Témoignages recueillis par Kai Hermann et Horst Rieck
Gisli est un Viking hors du commun ; habité de généreux idéaux, fils respectueux, frère fidèle et mari aimant, il se trouve bien malgré lui dans une situation compliquée. Victime d'un destin impitoyable, il doit choisir entre venger son frère ou perdre son honneur. Vengeance, jalousie, trahison, tous les ingrédients sont rassemblés pour nous offrir une histoire de vaillance, d'amour et de mort dans le monde rude des fiers guerriers vikings.
Eirikr le Rouge, condamné au bannissement à la suite des meurtres de Eyjólfr la Fiente et de Hrafn le Duelliste, met les voiles et part à la découverte du Groenland. Leifr, fils d'Eirikr et de Thjódhildr, part du Groenland vers la Norvège mais son bateau est détourné vers les Hébrides ... Quant à Thorfinnr Karlsefni, fils de Thórdr Tête-de-Cheval, il part explorer le Vinland, contrée lointaine de Terre-Neuve... Le nom d'Eirikr le Rouge évoque l'aventure, la bravoure, la magie des Vikings et les découvertes de contrées sauvages du Grand Nord...
«Qui donc est en quête d'une histoire d'amour n'aille pas plus loin, écrit l'auteur de la principale version allemande du roman, au XIII? siècle. Je satisferai son désir en contant l'histoire d'amants bien nés qui firent paraître une noble passion : un amour passionné, une amante passionnée, un homme, une femme, une femme, un homme, Tristan, Iseut, Iseut, Tristan.» Ce récit conte le mythe de l'amour plus fort que la vie, que les rapports sociaux, que soi-même : «Amour par force vous démène.» Comme l'écrit Gottfried de Strasbourg : «Ce sera le pain de tous les nobles coeurs. Ainsi leur mort à tous deux restera vivante. Nous lirons leur vie, nous lirons leur mort, et aimer sera plus doux que le pain.»
Texte amoureux et incarné d'une part, texte métaphorique et philosophique d'autre part, Le Cantique des cantiques et L'Ecclésiaste sont deux fragments bibliques inépuisables de densité et de beauté, qui captivèrent au fil des siècles théologiens, penseurs, artistes. Ces deux livres de l'Ancien Testament, sommets littéraires écrits en hébreu, sont ici restitués dans une langue poétique par la plume claire et ciselée d'Ernest Renan. «Oui, tu es belle, mon amie! oui, tu es belle ! Tes yeux sont des yeux de colombe. Oui, tu es beau, mon bien-aimé ! oui, tu es charmant ! Notre lit est un lit de verdure. »
La jeune Berlinoise qui a rédigé ce journal, du 20 avril 1945 - les Soviétiques sont aux portes - jusqu'au 22 juin, a voulu rester anonyme, lors de la première publication du livre en 1954, et après. À la lecture de son témoignage, on comprend pourquoi.
Sur un ton d'objectivité presque froide, ou alors sarcastique, toujours précis, parfois poignant, parfois comique, c'est la vie quotidienne dans un immeuble quasi en ruine, habité par des femmes de tout âge, des hommes qui se cachent : vie misérable, dans la peur, le froid, la saleté et la faim, scandée par les bombardements d'abord, sous une occupation brutale ensuite. S'ajoutent alors les viols, la honte, la banalisation de l'effroi.
C'est la véracité sans fard et sans phrases qui fait la valeur de ce récit terrible, c'est aussi la lucidité du regard porté sur un Berlin tétanisé par la défaite. Et la plume de l'auteur anonyme rend admirablement ce mélange de dignité, de cynisme et d'humour qui lui a permis, sans doute, de survivre.
Que tous les hommes généreux, les seigneurs vertueux et glorieux le sachent, le but de ce livre exquis et passionnant est d'instruire. Ce que l'on y raconte forme l'esprit, ce que l'on y comprend le fortifie. Il s'adresse aux Grands de ce monde. On y apprendra l'éloquence, on y recueillera la chronique des premiers rois du monde, on y suivra de nobles récits. Écoutez-les ! Vous y découvrirez comment déjouer les ruses en lisant sur les visages. Vous vous divertirez et vous vous réjouirez. Vous chasserez le souci qui dure et tout malheur qu'endure l'homme aux troubles du temps livré.
Que tous les hommes généreux, les seigneurs vertueux et glorieux le sachent, le but de ce livre exquis et passionnant est d'instruire. Ce que l'on y raconte forme l'esprit, ce que l'on y comprend le fortifie. Il s'adresse aux Grands de ce monde. On y apprendra l'éloquence, on y recueillera la chronique des premiers rois du monde, on y suivra de nobles récits. Écoutez-les!Vous y découvrirez comment déjouer les ruses en lisant sur les visages. Vous vous divertirez et vous vous réjouirez. Vous chasserez le souci qui dure et tout malheur qu'endure l'homme aux troubles du temps livré.
