N'ayant trouvé d'autre consolation que le vin depuis que sa femme l'a quitté, l'avocat Hector Loursat a cessé de plaider. Il vit à Moulins, dans une grande maison aux trois quarts inhabitée, avec sa fille Nicole qu'il n'aime pas. Un soir, tout son univers bascule : il découvre un inconnu qui vient d'être assassiné. C'est la révélation de toute la vie secrète de Nicole... Sortant de son mutisme, Loursat accepte de plaider.
D'abord, faire exister ce vieil hôtel particulier de Moulins, habité depuis 18 ans par la poussière et le silence. Puis pénétrer dans l'enfer secret d'Hector Loursat, cet avocat déchu qui ne dialogue plus qu'avec l'alcool. Un travail en profondeur sur l'un des romans les plus riches et les plus sombres de Simenon, qui révèle, dans son intériorité et ses pulsions les plus secrètes, le drame de chacun de ses personnages.
Pour résoudre ses affaires de meurtre, le commissaire Maigret a une méthode infaillible. Des bars mal famés de Pigalle aux hôtels douteux du quartier de la gare du Nord, ce fin connaisseur de la comédie humaine observe beaucoup, fume avec délectation son inséparable pipe et attend «le fait significatif qui ne manque jamais de se produire. Le tout, c'est d'être là quand il a lieu et d'en profiter.» Trois enquêtes captivantes du célèbre commissaire Maigret, par un très grand romancier du XXe siècle.
Jean a toujours vécu heureux avec ses deux tantes, dans son village de marsilly, non loin de la rochelle.
Il aime son travail de bouchoteur, sa moto et une partie de billard de temps à autre ; la vie lui semble unie, simple, sans mystère. mais un incident lui fera découvrir que le village n'est pas aussi serein qu'il le paraît et que ses tantes elles-mêmes cachent des secrets. on l'oblige à partir et, lorsqu'il revient, le village a repris son visage impassible. curieuse sérénité.
L'homme vrai, pour Simenon, c'est l'«homme nu», débarrassé de ses masques géographiques, historiques ou sociaux. Ce n'est pas à proprement parler un héros, il est «n'importe qui dans la rue», mais, placé dans une situation de crise, il va jusqu'au bout de lui-même et révèle ce qu'il a en lui d'essentiel. Le roman de Simenon n'est donc pas une chronique : c'est une crise. Resserrement de l'action, tension du récit, rupture, passage à l'acte. Le personnage joue son destin comme aux dés, la mort est souvent au rendez-vous, le lecteur est porté par l'envie de savoir. On voit tout ce que le roman-crise doit au roman policier, et l'on comprend ce qui fait l'unité de l'oeuvre. Simenon a trouvé dans ses propres récits d'énigme - les «Maigret» qui lui valurent ses premiers succès - de quoi structurer le genre auquel il tenait le plus, le «roman dur» (entendre : non-policier), qui est aussi un «roman pur» : dépourvu de considérations abstraites, composé de «mots matière», apte à saisir les êtres dans leur vérité. Il aura passé sa vie à parfaire et à épurer sa formule. Son extraordinaire productivité l'a parfois desservi. Les romans rassemblés dans la Pléiade - cinq «Maigret», seize «romans durs» - retracent sa trajectoire et manifestent la cohérence de son ambition.
L'homme vrai, pour Simenon, c'est l'«homme nu», débarrassé de ses masques géographiques, historiques ou sociaux. Ce n'est pas à proprement parler un héros, il est «n'importe qui dans la rue», mais, placé dans une situation de crise, il va jusqu'au bout de lui-même et révèle ce qu'il a en lui d'essentiel. Le roman de Simenon n'est donc pas une chronique : c'est une crise. Resserrement de l'action, tension du récit, rupture, passage à l'acte. Le personnage joue son destin comme aux dés, la mort est souvent au rendez-vous, le lecteur est porté par l'envie de savoir. On voit tout ce que le roman-crise doit au roman policier, et l'on comprend ce qui fait l'unité de l'oeuvre. Simenon a trouvé dans ses propres récits d'énigme - les «Maigret» qui lui valurent ses premiers succès - de quoi structurer le genre auquel il tenait le plus, le «roman dur» (entendre : non-policier), qui est aussi un «roman pur» : dépourvu de considérations abstraites, composé de «mots matière», apte à saisir les êtres dans leur vérité. Il aura passé sa vie à parfaire et à épurer sa formule. Son extraordinaire productivité l'a parfois desservi. Les romans rassemblés dans la Pléiade - cinq «Maigret», seize «romans durs» - retracent sa trajectoire et manifestent la cohérence de son ambition.
