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Eduard Morike
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En 1787, à Vienne, Mozart est en butte à d'incessantes intrigues qui ont empêché le succès des Noces de Figaro. La première de son nouvel opéra, Don Juan, doit avoir lieu à Prague, où il peut compter sur un meilleur accueil. Accompagné de son épouse Constance, il se voit en chemin offrir l'hospitalité par une famille d'aristocrates, qui célèbrent les fiançailles d'une des leurs. Dans la joyeuse intimité qui se crée en cette occasion imprévue, Mozart présente son Don Juan à venir, évoque sa genèse - et c'est toute sa personnalité, radieuse, souriante, si vivante mais imperceptiblement assombrie de pressentiments funestes qui se montre à nos yeux.
Publié en 1855, Le Voyage de Mozart à Prague est considéré comme la plus belle réussite en prose d'Eduard Mörike (1804-1875).
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Le recul de la littérature en Allemagne au XIXe siècle au profit de la philosophie donne-t-il raison à Hegel, prophète de « la fin de l'ère artistique » ? N'y aurait-il rien entre la mort de Goethe (1832) et le renouveau des années 1880 ? Heinrich Heine s'inscrit évidemment en faux contre ce jugement péremptoire. Mais une autre oeuvre domine ce temps, celle du Souabe Eduard Mörike (1804-1875). Conteur et nouvelliste, ce dernier a été cependant surtout un très grand poète lyrique.
Nourrie des Grecs et des Latins, inimaginable sans le siècle romantique et classique, sa langue est d'une rigueur formelle exceptionnelle. Elle dit une expérience de la vie tendue entre le proche et le lointain, le jeu et le sérieux, le matériel et le spirituel.
En des temps prosaïques partagés entre l'attente révolutionnaire et le repli sur une médiocrité maquillée en sagesse, Mörike a tenté de réenchanter le monde par le Verbe. Loin de l'histoire idolâtrée, il a fait de l'instant l'outil d'une saisie délicate de la réalité, mariant le concret à l'onirique.
Avec lui, la première place échoit aux sensations propres aux états transitoires. Par l'image, c'est à ces instants que s'accomplit dans l'écriture même qui la restitue l'alchimie délicate de la création poétique.
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Un voyage de Mozart à Prague/Mozart auf der Reise nach Prag
Eduard Mörike
- Folio
- 23 Septembre 2004
- 9782070313792
«À l'automne de l'année 1787, Mozart accompagné de son épouse entreprit un voyage à Prague pour diriger personnellement la première représentation de Don Giovanni.Le 14 septembre, troisième jour de leur voyage, vers onze heures du matin, le couple, d'excellente humeur, n'était plus qu'à une bonne trentaine d'heures de Vienne et se dirigeait vers le nord-ouest, au-delà du Mannhardsberg et de la Taya, aux alentours de Schrems alors qu'on avait presque déjà dépassé les belles collines de la Moravie...»
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Making Mozart's way to Prague for the opening of Don Giovanni, the great composer, playfully tries to steal an orange from a Bohemian family's garden. But no sooner has he taken the fruit than he is caught by a furious gardener. Desperate to escape, Mozart frantically scrawls an apologetic note to the owners of the tree.
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Ein heiterer Juniusnachmittag besonnte die Straßen der Residenzstadt. Der ältliche Baron Jaßfeld machte nach längerer Zeit wieder einen Besuch bei dem Maler Tillsen, und nach seinen eilfertigen Schritten zu urteilen, führte ihn diesmal ein ganz besonderes Anliegen zu ihm. Er traf den Maler, wie gewohnlich nach Tische, mit seiner jungen Frau in dem kleinen, ebenso geschmackvollen als einfachen Saale, dessen antike Dekoration sich gar harmonisch mit den gewohnlichen Gegenständen des Gebrauchs und der Mode ausnahm. Man sprach zuerst in heiterm Tone über verschiedene Dinge, bis die Frau sich in Angelegenheiten der Haushaltung entfernte und die beiden Herren allein ließ.
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Im Herbst des Jahres 1787 unternahm Mozart in Begleitung seiner Frau eine Reise nach Prag, um >Don Juan< daselbst zur Aufführung zu bringen.
Am dritten Reisetag, den vierzehnten September, gegen elf Uhr morgens, fuhr das wohlgelaunte Ehepaar, noch nicht viel über dreißig Stunden Wegs von Wien entfernt, in nordwestlicher Richtung jenseits vom Mannhardsberg und der deutschen Thaya bei Schrems, wo man das schone Mährische Gebirg bald vollends überstiegen hat. -
Die gegenwärtige Erzählung war schon längst, als Seitenstück zu einer ähnlichen1, entworfen und blieb unausgeführt, bis dem Verfasser neuerdings die Skizze wieder in die Hände fiel und ihn zur guten Stunde an eine fast vergessene kleine Schuld erinnerte.
