Peut-on être sérieux et drôle à la fois ? Quelle «substantifique moelle» se cache sous la fantaisie des apparences ? Publié en 1534, Gargantua, qui narre la vie «très horrifique» d'un géant né par l'oreille de sa mère et inventeur du torchecul, est aussitôt interdit. Mais, par-delà la satire, le récit se colore d'humanisme : quelles méthodes d'enseignement adopter pour former l'habile homme ? Quelles doivent être les vertus du prince chrétien, en particulier en temps de guerre ? Puisé aux bonnes sources, le savoir est une gourmandise, tandis que les appétits guerriers, rendus vils et grotesques, sont balayés par une fin utopique.Si rire est encore «le propre de l'homme», la langue du XVIe siècle ne nous est plus familière. La présente édition accompagne le texte de Rabelais d'une translation en français moderne, afin que tout lecteur puisse s'y plonger avec l'agilité de Gargantua quand il «nageait en eau profonde, à l'endroit, à l'envers, de côté, de tout le corps, des seuls pieds, une main en l'air tenant un livre».Dossier1. Utopies et perfections de l'éducation humaniste2. Idéaux humanistes sur la guerre et la paixParcours : Le rire, un miroir du savoir.
Gargantua naît un jour de banquet, en sortant de l'oreille de sa mère, la bouche ouverte et l'esprit alerte. Le parcours du jeune prince sera semé d'embûches : il devra apprendre à trouver les mets et les liqueurs qui conviennent à sa taille de géant puis diriger l'armée de son père lors d'une guerre contre le royaume voisin... Rabelais nous entraîne avec Gargantua dans un univers joyeusement parodique et fantaisiste tout en nous invitant à réfléchir à la place de l'homme dans le monde. - Une frise chronologique historique et culturelle - Une introduction : pourquoi lire Gargantua au XXI? siècle ? - Le texte intégral modernisé annoté Des sujets pour s'entraîner à l'oral et à l'écrit du bac - Des analyses de textes au fil de l'oeuvre - Un commentaire de texte et une dissertation rédigés - Des exercices de grammaire avec corrections - Des exercices d'appropriation Un dossier pour situer et comprendre le texte - Une présentation de l'oeuvre de Rabelais dans son époque - Les mots importants de Gargantua- Un groupement de textes autour des parcours du bac : Rire et savoir / La bonne éducation.
« C'est que vous, mes bons disciples, et quelques autres fols en disponibilité, lorsque vous lisez les joyeux titres de certains livres de notre invention comme Gargantua, Pantagruel, Fessepine, La Dignité des Braguettes, Des Pois au lard assaisonnés d'un commentaire, etc., vous jugez trop facilement qu'il n'y est question au-dedans que de moqueries, pitreries et joyeuses menteries vu qu'à l'extérieur l'écriteau (c'est-à-dire le titre) est habituellement compris, sans examen plus approfondi, dans le sens de la dérision ou de la plaisanterie. Mais ce n'est pas avec une telle désinvolture qu'il convient de juger les oeuvres des humains. »
Dans l'univers rabelaisien, les êtres humains sont la proie de transformations physiques inquiétantes : oreilles, épaules et ventre enflent. Parfois même, le corps entier se distend telle une outre gigantesque. Ainsi naissent les géants, dont Pantagruel, fils de Gargantua. Aussi burlesque que philosophique, le récit des aventures de Pantagruel promet d'être agité.
Né par l'oreille gauche de sa mère, le géant Gargantua mange avec grand appétit, boit beaucoup et emporte les cloches de Notre-Dame... avant de restaurer la paix et de fonder une abbaye. Dans ce roman d'une richesse inépuisable, Rabelais mêle gaieté et savoir au service d'une ambition aussi démesurée que son personnage : celle d'accéder, par le rire, au plus haut sens. TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Biographie et contexte - Genèse et genre de l'oeuvre - Chronologie et carte mentale RIRE ET SAVOIR - Analyse du parcours - Groupement de textes - Histoire des arts VERS LE BAC - Explications linéaires guidées - Sujets de dissertation et de commentaire guidés - Méthodologie DÉCOUVRIR LE TEXTE ORIGINAL - Quatre chapitres bilingues CAHIER ICONOGRAPHIQUE.
