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Allia
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Publié sans nom d'auteur et avec une fausse adresse d'éditeur par crainte de poursuites politiques et religieuses, Le Traité théologico-politique ( Tractatus theologicopoliticus ) ou Traité des autorités théologique et politique est l'un des deux seuls ouvrages que Spinoza publia de son vivant (1670). Face à l'État et aux théologiens, Spinoza entend ici démontrer que la liberté de philosopher est utile mais avant tout nécessaire tant à la piété qu'à la sécurité de l'État. À partir de la raison se pose la limite du pouvoir de la loi, qu'elle soit politique, civique ou religieuse. Établir la liberté de philosopher : tel est son objectif.
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Traité de l'amendement de l'intellect
Baruch Spinoza
- Allia
- Moyenne Collection
- 6 Octobre 2022
- 9791030414967
Dans cet ouvrage fondamental rédigé en 1661 et autrefois connu sous le titre de Traité de la réforme de l'entendement, Spinoza part du constat que notre expérience du quotidien nous procure de grandes joies mais aussi moult frustrations et déceptions. Nous oscillons sans cesse entre moments d'euphorie, d'impression de plénitude, suivis de phases descendantes. Poursuivant inlassablement le bonheur, nous n'atteignons jamais la sérénité ni une véritable satisfaction pérenne. Asservis par ce désir de bonheur via des joies fragiles ; les honneurs, la richesse, les loisirs, etc, les hommes ont perdu le sens même de la véritable félicité. Le penseur hollandais invite ici à envisager une «nouvelle manière d'être», encourage à voir et à percevoir par le biais de l'intelligence afin d'approcher la vérité et le savoir, car seules elles peuvent conduire au bonheur et à la joie.
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Peut-on concilier désirs individuels, nécessairement variés, et quête universelle du bonheur ? Peut-on imaginer des principes sur lesquels s'appuyer pour bien vivre ? Y aurait-il un dénominateur commun aux désirs de chacun, sur lequel fonder en raison le bonheur ? Spinoza distingue d'emblée actions, portées par la raison humaine, et passions, contraintes depuis l'extérieur. Parce qu'indépendantes de notre seule volonté, les passions sont généralement mauvaises. Le libre examen et l'intelligence lui confèrent au contraire une puissance d'agir, garantie de son bien-être. Il faut donc oeuvrer à perfectionner ses facultés d'entendement pour bien vivre, jouir de son âme, elle-même définie par l'intelligence. Dans le même temps, être de nature, l'homme ne peut faire fi des contingences extérieures, et encore moins d'autrui. Spinoza expose alors les fondements de la sociabilité humaine. Sociabilité qui est une vertu, à laquelle accéder par l'exercice de la raison.
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«Les superstitieux, qui ont appris à tonner contre les vices bien plus qu'à enseigner les vertus, et qui s'étudient à conduire les hommes, non point par la raison, mais à les contenir par la crainte, de telle sorte qu'ils fuient le mal plutôt que d'aimer la vertu, les superstitieux ne visent qu'à une chose, à rendre les autres aussi misérables qu'eux-mêmes. Aussi n'est-il pas étonnant qu'ils soient presque toujours insupportables et odieux aux hommes.» Dieu en tant que nature et origine de l'âme, des passions et de la servitude humaine, force des passions, de la puissance de l'entendement, ou de la liberté de l'homme?: voici les grands thèmes dont traite l'oeuvre philosophique de Spinoza, dont l'Éthique, imprimée en 1677, est la clef de voûte.
Dans ce texte fondateur de la philosophie moderne, Spinoza entend montrer ce que la raison peut sur les passions et énonce une certaine théorie de la volonté. Ce qu'il appelle servitude, c'est l'impuissance humaine à modérer et réprimer ses passions. Une volonté, quelle qu'elle soit, est une idée par laquelle l'âme affirme ou nie quelque chose, fait ou ne fait pas quelque action. Ce traité pratique de sagesse nous enseigne que le philosophe l'emportera toujours sur l'ignorant, car il possède la connaissance de l'âme. Le lecteur pourra le découvrir dans la traduction de Jules Prat. Jusqu'ici publiée seulement partiellement, cette version que l'on doit aux recherches de Bernard Pautrat est ici proposée dans son intégralité.
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Le Traité politique tire toutes les conséquences de l' Éthique : après avoir abordé l'individualité, Spinoza aborde la vie collective. Il pose les fondements d'une société capable de servir l'individu sans dégénérer en tyrannie, société où régneraient la paix et la liberté. Ecrit peu avant sa mort, ce Traité condense les principes fondamentaux de la philosophie de Spinoza et le hisse en précurseur des philosophes français du XVIIIe siècle, notamment Jean-Jacques Rousseau.
La traduction par Bernard Pautrat marque une rupture avec toutes les traductions précédentes. Par ses choix, Pautrat rend toute la profondeur philosophique et politique du Traité , qui défend le droit «défi ni par la puissance de la multitude».