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Littérature générale
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Romans durs 1931-1934.
Premier volume de l'intégrale des « romans durs » de Georges Simenon, précédé d'un entretien du réalisateur Patrice Leconte avec Jacques Santamaria, scénariste de neuf adaptations de « romans durs ».
- C'est fini, j'arrête...
- Vous êtes fou ! Vous allez vous casser le nez en essayant d'écrire autre chose que du roman policier !
- Finissons-en avec Maigret. Je n'ai plus besoin de fil conducteur... Je pense pouvoir écrire maintenant un vrai roman...
Conversation entre Simenon et son éditeur Fayard [1933 ?] rapportée par le romancier dans son interview à Actualité-journal, n° 23, 1958.
- Qu'est-ce qui t'a marqué en découvrant Simenon et que tu as retenu au moment de l'adapter à l'écran ?
- C'est l'attention extrême qu'il porte aux petites gens. A ceux qui semblent n'avoir aucune histoire, et dont on va découvrir les secrets et les tourments. Ce qui intéresse Simenon, c'est l'humain. D'où la force de ses personnages. Ça, un cinéaste n'a pas intérêt à l'oublier.
Entretien du réalisateur Patrice Leconte avec Jacques Santamaria. -
Onzième volume de l'intégrale des "romans durs" de Georges Simenon, précédé d'un entretien entre Jacques Santamaria et Cécile Maistre-Chabrol. Réalisatrice, scénariste, écrivain, elle a été la collaboratrice de son père dès 1986.
Romans 1961-1966.
« Le rôle du romancier est de montrer l'absolu qu'il poursuit. En tout cas, le faire sentir. Car cet absolu est quelquefois impossible à rendre avec des mots. Dans le roman tel que je le conçois, c'est la partie poésie, si je puis dire, qui peut rendre ce qui ne se rend pas par des phrases normales. La poésie existe vraiment dans le roman, c'est tout cet inexprimable, cette ambiance qui flotte autour des personnages qui rend la vérité. [...].
Expliquer moi-même mes personnages m'est impossible. J'écris parce que j'ai besoin d'écrire, à ce moment-là, j'ai besoin d'être avec des personnages à moi, uniquement de vivre pendant neuf, dix ou onze jours, dans une ambiance que je crée, avec des personnages que je crée et dont je m'imbibe... Je ne sais pas où ils vont me conduire. » Simenon interviewé par André Parinaud, diffusion sur la RTF, octobre 1955-janvier 1956. -
Romans 1945-1947.
Sixième volume de l'intégrale des « romans durs » de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Bernard Stora, qui a réalisé en 2001 l'adaptation de L'Aîné des Ferchaux.
« Après avoir écrit La Fuite de Monsieur Monde [...] j'ai eu nettement l'impression, et je l'ai encore, que je pouvais écrire le mot «Fin», qu'une période de ma vie était terminée et qu'une autre commençait. Ce qu'elle sera, ce qu'elle donnera, je suis encore incapable de le dire. » Lettre de Simenon à André Gide, 18 décembre 1944.
On pourrait dire que L'Aîné des Ferchaux, c'est le jeu du chat et de la souris entre deux personnages de générations différentes. Mais ce serait trop réducteur. Cette situation brasse en fait pas mal de thèmes, et des plus simenoniens : la fascination, la manipulation, la possession et la domination, la solitude, l'initiation.
Entretien du réalisateur Bernard Stora avec Jacques Santamaria. -
Romans 1937-1938.
Troisième volume de l'intégrale des « romans durs », selon l'expression du créateur du commissaire Maigret, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Laurent Heynemann, réalisateur de l'adaptation de Ceux de la soif.
« C'est en allant aux Galapagos [que j'ai écrit] Ceux de la soif... Vous vous souvenez de l'histoire de cette Allemande, perdue dans l'archipel des Galapagos, et du mystère qui entourait cette singulière impératrice. C'était un trop beau roman pour que je n'y aille point voir. J'y suis parti en journaliste. J'en suis revenu en romancier. ».
Simenon à Richard Dupierreux, Le Soir, Bruxelles, 6 décembre 1936.
Clara Malraux avait connu tous les écrivains importants du XXe siècle. Un jour elle me demande : « Laurent, qu'est-ce que tu lis en ce moment ? » Je lui réponds que je lis Les Nourritures terrestres d'André Gide. Et elle se met en colère ! « Quoi ?! Gide ?! Si tu savais comme il s'est comporté quand j'ai divorcé de Malraux ! Tu ferais mieux de lire Simenon ! ».
Entretien du réalisateur Laurent Heynemann avec Jacques Santamaria. -
En 1980, à 77 ans, oeuvre faite (il a arrêté d'écrire des romans en 1972), Simenon s'attelle à ce qu'il sait être son dernier livre, ses Mémoires. Lui qui sa vie durant, le long de 192 romans, est allé à la rencontre des autres, de « l'homme nu », avec ses fêlures, va se confronter à lui-même. Il se raconte, montre l'individu Simenon au-delà de la légende de l'écrivain, sans fard, en toute sincérité, avec humilité - son enfance liégeoise, sa prolifique carrière de romancier à succès, ses nombreux voyages, ses amours difficiles, ses regrets... Les Mémoires intimes sont à la fois le récit d'une vie dans le siècle et ses convulsions, une confession et un déchirant dialogue avec sa fille Marie-Jo, qui s'est donné la mort en 1978 à l'âge de 25 ans, et dont Simenon publie textes, poèmes et chansons.
A sa parution en octobre 1981, les Mémoires intimes furent saluées comme un monument, le couronnement, et presque l'explication, d'une oeuvre hors du commun.
La présente édition est accompagnée d'une préface de Dominique Fernandez, de l'Académie française, sur l'écriture autobiographique chez Simenon.