Filtrer
Sciences humaines & sociales
-
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ». En une seule phrase, prononcée dit-on par Arnaud-Amaury, abbé de Cîteaux, peu avant le massacre de Béziers, il semble que soit résumée toute l'histoire de la Croisade contre les Albigeois. Elle a duré cependant près d'un demi-siècle, jusqu'au tragique bûcher de Montségur où les deux cents derniers Cathares furent brûlés vifs, retenus derrière une palissade et sous bonne garde.
Qui étaient ces centaines de milliers de personnes, qui avaient osé défier le Pape, son clergé, et l'une des armées les plus puissantes de l'époque, composée de combattants de toutes les nationalités ? C'est ce que nous raconte, en quelques dix mille vers et en occitan, cette Chanson de la Croisade albigeoise, écrite et déclamée dans les cours ou devant le menu peuple du Languedoc, par deux clercs - des poètes - dont l'un au moins, plutôt favorable aux hérétiques, est demeuré parfaitement inconnu. Cela n'a pas empêché cette geste haute en couleurs et en péripéties d'entrer dans la mémoire collective, en célébrant, parfois malgré elle et malgré les innombrables victimes de cette guerre, une des plus brillantes civilisations qu'ait connu, avec ses troubadours et ses cours d'amour, le monde occidental, celle du pays d'oc.
-
Livres de morale révélés par les dieux
Anonyme
- Belles Lettres
- Bibliotheque Chinoise
- 4 Décembre 2012
- 9782251100111
Les livres de morale, shanshu sont encore peu étudiés et traduits en langues occidentales en dépit de leur importance fondamentale dans la pratique sociale, éthique et religieuse de la Chine moderne, depuis le XIIe siècle jusqu'à nos jours. On peut les définir comme des ouvrages consacrés à exhorter leurs lecteurs, par le raisonnement et l'exemple, à se conduire vertueusement. Ces exhortations se fondent sur la notion, commune à l'ensemble de la religion chinoise, de la rétribution morale des actes (bao ), notion que l'on trouve également exprimée, quoique sur des bases théologiques distinctes, dans les classiques des Trois enseignements (confucianisme, bouddhisme et taoïsme). Par religion chinoise, il faut entendre l'ensemble des croyances et pratiques faisant appel aux ressources (textes, clergés, rites, symboles) des Trois enseignements tout en étant le plus souvent largement indépendants. Les livres de morale, en accord avec les trois religions, affirment que tout acte vertueux (shan ) entraîne, immédiatement ou à terme, des conséquences favorables des bénédictions, fu , tandis que les actes vicieux (e ) entraînent des conséquences défavorables des malédictions, huo . Ils mettent en garde le lecteur contre les punitions qu'entraînent les péchés et les enjoignent à faire leur salut en détaillant de façon concrète un programme de vie pure menant à une bonne mort voire à la divinisation. Leurs thèmes principaux de réflexion sont le respect des dieux et des règles de pureté rituelle qui leur sont associées, la libre circulation des êtres et des biens ainsi que les Cinq normes sociales, très marquées par le confucianisme, qui déterminent les liens entre parents et enfants, mari et femme, frères aînés et cadets, souverain et sujet, ami et ami.Vincent Goossaert est historien, directeur d'études à l'EPHE et directeur adjoint du GSRL (Groupe Sociétés, Religions, Laïcités, EPHE-CNRS). Il travaille sur l'histoire sociale de la religion chinoise moderne, et s'intéresse particulièrement au taoïsme, aux spécialistes religieux, aux politiques religieuses et à la production des normes morales. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages seul ou en collectif, dont La Question religieuse en Chine (avec D.A. Palmer, 2012).
-
Dispute sur le sel et le fer
Anonyme
- Belles Lettres
- Bibliotheque Chinoise
- 16 Mars 2010
- 9782251100029
Porté au rang des classiques chinois, La Dispute sur le sel et le fer retranscrit les répliques échangées en 81 avant J.-C. au cours d'un conseil impérial, dont le point de départ est la question du monopole du sel et du fer, décrété quarante ans plus tôt comme moyen de renflouer le Trésor épuisé par la guerre contre les Huns et quelques autres barbares. Il s'ensuivra une controverse générale sur la manière de gouverner, entre d'une part, des tenants de l'école des Lois, pour lesquels les questions de morale n'ont aucune part à tenir dans le domaine politique, et d'autre part, des érudits confucéens et des sages.