«Gargantua depuis les troys jusques à cinq ans feut nourry et institué en toute discipline convenente par le commandement de son pere, et celluy temps passa comme les petitz enfans du pays, c'est assavoir à boyre, manger et dormir : à manger, dormir et boyre : à dormir, boyre et manger.Tousjours se vaultroit par les fanges, se mascaroyt le nez, se chauffourroit le visaige. Aculoyt ses souliers, baisloit souvent aux mouches, et couroit voulentiers aprés les parpaillons, desquelz son pere tenoit l'empire. Il pissoit sur ses souliers, il chyoit en sa chemise, il se mouschoyt à ses manches, il mourvoit dedans sa soupe. Et patroilloit par tout lieux, et beuvoit en sa pantoufle, et se frottoit ordinairement le ventre d'un panier.»
Ce volume rassemble tout ce qui nous est parvenu de l'oeuvre de François Rabelais († 1553). D'abord, la fiction : cinq livres d'aventures gigantales et une Pantagruéline Prognostication, publiés par ordre chronologique, et dont le texte original est accompagné d'une nouvelle translation en français de nos jours. Ensuite, les oeuvres diverses ? lettres, poèmes, dédicaces ou préfaces, almanachs et Sciomachie ?, pièces de circonstance souvent méconnues, qui tissent la toile de fond des chefs-d'oeuvre français et permettent de suivre l'humaniste tout au long de sa vie. Dans ce corpus varié, ici revu au plus juste, on découvrira certains inédits. Des introductions partielles et une riche annotation permettent d'entrer dans le jeu de l'interprétation.
Tout Rabelais en un seul livre : autant dire le génie dans sa lampe. Son texte brûle d'en sortir pour vous éblouir. « C'est pourquoi il faut ouvrir le livre, et soigneusement peser ce qui y est exposé. » Simple farce ? Sens caché ? Délire d'ivrogne ? Satire subtile ? Attrape-nigauds ? Jeu d'érudit ? Diablerie ? Allégories ? Cochonneries ? Épiphâneries ? « Chacun abonde en son sens », dit quelque part Pantagruel (après saint Paul).
Pantagruel et Gargantua auront bientôt cinq cents ans. Les géants de Rabelais n'ont pas pris l'ombre d'une ride. Ils nous font rire et penser, savoir et douter. La langue qui leur donne vie est une fête inoubliable ? l'une des plus fabuleuses qu'on ait jamais célébrées en français.
Avant Gargantua, Rabelais a raconté l'histoire de son fils, Pantagruel, jeune géant lancé dans un voyage initiatique à la découverte du monde, à la recherche d'un savoir sans bornes. Au fil de ses rencontres (notamment avec son compère Panurge), le prince géant va parfaire son éducation humaniste, dans une suite d'aventures cocasses et jouissives. Parodie de roman de chevalerie, Pantagruel (1532) est une charge satirique contre l'esprit de sérieux, la fausse science, la superstition, le pouvoir mortifère de l'Église. Rabelais compose une ode à la libération de tous les appétits, en nous transmettant la devise de son héro : «vivre en paix, joye, santé, faisans tousjours grande chère».
Gargantua, géant débonnaire né de l'oreille de sa mère et inventeur du torchecul, fait partie des héros savoureux de la galerie rabelaisienne. Alors qu'il n'est encore qu'un enfant, son père, Grandgousier, s'interroge sur l'éducation à lui donner. Les précepteurs se succèdent et échouent, comme Thubal Holoferne, dont l'enseignement consiste à réciter l'alphabet à l'envers, ou encore maître Janotus de Bragmardo délirant en latin. Finalement, à travers la figure de Ponocrates, Rabelais dresse l'éducation idéale : humaniste, joyeuse, valorisant les richesses de l'esprit et du corps. · Objet d'étude : La littérature d'idées du XVI? siècle au XVIII? siècle · Dossier pédagogique spécial bac, parcours «La bonne éducation» · Prolongement : De l'éducation des filles (corpus de textes).
