Frigyes Karinthy
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« Entre huit heures du matin et huit heures du matin le lendemain il est interdit d'utiliser le téléphone ; les communications officielles devront être autorisées par la direction de la Poste, à condition que les deux parties qui souhaitent s'entretenir se présentent ensemble au bureau de poste et attestent qu'elles ont une raison urgente d'entrer en communication l'une avec l'autre. À deux heures et demie de l'après-midi, tout le monde devra débrancher son téléphone. »
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Reportage céleste de notre envoye special au paradis
Frigyes Karinthy, Judith Et Pierre Karinthy
- Cambourakis
- 7 Novembre 2007
- 9782916589107
Un quotidien britannique lance auprès d'intellectuels européens de tout poil une grande enquête sur la nature de l'au-delà : Frigyes Karinthy, piqué au vif de ne pas avoir été sollicité, rédige librement sa réponse, une vision originale et jouissive du royaume des cieux.
Merlin Oldtime, grand reporter aux capacités d'investigation hors normes, se livre à un incroyable reportage, récit au jour le jour de ses passages à travers les cercles successifs de l'au-delà en compagnie de Denis Diderot, l'encyclopédiste de l'ère nouvelle.
Karinthy fait une fois de plus la preuve de son imagination débordante : dans cet au-delà qui emprunte les formes d'un passé éternisé, Merlin Oldtime croisera toutes sortes de personnages, de Jules César au marquis de Sade, d'Archimède à Hélène de Troie. Farce métaphysique extravagante, Reportage céleste bouscule et questionne en toute légèreté les certitudes et les valeurs d'ici-bas.
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Par l'auteur de«Voyage autour de mon crâne», un roman onirique, foisonnant de personnages et hanté par une mystérieuse figure féminine...
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Babil ; je ne plaisante pas avec l'humour
Frigyes Karinthy, Judith Et Pierre Karinthy
- Efcar
- 4 Avril 2013
- 9791092293043
« Je ne plaisante pas avec l'humour », ce célèbre aphorisme de Karinthy doit-il être pris au pied de la lettre ? Laissons le soin au lecteur de ce volume de tenter une réponse à cette question. En tout cas l'affirmation est révélatrice de l'esprit de Frigyes Karinthy : faire rire en instillant un doute sur le sérieux, la satire ou l'humour de son propos, selon le cas. Les traducteurs ont choisi de grouper les textes de ce volume, parus tout au long de la vie de l'auteur en six chapitres : l'écrivain qui met en scène lui-même et ses collègues ; le couple et les femmes, thème inévitable de l'humoriste ; la nature humaine et la politique avec un détour par la vie militaire ; le ridicule dans la vie quotidienne ; la vie de bureau et les entreprises ; et enfin les enfants, objets d'un regard où les adultes ne sont jamais épargnés.
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La ballade des hommes muets
Frigyes Karinthy, Judith Et Pierre Karinthy
- Éditions des Syrtes
- Litterature Etrangere
- 2 Juin 2005
- 9782845451100
Sans jamais départir de la distance que créent l'humour et l'absurde, Frigyes Karinthy offre au lecteur dans ce recueil, un festival de drôlerie, oscillant entre exaspération et admiration, entre affection et moquerie sur le mystère féminin et les relations hommes/femmes. Un brin misogyne, il analyse au scalpel et à la loupe les ressorts de la cruauté humaine et les mesquineries individuelles. Critique aigu des imperfections humaines, il peut se montrer indulgent ou compréhensif envers ses héros, mais il traque leurs travers : « beauté physique », « la femme qui zézaye » ou « polygamie » ; la belle décide que « la mort est tout de même la meilleure cure d'amaigrissement », tandis qu'Alàdar vit dans un harem dont les femmes sont reines et les hommes leurs serviteurs. Il se montre féroce lorsque la psychanalyse s'en mêle : Marie-Anne, pauvre héroïne, amoureuse de Mérimé, l'amant du pôle Nord est ridiculisée devant son enfant qui mord le chien enragé ou le mari cocu se jetant par la fenêtre. Les relations hommes /femmes ont évolué ces cinquante dernières années, mais la vision de Frigyes Karinthy transcende ces transformations, allant toujours à l'essentiel sans avoir l'air d'y toucher. La Ballade des hommes muets est une musique dont les paroles ne demandent pas de réponse, mais dont les hommes comprennent la mélodie.