Ce texte, transmis par Huan Kuan dans la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère, constitue à la fois un témoignage de première main et sans fard sur les conditions de vie concrètes et sur les moeurs politiques de cette époque lointaine, et une mine de réflexions atemporelles sur l'art de gérer une société.
-
Combien de textes jadis célèbres et aujourd'hui méconnus. Parmi les oeuvres qui, de l'Antiquité à la Renaissance, ont formé les esprits, beaucoup sont aujourd'hui reléguées dans les arrière-boutiques parce qu'elles ont cédé la place à des ouvrages qui les ont utilisées en les recouvrant d'oubli ou parce qu'elles ont cessé de nourrir ouvertement la réflexion des Modernes.
Devenus indisponibles, ces textes attendaient qu'on les redécouvre. Tel est le but de « La Roue à Livres ».
La collection offre l'occasion unique de lire des textes intégraux, traduits du grec, du latin ou d'autres langues anciennes, munis de notes succinctes qui ne les alourdissent pas et d'une introduction qui restitue une époque et son auteur et justifie le succès qu'ils remportèrent et qu'ils méritent encore. La collection publie des traductions originales, à partir des meilleures éditions du texte originel, ou d'anciennes traductions révisées par un spécialiste.
Sont ainsi livrés à la curiosité renouvelée des lecteurs de bonne foi des textes poétiques, historiques, juridiques, philosophiques, esthétiques, etc. En outre la série "documents" présente des recueils d'inscriptions, monnaies, témoignages archéologiques, etc... pour donner aux étudiants et au public lettré les sources indispensables qu'il fallait auparavant chercher dans divers ouvrages, livres ou articles, difficilement accessibles.
-
Les gestes des abbés de Saint Germain d'Auxerre
Anonyme
- Belles Lettres
- Classique Histoire France Au Moyen Age
- 15 Octobre 2011
- 9782251340616
Les Gestes des abbés de Saint-Germain d'Auxerre sont une chronique monastique rédigée en 1290 sur le modèle des Gestes des évêques de la cité, modèle établi plus de quatre cents ans plus tôt autour du récit des faits mémorables accomplis par les prélats qui se succédèrent à sa tête.
Ils prennent pour point de départ non pas les origines de l'établissement, alors qu'il n'était qu'un petit oratoire fondé hors les murs par l'évêque Germain au milieu du Ve siècle, mais le temps de la première réforme mise en oeuvre par Maïeul de Cluny et son disciple Heldric à la fin du Xe siècle. Abbé après abbé, jusqu'au début du XIVe siècle, les Gestes offrent une orchestration de la mémoire du monastère et une réécriture de son histoire à l'aune des choix mémoriaux faits par les trois rédacteurs successifs du texte.
-
La geste des rois des Francs
Anonyme
- Belles Lettres
- Classiques Histoire Au Moyen Age
- 21 Août 2015
- 9782251343051
Ce récit connu sous les titres de Gesta regum Francorum (la Geste des rois des Francs) ou de Liber Historiae Francorum est, avec les Dix livres d'histoire de Grégoire de Tours et la Chronique dite de Frédégaire, une des sources principales de l'histoire des origines du peuple franc et de la royauté mérovingienne. Il est même la source première et fondamentale de l'histoire du peuple et des rois francs pendant la période allant du milieu du VIIe siècle jusqu'à la date de sa rédaction en 727, date précisément donnée dans les dernières lignes du texte. Son auteur l'a écrit dans la région du nord de la Gaule qu'on appelait alors Neustrie, moins vraisemblablement dans un monastère (l'hypothèse en a souvent été formulée) , qu'à l'ombre du palais royal. Il s'agit sans doute d'un aristocrate laïc, certes lettré mais aussi familier des campagnes militaires, qui a été en mesure de recueillir de nombreuses traditions originales, relatives aussi bien aux dessous des mariages princiers qu'aux mobiles des assassinats royaux. Contemporain de la montée en puissance des Pippinides, ancêtres des Carolingiens, il exprime le point de vue des élites neustriennes restées longtemps fidèles à « leurs » rois mérovingiens, mais qui, lassées par les trop nombreuses dissensions qui déchiraient alors le royaume et la royauté des Francs, s'apprêtaient à se rallier à la puissance montante des Pippinides, garants d'un retour à l'ordre politique et social.
