Ages, contrasting the careers of two friends, one of whom shuns life in a monastery and goes on the road, tangled in the extremes of life in a world dominated by sin, plague and war, the other staying in the monastery and struggling, with equal difficulty, to lead a life of spiritual denial.An superb feat of imagination, Narcissus and Goldmund can only be compared to such films set in medieval Europe as Bergman's The Seventh Seal and Tarkovsky's Andrei Rublev. It is a gripping, profound reading experience - as startling, in its different way, as Hesse's Siddhartha and Steppenwolf.
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THE SEASONS OF LIFE - A COMPANION FOR THE POETIC JOURNEY POEMS AND PROSE PREVIOUSLY
Hermann Hesse
- North Atlantic books
- 11 Août 2020
- 9781623175061
A never-before-seen volume of poetry by the preeminent poet laureate Herman Hesse--a beautiful companion to Seasons of the Soul and the author's better-known prose work. Organized into four parts--spring, summer, autumn, and winter-- The Seasons of Life relates the transitions in nature to the organic progressions of human life from birth through death. From the mundane to the sublime, the spiritual to the political, and private feeling to expressed opinion, Hesse touches on the range of human experience, inviting the reader to consider both the beauty and what Hesse called the "adversities of life." Beloved by readers as a wise and open friend, Hesse offers in this never-before-translated volume an honest portrayal of a whole life: its lessons and mysteries, its glories and despairs. The poet's voice--so treasured in his novels among a worldwide English-speaking audience--can now be enjoyed through this new translation in the follow-up to Seasons of the Soul.
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Au fond, à quoi sert l'enfance, dans la vision de hesseoe a rêver, à mûrir, à devenir adulte. raconter sa propre enfance n'est donc pas simplement une affaire de mémoire. c'est un travail de transformation littéraire qui a pour fonction de transmettre une certaine conception de la vie. c'est, finalement, transformer sa vie en oeuvre d'art.
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Si units nomenclature ; in soil science
Hermann Hesse
- Organisation Des Nations Unies Pour L'Alimentation Et L'Agriculture
- Cahiers Fao
- 1 Janvier 1984
- 9789251020128
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Hermann Hesse Le Voyage à Nuremberg On part pour se retrouver. Ainsi, quand Hermann Hesse entreprend ce court voyage à Nuremberg, quelques années après la Première Guerre mondiale, des rêves anciens, des images de son enfance remontent à la surface et troublent la vision du paysage actuel. Il se laisse guider par son âme, pour faire résonner un monde profond, enseveli sous les apparences du progrès : « Car nous n'avons rien à apposer à l'ancienne culture et ne pouvons que constater la destruction de celle-ci par une technique sans âme. C'est notre désastre contemporain. » Prix Nobel en 1946, Hermann Hesse est notamment l'auteur de Narcisse et Goldmund, Le Loup des steppes, Le Jeu des Perles de Verre.
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Demian : Die Geschichte von Emil Sinclairs Jugend
Hermann Hesse
- Culturea
- 11 Janvier 2023
- 9791041903245
Die Dichter, wenn sie Romane schreiben, pflegen so zu tun, als seien sie Gott und konnten irgendeine Menschengeschichte ganz und gar überblicken und begreifen und sie so darstellen, wie wenn Gott sie sich selber erzählte, ohne alle Schleier, überall wesentlich. Das kann ich nicht, so wenig wie die Dichter es konnen. Meine Geschichte aber ist mir wichtiger als irgendeinem Dichter die seinige; denn sie ist meine eigene, und sie ist die Geschichte eines Menschen - nicht eines erfundenen, eines moglichen, eines idealen oder sonstwie nicht vorhandenen, sondern eines wirklichen, einmaligen, lebenden Menschen. Was das ist, ein wirklicher lebender Mensch, das weiß man heute allerdings weniger als jemals, und man schießt denn auch die Menschen, deren jeder ein kostbarer, einmaliger Versuch der Natur ist, zu Mengen tot. Wären wir nicht noch mehr als einmalige Menschen, konnte man jeden von uns wirklich mit einer Flintenkugel ganz und gar aus der Welt schaffen, so hätte es keinen Sinn mehr, Geschichten zu erzählen. Jeder Mensch aber ist nicht nur er selber, er ist auch der einmalige, ganz besondere, in jedem Fall wichtige und merkwürdige Punkt, wo die Erscheinungen der Welt sich kreuzen, nur einmal so und nie wieder. Darum ist jedes Menschen Geschichte wichtig, ewig, gottlich, darum ist jeder Mensch, solange er irgend lebt und den Willen der Natur erfüllt, wunderbar und jeder Aufmerksamkeit würdig. In jedem ist der Geist Gestalt geworden, in jedem leidet die Kreatur, in jedem wird ein Erloser gekreuzigt.