D'une sombre histoire de boeuf salé le Mardi gras (le mot de l'énigme figure ici dans les notes) naquit l'idée lumineuse selon laquelle Rabelais aurait vu le jour en 1494... Il est des idées dont on revient, et l'on parle aujourd'hui de 1483, donc d'un Rabelais vieux de 511 ans. Soit. L'homme disparaît derrière ses mythes ; reste l'oeuvre, sans âge, et qui a encore beaucoup à dire si l'on en juge par l'édition que procure Mireille Huchon, édition complète - on y trouve les cinq livres et la totalité des oeuvres diverses - fidèle, éclairante, nouvelle. Fidèle, le texte, celui des éditions parues du vivant de Rabelais (sauf pour le Cinquiesme livre , posthume), avec, pour aider à la lecture, la traduction en bas de page des mots vieillis. Éclairants, les appendices, où sont publiées les chroniques de Gargantua, dont Rabelais fut l'éditeur (l'auteur ?) et qui ont nourri son oeuvre, et tous les textes[Isle sonante, manuscrit, chapitres écartés] qui permettent de trancher la question de l'authenticité du Cinquiesme livre. Neuve, enfin, l'annotation qui, tenant compte de la multiplicité des lectures possibles, fait justice de quelques idées reçues et propose de nouvelles hypothèses, par exemple à propos des modèles de Thélème ou de la navigation des héros du Quart livre. Quoi qu'il en soit du boeuf salé, cette édition, très attendue, restera celle du 5? centenaire. De l'influence des anniversaires sur le bonheur de lire...
Des ouvrages clairs, concis et accessibles destinés aux élèves pour leur fournir l'essentiel sur l'oeuvre et le parcours associé pour le Bac de français 1re Gargantua... à la loupe Sous forme de fiches en couleurs, ils proposent :
- Repères sur l'auteur et le contexte historique de l'oeuvre - Résumés de textes et des repères dans l'oeuvre - Thèmes expliqués et commentaires linéaires - Le parcours associé explicité - Astuces pour comprendre et réviser vite et efficacement - Exemples de dissertations corrigées et expliquées pas à pas - Explications de texte complémentaires et guide pour l'entretien à l'oral - Citations incontournables à retenir et quiz de révision
Le uart livre est le plus satirique et le plus audacieux des quatre livres de la geste de Pantagruel. En apparence, il raconte le voyage maritime de Pantagruel (à l'image des argonautes et de jacques cartier). il aborde à de nombreuses îles, des Chicanous (satire des gens de justice), de Tapinois, où règne Quaresmeprenant, l'île Farouche (où se déroule la guerre entre les andouilles et les cuisiniers), l'île des Papefigues (protestants), celle des Papimanes (catholiques). Mais c'est aussi un texte sur la religion : Rabelais attaque les superstitions, le culte du pape, les vices du clergé, les prétentions de la curie romaine. Il condamne, dans cette odyssée allégorique, toutes les églises, au profit de la liberté de l'esprit. La galerie de monstres que l'on parcourt dans un prodigieux carnaval symbolise en même temps un combat politique et religieux, de son temps et de tous les temps.
Le Quart livre est le plus satirique et le plus audacieux des quatre livres de la geste de Pantagruel. En apparence, il raconte le voyage maritime de Pantagruel (à l'image des Argonautes et de Jacques Cartier). Il aborde à de nombreuses îles, des Chicanous (satire des gens de justice), de Tapinois, où règne Quaresmeprenant, l'île Farouche (où se déroule la guerre entre les Andouilles et les Cuisiniers), l'île des Papefigues (protestants), celle des Papimanes (catholiques). Mais c'est aussi un texte sur la religion : Rabelais attaque les superstitions, le culte du pape, les vices du clergé, les prétentions de la Curie romaine. Il condamne, dans cette Odyssée allégorique, toutes les Églises, au profit de la liberté de l'Esprit. La galerie de monstres que l'on parcourt dans un prodigieux carnaval symbolise en même temps un combat politique et religieux, de son temps et de tous les temps.
Dans un monde où hommes et géants se côtoient, les situations insolites ne manquent pas : « À boire ! » s'écrie Gargantua tout juste sorti de l'oreille de sa mère !
La galerie de personnages ici dépeints serait-elle tout droit sortie d'un carnaval ? Dérèglements, démesures, désordres sont ici maîtres des jeux : tel ce corps peuplé de planteurs de choux ; telle cette abbaye sans foi ni loi où le vin coule autant que, du haut de Notre-Dame, l'urine de Pantagruel sur les passants ; tel encore le génie de Gargantua s'exerçant dans l'art du « torche-cul »...
Jouant à parodier tout ce qu'il touche, Rabelais nous invite à suivre, depuis la prime enfance jusqu'à l'âge de raison, les péripéties burlesques de deux géants, aux prises avec une réalité des plus ordinaires : la guerre, l'ignorance des uns, la vanité des autres. Penser l'homme et le faire penser : voilà ce que Rabelais espère de ses « amis lecteurs ».