Que tous les hommes généreux, les seigneurs vertueux et glorieux le sachent, le but de ce livre exquis et passionnant est d'instruire. Ce que l'on y raconte forme l'esprit, ce que l'on y comprend le fortifie. Il s'adresse aux Grands de ce monde. On y apprendra l'éloquence, on y recueillera la chronique des premiers rois du monde, on y suivra de nobles récits. Écoutez-les !Vous y découvrirez comment déjouer les ruses en lisant sur les visages. Vous vous divertirez et vous vous réjouirez. Vous chasserez le souci qui dure et tout malheur qu'endure l'homme aux troubles du temps livré.
Coffret de quatre volumes vendus ensemble
C'est vers l'an 610 de notre ère que Mahomet, retiré dans une grotte du mont Hira, a vécu la Révélation. L'archange Gabriel se manifeste à lui et lui ordonne de «réciter». De ce verbe vient le mot Coran, qui signifie «récitation», «lecture». La Parole de Dieu est «dictée» au Prophète en arabe, langue à la fois riche et complexe dont la musique et les sonorités font sens. La traduction de Jean Grosjean se distingue par le soin extrême apporté au style ainsi que par la fidélité au sens ; en outre, elle restitue le souffle poétique du Coran dans sa beauté sacrale.
«Roland sent que ses yeux ne voient plus. Il se remet debout et rassemble ses dernières forces. Son visage n'a plus de couleurs. Devant lui se trouve une roche grise. Il la frappe de dix coups d'épée avec colère, avec dépit. L'acier grince sans se briser ni s'ébrécher. Ah ! prie le comte, sainte Marie, au secours ! Ah ! Durendal, ma bonne épée, quel malheur pour vous ! Puisque me voilà perdu, je ne suis plus désormais responsable de vous.»Inspirée de la bataille de Roncevaux (778), La Chanson de Roland fait de cet épisode une grande fresque légendaire. Trahi par son beau-père Ganelon, le chevalier Roland, commandant l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, est pris en embuscade. Alors que son ami Olivier le conjure de sonner du cor pour donner l'alerte, l'orgueilleux Roland condamnera-t-il ses troupes à la destruction ?Écrite au XI? siècle, cette oeuvre est la plus ancienne chanson de geste française, et son souffle épique a inspiré bien des artistes - écrivains, peintres ou compositeurs.
« Si saisissant de mouvements, si éclatant d'images, si envoûtant de sonorités arabes que soit le Coran, il reste toujours un langage clair. C'est pourquoi, bien qu'il soit intraduisible, on peut en tenter des traductions. Elles disent au moins le sens de l'étonnante prédication de Mahomet (570-632). Depuis des siècles il n'y avait plus de ces grands révélations qui réveillent l'humanité et après Mahomet il n'y en aura plus. "Dieu seul est Dieu". » Jean Grosjean.
«Tout ce qu'une femme peut faire dans un lit, sur une table, une chaise, un banc, contre un mur ou dans l'herbe, dans l'encoignure d'une porte ou dans une chambre de passe, dans le train, dans une caserne, au bordel ou en prison, je l'ai fait. De tout cela je ne regrette rien.»
Un filou, qui se dit avocat, ne gagne plus rien. Il lui faut de l'étoffe pour remplacer ses habits usés jusqu'à la corde. Il se fait fort d'en rapporter sans rien débourser. La Farce de Maître Pathelin, écrite au XV? siècle, met en place une belle mécanique comique dont le succès depuis cinq siècles ne s'est pas démenti.Le rire se déploie au rythme d'un ballet de ruses sans cesse renouvelées : flatterie éhontée, délire verbal, jeu de langage, invention de stratagèmes toujours plus ingénieux... Chacun cherche à tromper l'autre. Qui l'emportera ? Maître Pathelin le beau parleur ? Guillaume le marchand benêt ? le naïf Thibaut l'Agnelet, berger de son état ?
Saga extraite de Sagas islandaises (Bibliothèque de la Pléiade)
«Éclatante et inaltérable est la Sagesse, elle se laisse volontiers contempler par ceux qui l'aiment et elle se laisse trouver par ceux qui la recherchent ;
Elle prévient en se faisant connaître ceux qui la désirent.
Celui qui dès le matin va vers elle ne peinera pas, car il la trouvera assise à sa porte.
Méditer sur elle est la perfection de l'intelligence.».
Longtemps attribué à Salomon, le livre de la Sagesse introduit la culture grecque dans la littérature biblique et place au coeur de sa réflexion la distinction entre le juste et l'injuste, sur Terre comme dans l'autre monde.
À la fois éloge de la Sagesse et invitation à la méditation, ces pages appartiennent à l'un des livres les plus beaux et les plus poétiques de la Bible grecque.