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Manchmal handeln wir, gehen aus und ein, tun dies und das, und es ist alles leicht, unbeschwert und gleichsam unverbindlich, es konnte scheinbar alles auch anders sein. Und manchmal, zu anderen Stunden, konnte nichts anders sein, ist nichts unverbindlich und leicht, und jeder Atemzug, den wir tun, ist von Gewalten bestimmt und schwer von Schicksal.
Die Taten unseres Lebens, die wir die guten nennen und von denen zu erzählen uns leicht fällt, sind fast alle von jener ersten, leichten Art, und wir vergessen sie leicht. Andere Taten, von denen zu sprechen uns Mühe macht, vergessen wir nie mehr, sie sind gewissermaßen mehr unser als andere, und ihre Schatten fallen lang über alle Tage unseres Lebens.
Unser Vaterhaus, das groß und hell an einer hellen Straße lag, betrat man durch ein hohes Tor, und sogleich war man von Kühle, Dämmerung und steinern feuchter Luft umfangen. Eine hohe, düstere Halle nahm einen schweigsam auf, der Boden von roten Sandsteinfliesen führte leicht ansteigend gegen die Treppe, deren Beginn zuhinterst tief im Halbdunkel lag. Viele tausend Male bin ich durch dies hohe Tor eingegangen, und niemals hatte ich acht auf Tor und Flur, Fliesen und Treppe; dennoch war es immer ein Übergang in eine andere Welt, in unsere Welt. Die Halle roch nach Stein, sie war finster und hoch, hinten führte die Treppe aus der dunklen Kühle empor und zu Licht und hellem Behagen. Immer aber war erst die Halle und die ernste Dämmerung da: etwas von Vater, etwas von Würde und Macht, etwas von Strafe und schlechtem Gewissen. Tausendmal ging man lachend hindurch. Manchmal aber trat man herein und war sogleich erdrückt und zerkleinert, hatte Angst, suchte rasch die befreiende Treppe. -
Anfang der neunziger Jahre mußte unser Freund Knulp einmal mehrere Wochen im Spital liegen, und als er entlassen wurde, war es Mitte Februar und scheußliches Wetter, so daß er schon nach wenigen Wandertagen wieder Fieber spürte und auf ein Unterkommen bedacht sein mußte. An Freunden hat es ihm nie gefehlt, und er hätte fast in jedem Städtchen der Gegend leicht eine freundliche Aufnahme gefunden. Aber darin war er sonderbar stolz, so sehr, daß es eigentlich für eine Ehre gelten konnte, wenn er von einem Freund etwas annahm.
Diesmal war es der Weißgerber Emil Rothfuß in Lächstetten, dessen er sich erinnerte und an dessen schon verschlossener Haustüre er abends bei Regen und Westwind anklopfte. Der Gerber tat den Fensterladen im Oberstock ein wenig auf und rief in die dunkle Gasse hinunter: »Wer ist draußen? Hat's nicht auch Zeit, bis es wieder Tag ist?« Knulp, als er die Stimme des alten Freundes horte, wurde trotz aller Müdigkeit sofort munter. Er erinnerte sich an ein Verschen, das er vor Jahren gemacht hatte, als er einmal vier Wochen mit Emil Rothfuß zusammen gewandert war, und sang alsbald am Hause hinauf:
»Es sitzt ein müder Wandrer In einer Restauration, Das ist gewiß kein andrer Als der verlorne Sohn.« Der Gerber stieß den Laden heftig auf und beugte sich weit aus dem Fenster. -
En Allemagne, au MoyenÂge, le jeune Goldmund est amené dans un monastère pour se vouer à Dieu. Cet enfant beau et blond, sociable, naïf, ne tarde pas à s'attirer l'attention et l'affection des moines, y compris et surtout du bientôt moine Narcisse. Tous deux sont très doués, font partie de «l'élite». Chez Narcisse, l'intellect qui prime, il a le goût de la science, de la théologie et de l'enseignement. Par contre, c'est à la vie ellemême que Goldmund se voue. Ce sont finalement leurs différences qui les lient. Narcisse, dans sa sage jeunesse, dévoile à Goldmund que son destin ne se jouera pas dans le cloitre. Goldmund s'enfuit du monastère. S'ensuivent pour lui des années de vagabondages et d'aventures galantes, errant sans but, s'enivrant du parfum de l'expérience jusqu'à la lie. Puis un jour, le déclic : il «rencontre» une statue en bois dans une église et pour la première fois, il a un but : il sera sculpteur, pour mettre son âme dans la matière et y fixer des morceaux d'éternité.
