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Baruch Spinoza
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«Tout philosophe a deux philosophies, la sienne et celle de Spinoza», a écrit Henri Bergson. L'Éthique est l'oeuvre fondamentale de Spinoza (1632-1677) qu'il a achevée peu de temps avant sa mort.
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Traité théologico-politique
Baruch Spinoza
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 12 Janvier 2022
- 9782080270764
«Je compose actuellement un traité sur la façon dont j'envisage l'Écriture, et mes motifs pour l'entreprendre sont les suivants:1° Les préjugés des théologiens; je sais en effet que ce sont ces préjugés qui s'opposent surtout à ce que les hommes puissent appliquer leur esprit à la philosophie; je juge donc utile de montrer à nu ces préjugés et d'en débarrasser les esprits réfléchis. 2° L'opinion qu'a de moi le vulgaire qui ne cesse de m'accuser d'athéisme; je me vois obligé de la combattre autant que je pourrai. 3° La liberté de philosopher et de dire notre sentiment; je désire l'établir par tous les moyens [...].»Lettre de Spinoza à Oldenburg, 1665.
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Le point de départ de la réflexion de Spinoza, c'est son expérience propre : il sait, par l'observation, qu'il a un corps, et il a conscience de ses affects. Mais, si c'est bien là une sorte de connaissance, c'est une connaissance incomplète et douloureuse : avoir conscience, c'est, pour l'être humain, sinon toujours souffrir, du moins pâtir, être contraint, accablé. Selon Spinoza, il importe de se faire de son être propre - et des accidents dont sa vie se compose - une idée comparable à celle qu'un mathématicien a d'une figure et des propriétés qui la constituent. Voilà pourquoi il écrit son Éthique «suivant l'ordre géométrique». À la passion succédera alors l'action, à une nécessité extérieure et contraignante, une nécessité conforme à sa volonté devenue raison. Mais, pour atteindre ce but, une connaissance adéquate des rapports que l'être humain entretient avec l'univers est indispensable. L'Éthique, en un mot, prétend nous élever de la conscience à la connaissance de nous-mêmes, et cette connaissance commence par celle de Dieu.
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Traité de la réforme de l'entendement ; court traité ; les principes de la philosophie de Descartes ; pensées métaphysiques
Baruch Spinoza
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 12 Janvier 2022
- 9782080270757
«Je résolus de chercher s'il existait quelque objet qui fût un bien véritable, capable de se communiquer, et par quoi l'âme, renonçant à tout autre, pût être affectée uniquement, un bien dont la découverte et la possession eussent pour fruit une éternité de joie continue et souveraine.»Traité de la réforme de l'entendement
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L'Ethica more geometrico demonstrata fut publiée après la mort de Spinoza, en 1677. Bernard Pautrat en propose la plus rigoureuse des traductions avec un dossier présentant deux « vies » de Spinoza (datant de 1706 et 1735), qui le situe déjà entre anathème et immortalité, ainsi qu'un très bel inventaire des biens du philosophe à sa mort.
Un livre clé de la modernité, à la fois classique et hétérodoxe, dans sa plus réfléchie et précise traduction française, avec le texte latin en regard, indispensable.
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C'est la mort qui a empêché Spinoza de mettre la dernière main au Traité politique, l'ultime ouvrage qu'il ait entrepris. Il y parle de l'État en général, du souverain, de la monarchie et de l'aristocratie. Le grand amour que Spinoza avait de la liberté et sa préférence très marquée pour un régime d'égalité apparaissent de la plus claire des façons.
Quant aux 84 lettres proposées dans ce volume, elles permettent d'éclaircir certains points difficiles de la doctrine spinoziste et renseignent sur la vie de Spinoza, sur son caractère et sur ses amitiés.
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Traité de l'amendement de l'intellect
Baruch Spinoza
- Allia
- Petite Collection
- 6 Octobre 2016
- 9791030404630
Dans cet ouvrage rédigé en 1661 et autrefois connu sous le titre de Traité de la réforme de l'entendement, Spinoza part du constat que notre expérience du quotidien nous procure de grandes joies mais aussi des frustrations et déceptions. Chaque moment d'euphorie est phases descendantes.
Poursuivant inlassablement le bonheur, nous n'atteignons jamais la sérénité ni une véritable satisfaction pérenne. Asservis par ce désir de bonheur via des joies fragiles ; les honneurs, la richesse, les loisirs, etc, les hommes ont perdu le sens même de la véritable félicité. Le penseur invite ici à envisager une "nouvelle manière d'être", encourage à voir et à percevoir par le biais de l'intelligence afin d'approcher la vérité et le savoir, car seules elles peuvent conduire au bonheur et à la joie.