Indem dies Märchen ganz den schwäbischen Charakter tragen, und dieser seinen Ausdruck so viel moglich auch in der Sprache finden sollte, kam dem Verfasser der Umstand zugute, daß ihm von einem frühern, mehrjährigen Verkehr mit unserm Volke viele Eigentümlichkeiten derselben, einzelne Worter und Redensarten vollkommen gegenwärtig geblieben waren. Manches floß ihm auf anderm Wege zu, vornehmlich aus einer genauern Bekanntschaft mit Joh. Chr. v. Schmid's schwäbischem Worterbuch, einer in Schwaben viel zu wenig verbreiteten, unschätzbaren Arbeit. Die Worterklärungen und was dazu gehort, im Anfang der Erzählung2, sind, mit wenigen Ausnahmen, dem eben genannten Werke entnommen.
Stuttgart, im Dezember 1852. -
Ich befand mich als Knabe in einem lebhaften Kreis von mehreren Geschwistern, die an Alter teils vor teils hinter mir standen. Die Verhältnisse meiner Eltern waren für die erste Entwicklung der Kinder günstig genug; allein es konnte der Vater bei einem äußerst geschäftvollen Amte, das ihn den Tag über meist außer dem Hause festhielt, bei der rastlosen Tätigkeit, womit er selbst daheim nur seiner Wissenschaft lebte, an unserer Erziehung nur den allgemeinsten Anteil nehmen. Wenn er auf uns wirkte, so geschah es zufällig durch einzelne Winke oder gewissermaßen stillschweigend durch den so liebevollen als ernsten Eindruck seiner ganzen Personlichkeit; ausdrücklich belehrend war seine Unterhaltung selten, und gegen die Jüngern, zu denen ich gehorte, faß niemals. Dagegen konnte uns im Sittlichen die Mutter auch statt alles anderen gelten. Durch ihre Zärtlichkeit, ihr reines Beispiel und durch ein Wort zur rechten Zeit gesprochen übte sie ohne studierte Grundsätze und ohne alles Geräusch eine unwiderstehliche sanfte Gewalt über die jungen Herzen aus. In tieferer gemütlicher Beziehung aber hatte die Eigentümlichkeit eines älteren Bruders den großten Einfluß bald auf mich gewonnen. Was nur ein jugendlicher Sinn irgend Bedeutungsvolles hinter der Oberfläche der äußern Welt, der Natur und menschlicher Verhältnisse zu ahnen vermag, das alles wurde durch die Gespräche dieses Bruders auf einsamen Spaziergänger wenn ich ihn manchmal auch nur halb verstand, in meinem Innern angeregt, er wußte den gewohnlichsten Erscheinungen einen hoheren und oft geheimnisvollen Reiz zu geben; er war es auch, der meine kindischen Gefühle zuerst mit mehr Nachhaltigkeit auf übersinnliche und gottliche Dinge zu lenken verstand.
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Mozart's journey to prague and a selection of poems
Eduard Mörike
- Adult Pbs
- 1 Mai 2003
- 9780140447378
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"L'oeuvre poétique d'Eduard Mörike est peu connue en France ; le poète a été longtemps considéré par les Allemands comme l'un de leurs plus grands lyriques. Son lyrisme s'articule dans la mouvance goethéenne et dans le sillage de la seconde période du romantisme allemand : celui de Brentano et d'Hoffmann. Le choix de cette anthologie, présente l'oeuvre de Mörike sous toutes ses facettes : le facétieux comme le tragique, le classicisme raffiné côtoyant le romantisme le plus sombre ou le plus fantastique."
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Un poème sur le temps, sur la nature dont Mörike avait le secret. Une interprétation très personnelle de l'illustrateur qui brouille les pistes du sens. Au lecteur de s'y retrouver !
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Mozart en voyage à Prague
Eduard Morike, Adélaïde Lebrun
- 2, 3 Choses
- La Vagabonde
- 26 Novembre 2024
- 9782493820129
14 septembre 1787 : au nord-ouest de Vienne, une voiture
peinte en jaune foncé, attelée de chevaux de poste, franchit les montagnes de
Moravie, partie orientale de l'actuelle République tchèque. Il fait chaud pour
la saison. Dans le carrosse, Mozart, en manches de chemises, discute avec
Constance, sa femme. Les deux voyageurs se rendent à Prague, « la ville dorée »,
où doit être créé Don Giovanni (Don Juan), le nouvel opéra du maître viennois.
Recru de dettes et de fatigue, Mozart, grisé par le voyage, renverse un flacon
de parfum, déplore la fuite du temps, s'extasie sur une forêt de sapins. Entre
deux soupirs, le forçat des partitions change de tempo, se délasse : adagio. À
la faveur d'une étape, il flâne dans un parc, y cueille une orange. Il ne
devrait pas. Le parc est privé. L'orange et l'oranger sont un cadeau de
fiançailles. La colère du maître des lieux, un comte plus aimable que la statue
du Commandeur qui entraîne Don Juan aux enfers, se change en joie quand il
apprend l'identité de son génial voleur. Il accueille Mozart et Constance dans
son château. Une fête s'improvise. Eduard Morike (1804-1875) nous y invite. Il
conte merveilleusement cette folle journée pleine de rires et de chants. Mozart
en voyage à Prague (1856), considéré comme son chef-d'oeuvre, met en scène un
artiste hors normes talonné par le temps. Léger et grave, mélancolique et
joyeux, c'est beau comme du Mozart.