Bibliolycée propose :
- un choix d'extraits annotés (édités chacun dans deux versions : en ancien français et en français moderne), - un questionnaire bilan de première lecture, - des questionnaires d'analyse des extraits, - six corpus accompagnés de questions d'observation et de travaux d'écriture, - une présentation de Rabelais et de son époque, - un aperçu du genre des oeuvres et de sa place dans l'histoire littéraire.
Adaptation de Pierre-Marie Beaude
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Je prouverai par des arguments non impertinents et des raisons irréfutables, à la barbe de je ne sais quels faiseurs de centons, botteleurs de matières cent et cent fois ressassées, rapetasseurs de vielles ferrailles latines, revendeurs de vieux mots latins tout moisis et incertains, que notre langue vulgaire n'est pas aussi vile, aussi inepte, aussi indigente et méprisable qu'ils l'estiment. (. ) c'est pourquoi, buveurs, je vous avertis en temps opportun, faites de mes livres bonne provision aussitôt que vous les trouverez dans les boutiques des librairies, et il vous faudra non seulement les écosser mais encore les dévorer comme un opiacé pour le coeur et les incorporer en vous-mêmes ; c'est alors que vous découvrirez le bien qu'ils réservent à tous les nobles écosseurs de fèves.
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«Que voulait-il... ce Rabelais, dans sa plénitude d'homme ? L'argent ? C'est peu probable. La gloire ? Ce n'est pas impossible. L'amour ? Mais la femme n'existe pas dans l'oeuvre pantagruélique... Alors ?Alors, jouir de ses dons et en faire usage pour recréer un monde purgé des sots, des cafards, des meurtriers de l'intelligence et du caractère : Sorbonagres à syllogismes, Andouilles et Carême-Prenants, Matagotz, de Genève, rôtisseurs de la place de Grève, Chats-Fourrés prévaricateurs et sadiques ?... Son oeuvre parle ! Son oeuvre, l'oeuvre d'un homme qui veut servir. Faire rire, sans doute, c'est le propre de l'homme. Mais Rabelais s'engage, on ne saurait s'y méprendre. Il s'engage pour servir un idéal - celui de la génération qu'il incarne, dans le pays qu'il aime : une sagesse selon son coeur, engendrant un bonheur selon ses goûts.»Lucien Febvre.
Le dernier livre authentifié de la«Chronique des géants»de Rabelais. La quête philosophique devient prétexte à un véritable roman d'aventures, une navigation sans fin aux confins d'un monde dont on ne connaît pas les limites.
Et vous, lecteur, avez-vous peur devant ce Rabelais? Non des géants, mais de l'ancien français, des références obscures, du dépaysement historique? Rabelais attend un lecteur à sa mesure et tout disposé à quitter ses appréhensions et ses préjugés, à se laisser aller au pur plaisir de l'originalité grâce à cette édition bilingue qui comporte aussi, avec 263 images, une histoire de l'iconographie rabelaisienne. Une présentation de la création et du devenir de l'oeuvre. Un Dictionnaire, conçu pour éclairer les différents aspects du XVI? siècle. Un Index des personnages (légendaires, historiques ou mythologiques). Voilà de quoi faire tomber les derniers remparts. François Rabelais est notre seul auteur-monde, le symbole tant de la plénitude que de la mutation des temps, de l'espoir et des folies, des projets et des désillusions de la Renaissance. Ses livres, imprégnés de culture antique, sont des explosions d'images, d'idées, de clins d'oeil à d'autres livres, construits sur la parodie, le carnaval et les plaisanteries sexuelles des farces, tout en s'inscrivant dans le combat religieux et politique. Le christianisme des évangéliques côtoie l'irrespect cynique, le noble idéal de Thélème, les blagues obscènes de Panurge. À ce jeu de contrepoint, l'ennemi, c'est l'inculte, l'immuable, celui qui ne rit pas.
Ce texte offre l'image cruelle d'un monde où les riches et les puissants sont à la parade et mènent une parodie de justice.
Dans le Quart livre et le Cinquième livre, Pantagruel et Panurge, en quête de l'oracle de la Dive Bouteille, découvrent des îles imaginaires qui donnent lieu à une satire violente des moeurs du temps. Les lettres réunies à la fin du volume permettent de saisir les liens qui unissent Rabelais aux humanistes contemporains.
Rassemblant Pantagruel, Gargantua et le Tiers livre, ce volume couronne, en la parodiant, la tradition médiévale du roman de chevalerie, toile de fond à l'éloge optimiste de l'Humanisme naissant. Fruit d'une riche culture, le récit se fait aussi l'écho des grandes questions philosophiques, éducatives et religieuses de l'époque.