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Peut-on concilier variété des désirs individuels et quête universelle du bonheur ? Y aurait-il un dénominateur commun aux désirs de chacun ? Peut-on imaginer des principes nous permettant de bien vivre ? Spinoza distingue d'emblée actions, portées par la raison, et passions, contraintes depuis l'extérieur. Parce qu'indépendantes de notre seule volonté, les passions sont généralement mauvaises. Le libre examen et l'intelligence confèrent au contraire à l'homme une puissance d'agir, garantie de son bien-être. Il faut donc oeuvrer à parfaire ses facultés d'entendement. D'un même allant, être de nature, l'homme ne peut faire fi des contingences extérieures, et encore moins d'autrui. Spinoza expose les fondements de la sociabilité humaine, vertu à laquelle accéder par l'exercice de la raison.
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«Spinoza est un point crucial dans la philosophie moderne. L'alternative est : Spinoza ou pas de philosophie...» Hegel
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J'avertis le lecteur que j'ai démontré tous mes principes en m'appuyant sur la nécessité de la nature humaine prise en général, c'est-à-dire sur l'effort universel que font les hommes pour se conserver, lequel est inhérent à tous, sages ou ignorants ; et par conséquent, dans quelque condition que vous considériez les hommes, soit que la passion, soit que la raison les conduise, la conclusion sera la même...
Spinoza.
Entre Machiavel - auquel le Traité politique rend explicitement hommage - et Marx, Spinoza (1632-1677) prend place comme le philosophe qui fait entrer dans la réflexion politique la question même de la multitude, des masses. La puissance de la multitude c'est, en effet, cet «être infini» comme «affirmation absolue de l'existence d'une nature quelconque» (Ethique I, 8 sc. 1), que le Traité politique (1677) place, pour la première fois, au coeur de la question de la politique et de l'histoire. Il opère pour ce faire un déplacement radical, du domaine juridique et moral (dans lequel la question politique est habituellement posée en termes de contrat et de droit naturel, ainsi de Grotius et Hobbes) au domaine de l'ontologie : le «droit» s'y révèle être la nécessité d'une puissance d'affirmation et de résis-tance, ou encore l'effort naturel (et, avant tout, passionnel) de chaque être pour persévérer en son être.
Traduction d'E. Saisset, revue par Laurent Bove.
Introduction et notes par Laurent Bove. -
«On pourrait concevoir différentes espèces de démocraties. Je n'ai pas l'intention d'examiner ici successivement chacune d'entre elles. Je n'en analyserai qu'une seule : celle où tous les habitants, sans exception, pourvu qu'ils n'obéissent point à d'autres lois que celles de leur patrie, que, par ailleurs, ils soient indépendants et mènent une vie honorable, jouissent du droit de voter à l'assemblée suprême et de revêtir les charges publiques. Je dis expressément : pourvu qu'ils n'obéissent point à d'autres lois que celles de leur patrie, afin d'exclure les étrangers, présumés soumis à une autorité politique différente. J'ajoute : et soient par ailleurs indépendants, afin d'exclure tant les femmes et les esclaves (au pouvoir de leurs maris et de leurs maîtres) que les enfants et les pupilles (dans la mesure où ceux-ci subissent le pouvoir de leurs parents et de leurs tuteurs). Enfin, j'ai dit : pourvu qu'ils mènent une vie honorable, afin d'exclure sans recours ceux qui sont déshonorés par un crime ou une conduite honteuse quelconque.»
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Voici Spinoza tel qu'en lui-même : il plaisante, travaille, s'inquiète, s'enthousiasme, parfois même se fâche. Des amis proches ou des lecteurs lointains lui écrivent des questions, auxquelles il répond comme il peut. Ses réponses ne sont pas celles d'un maître dispensant son enseignement, mais celles d'un homme construisant sa pensée dans la pensée des autres, avec leurs mots. On ne trouvera donc pas ici le philosophe en gloire, mais le philosophe en difficulté, embarrassé à son bureau, mordant sa plume. Et c'est lorsqu'il est parfaitement pris au piège que Spinoza écrit ses pages les plus inspirées. Pour la première fois, sa correspondance est reconstituée à l'aide de tous les documents disponibles et dans l'ordre chronologique : on y trouvera notamment les indications expédiées en urgence par Spinoza au moment d'éditer son manuscrit des Principes. Le dossier de cette édition propose en outre quatre textes devenus introuvables : le brouillon envoyé à Oldenburg, les notes de Blyenbergh sur l'échange oral qu'il eut avec Spinoza, les lettres de Huygens à propos du «Juif de Voorburgh», et la Profession de foi de son proche ami Jarig Jelles.
