Bien que leurs symboliques nous échappent en grande partie, les arts de la préhistoire exercent un magnétisme universel. Des objets gravés et sculptés de l'art mobilier jusqu'aux monumentales peintures rupestres, ces oeuvres suscitent autant d'émotions esthétiques que de questionnements scientifiques. À l'aune des recherches les plus récentes, ce livre dresse un panorama mondial des arts de la préhistoire et de leurs représentations tantôt naturalistes, tantôt schématiques, où se côtoient humains, animaux et hybrides, proies et prédateurs, vie et mort, scènes quotidiennes et mondes oniriques.Leur puissance est telle que les plus grands représentants de l'art moderne et contemporain revendiquent l'héritage de formes et de gestes qui ont transcendé les millénaires.Arts et sciences se rencontrent ici pour célébrer un patrimoine fragile et en danger, en dépit de sa fascinante persistance.
Du 6 mai au 11 juillet 2019 s'est tenu le procès France Télécom. Didier Lombard, ex-président du groupe, comparaissait aux côtés de son ancien bras droit, Louis-Pierre Wenès, de l'ex-directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, et de quatre autres cadres pour des faits de harcèlement moral ayant conduit à de multiples suicides entre 2007 et 2010. Au premier rang des parties civiles, le syndicat Sud PTT et l'Union syndicale Solidaires, à l'origine de la plainte contre la direction de l'entreprise.
Porte-parole de Solidaires, Éric Beynel a lancé une démarche éditoriale inédite de suivi du procès, conviant chaque jour une personnalité (romancier.ère, chercheur.se, artiste) à rédiger ou dessiner un récit d'audience. Chaque texte constitue un épisode haletant, une plongée dans l'espace ritualisé, tragique, du tribunal.
À gauche les avocat.e.s des parties civiles, à droite ceux des prévenu.e.s, deux fois plus nombreux.ses. Au centre des débats, des hommes, des femmes immolé.e.s, défenestré.e.s sur leur lieu de travail, pendu.e.s à leur domicile. Les dirigeant.e.s de France Télécom paraissent patauger dans leurs contradictions...
Homme de courage et de conviction, esprit volontaire et visionnaire, Simon Nora (1921-2006) fut l'un des principaux acteurs de la modernisation française. Résistant à vingt ans, énarque à vingt-cinq, il fut l'un des proches collaborateurs de Pierre Mendès France puis de Jacques Chaban-Delmas quand celui-ci, Premier ministre, mit en oeuvre son projet de « nouvelle société » en 1969. Cofondateur de L'Express dans les années cinquante, directeur général du groupe Hachette, puis directeur de l'ENA, Simon Nora est également l'auteur de plusieurs rapports dont celui sur les entreprises publiques (1967) et le fameux rapport sur l'informatisation de la société française, en collaboration avec Alain Minc (1978). Évoquer le parcours de Simon Nora, c'est revisiter un paysage politique et intellectuel qui reste la toile de fond des débats d'aujourd'hui.
Le présent ouvrage reprend les interventions de l'hommage rendu à Simon Nora aux lendemains de sa mort, en 2006, à la Bibliothèque nationale de France à l'initiative et sous la présidence de Jean-Noël Jeanneney ; ainsi que celles d'un colloque en 2013 à l'Institut d'Études Politiques de Paris dans le cadre de l'Institut Pierre Mendès France, sous la présidence d'Éric Roussel et avec le concours de Robert Frank, président de son comité scientifique.
"Quant aux Français, loin de tirer parti d'une source aussi riche, ils ont préféré emprunter les étrangers qui les avaient eux-mêmes copiés. [...] Ah ! connaissons mieux la valeur de ce que nous possédons, pénétrons dans la bibliothèque des manuscrits"...
Ces lignes, que rédige Paulin Paris, en 1824, valent pleinement aujourd'hui, pour ce qui est de la situation des études académiques de la consommation. Nombreux sont ainsi les travaux qui, dans le monde, s'appuient actuellement sur des auteurs français, s'inspirent de leurs idées - de théories philosophiques, sociologiques, anthropologiques, qu'ils tiennent pour essentielles. Idées, théories, qui s'en reviennent en France sous de nouveaux oripeaux - les origines étant oubliées, sinon connues que par leurs traductions... Plutôt que de s'en remettre à celles-ci, revenons aux sources mêmes !
Ce retour aux sources anime ce livre tout entier (en reprenant l'esprit du premier tome). Il présente à tous ceux qui sont intéressés par le consommateur et la consommation plusieurs des grands auteurs français les plus souvent cités, exploités de part le monde dans les travaux dédiés au développement de ce champ. Le lecteur pourra ainsi trouver dans ce second tome : des figures du tournant structuraliste comme Greimas, Floch, Baudrillard ou Girard et encore Bourdieu ; celles du tournant postmoderne et de la french theory avec Derrida, Deleuze, Lyotard mais aussi Foucault et Maffesoli ; des représentants du tournant pragmatique aux noms de Ricoeur, Boltanski et Thévenot ainsi que Callon et Latour ; et enfin un détour par la pensée systémique proposée par Edgar Morin.
Avec ces différents chapitres du tome 2, le voyage théorique initié dans le tome 1 se poursuit alors, portant de nouveaux jeux de bascule entre la pensée des structures agençant ce monde et la réhabilitation des acteurs (et sujets) reconnaissant une puissance d'agir sur ce monde. Chemin faisant, il sera aussi possible de découvrir des approches pragmatiques mettant les objets et les choses du marché sur le devant de la scène...
L'objectif de ces chapitres retours sur les grands auteurs est de fournir aux étudiants, doctorants et chercheurs un soubassement théorique aux approches socio-anthropologiques et philosophiques de la consommation (regroupées sous la dénomination Consumer Culture Theory).
Coordonné par Eric Rémy et Philippe Robert-Demontrond, cet ouvrage comprend les contributions de Eric Arnould, Julien Bouillé, Olivier Brunel, Franck Cochoy, Bernard Cova, Dominique Desjeux, Renaud Garcia-Bardidia, Richard Ladwein, Alexandre Mallard, Gilles Marion, Louis César Ndione, Eric Rémy, Philippe Robert-Demontrond, Dominique Roux, Lionel Sitz et Caterina Trizzulla.