Parce que le roi a perdu une fille de quinze ans chère à son coeur, un aveugle entreprend, pour le consoler, de lui rappeler à quel point les femmes sont séductrices et perfides.
Il lui raconte l'histoire de 'Arûs al-'Arâis, la plus gracieuse jeune femme que le monde ait portée, dont le destin est de causer le malheur autour d'elle par sa fourberie, sa ruse et sa vilenie. Nul homme ne peut l'approcher sans être frappé d'un désir dévorant, qu'elle l'invite volontiers à satisfaire, mais la plupart périssent ensuite, victimes de la soif de pouvoir et de liberté de la Belle... En 1933, H.
Ritter découvrait à Istanbul un manuscrit de contes intitulé Livre des histoires étonnantes et des anecdotes surprenantes ne faisant pas partie des recensions des Mille et Une Nuits, à l'exception de quatre textes. Les deux recueils semblent bel et bien issus du même atelier de fabrication : même public visé, même registre de langue, même matériau composite mêlant cultures indienne, arabe et persane.
Le manuscrit annonce quarante-deux contes, dont seulement dix-huit sont conservés, mais même ainsi tronqué il est exceptionnel par sa valeur documentaire, littéraire et linguistique, et par son ancienneté (XIIIe-XIVe siècles). Inédit en français, ce long conte est saisissant d'audace, de sensualité et de cruauté.
La farce de maître pathelin est la plus longue et la plus célèbre de toutes les farces du moyen age.
Cette pièce, que l'on considère comme notre première comédie, n'a jamais cessé d'être jouée depuis l'époque de sa création jusqu'à nos jours. publiée en 1489, elle fut rapidement suivie de deux continuations, le nouveau pathelin et le testament de pathelin, qui n'ont pas connu la même fortune bien qu'elles apportent un éclairage passionnant sur les milieux des coquillards et de la basoche, qui virent naître les figures de pathelin et de villon.
Cette trilogie de pathelin méritait d'être éditée dans son intégralité et rendue accessible à un large public. c'est désormais chose faite grâce à la traduction de françoise morvan qui, soucieuse de respecter l'octosyllabe et le cliquetis des rimes, tient compte d'abord du fait que ces textes ont été écrits pour la scène.
La mort du roi El-Sâleh ouvre une période de trouble et d'incertitude : les ambitions se déchaînent, les rancoeurs se ravivent, et Baïbars est menacé par mille complots.
L'ascension de Baïbars se précise et l'hostilité des émirs se renforce : ils projettent de le livrer au roi mongol Halawoun.
Le plus célèbre recueil de la lyrique latine médiévale. Ecrits par les Goliards, clercs errant, protoypes de Faust et de Panurge, ces hymnes chantent le vin, le jeu, l'amour, le printemps et dénigrent violemment l'ordre établi qu'il soit laïc ou clérical.
Sous le masque des animaux se cachent les personnages typiques de la société indienne hierarchisée ; La satire est féroce, notamment à l?égard des brahmanes dominants. Ces fables millénaires furent transmises à l'Occident par la Perse les Grecs et les Arabes et La Fontaine qui s'y réfère à l'orée de ses Fables y a puisé maintes fois son inspiration (Les Animaux malades de la peste ,La laitière et le pot au lait).
Après avoir célébré ses valeurs guerrières dans la chanson de gestes, après avoir loué sa fidélité et sa tempérance dans le roman courtois, la littérature joue, au cours du XIIIe siècle, un bien mauvais tour à ce formidable personnage de l'imaginaire occidental qu'est le chevalier : voici qu'il devient malgré lui le héros de fabliaux comiques, volontiers graveleux, tournant en dérision les vertus qu'il était d'usage de lui prêter. Ce recueil rassemble ainsi des textes variés, pour la plupart anonymes, qui s'inscrivent dans l'idéologie courtoise niais pointent les situations saugrenues ou extravagantes qu'elle peut engendrer. On s'amuse des chevaliers aux prises avec leurs valets, leurs dames, les amants d'icelles ou les prêtres. On se moque des hommes couards et des femmes vaniteuses ou menteuses, on exalte l'intelligence et la ruse du beau sexe, on condamne la jalousie- indigne - et la bêtise. Nul doute que le lecteur contemporain trouvera matière à rire, et à méditer, dans ce bouquet de coquineries et de turpitudes.
Tristan, seul et désoeuvré, ne peut oublier Iseut devenue épouse du roi Marc.
Sous les traits d'un fou, il se présente au château de Tintagel au couple royal. Il devra faire preuve du récit intime de leur amour, du calice qu'ils burent ensemble et de l'anneau pour que la reine lui ouvre ses bras.
Cinq grands contes du folklore russe, devenus des "classiques", nous font retrouver, entre autres, les figures légendaires de la Baba Yaga, de Kochtcheï l'immortel ou de Vassilissa la Très Belle. Tous ces personnages féériques sont ici magistralement servis par les illustrations lumineuses du peintre Bilibine.