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Daniel Kehlmann
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L'un est le grand explorateur Alexander Von Humboldt (1769-1859). I1 quitte la vie bourgeoise, se fraye un chemin à travers la forêt vierge, rencontre des monstres marins et des cannibales, navigue sur l'Orénoque, goûte des poisons, compte les poux sur la tête des indigènes, rampe dans des cavités souterraines, gravit des volcans, et il n'aime pas les femmes. L'autre est Carl Friedrich Gauss (1777-1855), « Prince des Mathématiques » et astronome. Il saute de son lit de noces pour noter une formule, étudie la probabilité, découvre la fameuse courbe de répartition en cloche qui porte son nom, calcule l'orbite de la planète Cérès avec une exactitude effrayante, et il déteste voyager. Un jour, cependant, Humboldt réussit à faire venir Gauss à Berlin. Que se passe-t-il lorsque les orbites de deux grands esprits se rejoignent ?
Deux fous de science - leur vie et leurs délires, leur génie et leurs faiblesses, leur exercice d'équilibre entre solitude et amour, ridicule et grandeur, échec et réussite - rendus tangibles grâce à l'humour et l'intelligence d'un jeune prodige de la littérature allemande.
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Avec cette fresque historique géniale et décalée, Daniel Kehlmann réinvente la légende de Till l'Espiègle, figure incontournable de la culture européenne, et nous plonge au coeur de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Suite à la condamnation de son père pour sorcellerie, Tyll Ulespiègle fuit son village natal en compagnie de son amie Nele. Ensemble, ils embrassent la liberté mais aussi les difficultés de la vie de saltimbanques et voyagent à travers un pays ravagé par les guerres de religion. Arpenteurs d'un monde vacillant sur ses bases, ils nous entraînent dans un roman plein de surprises et de résonnances actuelles, éloquent, moderne et exaltant.
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Un scénariste en mal d'inspiration décide de séjourner avec sa femme et sa fille de quatre ans dans une maison isolée parmi les montagnes. Prendre un grand bol d'air pur, aplanir ses difficultés conjugales, avancer sur son nouveau scénario : le narrateur espère bien que cette retraite hivernale portera ses fruits. Mais l'euphorie des vacanciers tourne court dès leur arrivée : atmosphère angoissante, voisinage louche, phénomènes inexplicables construisent peu à peu le décor d'un drame dont la famille ne sortira peut-être pas indemne... Entre histoire à faire peur et conte fantastique, sans se départir de l'ironie mordante qui lui est coutumière, Kehlmann démontre une fois de plus sa virtuosité narrative.
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Comment devient-on magicien ? Voici l'histoire d'un jeune homme qui découvre son talent et se voue tout entier à lui.
Mais la vie de l'illusionniste sera bouleversée le jour où il réussira son plus grand tour. Daniel Kehlmann joue brillamment avec la frontière mouvante et fascinante entre le monde du possible et celui des illusions. Son récit se métamorphose peu à peu, lui aussi, en un irrésistible tour de magie. Dans ce premier roman de 1997, entièrement revu en 2007, Kehlmann maîtrise déjà les caractéristiques de son style qui lui ont permis de conquérir un nombre phénoménal de lecteurs : tout en exerçant son esprit philosophique, il se montre toujours élégant, clair et plein de verve.
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Cet été-là, les trois frères Friedland courent après le temps. Quelques semaines avant que la grande crise économique de 2008 n'éclate, les jumeaux Iwan et Eric, mais aussi leur demi-frère Martin, redoutent le krach intime.
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Un réveillon de noël
Daniel Kehlmann
- Editions Du Brigadier
- Contemporaine
- 24 Avril 2024
- 9782494702332
Judith, professeure de philosophie, est arrêtée le soir de Noël alors qu'elle se rend chez ses parents pour le réveillon. En tant que philosophe, elle a réfléchi, à l'instar de Frantz Fanon, à la légitimité de la violence comme moyen de protestation pour les opprimés. Elle est accusée par Thomas, un policier spécialiste des interrogatoires, d'avoir planifié un attentat terroriste avec son ex-mari ce soir même, à minuit. Il ne reste plus qu'une heure et demie pour savoir où est la bombe, si bombe il y a. La force de ce thriller psychologique à deux personnages réside dans le fait que l'auteur ne prend pas parti, mais dote la terroriste potentielle de la même force d'argumentation que son adversaire. Le temps qui court, personnifié par l'horloge accrochée au mur de la pièce quasi vide, est comme un troisième personnage, à tel point que l'auteur a choisi le sous-titre suivant : pièce pour deux comédiens et une horloge.