Alors qu'il existait déjà des versions allemandes ou anglaises - souvent partielles - de ce texte essentiel, jamais de traduction française n'en avait été offerte au public. Les présentes édition et traduction, précédées d'une importante introduction et accompagnées d'un abondant apparat critique, viennent combler ce vide historiographique, et ne manqueront pas de contribuer au regain d'intérêt pour l'histoire des temps mérovingiens, et plus généralement pour celle de l'Europe « barbare », trop longtemps et trop complaisamment considérées comme irrémédiablement obscures.
-
épigrammes latines de l'Afrique vandale ; anthologie latine
Anonyme
- Belles Lettres
- Fragments
- 31 Mai 2016
- 9782251742175
Les épigrammes présentées ici ont été composées à la fin du règne des rois vandales en Afrique du Nord et rassemblées vers les années 530 dans un recueil auquel on donne le nom d'Anthologie latine. Elles sont données pour la première fois en traduction française. Certaines de ces épigrammes constituent des recueils, d'autres sont isolées ; plusieurs pièces sont anonymes, mais on peut citer parmi les poètes les noms de Symphosius, Luxorius, Felix, Coronatus ou Caton.
Ces poèmes illustrent, tant par leurs thèmes que par leurs formes, toute la variété du genre épigrammatique, genre mineur dans la classification antique, mais manifestement prisé par les lecteurs de l'époque, sans doute pour son mélange de légèreté, d'humour parfois leste, d'érudition et de préciosité. L'ensemble forme, à côté du poète Dracontius, une part importante de la production poétique africaine tardive. Ces épigrammes donnent également une idée de la vie quotidienne à Carthage sous la domination vandale, ainsi que du milieu des grammairiens ou des lettrés romains auquel les auteurs appartenaient.
-
La comédie vénitienne ; la veniexiana
Anonyme
- Belles Lettres
- Bibliotheque Italienne
- 9 Janvier 2017
- 9782251730479
Cette comédie anonyme, exhumée en 1928 d'un manuscrit de la première moitié du XVI e siècle conservé à la Biblioteca Nazionale Marciana de Venise, sous un respect formel des cinq actes canoniques de la comédie classique et dans un langage apparemment châtié conforme aux exigences de la censure, met en scène les cinq étapes d'une initiation à l'amour dont l'étape centrale (l'acte III) fait de la pièce, à la barbe des sévères censeurs vénitiens, la plus audacieuse de la Renaissance italienne.
La pièce s'ouvre sur un bref monologue du seul personnage présent du début à la fin, Giulio, jeune homme étranger à la ville épris d'une jeune Vénitienne, Valiera, dont il ignore encore qu'elle est mariée. Giulio déclare à Oria, servante de Valiera, sa flamme pour sa maîtresse. S'ensuit un dialogue malicieux entre les deux femmes où il apparaît que Valiera ellemême avait remarqué le bel étranger et serait disposée à répondre à ses avances. Est alors introduit le personnage sur les initiatives duquel va reposer l'essentiel de l'intrigue : Angela, une veuve d'âge mûr follement éprise du jeune Giulio et qui se livre sur sa servante à des simulations d'un érotisme croissant. Les tentatives des deux femmes d'attirer Giulio dans leurs filets tournent à l'avantage de la veuve, grâce à l'entrée en scène et aux propos convaincants d'un portefaix bergamasque madré, Bernardo, qui accompagne Giulio au palais d'Angela. Le jeune homme y connaîtra une longue nuit d'amour en plusieurs étapes, rythmées et commentées, dans la cuisine à l'étage supérieur, par le portefaix et la servante. La découverte par Valiera de la chaînette de sa rivale au cou de Giulio amorce, avec l'échec de l'anomalie perturbatrice dont Angela était l'incarnation, un retour à la normalité d'où s'ensuivra la fin heureuse traditionnelle, à cette différence près : le triomphe final de l'amour n'aboutira pas au mariage de deux jeunes célibataires, mais à un adultère.
Entre la redécouverte et une pratique croissante de la comédie antique dans le courant du XV e siècle, la naissance et les développements dans les premières décennies du XVI e d'une comédie italienne source reconnue du théâtre européen moderne, la Veniexiana occupe une place non négligeable : tant par la superposition au schéma canonique de l'intrigue comique d'une aventure initiatique inspirée de l'art de la nouvelle et des romans, que par les libertés prises vis-à-vis des unités de temps - quatre jours et trois nuits - et particulièrement de lieu(x). Leur multiplicité ne manqua pas de poser des problèmes inédits de mise en scène sur la résolution desquels on se perd encore en conjectures.