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Ce volume, le premier d'une série consacrée aux oeuvres de Frigyes Karinthy en français, présente des peintures de caractères et des portraits sociaux. Ces peintures et ces portraits sont selon les cas factuels (à la façon des "Caractères" de notre La Bruyère), souvent satiriques, mais aussi tendres ou empreints de compassion. Les volumes à venir porteront sur le fantastique, l'absurde, la science-fiction, domaines où il a été un maître et un précurseur incontesté, mais aussi la société qu'il a critiquée avec une pertinence inégalée, la philosophie où il déploie sa vision humaniste du monde et bien sûr l'humour, l'humour avec lequel, disait-il, il ne plaisantait jamais.
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Ce volume, le deuxième, après "L'homme responsable" (caractères et portraits) présente des nouvelles de Frigyes Karinthy à caractère fantastique. Il sera suivi d'autres volumes thématiques : l'absurde, la science-fiction, l'humour, la philosophie. Le "fantastique" selon Karinthy s'appuie sur plusieurs ressorts psychologiques : la critique sociale (et politique), la folie (et le délire), l'humour (et la satire), le rêve et l'angoisse. Sur ce dernier point il faut remarquer la nouvelle intitulée "Dossiers", publiée en 1921, quatre ans avant la publication du "Procès" de Kafka.
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"L'absurde" chez Karinthy prend souvent la forme de dialogues ou de scènes parfois burlesques, parfois en même temps satiriques. Karinthy est un maître et un précurseur dans ce domaine. Le terme "Halandja" est passé dans le langage courant en Hongrie ; nombre de scènes annoncent Ionesco vingt ans à l'avance, jusque dans les détails : la nouvelle "J'apprends à chanter", par exemple, est précisément répliquée dans "La leçon" de Ionesco ; une version de Karinthy plus proche encore où le professeur tue successivement ses élèves a été publiée chez Viviane Hamy dans le recueil "Je dénonce l'humanité".
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Ce quatrième volume de textes de Frigyes Karinthy présente des nouvelles de science-fiction. Karinthy est un maître de la science-fiction : L'incarnateur qui présente la télétransportation a été écrit en 1924, vingt ans avant Le cycle du ? de A.E. van Vogt. C'était un admirateur de H.G. Wells, mais son imagination est allée bien au-delà. Il a écrit deux romans de ce genre : Capillaria et Reportage Céleste. Dans les nouvelles présentées ici on peut distinguer la science-fiction proprement dites (comme Voyage à Farémido, Nouvelle Iliade), les anticipations à la Jules Verne (par exemple le smartphone dans Le miroir vivant), les satires (par exemple Microphonia sur le nazisme, en 1938). Notons aussi L'âme aux mille visages, un rêve pacifiste écrit en 1916.
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Paix décennale ; chroniques sociales et politiques (1933-1938)
Frigyes Karinthy, Judith Et Pierre Karinthy
- Efcar
- 15 Avril 2013
- 9791092293050
À partir de la nomination d'Hitler par Hindenburg comme Chancelier d'Allemagne, en janvier 1933, Karinthy fronce les sourcils, se demande vers quoi se dirigent la société allemande et l'Europe. Progressivement, à partir de mai 1933, il prend clairement conscience de la malfaisance du dictateur du troisième Reich. Alors, au long de ses chroniques dans la presse, il manie alternativement l'ironie, la satire et l'analyse sociale ou politique à propos de ce monstre dirigeant cette Allemagne qu'il aime depuis toujours. Il emploie la verve de Bertolt Brecht, l'analyse de Thomas Mann et de tous les esprits clairvoyants de son temps ; les Allemands résistants avaient émigré, d'autres vivaient dans un pays encore libre. Karinthy est resté en Hongrie, pays au régime autoritaire, au gouvernement antisémite et allié de l'Allemagne de Hitler ; une relative liberté d'expression lui permet néanmoins encore, comme à quelques autres, de s'exprimer.
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