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Benjamin Rubin est un vieil écrivain acariâtre en manque d'argent, amateur de whisky et de jolies femmes, qui a écrit son chef d'oeuvre à 24 ans et depuis pas grand-chose. Il a été embauché par une fondation culturelle pour servir de mentor pendant une semaine à Martin Wegner, un jeune phénomène littéraire en pleine ascension, considéré par la critique comme « la voix de sa génération ». Ces deux egos démesurés vont-ils réussir à collaborer ou l'affrontement est-il inévitable ? Loin d'être pédante, la pièce est au contraire très tonique et drôle, les dialogues sont étincelants et les enjeux entre les deux hommes, qui vont bien au-delà de la qualité littéraire de leur travail respectif, ne se révèlent que petit à petit, maintenant le lecteur et le spectateur en haleine jusqu'au bout. Le Mentor a été créé en 2012 au Theater in der Josefstadt à Vienne dans une mise en scène de Herbert Föttinger et, dans sa version anglaise traduite par Christopher Hampton, en 2017 au Vaudeville Theater à Londres, dans une mise en scène de Laurence Boswell avec F. Murray Abraham dans le rôle de Benjamin Rubin.
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Au funérarium de Princeton, la veuve et quelques proches se réunissent autour du cercueil de Kurt Gödel, le grand mathématicien américain d'origine autrichienne. Après les Arpenteurs du monde (Actes Sud, 2007), Daniel Kehlmann s'inspire à nouveau du monde des sciences pour relater le parcours singulier d'un grand scientifique qui croyait aux esprits.
Le grand scientifique Kurt Gödel est misérablement décédé, à Princeton, en 1978. Sa veuve et ses collègues sont venus assister à la veillée funèbre et évoquent leurs souvenirs de ce scientifique atypique qui, ces dernières années, leur a donné bien du fil à retordre. Kurt Gödel lui-même, ou plutôt son esprit, est présent lui aussi, et se saisit de l'occasion pour prendre la parole et revivre les évènements de sa vie. Il parcourt ainsi les principales époques de son existence, spectateur éthéré de son évolution. Il revoit son enfance insouciante passée au rythme des leçons maternelles, sa progressive reconnaissance sur la scène scientifique de Vienne et sa rencontre avec sa femme. Il assiste à l'agression dont il a été victime, suspecté d'être juif dans l'Europe antisémite des années trente. Il commente son voyage vers les États-Unis à travers l'URSS, et son accession à la citoyenneté américaine avec l'aide heureuse d'Einstein, son ami. Puis prennent place les années les plus sombres, lorsque le savant se recroqueville sur ses croyances et sa paranoïa, doutant de tous, même de sa femme, au point de ne plus manger de peur d'être empoisonné.
Au fil des scènes se croisent les morts et les vivants en une ronde métaphysique. À travers la représentation de la vie et de la mort de Kurt Gödel, ce n'est pas seulement les liens entre rationnel et irrationnel, entre science et croyance, qui sont interrogés. C'est aussi une réflexion sur le temps transformant l'individu jusqu'au point final de la mort, que le grand scientifique n'affronte qu'en se raccrochant à l'enfant qu'il était.
PERSONNAGES : 16 personnages, dont une femme et un enfant.
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Es ist der Sommer vor der Wirtschaftskrise. Martin Friedland, katholischer Priester ohne Glauben, trifft sich mit seinem Halbbruder Eric. Der hochverschuldete Finanzberater hat unheimliche Visionen, teilt davon jedoch keinem etwas mit. Schattenhafte Männer, sogar zwei Kinder warnen ihn, nur: Gelten diese Warnungen wirklich ihm, oder ist sein Zwillingsbruder Iwan gemeint, der Kunstkenner und Ästhet? Daniel Kehlmann erzählt von drei Brüdern, die - jeder auf seine Weise - Betrüger, Heuchler, Fälscher sind. Sie haben sich eingerichtet in ihrem Leben, doch plötzlich klafft ein Abgrund auf.
