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Efcar
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Babil ; je ne plaisante pas avec l'humour
Frigyes Karinthy, Judith Et Pierre Karinthy
- Efcar
- 4 Avril 2013
- 9791092293043
« Je ne plaisante pas avec l'humour », ce célèbre aphorisme de Karinthy doit-il être pris au pied de la lettre ? Laissons le soin au lecteur de ce volume de tenter une réponse à cette question. En tout cas l'affirmation est révélatrice de l'esprit de Frigyes Karinthy : faire rire en instillant un doute sur le sérieux, la satire ou l'humour de son propos, selon le cas. Les traducteurs ont choisi de grouper les textes de ce volume, parus tout au long de la vie de l'auteur en six chapitres : l'écrivain qui met en scène lui-même et ses collègues ; le couple et les femmes, thème inévitable de l'humoriste ; la nature humaine et la politique avec un détour par la vie militaire ; le ridicule dans la vie quotidienne ; la vie de bureau et les entreprises ; et enfin les enfants, objets d'un regard où les adultes ne sont jamais épargnés.
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Ce volume, le premier d'une série consacrée aux oeuvres de Frigyes Karinthy en français, présente des peintures de caractères et des portraits sociaux. Ces peintures et ces portraits sont selon les cas factuels (à la façon des "Caractères" de notre La Bruyère), souvent satiriques, mais aussi tendres ou empreints de compassion. Les volumes à venir porteront sur le fantastique, l'absurde, la science-fiction, domaines où il a été un maître et un précurseur incontesté, mais aussi la société qu'il a critiquée avec une pertinence inégalée, la philosophie où il déploie sa vision humaniste du monde et bien sûr l'humour, l'humour avec lequel, disait-il, il ne plaisantait jamais.
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Ce volume, le deuxième, après "L'homme responsable" (caractères et portraits) présente des nouvelles de Frigyes Karinthy à caractère fantastique. Il sera suivi d'autres volumes thématiques : l'absurde, la science-fiction, l'humour, la philosophie. Le "fantastique" selon Karinthy s'appuie sur plusieurs ressorts psychologiques : la critique sociale (et politique), la folie (et le délire), l'humour (et la satire), le rêve et l'angoisse. Sur ce dernier point il faut remarquer la nouvelle intitulée "Dossiers", publiée en 1921, quatre ans avant la publication du "Procès" de Kafka.
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"L'absurde" chez Karinthy prend souvent la forme de dialogues ou de scènes parfois burlesques, parfois en même temps satiriques. Karinthy est un maître et un précurseur dans ce domaine. Le terme "Halandja" est passé dans le langage courant en Hongrie ; nombre de scènes annoncent Ionesco vingt ans à l'avance, jusque dans les détails : la nouvelle "J'apprends à chanter", par exemple, est précisément répliquée dans "La leçon" de Ionesco ; une version de Karinthy plus proche encore où le professeur tue successivement ses élèves a été publiée chez Viviane Hamy dans le recueil "Je dénonce l'humanité".
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Ce quatrième volume de textes de Frigyes Karinthy présente des nouvelles de science-fiction. Karinthy est un maître de la science-fiction : L'incarnateur qui présente la télétransportation a été écrit en 1924, vingt ans avant Le cycle du ? de A.E. van Vogt. C'était un admirateur de H.G. Wells, mais son imagination est allée bien au-delà. Il a écrit deux romans de ce genre : Capillaria et Reportage Céleste. Dans les nouvelles présentées ici on peut distinguer la science-fiction proprement dites (comme Voyage à Farémido, Nouvelle Iliade), les anticipations à la Jules Verne (par exemple le smartphone dans Le miroir vivant), les satires (par exemple Microphonia sur le nazisme, en 1938). Notons aussi L'âme aux mille visages, un rêve pacifiste écrit en 1916.
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Paix décennale ; chroniques sociales et politiques (1933-1938)
Frigyes Karinthy, Judith Et Pierre Karinthy
- Efcar
- 15 Avril 2013
- 9791092293050
À partir de la nomination d'Hitler par Hindenburg comme Chancelier d'Allemagne, en janvier 1933, Karinthy fronce les sourcils, se demande vers quoi se dirigent la société allemande et l'Europe. Progressivement, à partir de mai 1933, il prend clairement conscience de la malfaisance du dictateur du troisième Reich. Alors, au long de ses chroniques dans la presse, il manie alternativement l'ironie, la satire et l'analyse sociale ou politique à propos de ce monstre dirigeant cette Allemagne qu'il aime depuis toujours. Il emploie la verve de Bertolt Brecht, l'analyse de Thomas Mann et de tous les esprits clairvoyants de son temps ; les Allemands résistants avaient émigré, d'autres vivaient dans un pays encore libre. Karinthy est resté en Hongrie, pays au régime autoritaire, au gouvernement antisémite et allié de l'Allemagne de Hitler ; une relative liberté d'expression lui permet néanmoins encore, comme à quelques autres, de s'exprimer.