Roman exceptionnellement long et ambitieux, Pedigree (1948) est avant tout une autobiographie romancée, la réécriture de ce Je me souviens... que l'écrivain publia en 1945 et où il évoquait son enfance. Bien sûr, dans Pedigree, le héros porte un nom d'emprunt et le récit s'écrit à la troisième personne ; mais Roger Mamelin est très largement Georges enfant. Le livre retrace l'histoire d'une famille de condition modeste et, au-delà, celle de la ville - Liège - qui a vu naître l'auteur. Surtout, il donne à voir combien les images et les fantasmes que Simenon relance sans fin, de roman en roman, puisent à la même source : les expériences d'une enfance et d'une adolescence vécues dans un cadre étroitement familial et local. Avec Pedrigree, c'est en somme le lieu de prime élaboration de son imaginaire que l'écrivain met en scène.
À la vérité, une large partie de l'oeuvre de Simenon croise vécu et fiction. Tous les romans rassemblés dans ce volume participent, à des degrés divers, de la quête du passé qui traverse l'oeuvre. L'abandon à la confession intime n'en demeure pas moins contrôlé : le jeu du réel et de la fiction passe par quantité d'écrans plus ou moins opaques. Certains textes (comme Les Trois Crimes de mes amis) sont clairement autobiographiques ; d'autres transforment en fiction des événements vécus ; dans d'autres encore (Malempin par exemple), ce n'est pas l'auteur, mais un personnage qui se souvient ; certains, enfin, paraissent rigoureusement fictionnels, et ce n'est que latéralement qu'on peut y découvrir le travail de la mémoire. Au reste, les diverses «formules», les différences de «dosage» ne remettent nullement en cause l'unité de l'oeuvre. Elles permettent au contraire de l'approfondir en rendant manifestes les fondements intimes de la création.
Philippe Dargens, fils d'un élégant aventurier, directeur de cinéma, a réussi ´r s'introduire dans une famille d'armateurs de La Rochelle, les Donadieu.
Pour faire fortune, il n'hésite devant rien : il fait la conquete de sa belle-mcre qu'un testament éloignait des affaires, il écarte ses beaux-frcres... Il trahit peu ´r peu tous les idéaux de sa jeunesse et utilise son entourage pour satisfaire ses ambitions.
Le plus balzacien des romans de Georges Simenon.
"Elle avait peur. Il fut certain qu'elle avait peur. Sa voix n'était pas sa voix habituelle. Elle ne tremblait pas mais le son n'avait pas l'air de sortir de sa bouche. Encore quelques minutes. Dès qu'ils auraient contourné la dernière falaise, ils seraient dans la nuit complète et tout était préparé dans le doris. Elle lui tournait le dos, il en était persuadé. Il faisait trop noir pour en être sûr.
Il leva le bras."