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Un homme ordinaire reçoit de nombreux appels destinés à une célébrité et se prend au jeu; un acteur de cinéma ne reçoit plus d'appels et commence à douter de sa carrière; un richissime écrivain de livres de sagesse renie tout ce qu'il a professé jusqu'alors; une femme décide de mourir, et se révolte contre l'écrivain qui l'a inventée; un écrivain de romans policiers se perd en asie centrale oú son portable ne fonctionne plus; un cadre supérieur gagne, grâce à son portable, le pouvoir de ne plus se trouver là oú on l'imagine; et l'acteur du début, cherchant enfin l'anonymat, compte se servir de son double.
Dans le rythme vif et musical qu'on lui connaît, daniel kehlmann compose dans son nouveau roman une mosaïque joyeuse et ironique à partir de notre société oú les moyens de communication mettent en question le lieu même du réel - pendant que la course à la renommée fait tourner la tête à plus d'un. daniel kehlmann n'a pas fini d'étonner ses lecteurs et se joue allégrement de sa propre gloire. un vrai régal littéraire - et divertissement garanti.
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Alléché par les lauriers que lui vaudraient un scoop, un jeune critique d'art enquête sur la vie d'un peintre autrefois célèbre, manuel kaminski, espérant être le premier à écrire sa biographie.
Quand il parvient enfin à rencontrer l'artiste, il se trouve face à un vieux monsieur retiré du monde, mais qui n'a rien perdu de son anti-conformisme. et le miroir qu'il tend au journaliste sans scrupules n'est pas des plus flatteurs. un roman plein d'ironie et d'inattendu qui offre une vision kaléidoscopique du vrai et du faux - tant dans la vie que dans l'exercice de l'art.
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Dans Propaganda, Neo Rauch présente treize de ses oeuvres les plus récentes, continuant son exploration de la figuration et de la nature ambigue du principe de signification dans l'art.Les tableaux sont accompagnés d'une nouvelle inédite de l'écrivain allemand Daniel Kehlmann.Le catalogue est publié à l'occasion d'une exposition à la galerie Zwirner à Hong Kong.
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At the end of the eighteenth century, two young Germans set out to measure the world, as Prussian aristocrat Alexander von Humboldt embarks on an odyssey to some of the most remote, unexplored regions on the planet, and astronomer-mathematician Carl Friedrich Gauss uses his mathematical skills to solve some of the greatest puzzles of his age. Reprint.
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L'un des plus grands réalisateurs de son époque, G. W. Pabst, tourne en France au moment où Hitler prend le pouvoir en Allemagne. Fuyant l'horreur qui se dessine, il se réfugie à Hollywood, mais le cinéaste de renommée mondiale fait brusquement figure de nain. Même Greta Garbo, qu'il a immortalisée, ne peut rien pour l'aider. Par un concours de circonstances, Pabst se retrouve dans son Autriche natale. Sa famille et lui sont rapidement confrontés à la barbarie du régime mais Goebbels veut faire tourner le génie du cinéma. Persuadé de pouvoir résister à ses avances et de ne se plier à aucune autre dictature que celle de l'art, Pabst noue sans le savoir un pacte avec le diable... Un roman magistral sur la compromission morale, qui résonne douloureusement avec notre époque.
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Cecily Brown : the spell ; cat. CFA contemporary fine arts Berlin
Cecily Brown, Daniel Kehlmann, Catherine Foulkrod
- Snoeck
- 12 Janvier 2023
- 9783864424045
Daniel Kehlmann, le plus grand auteur allemand à succès des années 2000 avec son roman « Les Arpenteurs du monde » (2006), écrit dans cet élégant petit livre à propos des derniers tableaux de Cecily Brown : « On peut aussi le dire plus sobrement : l'art de Cecily Brown montre à quel point l'opposition apparente entre objet et abstraction est superficielle et inintéressante. Car le constructivisme a raison sur un point : nous assemblons nous-mêmes, selon nos règles personnelles pas spécialement fiables, à partir d'un fouillis d'impressions un modèle mobile et fragile. En effet, nous ne nous contentons pas d'observer notre entourage, nous nous déplaçons à Âtravers, ce qui fait s'effondrer en permanence notre monde extérieur, avant de s'ordonner de nouveau et d'une manière toujours différente, et seul le travail permanent de notre Âconscience nous donne l'apparence de la constance. Cecily Brown ne distancie pas le monde, elle le peint tel qu'il est réellement, un jeu de couleur et d'ombre. »