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Translated and with an introduction by Jack Zipes A collection of twenty-two fairy tales by the Nobel Prize-winning novelist, most translated into English for the first time, show the influence of German Romanticism, psychoanalysis, and Eastern religion on his development as an author. Praise for The Fairy Tales of Hermann Hesse Sometimes lush and lyrical, sometimes in the simple language of the parable, these tales elaborate Hesse's concerns with mortality, the unity of life and the isolation of the artist. . . . Quirky and evocative, Hesse's fairy tales stand alone, but also amplify the ideas and utopian longings of such counterculture avatars as Siddhartha and Steppenwolf. -- Publishers Weekly Hesse unerringly creates the feel of a fairy tale. . . . Lay readers will enjoy this as much as literary specialists. -- Library Journal
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Pour qui veut interroger la trace d'un homme sur la terre, les migrations de l'auteur du Jeu des perles de verre, du Wurtemberg aux versants méditerranéens de la Suisse, ne manqueront pas d'enseignements. Né à Calw (Allemagne), Hermann Hesse s'est établi en 1912, après la naissance de son troisième fils, en Suisse, près de Berne, puis, après la séparation conjugale en 1919, à Montagnola dans le Tessin, où il demeurera jusqu'à sa mort.
Comme Frédéric Klein, le personnage de la nouvelle Klein et Wagner, Hermann Hesse s'est dirigé toute sa vie vers le Sud, vers un pays étranger qui est peut-être l'Italie, mais qu'il a certainement inventé. Pourquoi le Tessin ?
Parce que le Tessin, région italophone de la Suisse, correspondait sans doute à la vision que l'écrivain avait du pays de Boccace et de saint François. Après Nietszche, Wagner, Goethe et les Empereurs germains du Moyen Âge, Hesse était à la recherche d'une nouvelle terre pour s'y enraciner et y renaître.
En 1919, Hesse emménage Casa Camuzzi (Tessin). Il organise sa vie : le jour il écrit, il fait sa promenade quotidienne souvent muni d'un petit escabeau pour peindre, son sac de montagne sur le dos et un chapeau de paille à larges bords sur la tête. Il voit très peu de monde. Romain Rolland lui a rendu visite en 1920 : "Il s'intéresse beaucoup à la peinture, semble bien au courant des artistes modernes et la musique lui suggère toujours des Images, des paysages. " Il l'a trouvé " maigre, creusé, rasé, ascétique, durement taillé dans l'os, comme une figure de Hodler. Il a passé par une crise extrêmement dure, d'où il est sorti un homme nouveau." Ainsi le "paysage" évoqué dans ces textes écrits entre les années 1900 et 1960, est avant tout le paysage intérieur d'un homme qui se " livre " ici comme il ne s'est sans doute jamais livré dans aucune autre de ses oeuvres. Au cours de ses randonnées à travers la campagne suisse, Hesse a retrouvé l'authentique inspiration des mages romantiques : il a senti ici, comme nulle part ailleurs, un accord profond entre son individu et l'Univers, il s'est fait, dans la tradition du taoïsme dont il possédait une authentique connaissance, le trait d'union entre la terre et le ciel.
Au Tessin peut-être, à ces moments perdus qu'il a tenté de rapporter dans ces textes, l'homme Hesse s'est réconcilié avec lui-même.