Comme le rappelle Henriette Meyer, en tibétain, ce poème s'intitule : Bya C'os Rin C'en Sp'r'eng Ba. Toute l'étrangeté d'une telle formulation pourrait facilement nous conduire à penser qu'il y a là peut-être un gouffre à séparer notre civilisation de celle du Tibet et de l'Inde. Il suffira pourtant d'ouvrir ces pages pour constater immédiatement combien la simplicité qui anime les conversations de tous ces oiseaux nous font proche leur concile (après tout de nombreux animaux parlent aussi dans notre propre littérature) ; si proche que le lecteur reconnaîtra bientôt que les questions d'ordre philosophique débattues ici ne semblent avoir ni lieu ni date, ou semblent, pour le dire autrement, appartenir à tous. Quoi de plus essentiel et de plus universel, en effet, que de nous interroger sur la fragilité et l'impermanence des choses de ce monde, sur les douleurs et les malheurs inhérents à notre condition, et d'envisager les moyens d'y répondre grâce à la lumière d'une véritable connaissance ? En ce sens, ce poème tibétain nous rappelle-t-il, sinon le caractère unique de notre humanité, mais aussi et surtout son caractère proprement unitaire. C'est pour quoi il nous faut déclarer que nous possédons là un livre de sagesse à regarder comme un exceptionnel événement d'ordre spirituel.
Le phénomène existe depuis la nuit des temps, sous toutes les latitudes.
Période des excès autorisés, ces manifestations populaires sont l'occasion d'exubérances et de débordements. Le carnaval fait partie intégrante de ces phénomènes festifs. Encadré par l'Église à l'époque médiévale pour devenir une fête religieuse précédant le Carême, le carnaval est ce pied-de-nez farcesque aux conventions de l'ordre établi, où s'opèrent pour un temps donné tous les renversements possibles entre l'interdit et l'autorisé, entre le sacré et le profane. L'un des plus célèbres de ces événements est allemand :
Le carnaval de Nuremberg, le Shembartlauf. Extrêmement populaire au xve siècle, la plupart de ses éditions ont été chaque année consignées dans une petite centaine de livres, les Schembartbuch, où sont représentés à l'aide d'illustrations d'une finesse et d'une richesse rare toutes ces journées de liesse et de festivités : défilés, rondes et farandoles, musiciens, chars, costumes extravagants. Une liberté sans mesure qui semble comme habitée, comme traversée par le mouvement d'un prodigieux charivari.
Cet ouvrage propose de construire une histoire animale de Paris en articulant deux principaux objectifs. D'une part, il s'agit de rendre visibles le rôle et la place des bêtes dans l'histoire de la ville et de révéler que ce sont aussi les vaches, les mésanges, les loups, les fouines, les faucons, les girafes, les chevaux, les brochets et les cerfs qui ont fait le Paris d'aujourd'hui. Alors que les animaux ont longtemps été effacés ou minorés des récits dominants, l'histoire que nous campons tente de mettre en lumière ce que la présence animale a généré dans la capitale.
Sélection de photos de graffitis grenoblois, pour une métropole apaisée.
On connait sans doute les trouvères et les troubadours de langue d'oc ou d'oïl. Parmi les plus connus de ce côté-ci du Rhin, au moins pourrait-on citer : Charles d'Orléans, Rutebeuf, Bertran de Born, Marcabru, Jaufré Rudel, Arnaut Daniel. Il serait toutefois fâcheux d'ignorer qu'il y eut aussi, de l'autre côté de ce même Rhin, une lyrique allemande, courtoise, dont les auteurs portent le nom de Minnesänger, autrement dit encore : ceux qui chantent le Minnesang, le chant d'amour, dont la tradition s'est développée entre le !""e et le !"#e siècles. Dans ce qu'il est convenu d'appeler le manuscrit Manesse (qui doit son titre à la famille Manesse, riches patriciens de Zürich des !"""e et !"#e siècles, qui furent à l'origine de la commande de cet ouvrage hors du commun) on parcourt plus de 700 pages où se trouvent consignés des textes de chansons d'amour courtois composés en allemand médiéval.
Compilé entre 1320 et 1340, le manuscrit toutefois ne présente pas seulement du texte mais également une grande quantité de planches (miniatures en pleine page, représentant les portraits des poètes auteurs de ces textes) à travers lesquelles se révèle un poignant témoignage concernant les costumes, coutumes et armoiries de cette époque ancienne.