-
Esquisse de la kabbale chrétienne
Anonyme
- Belles Lettres
- La Roue A Livres
- 16 Janvier 2018
- 9782251447728
Parue en 1684, en conclusion de ce dernier grand monument d'érudition de la kabbale chrétienne qu'est la Kabbala denudata, l'Esquisse de la kabbale chrétienne, dont l'attribution reste encore discutée, fait dialoguer un philosophe chrétien et un kabbaliste. Reprenant et développant les principaux thèmes mis en avant par les kabbalistes chrétiens qui l'ont précédé, ce dialogue missionnaire se veut une démonstration, à l'aide des méthodes et thèses de la kabbale juive, de la vérité du christianisme, afin, non seulement, d'y amener les juifs, mais aussi de reconduire les chrétiens divisés à l'unité profonde et originaire de leur religion. Comme le montrent la présentation et les notes, il entend démontrer, dans la ligne qui fut celle, notamment, à la Renaissance, de Pic de la Mirandole et de Reuchlin, et puisant aussi bien dans la Bible et les grands textes du judaïsme et de l'Antiquité païenne, que chez les Pères de l'Église et des penseurs médiévaux ou modernes, que le coeur du judaïsme - la kabbale - est aussi celui du christianisme. Cet ouvrage connut un grand succès et fut apprécié notamment par John Locke et Henry More.
-
Traduits pour la première fois en français et précédés d'un essai sur l'historiographie mésopotamienne, 52 documents. Échelonnés entre le XXIe siècle et le IIe siècle avant J.-C., ils retracent l'histoire de la Mésopotamie depuis ses plus lointaines origines, lorsque les dieux créaient la royauté, jusqu'à la fin de l'Empire séleucide et l'arrivée des Parthes.
Ce sont autant de fragments d'une tumultueuse histoire, celle de royaumes belliqueux et conquérants, celle aussi de la fondation et de la chute de puissants royaumes.
-
La principauté de Morée ou d'Achaïe (1205-1430) a été le plus durable des États latins fondés à la suite de la quatrième croisade et de la prise de Constantinople par les croisés. La version grecque de la Chronique de Morée, dont il existe trois autres versions (en français, en italien et en aragonais) sensiblement différentes les unes des autres, raconte avec nostalgie les principaux événements de la période la plus glorieuse de cette domination française sur le Péloponnèse, celle de la conquête et du règne des Villehardouin. Cette chronique, écrite au XIVe siècle en langue vulgaire et en vers de quinze syllabes faits pour être récités, est aussi l'une des premières oeuvres d'une littérature grecque moderne qui commence à se faire jour à côté de la littérature byzantine écrite en langue savante.
-
Histoire Auguste Tome 2 ; 2e partie : vie d'Alexandre Sévère
Anonyme
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Latine
- 31 Mai 2014
- 9782251014661
Texte le plus énigmatique de l'Antiquité tardive, l'Histoire Auguste constitue la source majeure pour notre connaissance de la période qui va de 117 (règne d'Hadrien) à 284 (règnes de Carus, Carin et Numérien). Même si la recherche actuelle s'accorde à en situer la rédaction finale dans la dernière décennie du IVe siècle ou dans les premières années du Ve, dans les milieux sénatoriaux païens de Rome, de nombreuses zones d'ombre subsistent sur les strates successives de sa rédaction, sur la transmission du texte, sur son auteur et sur sa raison d'être. Au centre du recueil, la Vie d'Alexandre Sévère, la plus longue, apparaît comme un miroir du prince reflétant les idéaux de son auteur. Empereur doté de toutes les vertus d'un bon gouvernant, à l'opposé de son prédécesseur Héliogabale, le jeune Alexandre Sévère, né en 210 et empereur de 222 à 235, apparaît surtout comme le protecteur de tous les cultes, alors que sa biographie a été rédigée après que Théodose eut fait du christianisme la religion officielle de l'empire romain en 380, au détriment progressif des cultes traditionnels. Ce n'est pas comme le témoignage de la vie d'un empereur du IIIe siècle qu'il convient de lire cette biographie, mais comme la projection sur un empereur du passé des voeux d'un groupe social, l'aristocratie restée fidèle aux anciens cultes et aux valeurs romaines, exigeant du bon prince qu'il fasse régner la paix par sa politique intérieure tout en poursuivant la politique de conquête de Rome, menant une vie privée au-dessus de tout reproche et pratiquant le syncrétisme qui fut toujours cher à la république et à l'empire romains.
-
L'anonyme de Londres ; un papyrus médical grec du 1er siècle après J.-C.