François Donge et Eugénie (surnommée Bébé) : un couple idéal. Il dirige une tannerie avec son frère. Elle traverse l'existence avec une élégance diaphane. Hasards de la vie, les deux Donge ont épousé les deux soeurs Donneville. Les voilà réunis ce dimanche, les femmes, les maris et les enfants. Soudain, François s'arrache au bien-être dominical et s'enferme dans la salle de bains. Le médecin est appelé en urgence. Bébé a tenté d'empoisonner François, d'un sachet d'arsenic versé dans son café. Tout paraît résolu : la coupable ne nie pas et s'abandonne à la justice de bonne grâce. C'est alors que se révèlent d'autres mystères, ceux des liens entre les êtres, des espoirs déçus et des vraies culpabilités...L'accompagnement pédagogique met au jour les sources de Georges Simenon, de La Fontaine à Mauriac. Il fait la démonstration de l'extraordinaire virtuosité de l'écrivain. Présenté comme un roman des origines, le texte permet une introduction à Freud.Roman (XX? siècle) recommandé pour les classes de lycée. Texte intégral.
L'homme vrai, pour Simenon, c'est l'«homme nu», débarrassé de ses masques géographiques, historiques ou sociaux. Ce n'est pas à proprement parler un héros, il est «n'importe qui dans la rue», mais, placé dans une situation de crise, il va jusqu'au bout de lui-même et révèle ce qu'il a en lui d'essentiel. Le roman de Simenon n'est donc pas une chronique : c'est une crise. Resserrement de l'action, tension du récit, rupture, passage à l'acte. Le personnage joue son destin comme aux dés, la mort est souvent au rendez-vous, le lecteur est porté par l'envie de savoir. On voit tout ce que le roman-crise doit au roman policier, et l'on comprend ce qui fait l'unité de l'oeuvre. Simenon a trouvé dans ses propres récits d'énigme - les «Maigret» qui lui valurent ses premiers succès - de quoi structurer le genre auquel il tenait le plus, le «roman dur» (entendre : non-policier), qui est aussi un «roman pur» : dépourvu de considérations abstraites, composé de «mots matière», apte à saisir les êtres dans leur vérité. Il aura passé sa vie à parfaire et à épurer sa formule. Son extraordinaire productivité l'a parfois desservi. Les romans rassemblés dans la Pléiade - cinq «Maigret», seize «romans durs» - retracent sa trajectoire et manifestent la cohérence de son ambition.
Nouvelle édition en 1964
En juin 1940, en pleine débâcle, alors que la bataille de France est déjà perdue et que les réfugiés se bousculent vers le sud, une flotille de cinq chalutiers venue des Pays-Bas arrive à La Rochelle. À la tête de ces navires ayant bravé l'aviation et les mines allemandes se trouve Omer accompagné de ses fils. Ils ont mis meubles, femmes et enfants dans les cales et pris la mer en hommes libres qui ne céderont rien à l'occupant. Leur place est sur la mer. Ils veulent travailler, ne parlent pas français et refusent la panique. Sans effort sinon celui d'être fidèles à eux-mêmes, mais avec un héroïsme certain, ces hommes vont résister. Ils en payeront le prix...
Nouvelle édition en 1964
Après avoir assassiné son patron, Charlotte, une jeune anarchiste, s'enfuit avec son amant Jef Mittel. A Dieppe, ils embarquent sur le Croix-de-vie, un cargo à destination de l'Amérique du Sud. Au fil de la traversée et de ses péripéties, des liens se tissent avec le capitaine Mopps, vieux contrebandier et trafiquant d'armes, obsédé par Charlotte.Ce triangle amoureux tragique les conduira en Colombie puis à Tahiti au gré de leurs errances...
L'Amérique du Sud, cela peut faire rêver. Le canal de Panama... les Antilles... la jeune puissance américaine qui grandit, la fortune possible et l'exotisme des paysages, l'excitation de l'aventure, le risque de croiser d'anciens forçats de Cayenne... Cela peut aussi devenir l'enfer : une mort lente sous tropiques. Joseph, fiancé depuis deux et marié depuis peu, débarque à Panama la zone du Canal. Il croyait faire escale se retrouve bloqué. La compagnie qui l'embauchait a fait faillite. Plus de ressources.
D'argent. Joseph ne sait plus que faire. Son épouse, si jeune, le regarde autrement. Que sait-il d'elle finalement ? Que sait-elle de ? Entre espoir, survie et quartier réservé aux putes à matelots, quelle sera la fin ?