Cet ouvrage se propose donc de présenter un large choix parmi la richesse inépuisable de toutes ces planches, oeuvrant par là à la construction silencieuse d'un enchaînement d'illustrations où chacun pourra donner sens à sa guise à cette suite narrative, ou comme autant d'illustrations qui peuvent être regardées chacune pour elle-même, comme si chacune pouvait constituer à elle seule une scène poétique complète échappant au temps pour pouvoir encore nous atteindre.
Gangsters de Chicago est une plongée dans le monde des malfrats de la capitale du crime : le Chicago du début du 20ème siècle. Plus de 150 images de meurtriers, des voleurs de banque, trafiquants d'alcool, flics, des suspects, des témoins, des avocats, des scènes de crime, des victimes, des familles en deuil, des funérailles. etc. issues des archives du Chicago Tribune, le grand quotidien de la ville.
On y retrouve les figures de la criminalité de Chicago depuis le début des années 1900 aux années cinquante; criminels bien connus tels que Capone, Dillinger, Leopold et Loeb, etc. sont en vedette avec des criminels moins célèbres tels que le meurtrier Arthur Bauer, le tueur en série William Heirens, les voleurs Loveland & Sherrow, les bootleggers Lake & Druggan, le « bébé » tueur George Rogalski et beaucoup d'autres. D'autres photos révèlent les visages hallucinés de Clarence Darrow, la "femme en rouge" Anna Sage, le massacre de la Saint-Valentin etc.
La plupart de ces photographies sont inédites depuis leur publication originale ou ne furent jamais publiées jusqu'à la parution de la version américaine du livre en 2014.
Elles s'inscrivent dans la tradition des grands photographes de presse et de faits divers comme Weegee (exposition en 2008, livre paru au Seuil). On y retrouve l'atmosphère des grands films noirs et des légendaires romans policiers américains, de Dashiell Hammett à James Ellroy.
Noto soprattutto per essere stato l'autore del terzo tomo della Felsina Pittrice (1769), il bolognese Luigi Crespi (1708-1779), figlio del grande Giuseppe Maria, unisce alla carriera di storiografo quella di pittore.
Nell'età di Prospero Lambertini, vescovo di Bologna dal 1731 e in seguito papa con il titolo di Benedetto XIV (1740-1758), Crespi junior diviene in città ritrattista di grido, riuscendo a interpretare le esigenze di una committenza aristocratica che desidera presentarsi esibendo i modi disinvolti ed eleganti della 'civiltà della conversazione'. Protagonisti delle sue tele sono dunque dame e cavalieri, briosi e spigliati, dipinti in «ottimo gusto», in un «bello stile oltremontano» (Zanotti), che viene ulteriormente messo a punto dal pittore a seguito di un soggiorno nell'Europa cosmopolita delle corti di Vienna e Dresda, compiuto nel 1752.
Ma il «particolare dono di ritrarre le fisionomie» (Oretti), riconosciutogli dalla critica coeva, lo conduce anche a dare voce ai valori della più sana borghesia, votata al lavoro, produttiva e ingegnosa, individuata nella pastorale di Lambertini come parte essenziale del proprio progetto di riforma.
Bologna, Museo Davia Bargellini, settembre - dicembre 2017
Malgré cinq siècles de colonialisme, l'art autochtone d'Amérique du Nord demeure incroyablement riche et varié. Il suscite toujours un vif intérêt au sein des communautés tribales et compte parmi les moyens d'expression les plus éloquents et les plus puissants.
Mais cette vitalité est le résultat d'une extraordinaire histoire de survie, celle de peuples qui ont lutté pour leur culture et leurs traditions.
Considéré comme l'un des meilleurs livres sur les arts premiers d'Amérique du Nord, cet ouvrage permet de découvrir la richesse des modes d'expression artistiques des Indiens et des Inuits dans leur histoire et leur diversité régionale. Il aborde l'art dans tous les domaines de la vie sociale, familiale, économique ou spirituelle, des origines jusqu'à nos jours, du Grand Nord canadien jusqu'aux déserts du Sud-Ouest des États-Unis, constituant une introduction idéale à une création absolument passionnante.