Anonyme
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 8 Mars 2016
- 9782251006048
Collection dirigée par Jacques Jouanna. Collection bilingue dirigée par Jacques Jouanna, de l'Institut, professeur à l'Université de Paris-Sorbonne.
Publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé (dont le but est de défendre et promouvoir la culture classique et la culture intellectuelle en général), la Collection des Universités de France, dite "Collection Budé", comprendra tous les textes grecs et latins jusqu'à la moitié du VIe siècle, mis à jour et accompagnés de traductions françaises nouvelles, d'introductions, de notices, de notes et d'un apparat critique. Les textes font toujours l'objet de recensions nouvelles et personnelles. Ils sont établis d'après les manuscrits reconnus les plus importants et constituent de véritables éditions critiques. Ils comportent un apparat critique bref, dépourvu de considérations inutiles et servant à justifier le texte qui est donné. Grâce à lui, le lecteur peut apprécier la valeur du texte qu'il a sous les yeux et celle des variantes écartées par l'éditeur. Les traductions s'efforcent d'être à la fois exactes et littéraires. L'Association Guillaume Budé a jugé qu'une oeuvre entière ne pouvait être traduite dans le même esprit qu'une page, qu'il fallait s'efforcer avant tout de reproduire le mouvement, la couleur, le ton du texte antique et qu'il était indispensable de mettre la traduction en regard du texte. Les introductions réunissent l'ensemble des renseignements nécessaires à la compréhension générale de l'auteur et de l'oeuvre. Les notices étudient les questions de date, de composition, de sources, des différentes parties de l'oeuvre. Les notes, au bas des pages de traduction ou en fin d'ouvrage, fournissent certaines explications historiques. Plusieurs volumes récents comportent même un commentaire plus ou moins développé, selon la nature de l'oeuvre.
Volumes brochés en édition courante, imprimés sur papier teinté de longue conservation fabriqué spécialement pour la collection.
-
Vie d'Abercius, vie de Polycarpe, les vies légendaires de deux évêques du IIe siècle
Anonyme
- Belles Lettres
- La Roue A Livres
- 13 Octobre 2017
- 9782251447131
Écrites au IVe siècle pour célébrer la mémoire d'anciens évêques de leur cité, dont l'un n'était connu que par son épitaphe, et l'autre par le récit authentique de son martyre, ces deux biographies les présentent avec des traits hagiographiques, mettant en relief leurs vertus, la qualité et l'orthodoxie de leur enseignement doctrinal, le succès de leur activité d'évangélisation, leurs pouvoirs de thaumaturge, mis au service de leur cité - l'un découvre des sources thermales, obtient de l'impératrice des dons destinés aux pauvres, l'autre guérit des malades, fait cesser par sa prière un grave incendie, une inondation, une sécheresse.
Ces biographies tracent ainsi le portrait idéal de l'évêque du IVe siècle, enseignant et garant de la vraie doctrine contre les déviations hérétiques, protecteur et bienfaiteur de sa cité. Elles témoignent aussi de la manière dont deux communautés chrétiennes asiates du IVe siècle, à une époque où le christianisme était devenu majoritaire, repensent leur passé païen et chrétien (ainsi dans la Vie d'Abercius), ou font remonter au IIe siècle les pratiques et les problèmes de leur époque (dans celle de Polycarpe).
-
Ménandre Tome 3 ; le laboureur, la double tromperie, le poignard, l'eunuque
Anonyme
- Belles Lettres
- Etudes Anciennes ; Serie Grecque
- 4 Octobre 2016
- 9782251006109
Après deux tomes consacrés essentiellement aux deux grands témoins de Ménandre que sont le papyrus Bodmer et le papyrus du Caire - l'un et l'autre relevant sans doute du Choix byzantin - ce tome III marque une large ouverture. Certaines des comédies de Ménandre, éditées ici dans l'ordre alphabétique des titres grecs et précédant les Sicyoniens déjà édité comme tome IV, ont certes pu faire partie du Choix byzantin : le Haï, le Thrasyléon (complétant la triade commencée par la Tondue et associant, comme cette pièce, comique et pathétique masculin - un homme momentanément abandonné par la femme qu'il aime) et le Laboureur.(appartenant à une triade dont la couleur sociale est plus marquée).