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Traité des autorités théologique et politique
Baruch Spinoza
- Folio
- Folio Essais
- 4 Mars 1994
- 9782070328420
«En résumé:1° Il est impossible de priver les individus de la liberté d'exprimer ce qu'ils pensent. 2° La reconnaissance de la liberté individuelle de juger menace ni le droit, ni le prestige d'arbitre, incarnés par la souveraine Puissance. Avec la réserve, toutefois, que nul n'abusera de cette liberté pour introduire dans la communauté une espèce quelconque de législation nouvelle, ou pour se livrer à quelque activité que ce soit, contraire aux lois traditionnelles. 3° La jouissance individuelle de la liberté de juger ne représente aucun danger pour la paix et n'entraîne aucun inconvénient, auquel il ne soit très facile de prévoir un remède. 4° Elle ne menace, en aucun cas non plus, quelque ferveur sacrée que ce soit. 5° Les lois instituées, concernant des problèmes spéculatifs, sont tout à fait inopérantes. 6° Enfin, la jouissance individuelle de la liberté de juger (qui ne menace ni la paix, ni aucune ferveur véritable au sein de la communauté publique, ni le droit de la souveraine Puissance) est en outre elle-même indispensable à la conservation de la paix, de la ferveur et du droit politique souverain.» B.S.
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Lettres sur le mal : correspondance avec Blyenbergh
Baruch Spinoza
- Folio
- Folioplus Philosophie
- 15 Juin 2006
- 9782070338382
Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : Les mots du texte : Dieu, mal, liberté L'oeuvre dans l'histoire des idées La figure du philosophe Trois questions posées au texte : Dieu est-il cause de tout ? Qu'est-ce qu'une imperfection ? Tout est-il permis ? Groupement de textes : L'homme méchant Prolongements.
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Traite de la reforme de l'entendement
Baruch Spinoza
- Mille Et Une Nuits
- La Petite Collection
- 25 Mars 1998
- 9782842053291
Longtemps considéré comme un"brouillon" de "L'Ethique", le "Traité", véritable méthode, d'ailleurs sous-titrée "Traité de la meilleure voie qui mène à la vraie connaissance des choses", délivre un message philosophique original : l'Homme peut être sauvé. Par quelque intervention divine, par quelque grâce de la Providenceoe Nullement. Par ses propres moyens, par ses propres forces. Telle est, sans doute, la thèse la plus "hérétique" de la philosophie de Spinoza, aujourd'hui encore inacceptable.
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Sur la liberté politique ; traité théologico-politique
Baruch Spinoza
- Hachette Education
- Classiques Philosophiques
- 25 Septembre 1996
- 9782011670991
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Spinoza a la réputation dêtre un auteur difficile, dont les textes déroutent et découragent. Et les multiples controverses qui se sont élevées autour de sa philosophie nont rien arrangé. Pourtant, sa pensée rigoureuse sadresse à chacun, comme le montre ce nouveau volume de la collection « Bibliothèque » qui présente les textes les plus décisifs du philosophe sous une forme claire et synthétique.Viser la béatitude, considérer les hommes tels quils sont et non tels quon les voudrait, se placer sous la conduite de la raison, vivre libre telles sont les injonctions que sadresse Spinoza dans son ½uvre philosophique. Un programme ambitieux et exigeant, qui le mènera à élaborer une pensée habitée par Dieu, que certains qualifieront de religieuse, et dautres dathée Pas le moindre des paradoxes pour ce philosophe qui continue aujourdhui de diviser, alors même que tous lui reconnaissent une place centrale dans lhistoire de la philosophie et de la pensée.
Frédéric Manzini vient de soutenir une thèse sur Spinoza, Lecteur dAristote (PUF, 2009) et a collaboré à Lectures de Spinoza (Ellipses).
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Traite de la reforme de l'entendement ; les principes de la philosophie
Baruch Spinoza
- Gallimard
- Folio Essais
- 23 Février 1995
- 9782070328772
«Il me reste encore, pour finir, à dire aux amis pour qui j'écris : Ne soyez pas étonnés de ces choses nouvelles, car vous savez bien qu'une chose ne cesse pas d'être vraie, du fait qu'elle n'est pas acceptée par beaucoup. Et vous n'ignorez pas dans quelle époque nous vivons, aussi je vous prie instamment d'être très prudents en communiquant ces choses à d'autres. Je ne veux pas dire que vous deviez les garder entièrement pour vous, mais seulement que, si vous les communiquez à quelqu'un, vous ne soyez inspirés par d'autres fins ni d'autres mobiles que le salut de votre prochain : je vous recommande de vous assurer que votre travail ne sera pas vain. Enfin, si, à la lecture, vous rencontriez quelque difficulté à ce que je pose comme certain, je vous demande de ne pas vous hâter de le réfuter, avant de l'avoir longuement médité et avec assez de réflexion ; si vous faites ainsi, je tiens pour assuré que vous parviendrez à la jouissance des fruits que vous attendez de cet arbre.»
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Le livre que tu tiens prétend faire ton bonheur, par la seule vertu de la mathématique : à toi de voir, lecteur, si peu ou prou il y parvient. Tu trouveras dans ce volume le texte original de l'Ethique, tel qu'il fut établi par Carl Gebhardt en 1925, la traduction que j'en proposai en 1988, mais longuement revue et amendée, ainsi qu'un dossier qui te dira ce qu'on pense avoir été la vie, et la mort, du sage Spinoza.