«Sachez, nobles seigneurs, que mon père était marchand. Il comptait parmi les grands d'entre les gens, et les plus riches d'entre les négociants. Possesseur de nombreux biens, il était à la tête d'une fortune considérable. Lorsqu'il vint à mourir, j'étais en bas âge. Il me laissa en héritage de l'argent, des biens-fonds et des fermes. Devenu adulte, je mis la main sur tout cela. Je mangeai agréablement,bus les meilleures boissons et fréquentai des jeunes gens. Je me parai des plus beaux vêtements et menai grand train avec des amis et des compagnons. Je m'imaginai que cela durerait toujours et, de toute façon, me serait utile. Je vécus ainsi longtemps jusqu'à ce que je retrouve la raison et revienne de mon égarement.»
Le traité Moed Katan se présente comme un complément au Traité Pessahim. Il est question, comme l'indique son titre, des « demi-fêtes » - soit essentiellement du temps qui sépare le premier et le dernier jour de la Pâque. Cette période, qualifiée par les maîtres du Talmud de hol hamoed, c'est-à-dire à la fois jour profane et jour de fête, au coeur d'un débat constamment rapporté aux problèmes les plus concrets, en particulier aux difficultés que soulève l'interdit de travailler.
La seconde partie du traité concerne la conduite et le travail du deuil, aussi bien à travers le récit du décès de quelques grands maîtres que grâce aux plus savantes oraisons ou aux paroles improvisées des femmes du peuple en deuil.
Si le premier mot du traité enjoignait d'arroser les arbres pour les empêcher de mourir, le deuil constitue donc le mot de la fin, à travers le même fil conducteur. C'est le cours de la destinée humaine que ces paroles vives des grands maîtres remontent jusqu'à son terme. Jusqu'à sa première et ultime ambivalence.
Une traduction nouvelle et richement annotée du livre fondateur de notre littérature, d'une légende qui, autant que celle de Troie, a fait le tour du monde. Voyageant au Brésil en 1977, un Français arrive «dans un village très isolé du Rio Grande do Norte». «Un paysan assez âgé, quand il a su que je venais de France, m'a demandé des nouvelles de Roland. Chaque soir, les paysans du Nordeste chantent des complaintes:l'histoire des douze preux de Charlemagne, du traître Ganelon, d'Amadis de Gaule. Le paysan se montrait soucieux. La dispute entre Roland et Olivier ne lui disait rien de bon. Il n'aurait pas misé cher sur le bonheur de la belle Aude.»
Vous aimeriez savoir comment vous y prendre si vous libériez par inadvertance un démon embouteillé et vindicatif ? Ce que vous pourriez tirer d'un étrange éventail qui fait s'allonger le nez de celui qui l'utilise ? Vous brûlez de savoir pourquoi les rainettes coassent, et surtout pourquoi l'eau de mer est salée ? Ce livre est fait pour vous. Découvrez l'humour facétieux et la légèreté enchanteresse des fabulistes de Corée.
Quatre Évangiles, quatre regards différents qui convergent pourtant, fascinés qu'ils sont par une présence, celle de Jésus, un «Messie à l'envers» qui renverse toute convenance pour communiquer, «non aux justes mais aux pécheurs», une vie plus forte que la mort. Les paroles mêmes de Jésus affirment la primauté de la personne et de la communion, libèrent la femme, donnent en exemple l'«hérétique», demandent à chacun de devenir le «prochain» des autres...L'Évangile ne cesse de susciter une sainteté incongrue, qui repousse les forces du néant. Et son texte, tantôt ironique et tantôt très humainement contemplatif, est d'une beauté dépouillée qui souvent interroge, parfois foudroie.
«Allusion à trois des principaux personnages féminins, le titre évoque aussi bien la luxure, le poison et la corruption. En cent chapitres, ce roman noir porte à un degré jamais vu la dénonciation des moeurs d'une société rongée d'hypocrisie. Autour d'un parvenu sans scrupules et sans frein dans la recherche des jouissances, l'intérêt se porte sur le monde des femmes, dépeintes sans voile et sans indulgence, mais non sans compassion. Mentionnée dès la fin du XVIe siècle, l'oeuvre n'est connue que par deux versions du début du siècle suivant. Hautement appréciée des connaisseurs lettrés, elle n'aura cessé d'être proscrite quoique reconnue comme le plus "moderne" des quatre chefs-d'oeuvre de la littérature romanesque chinoise ancienne.»
La renommée du baron de Münchhausen, officier de cavalerie dans l'armée russe qui combattit les Turcs, a rapidement dépassé les champs de bataille quand il a commencé à raconter ses exploits, mêlés d'affabulations, à ses amis pour les distraire. Ces récits qui mêlent absurde, cocasserie et fantastique, ont inspiré écrivains, illustrateurs et cinéastes depuis plus de deux siècles. Héros populaire de la littérature allemande, le baron de Münchhausen méritait une nouvelle traduction pour le suivre de la Russie à la Turquie ou sur la Lune.