Mais, semble-t-il, à aucune des autres comédies il n'a été donné de franchir le cap fatidique du IVe siècle de notre ère. Elles ne sont cependant pas sans intérêt. Certaines d'entre elles ont retenu l'attention des poètes comiques latins dont l'oeuvre nous a été transmise : la Périnthienne (comme le montre l'Andria de Térence), l'Eunuque (adapté par le même Térence), et surtout la Double Tromperie, pour nous premier exemple concret et important, en raison de l'étendue du papyrus, d'un original grec adapté par Plaute (dans ses Bacchides). Quant aux autres comédies, leurs minces fragments ont toujours le mérite de nous faire mieux percevoir la diversité de l'art de Ménandre, en particulier dans la mise en scène, même si ce ne sont parfois que des « textes d'attente » dont on peut seulement espérer qu'ils seront un jour éclairés par de nouveaux papyrus.
Une grande attention a été portée, d'autre part, aux documents archéologiques, en l'occurrence les très nombreux panneaux de mosaïque, éventuellement de peinture, qui illustrent les scènes en rapport avec le titre des pièces. Que ce soit par l'apparition constante de nouveaux papyrus ou de nouveaux documents archéologiques, les études sur Ménandre sont en constante progression et cette édition a cherché à en faire le point exact.
-
« Tragédie lubrique et royaliste », cette formule antinomique indique bien le caractère unique dans l'histoire littéraire de La France foutue.
Due à un auteur jamais identifié, publiée vers 1800 dans une édition dont n'ont subsisté qu'une dizaine d'exemplaires, cette pièce met en scène des personnages réels, comme le duc d'Orléans, ou des pays personnifiés, la France ou l'Angleterre, qui se livrent à une orgie extravagante où les intrigues diplomatiques se mêlent, tandis que la France pleure sur son sort et se confie à la Vendée dont elle attend secours : « De vierge que j'étais, me voilà république ; je suis à tout le monde et ma honte est publique ».
Oeuvre totalement obscène et pamphlet royaliste à la fois, La France foutue est suivie d'un copieux appareil de notes, extrêmement sérieux, qui livre les clefs de l'oeuvre, et fournit des informations précieuses sur la Révolution et la Contre-Révolution.
Texte à tous égards exceptionnel et ignoré jusqu'à ce jour, La France foutue passionnera aussi bien tous les amateurs d'érotisme que quiconque s'intéresse à l'histoire de la Révolution et de la Vendée.
-
Les monuments et memoires de la fondation eugene piot - t. 95
Anonyme
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 9 Février 2017
- 9782877543521
-
Monsieur le professeur correspondances italiennes, 1853-1888, theodor mommsen, carlo promis, domen
Anonyme
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Mars 2019
- 9782877543712
-
Trois obituaires marchois - les celestins des ternes. les prres filleuls de banize et de magnac-lava
Anonyme
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Mars 2019
- 9782877543774
-
Les obituaires de l abbaye de clairac
Anonyme
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 12 Avril 2019
- 9782877543798
-
Pierre d ailly. un esprit universel a l aube du xve siecle - actes du colloque international organis
Anonyme
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 25 Juillet 2019
- 9782877543804
-
Les liens entre la rhétorique et le politique étaient dans l'Antiquité encore plus étroits que de nos jours. En effet, dans un monde où l'accès à l'écrit était réduit, la parole était le premier média de l'homme politique. Comment, dès lors utiliser à bon escient les ressors du discours politique ? Les théories foisonnaient, riches, nombreuses et souvent contradictoires. Pour y voir plus clair, des manuels, destinés aux futurs politiciens, rassemblaient et synthétisaient ces diverses théories. Notre texte, peut-être écrit dans la première moitié du IIIème siècle, est l'un des rares exemples de ces manuels qui nous soit parvenu. Il constitue pour nous un précieux témoignage non seulement pour le genre du manuel politique lui-même, mais aussi pour les nombreux textes qu'il cite et dont l'original est perdu. Il pourrait en outre s'agir d'un abrégé d'une somme rhétorique plus importante. Qu'est-ce qu'un enthymème ? L'exorde est-il indispensable ? Quelles sont les théories de Néoclès et des apollodoriens ? Comment convaincre un auditoire en période de crise ? Telles sont les questions, toujours d'actualité, auxquelles l'auteur, dont l'identité nous est inconnue, entreprend de répondre.Notre édition rassemble en un volume ce texte unique tant pour sa forme que pour son contenu. L'introduction fait le point des connaissances relatives au texte et fournit notamment une présentation complète des diverses théories rhétoriques. Les auteurs, cités ou mentionnés, sont présentés, de même que leurs textes. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée en détail. Des notes éclairent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index Nominum, d'un Index Verborum, d'un Index des noms propres ainsi que d'une Table des lieux cités.